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— Baguette de pain... Baguette de pain ? Baguette de pain !

Je verrouillai mon téléphone, et, la tête dans une main, je me tournai vers mon voisin de table qui répétait depuis une dizaine de minutes des mots incompréhensibles.

— Qu'est-ce que tu fais ? Lui demandai-je, un sourire amusé aux lèvres.

Minkyung leva un œil vers moi, et arrêta de siroter son jus de fruit depuis le bout de sa paille. Il me montra alors son écran qui affichait le drapeau français, ainsi que plusieurs mots dans cette langue. Quelques phrases étaient traduites en coréen mais il fallait appuyer sur une petite flèche pour l'avoir. Jonglant entre lui et son téléphone, je lui lançai finalement un regard interrogateur, et il passa une main dans ses cheveux qu'il s'était teint en brun avant de venir au restaurant. Il lâcha un rire.

— Mes parents ont réservé un séjour en Martinique durant les grandes vacances, expliqua-t-il avec des étoiles dans les yeux, et comme c'est français, il faut bien que je sache les bases même si c'est dans quelques mois !

— Tu tentes le diable.

Il fit une moue boudeuse.

— T'es bien resté dix minutes à regarder l'éclosion d'une abeille reine sur ton portable, et j'ai rien dit.

Je me mis soudainement à rire, pris de court par sa réplique. Jimin m'avait forcé d'installer Instagram sur mon téléphone et en me baladant dessus, j'étais effectivement tombé sur une vidéo de ce genre-là. Je ne sais pas pourquoi je l'avais regardée d'ailleurs, peut-être parce que je n'avais rien d'autre à faire. Et comme Jimin n'était pas encore arrivé, je n'étais pas vraiment à l'aise avec les autres de la table quand bien même j'avais travaillé avec eux pendant plusieurs mois.

En l'attendant, nous avions tous commandé un apéritif afin de faire patienter un peu nos estomacs qui se tordaient à chaque instant sous d'aussi bonnes odeurs. Apparemment, il avait pris du retard car il s'était pris la tête avec l'un de ses voisins qui se garait sans arrêt n'importe où, avant de louper le seul métro qui pouvait l'amener ici à l'heure. Il allait sûrement être de mauvaise humeur, mais j'espérais que tout allait disparaître au cours de la soirée. J'allais déjà assez mal à cause de ce qu'il s'était passé hier soir.

J'avais hâte de rentrer à Busan pour revoir ma mère et mes chiens. D'ailleurs, cette fois-ci, j'y allais en train. Parce que je ne me sentais absolument pas apte à rouler quatre heures sur l'autoroute alors que je savais que j'allais penser à autre chose que la route. Alors ma mère devait venir me chercher à la gare, j'en étais vraiment soulagé, cela m'enlevait une grosse épine du pied.

— Certes, me contentai-je de répondre. Et tu sais déjà quelques mots ?

— Bonjour ? Fit-il dans un français adorable. Comment ça va ? Bien et vous ? Ca va.

Je ne pus m'empêcher de rire. Je réussissais à comprendre un peu ce qu'il disait parce que d'une, c'était des bases que beaucoup d'étrangers savaient, et de deux, parce qu'en allant en Allemagne, ce n'était pas rare que je croise cette langue. Mais bon, jusqu'à la métrisée comme l'allemand, le coréen ou l'anglais, j'en étais encore à des années lumières.

— T'en connais d'autres, toi ? Me demanda-t-il en continuant de regarder des phrases sur son téléphone.

Mes sourcils se froncèrent et je gonflai les joues en réfléchissant.

— Euh... Merci beaucoup ?

Ce fut à son tour d'exploser de rire, se moquant ouvertement de mon accent plus que nul. Je ne voyais pas pourquoi il riait, il était très bien mon accent.

Dix-neuf heures dix-neuf.

Ce soir, comme prévu, nous étions tous rassemblés autour d'une grande table ronde avec tous les acteurs qui avaient participé au tournage de notre long-métrage. Jimin avait réussi à réserver une table un peu à l'écart des autres, dans une espèce de jolie grotte. A ma gauche il y avait une place de libre, dédié au retardataire, et Minkyung était à ma droite, le visage concentré sur les phrases qu'il continuait de répéter après avoir écouté la voix automatique. Malheureusement, il était plus souvent à dire des choses complètement à côté, des sons au hasard qui n'avaient pas du tout le même sens que la vraie version.

Je continuai à le regarder, amusé à le voir galérer à essayer d'articuler une phrase.

— Vou... Quoi ? Il ramena son téléphone à son oreille, la bouche entrouverte. Voulezcwacherwar ?

Impossible de ne pas rire.

Puis durant de bonnes minutes où je parlais un peu avec ma mère en messages, je l'écoutais répéter sans cesse cette phrase, qui devenait de plus en plus similaire à ce que disait la voix automatique. Rire un peu me faisait énormément de bien, surtout après l'affreuse nuit que j'avais passé. Je devais sûrement avoir de grosses cernes et je savais que je n'allais pas rester jusqu'à je ne sais quelle heure ici. Mon train était à dix heures demain, ce qui voulait dire que je devais me lever tôt. Ah, vivement que je rentre.

— J'y arrive ! S'écria subitement mon ami.

Une dizaine de paire d'yeux le fixèrent suite à son exclamation, et son sourire se transforma en un petit rictus désolé, le rouge teintant ses joues. Même si avec Jimin et moi, il était devenu bien à l'aise, sa timidité revenait à chaque fois que quelqu'un d'autre le regardait ou lui parlait. Bien qu'à Coquelicot, il réussissait à la mettre de côté pour faire preuve de professionnalisme.

Lorsque nos anciens acteurs se remirent à parler entre comme si rien de s'était passé, Minkyung se tourna vers moi, prit un air sérieux et répéta d'une voix dramatique :

— Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?

J'haussai un sourcil et un sourire se forma aux coins de mes lèvres.

— Et qu'est-ce que ça veut dire ? Demandai-je, de plus en plus amusé.

Sa bouche forma un petit ovale, se rendant compte qu'il avait appris une phrase sans savoir la traduction. Alors il retourna sur son téléphone qui s'était éteint, puis tenta de retrouver cette fameuse phrase. Même moi, je ne savais pas ce que ça voulait dire. Ça me disait seulement quelque chose à cause d'une vidéo que j'avais vu, quelqu'un qui demandait à des américains s'ils savaient des mots français, et cette phrase ressortait beaucoup.

À cause de ce nouveau téléphone, j'y passais beaucoup plus de temps qu'avant. Bon, je n'avais toujours pas trouvé comment mettre de la musique dessus, et c'était bien pour ça que je n'aimais pas cette marque. Contrairement à Android, il y avait beaucoup plus de sécurité en vue des téléchargements. Et puis, en plus, la motivation de chercher sur internet comment faire, était très absente. Je dirais même qu'elle n'avait même pas fait une seule fois éruption.

Mais alors que Minkyung venait d'appuyer sur la traduction, son visage vira immédiatement au rouge et il se tourna de sorte à ce que je ne vois pas son écran.

Je fronçai légèrement les sourcils, et il se mit à rire nerveusement comme s'il venait de faire la plus belle gaffe de sa vie.

— Ça veut dire quoi, alors ? Insistai-je, curieux de savoir.

— Je- Mh... Euhhh... Vert ?

Je tentai de chopper son téléphone mais il fut plus vif, et le mit derrière son dos, son regard jonglant avec la banquette et moi. Son visage était cramoisi et il se mordait furieusement les lèvres, continuant de bafouiller des sons aussi irrationnels que les autres.

— C-Ca de-mande si tu aimes le citron- Il fit subitement les gros yeux. En-enfin non pas le citron, le jus de... d'orange ! O-Oui c'est ça, c'est si tu aimes le jus d'orange.

Il se gratta furieusement la nuque et toussota en battant l'air de son autre main vers son visage. Je ne pus m'empêcher de rire face à ses mimiques des plus adorables. Je savais que ce n'était pas la vraie traduction, surtout en vue de ses réactions. Cela devait sûrement se référer à quelque chose en-dessous de la ceinture et c'en était plus qu'hilarant. Ne voulant pas remuer le couteau dans la plaie, je me reportai à mon propre téléphone pendant que Minkyung but d'une traite son jus de fruit pour y chercher du frais.

JIMIN :
Je suis là dans dix minutes.

J'eus un sourire et répondis rapidement à son message. Puis en naviguant quelques secondes dessus, je tombai sur un article de journal, annonçant l'anniversaire de départ de Lee Minkyung, grand joueur de baseball. Mes sourcils se froncèrent de curiosité et j'appuyai sur les détails, en commençant à lire. Puis en défilant les lignes, je tombai sur une photo de mon ami, un large sourire au visage et une batte dans la main, habillé en tenue de sport. L'article remettait en mémoire son départ soudain de l'année dernière, et que beaucoup de personnes avaient arrêté de regarder les matchs de son ancienne équipe, suite à cela. Mais la raison de son départ était inconnue.

Du coin de l'œil, je regardai le concerné à mes côtés, en train de jouer à un jeu de combat sur son téléphone.

— Dis Min... Hésitai-je un peu.

— Mh ?

Je me mordis l'intérieur de la joue. Je n'aimais pas les gens curieux mais je ne pouvais pas m'empêcher de l'être à son égard. Après tout, cela faisait maintenant quelques mois qu'on se connaissait mais je ne savais pas grand-chose de sa vie en dehors de l'école. J'étais déjà au courant qu'il avait été dans une grande équipe de baseball, mais comme cet article, jamais je n'avais entendu la raison de son départ, et qui plus est, pour aller dans une école du cinéma. Soit l'opposé total.

— Pourquoi tu as arrêté le baseball ?

Il se tendit subitement, ses lèvres crispées autour de sa paille et ses yeux fixés sur son écran. Aïe, j'avais dû faire une boulette.

— Si tu ne veux pas en parler, ce n'est pas grave, hein ! Tentai-je de me rattraper. En aucun cas je ne t'oblige.

— Alors n'en parlons pas.

Il poussa un long soupir, posant son téléphone sur la nappe alors qu'un combat était encore en cours. Mes lèvres se serrèrent entre elles, je n'aurais jamais dû laisser ma curiosité ressortir. Seulement, il jeta un coup d'œil aux autres de la table qui discutaient toujours entre eux, puis se rapprocha un peu plus de moi et murmura :

— Tu as vu les articles, mh ?

Frénétiquement et mal à l'aise, je secouai la tête de bas en haut, le faisant soupirer une nouvelle fois.

— Ils me font chier ces journalistes, grinça-t-il en éteignant son téléphone.

Sa main passa sur son visage, comme s'il essayait de se donner du courage. Mais alors que je voulais lui répéter qu'il n'était pas obligé de m'en parler, il commença :

— Ca faisait dix ans que je jouais au baseball, il eut un petit sourire. Autant te dire que c'était plus que ma passion, je voulais même en faire mon métier. Avec mon équipe, on faisait le tour du pays en enchaînant les victoires, et j'ai vite été remarqué par une agence de très haut niveau.

Il prit entre ses doigts la serviette auparavant dans sa flûte vide et la tripota, les yeux rivés dessus.

— J'allais intégrer une nouvelle équipe avec ces joueurs plus âgés que moi, sauf quelques uns qui avaient environ le même âge que moi. Je m'y plaisais vraiment bien, ils étaient sympas, accueillant, sauf qu'au bout d'un moment, ils ont commencé à me dire que je leur faisais de l'ombre. Il leva les yeux au ciel. Apparemment, les médias parlaient plus de mes performances que les leurs, et ça les foutait en rogne juste par jalousie.

Un rire amer s'échappa d'entre ses lèvres, et il me jeta un regard pour vérifier si j'étais toujours à l'écoute. Je lui fis un petit sourire.

— Alors ils ont commencé à me mettre sur le banc sans aucune raison, à m'envoyer des insultes gratuites alors que je n'ai jamais rien fait pour me faire remarquer à cause de ma timidité, et tout ça a duré deux ans. Deux putains d'années où je m'en prenais plein la figure durant les entraînements ou dans les vestiaires. C'en est même aller à des menaces et à des attouchements sans mon autorisation.

Ma bouche s'entrouvrit de stupeur et je vérifiai que personne ne nous écoute. Je me doutais bien qu'il allait me demander de n'en parler à personne, car s'il n'avait pas donné la raison de son départ aux journalistes ou même à son entraîneur, c'était qu'il voulait y garder caché au fond de lui.

— Et un jour, j'ai craqué, soupira-t-il, un ton plus bas. On venait de gagner la finale et les compliments et acclamations n'étaient que pour moi, alors ça a mis en colère le reste du groupe. Si Jimin n'avait pas été là, je me serais sans doute fait violer et tabasser une bonne fois pour toute.

Je fronçai les sourcils, croyant ne pas comprendre ce qu'il venait de dire.

— Comment ça, Jimin ? Notre Jimin ?

Il acquiesça avec un léger sourire.

— Oui. Ca arrivait que je le voie lorsqu'il venait encourager son meilleur ami, et ce jour-là, il avait déboulé dans les vestiaires pour le féliciter. Grâce à lui, j'ai pu me libérer de la poigne des autres comme il y avait un témoin. Je n'ai pas cherché à me changer, j'ai directement pris mes affaires et je me suis en allé avant d'aller déposer ma démission à mon entraineur.

— Et Hoseok, il te faisait du mal, lui ? Demandai-je, méfiant.

— Non, il se contentait de regarder.

Une mine sceptique barra mon visage. Regarder et ne rien dire équivalait à participer pour moi, c'était tout aussi horrible. De toute façon, ce gars n'était pas net dans sa tête, même si je ne connaissais pas son histoire. Pour venir m'envoyer une lettre rien que pour me faire peur parce qu'il avait des doutes sur qui j'étais réellement, il fallait sacrément être dérangé. D'ailleurs, sa relation avec Jimin ne s'était pas arrangée, même si je n'osais pas vraiment lui demander ce qu'il se passait réellement entre eux. Il avait l'air de lui en vouloir énormément, et je le comprenais, dans un sens.

Minkyung m'avoua ensuite qu'en revoyant Jimin à la rentrée, cela lui avait fait un gros choc car pour lui, c'était une personne qui lui avait sauvé la vie, et il ne pensait pas le revoir un jour. Mais notre ami ne l'a jamais reconnu, d'une part parce qu'à cause de son trouble de mémorisation des visages, mais aussi parce qu'il devait plus s'intéresser à ce qu'Hoseok faisait qu'un inconnu. Jamais Minkyung ne lui avouera un jour ce chapitre de son histoire, car il avait tourné la page depuis longtemps, et il n'avait pas envie de remettre ça sur le tapis. Lorsqu'Hoseok venait à Coquelicot, il faisait simplement semblant de ne pas le connaître s'il s'installait dans sa zone de service, et inversement.

— Ça ne te manque pas un peu d'y jouer ?

Il haussa les épaules, le visage pointé vers la serviette qu'il tripotait depuis le début de son récit.

— Des fois, mais je me dis que tout à une fin. Puis je n'y pense plus. En fait, j'ai plus vu ma démission comme un soulagement qu'une obligation. La célébrité, ce n'est pas fait pour moi.

— Pourquoi avoir choisi le cinéma ? Ce n'est pas du tout pareil que le sport.

Une nouvelle fois, il haussa les épaules sans m'adresser un regard.

— Je ne sais pas trop. J'ai toujours apprécié regarder les making-off des films, et quand j'ai vu qu'il y avait des écoles de cinéma dans la ville, je me suis dit pourquoi pas.

J'eus un petit sourire.

— Je suis vraiment content d'avoir été pris, j'aime beaucoup ce qu'on apprend même si ce n'est pas toujours facile. En plus, ça m'a permis de vous rencontrer, Jimin, Haneul, et toi. Je-

— Aaah ! Voilà le Roi de la soirée ! S'écria Hyerin, à l'autre bout de la table.

D'un même mouvement, nous tournâmes la tête en direction de l'entrée de la petite grotte illuminée et, entre les serveurs, et les autres clients, nous vîmes Jimin arriver. Un sourire esquissa ses lèvres pulpeuses et il dût passer par-dessus la rangée pour venir s'installer à mes côtés, continuant de saluer les autres. Je ne pus m'empêcher de l'envier, tout le monde l'adorait et le traitait comme une star.

— On a failli attendre ! S'exclama Minkyung sur un ton ironique.

Son sourire ne fit que de s'agrandir alors qu'il retirait son manteau pour ne laisser qu'un pullover noir.

— Que veux-tu, les Jimin se font désirer.

— Pas pour l'apéro en tout cas.

Il pouffa gaiment en terminant de bien s'installer.

— Si les gens étaient un peu plus disciplinés, j'aurais été à l'heure.

Minkyung haussa les épaules et fit signe à une serveuse passant non loin de notre emplacement. À sa venue, elle nous distribua à tous des cartes de menus en nous disant qu'elle repassait dans quelques minutes. Mais alors que j'allais chercher de quoi manger parmi tous les plats proposés, quelque chose fit tilt dans ma tête et je me tournai vers Jimin.

— Haneul n'a pas été invitée ?

Sans me regarder, il ouvrit la carte des menus afin de faire son choix et me répondit :

— De base si, mais aujourd'hui elle a eu son spectacle de fin de semestre et elle était très fatiguée, un petit sourire étira ses lèvres. Je lui ai dis qu'on se fera une petite soirée avec toi et Min pour rattraper.

J'acquiesçai vivement son programme avec joie.

Grâce à cette soirée, j'arrivais à peu près à penser à autre chose. Jimin animait l'ambiance de la table avec Minkyung, délirant sur plusieurs sujets autre que notre long-métrage, ce qui faisait que tout le monde pouvait participer. Tout le monde, sauf moi. A chaque réflexion qui m'amusait, je me contentais de sourire, et lorsqu'on me demandait quelque chose, je répondais vite fait sans réellement développer. Comme tout le temps quand je me retrouve avec d'autres personnes qu'avec mes amis, j'avais toujours cette peur de tout gâcher si je venais à dire quelque chose. Alors je me tuais, et me contentais d'observer la répartie et la confiance des autres.

Comme plat, j'avais commandé du poulet frit caramélisé avec des raviolis coréens et je ne cachais pas m'en mettre plein la pense. Minkyung piochait souvent dans mon assiette lorsque j'avais le regard autre part, car apparemment, son repas ne lui suffisait pas et il avait peur d'appeler la serveuse et ainsi passer pour un goulu. Alors je le laissais me prendre quelques raviolis ou cuisses de poulets, car après tout, je n'étais pas un gros mangeur même si je m'étais en train de me régaler. Et puis comme repas d'accueil chez ma mère, demain, ça allait être mon plat allemand préféré. J'allais retrouver ma petite bedaine pour quelques temps si je continuais de me nourrir comme ça. Mais bon, comme le disait ma mère, Régime est aussi infidèle que Modération, alors il attendra ma mort !, ce qui faisait que je ne me souciais pas vraiment de mon image corporelle.

— Et ma grand-mère qui a fait des études de médecine, elle dit que ce n'est pas ça ! Râla un de notre groupe aux côtés de Jimin.

Tout le monde se mit à rire de bon cœur, je ne fis que sourire légèrement. On savait tous que sa grand-mère avait travaillé dans les champs toute sa vie, et maintenant, avec l'âge, elle allait sans arrêt chez le médecin pour tenter de se trouver une quelconque maladie alors qu'elle était en très bonne santé, ce qui faisait que les anecdotes à son sujet amusaient beaucoup le bataillon. D'ailleurs, en parlant de grand-mère, cela faisait un moment que je n'avais pas pris de nouvelles de mes grands-parents. Enfin, il fallait dire que j'étais beaucoup plus proche de mes grands-parents d'Allemagne que de ceux d'ici, qui résidaient à Daegu. Je les voyais de temps en temps mais ce n'étaient pas des retrouvailles aussi joyeuses que celles à l'autre bout du monde qui se faisaient qu'une ou deux fois par an. Il allait falloir que je les appelle, chose que je ferai à mon retour à la campagne.

Subitement, un écran de téléphone ouvert sur un article de journal se présenta devant moi, me tirant ainsi de mes pensées. J'eus un léger mouvement de recul pour éviter de m'abîmer la vue et me tournai vers Minkyung, propriétaire de l'engin. Comprenant qu'il voulait que je lise ce qu'il me montrait, je passai un bref coup d'œil sur le titre de l'article et eus une petite grimace. Cela annonçait la sortie d'un homme après vingt-deux ans de prison à Busan. Mais avant que je n'aie le temps de lire les détails, mon ami retira son téléphone de mon champ de vision.

— Y'a de vrais cons, n'est-ce pas ? Fit-il avec mépris en touillant son dessert.

— Mh, me contentai-je de répondre par manque d'inspiration.

— Tu te rends compte quand même ? Il lâcha sa cuillère pour naviguer plus facilement sur la page internet. Faire vivre un enfer à une femme et à un enfant, je ne comprends pas comment une personne peut faire ça.

Je soupirai longuement.

— Je viens de finir de manger, alors si tu ne veux pas recevoir ma part sur des genoux, change de sujet rapidement.

Amusé de ma réaction, il me fit une légère grimace amicale et retourna naviguer sur un autre article sur ce qu'il se passait en ce moment en politique. Ce qui voulait dire, que je ne m'y intéressais absolument pas et donc, je me tournai vers Jimin pour écouter ce qu'il était en train de dire. C'était dommage qu'Haneul ne soit pas là.

Vingt-et-une heures dix.

Je m'ennuyais. Je n'aimais pas rester aussi longtemps avec des personnes que je ne connaissais pas vraiment, sauf avec Minkyung et Jimin. Les autres commençaient à me courir sur le haricot et je tombais de fatigue. Avec ce qu'il s'était passé hier, Coquelicot avait été fermé aujourd'hui par absence de Seokjin et du patron. Alors j'avais passé ma journée à regarder l'extrait du film que nous devions analyser pour la fin des vacances ainsi que d'écrire, ou même me balader en ville à la rechercher d'un cadeau pour ma mère. C'était bientôt son anniversaire, alors je lui avais pris des soins pour le corps et un bon pour un massage. A cause de son travail qui lui demandait énormément de temps, elle ne pensait pas souvent à prendre soin d'elle. J'étais sûr que ça allait lui faire plaisir, même si j'allais devoir les lui donner en avance. C'était le geste qui comptait.

Alors que je baillai discrètement derrière ma main, mon regard se fit attiré par l'écran de mon téléphone qui venait de s'allumer sur un appel entrant de Seokjin.

Mes sourcils se froncèrent. Seokjin, à cette heure ?

Minkyung fut lui aussi attiré par ce coup de fil inattendu et me jeta un regard.

— Qu'est-ce que tu attends ? Fit-il avec une légère inquiétude. C'est peut-être important.

J'hésitai quelques instants et pris finalement mon téléphone avant de me lever. Comme je le mettais toujours en silencieux, l'ambiance de la table n'avait pas été dérangée par la sonnerie et je pouvais donc quitter sans avoir dix paires d'yeux sur moi. Je me dépêchai alors de sortir de table sous quelques regards dont celui de Jimin. Pour décrocher sans déranger quiconque, je décidai de me rendre aux toilettes du restaurant. C'était assez spacieux, il y avait deux vespasiennes à côté d'un grand lavabo commun en face de deux portes grises. Contrairement à certains endroits, ça ne sentait pas le rat mort mais plutôt les huiles essentielles.

Du bas des reins, je m'appuyai contre le meuble le lavabo, faisant ainsi face aux deux portes et décrochai avant que ma messagerie ne prenne le relais.

— Oui ?

Jungkook ?

Il eut un léger couinement et un soupir.

— Comment tu vas ?

Je haussai des sourcils surpris.

— Ce n'est pas à moi de te poser cette question, plutôt ?

Normalement si, ricana-t-il. Mais là, c'est moi qui te la pose.

Ne savant pas trop comment réagir, je me passai une main gênée dans la nuque.

— Ca va.

— Je ne te dérange pas, j'espère ? Je suis désolé de t'appeler maintenant, d'autant plus si tu étais encore avec tes amis.

— Non, non, ne t'inquiète pas, le rassurai-je. Je n'allais pas tarder de partir de toute façon.

— Mh... D'accord.

Un léger blanc s'en suivit. Je l'entendais respirer assez fort pour que ça ne paraisse normal. Ma langue passa un petit coup sur mes lèvres pour les humidifier avant de lui demander :

— Et toi, ça va ?

Au moins, j'avais fait partir ce silence horriblement dérangeant.

— Bien. Il fit une petite pause comme s'il semblait réfléchir à ce qu'il allait dire. Hm... Dis, est-ce que tu aurais des nouvelles de Taehyung ?

Mon cœur sauta à l'entente de ce prénom et un étrange sentiment me prit. J'avais essayé de ne pas penser à lui depuis hier soir, de le chasser de mon esprit et de le remplacer en faisant autre chose. Seulement, cette volonté avait presque été impossible. A cause de ce qu'avait subi Seokjin, de ce que j'avais vu de mes propres yeux, de ce que j'avais découvert, ma nuit s'était résumée en pleurs. Taehyung me décevait énormément. Pourquoi aurais-je pris contacte avec lui ? Pour lui dire que c'était bien ? Que ce qu'il avait fait était la meilleure décision du monde ? Clairement pas. Je n'avais plus envie de le voir, sûrement pas après qu'il se soit enfui sans même s'excuser, sans même dire un seul mot.

Une vague de chaleur s'échoua subitement  l'intérieur de mon corps, et mes yeux se mirent à me picoter.

— Non, soufflai-je d'un ton ferme. Je ne veux plus entendre parler de lui.

À travers la ligne, Seokjin soupira et sembla se passer une main sur le visage.

— S'il te plait Jungkook, ne lui en veux pas pour ce qu'il a fait.

— Quoi ?! M'écriai-je en m'énervant d'un coup. Comment tu peux dire ça ?!

Il se foutait de moi ? Comment je ne pourrais pas le lui en vouloir ? Même si ce n'était pas moi la victime, Taehyung m'avait énormément déçu et comprendre que ce n'était pas la première fois que ce genre d'acte se produisait, je ne pouvais pas supporter.

— Calme-toi Jungkook s'il te plait, supplia mon supérieur d'un ton doux. Ecoute ce que j'ai à te dire, et après tu pourras décider si tu ne veux plus le revoir ou non.

Nerveux, je me retournai devant le miroir en tapotant du bout des doigts la grande vasque commune. Mon regard était dans le vide, fixé sur l'un des deux robinets sans en prendre connaissance. Un soupir passa la barrière de mes lèvres et je finis par capituler.

— Ok...

S'il avait été devant moi, il aurait eu un petit sourire remerciant avant de bien s'installer pour pouvoir me parler sans être gêné par quoique ce soit. D'ailleurs, il eut quelques froissements de draps pendant cinq ou six secondes avant qu'il ne souffle discrètement.

Je te l'ai déjà dis il y a un moment mais tu sais, je connais Taehyung comme si je l'avais fait, commença-t-il avec calme. Ca fait près de vingt-et-un ans qu'on se côtoie, je le connais même mieux que ses parents.

Je haussai légèrement mes sourcils. Vingt-et-un ans ? Je venais à peine de naître qu'ils se connaissaient déjà ? C'était à peine croyable, mais d'un côté, ce genre d'amitié me faisait rêver.

— Tu as dû le remarquer, mais Taehyung a toujours été quelqu'un de très calme et pas très bavard.

Inconsciemment, j'acquiesçai quand bien même il ne pouvait pas le voir. C'est vrai que mon patron ne parlait jamais beaucoup et se contentait de réponses ou questions courtes. Rare étaient les fois où il parlait pendant plus de trente secondes à la suite. Un peu comme moi en réalité, je n'utilisais jamais ma salive pour des trucs futiles.

Ca va te paraître un peu étrange ce que je vais te dire là, mais je vais essayer d'être le plus clair possible car c'est un peu compliqué.

Il souffla quelques secondes, et, moi, je restai très attentif à ce que je pouvais apprendre sur l'homme qui, malgré moi, faisait battre mon cœur plus vite que la normale.

— En fait, depuis tout petit, Taehyung a besoin de quelqu'un ou quelque chose pour que ses journées aient un sens, expliqua-t-il lentement. Il appelle ça un « repère ». Jusqu'à son adolescence, l'écharpe que lui avait offerte sa mère biologique avant sa mort, et moi, étions ses repères.

Sans contrôle, mes yeux s'embrumèrent. Sa mère biologique ? Avant sa mort ?

— Mais plus il grandissait, plus l'écharpe qui symbolisait sa mère ne lui suffisait plus. Alors à quinze ans, il a rencontré la fameuse Eunji dont Jihyuk et moi t'avions parlé. Il a trouvé en elle un nouveau repère plus fort, plus stable. Un repère qui égayait ses journées, qui était sa raison de se lever chaque matin, sa raison de se nourrir, tout. Pour mieux comprendre, vois ça comme une dépendance même si Taehyung n'aime pas ce terme.

J'eus un léger hoquet et une larme s'écoula sur ma joue. Les murs se fissuraient, les portes s'entrouvraient.

— Sauf qu'il y a quatre ans, Eunji l'a quitté après sept ans de relation que Taehyung a vécue comme un véritable calvaire malgré l'amour qu'il lui portait. Si un jour il te parle des détails, sache qu'il te vouera une confiance ultime. Car même si Eunji lui apportait du bonheur, Taehyung n'a jamais été réellement heureux, il a vécu et vu des choses qu'un homme comme lui n'aurait jamais dû voir.

Puis deux larmes.

Lorsqu'elle l'a quitté, je n'étais malheureusement pas là pour le soutenir. J'ai dû aller le chercher moi-même parce qu'il était tout bonnement incapable de rentrer seul, trop de choses venaient d'arriver en même temps et il a définitivement abandonné le combat.

Puis trois, quatre.

— M-Mais... et l'histoire de re-repère... ? Réussis-je à balbutier.

— Jusqu'à aujourd'hui, Taehyung a dû se contenter de son écharpe, moi et Yumin a été celle qui a illuminé sa vie. Tu as dû bien voir à quel point il tient à elle, plus que tout au monde. Si elle n'avait pas été là, Taehyung serait actuellement entre quatre planches même s'il a déjà essayé.

Cinq, six, je n'arrivais même plus à compter. En silence, je pleurais son histoire, ses plus profondes peurs, ses plus profondes décisions qu'il avait dû faire. J'essayais de ne pas être trop bruyant pour ne pas l'interrompre, mais c'était plus fort que moi, je n'y arrivais pas. Même ma main devant ma bouche n'arrivait pas à me calmer. Toute colère à son égard avait disparue, je ne voulais plus que le prendre dans mes bras et lui présenter mes excuses jusqu'à l'overdose.

— Il a sombré dans l'alcool qui le poussait à avoir des sauts d'humeurs, quand de mauvais souvenirs le prenaient, le seul moyen qu'il trouvait pour s'en débarrasser était de frapper. Bien que ça m'énervait, jamais je ne lui en ai voulu. Même qu'aujourd'hui, j'ai tout oublié.

— T-Tout... Tout oublié ?

Comment pouvait-il décider de tout oublier en un claquement de doigt ? Taehyung aussi avait voulu faire ça en se débarrassant d'objets et de photos, il y avait de ça un mois et demi avant qu'il ne me regarde en murmurant contre son écharpe que... Je fronçai les sourcils à cette pensée.

— Il s'est excusé, Jungkook.

Soudainement, mes yeux s'écarquillèrent malgré mes larmes suite à ce que Seokjin venait de dire. Taehyung ? S'excuser ? Ô grand jamais je ne l'avais entendu une seule fois s'excuser pour la moindre chose, et s'il le disait comme ça, c'était que ce genre de parole devait être extrêmement rare. Seulement, je l'entendis renifler à répétition.

— Il... Il est venu ce midi chez moi, bredouilla-t-il avec une joie immense. Il m'a demandé comment j'allais, puis s'est agenouillé devant moi en présentant ses excuses. Je... Cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu le faire que j'ai décidé de tout mettre de côté. Il choisit un autre chemin, Jungkook. Il choisit la victoire, et non plus la défaite comme toutes ces années.

Une vague de fierté et de soulagement me prit, et je dus m'obliger à retenir mes pleurs pour ne pas alarmer quiconque en dehors des toilettes. Mon Dieu, il lâchait prise. Il lâchait enfin prise au passé pour se tourner vers le futur et contrer l'Avenir. Je ne pouvais pas être plus fier. Je sentais dans les paroles de Seokjin que lui aussi en était heureux, tellement heureux qu'il en pleurait de joie.

Mais tout ça... Reprit-il en reniflant. Tout ça, c'est grâce à toi, Jungkook...

— H-Hein ?

Il eut un léger rire tandis que je me séchai le visage avec ma manche de pull.

— Tu es son nouveau repère. Grâce à toi, grâce aux ondes que tu lui envoies sans même t'en rendre compte, Taehyung commence à aller de mieux en mieux.

Alors c'était vrai ? Ce qu'il avait murmuré contre son écharpe en me regardant était vrai ? Je ne savais quoi dire, quoi penser. Au début, je n'avais pas compris pourquoi il avait dit ça alors je m'étais contenter de lui sourire. J'avais l'impression d'être dans un rêve, dans un livre dont j'étais le personnage principale avec mon patron, et que d'une plume, tout s'écrivait au fur et à mesure que je bougeais, que je parlais.

— Celui qu'il a trouvé en toi et dix fois plus puissant que celui d'Eunji, vous êtes fait pour être ensemble Kook, que ce soit par besoin ou par amour. Et je suis sûr que tu penses la même chose que moi, que tu as besoin toi aussi de lui pour aller mieux.

— O-Oui....

— C'est pour ça qu'il ne faut pas que tu lui en veuilles pour ce qu'il a fait hier soir, ni même ce qu'il fera encore dans le futur.

— De quoi, dans le futur... ?

Face à mon ton devenu inquiet, il lâcha un rire sincère.

Tu n'as jamais remarqué que Taehyung me dit toujours tout ce qu'il fait ou ce qu'il se passe ? Je suis toujours celui qu'il appelle ou écrit en premier.

— Bah... Je me doutais qu'il y avait un truc entre vous mais je n'étais pas très sûr...

Un nouveau rire résonna.

Depuis notre rencontre, c'est naturel pour lui de toujours tout me dire, fit-il avec bonne humeur. C'est comme ça que je suis devenu son repère depuis vingt ans, car en me parlant de ce qui le tracasse ou quoi, ses épaules se font un peu moins lourdes même si ça ne compense pas.

— Mais... Ca veut dire que...

Oui Jungkook, souriait-il devant cette information. Ca veut dire que je sais tout ce que vous avez fait ensemble, je sais que vous vous êtes embrassés, que vous avez dormi ensemble plus d'une fois, que tu travailles sur une nouvelle histoire, je sais tout.

Une chaleur m'enveloppa et je me sentis rougir comme une pivoine. Mon Dieu... C'était tellement gênant de savoir qu'il était au courant de tout ça. Comment je devais réagir ? Je n'arrivais plus à aligner un seul mot l'un derrière l'autre. Mon cœur tambourinait tellement fort que je redoutais le moment où il allait briser mes côtes pour s'en aller loin d'ici, dans un autre monde ou même sur une autre planète.

Savoir tout ça ne me dérange pas tu sais, tenta-t-il de me rassurer. Au contraire, je suis content que cela tombe sur toi. Mais il faut bien que tu encres dans ta tête que pour lui, c'est totalement naturel de me raconter ses journées, et que jamais, il ne faudra que tu le renies sur ça car il en a besoin.

— O-Ok... D'accord... J'ai compris...

Il pouffa une dernière fois avant de me dire qu'en réalité, il m'avait appelé pour savoir si j'avais vu Taehyung aujourd'hui, car, apparemment, il avait dit à Seokjin avant de partir de chez lui qu'il voulait me voir pour s'excuser et me faire part de sa décision : celle de contrer l'Avenir afin de le rendre meilleur.

À la fin de notre appel, je restai là, appuyé au vasque, encore sonné par ce que je venais d'apprendre. Derrière le personnage froid que jouait mon patron, se trouvait en réalité une toute autre personne. Cette toute autre personne que j'avais vue chez moi, ainsi que chez lui. Cette personne remplie de bonne volonté, de désir d'aller mieux, mais tellement sensible et gentille que le monde ne la valait pas. Sauf que, la vie avait fait qu'il s'était retrouvé entre de mauvaises mains, avec des personnes ayant pourri son être jusqu'à la moelle. Taehyung était un ange, pas un démon. Un ange qui valait tout l'or du monde, tout l'amour, qui avait le droit d'être heureux et de faire des choix.

Je savais bien que Seokjin ne m'avait pas raconté tout ça pour que j'aie pitié de lui et pour que je retourne vers lui contre mon gré. Non, en aucun cas il n'avait voulu cela. Ce qu'il voulait, c'était que je sache. Car maintenant que Taehyung avait calé le rythme de sa vie sur la mienne, et qu'une confiance infinie se plaçait entre nous, j'avais le droit de savoir la raison de ses actes. Même s'il me manquait des pièces contenant les détails qui donnaient au puzzle un sens.

Puis, d'un coup, alors que je remettais mes idées dans le bon ordre, je relevai la tête vers le miroir lorsque j'entendis l'une des deux portes de toilette se faire déverrouiller avant de s'ouvrir.








Et sous mes yeux ébahis, à travers le miroir, je rencontrai ceux de Taehyung, luisant de larmes.

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