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Apparemment, notre professeur d'écriture avait été épaté par notre script. A la fin de son cours, il nous avait gardé, Jimin et moi, pour en discuter. Comme l'idée principale de l'histoire était la mienne, j'avais été très heureux lorsque des compliments s'infiltraient à chacune de ses phrases.

— Il est vraiment très intéressant, très captivant, ça ne va ni trop vite, ni trop doucement, il est bourré de mystères autour de vos personnages principaux, nous avait-il dit avec un large sourire. J'ai énormément aimé le lire, et j'ai hâte de voir ce que cela donnera en image.

Dans mon ancienne école de cinéma, à Busan, lorsque nous devions travailler sur un court ou long métrage par groupe, c'était toujours moi qui donnais les idées de projet. On peut faire sur ça, ou sur ça, on peut faire comme ça, avec ces plans là, rare étaient les fois où l'esprit des autres travaillait au maximum. Ca arrivait de temps en temps qu'une idée sorte de la bouche de quelqu'un, mais je les rejetais souvent.

Lorsque j'aimais quelque chose, je voulais prendre les commandes et faire comme bon me semblais. C'était pour ça que je détestais les travaux de groupe de manière générale, je restais toujours bloqué avec les idées qui fleurissaient en moi, et j'acceptais peu celles venant des autres. Aussi, ce qui me bloquait avec ce genre de travail, c'était que personne, pendant mes trois ans à Busan, aucun de mes camarades n'avait reconnu mon travail personnel. Car en globalité, tous les projets réalisés tiraient de mes propres histoires.

— C'est en partie grâce à Jungkook qu'on est arrivé à ce résultat là, il écrit beaucoup et m'a proposé de retranscrire les mots d'une de ses histoires en image.

Mais Jimin n'était pas pareil du tout. Je me l'étais dit depuis la première fois où nous avions travaillé ensemble, mais j'en avais maintenant la certitude. Je n'avais jamais été aussi heureux d'entendre une phrase provenant de quelqu'un que je disais meilleur que moi.

Et d'avoir la reconnaissance de mon travail était une chose que j'aimais savourer. Jimin était très honnête envers le monde, quand un truc ne lui plaisait pas, il savait trouver les mots pour faire part à autrui de son mécontentement sans pour autant les vexer, et quand il aimait, il le disait aussi, et ainsi de suite. Cela ne m'étonnait pas qu'il ait trouvé une petite amie différente des autres, je ne connaissais pas leur histoire, mais j'étais sûr qu'elle était remplie de beauté.

Jimin était une personne forte qu'il fallait tout de même protéger des mauvais esprits. Il y avait certaine fois où je me demandais comment lui et moi, deux êtres complètement différents, pouvions s'entendre à parfois pleurer de rire face à une absurdité.

Car à part avec mon grand frère décédé, je n'avais jamais connu ce genre de relation amicale. Mais pouvais-je le considérer comme un ami ? Je levai les yeux de mes croquis pour le regarder. Nous étions à la bibliothèque, à notre table habituelle, et nous dessinions le story-board de notre long-métrage.

Seize heures quarante.

— Dis, hésitai-je après réflexion.

— Hm ? Il resta concentré sur son rond représentant un visage avant de me regarder.

— Ca va te paraître bizarre comme question.

— Dis toujours.

Je gonflai une joue, et pris une inspiration.

— Est-ce que je peux te considérer comme un ami ?

Ses yeux formèrent des croissants et de ses lèvres aspirées vers l'intérieur sortit un son rocailleux. Ma question l'avait fait rire, comme je le pensais.

Je me mordis l'intérieur de la joue.

— C'est quoi pour toi un ami ? Renchérit-il, les deux bras croisés sur ses dessins.

Je déviai du regard, il venait de me poser une colle. Je n'ai jamais eu de vrai ami depuis la mort de mon frère, j'avais appris à vivre seul à l'école. J'en avais eu quelques uns au collège, au lycée et à mes cours de natation, mais je ne les avais jamais considérés comme tel, car nous n'avions pas de complicité.

On ne m'intégrait pas, je ne le faisais pas vraiment non plus, ce qui faisait que je trainais avec des personnes où, si je disparaissais, cela ne changerait pas grand-chose à leur vie. On commencerait seulement à m'aimer si cela ce serait passé. Et à cause de ça, je ne me connaissais pas moi-même. Se lever chaque matin et se demander ; pourquoi je suis si différent ? Pourquoi je n'ai pas les mêmes délires que les autres ? J'aurais aimé connaître une belle amitié, moi aussi.

Certaines personnes disaient que le lycée était la porte de la liberté, mais moi, je voyais plus mes années scolaires depuis la mort de Jihyung comme une prison mentale. Peut-être que le problème venait aussi de moi ; je me laissais vite des gens.

— Pour moi... C'est quelqu'un avec qui il y a une confiance mutuelle, avec qui on peut partager des choses plus ou moins difficiles, parler de tout et de rien sans que ça ne dérange l'autre, rire à en avoir mal aux abdos, et le plus important, pouvoir passer des heures avec cette personne sans jamais en avoir marre. Tout doit être réciproque.

— Comment tu vois notre relation avec cette définition ?

Je piaffai deux, trois fois de la bouche en le regardant, un peu perdu. Me grattant la nuque, un soupir sortit d'entre mes lèvres. J'avais l'impression de m'être fait prendre dans mon propre piège.

— Eh bien... On rit bien ensemble, je baladai mes yeux partout, tentant de trouver des mots qui ne venaient pas. On se connait que depuis un mois alors niveau...

— Jungkook. Je plantai mes orbes dans les siens, il avait un léger sourire. Il ne faut pas que tu te bases sur une définition que tu as apprise en regardant la relation des autres. Il faut que ce soit la tienne, celle qui t'es propre, celle qui se réfère à quelle sorte de relation on peut entretenir avec toi.

— C'est-à-dire ?...

— Toutes les relations sont différentes, il n'y en a pas une pareille. Si tu as des tendances calmes, une personne calme s'entendra beaucoup mieux avec toi qu'une personne qui rit à tout ce qui bouge. Ou alors, si tu es quelqu'un d'hyperactif, une personne calme et qui ne bouge pas trop ne peut pas s'entendre correctement avec toi, c'est une nature. Pour trouver celle qui te correspond, tu dois être toi-même envers autrui et là, tu verras si les gens autour de toi t'acceptes comme tu es, ou te rejettes par manque de similitude. Mais le pire à faire, c'est le conformisme. N'essaie jamais de plaire à quelqu'un en devenant ce que tu n'es pas.

— Et si je ne me connais pas ?

— Je ne peux pas t'aider pour ça, chaque personne fonctionne différemment sur ce niveau-là. Ce que je te conseille pour l'instant de faire, c'est de faire une croix sur ton passé.

Oh Jimin, si tu savais à quel point mon passé était difficile a oublié si facilement. Tu serais tellement déçu de la personne que tu crois que je suis.

Ma mère m'avait toujours dit que je sortais des normes de la famille ; personne n'avait un esprit aussi créatif et inventif que le miens jusqu'à la plus lointaine génération qu'elle connaisse. Petit, je dessinais, ensuite j'ai commencé à filmer avec une petite caméra que je piquais à mon père, tout et n'importe quoi. Et maintenant, je continuais dans la voie de l'image et ai ajouté l'écriture depuis plus de dix ans.

Jihyung aussi serait déçu de mon erreur. Je le voyais déjà me dire : rends-toi à la police. C'était une personne juste, encore plus que Jihyuk. Je repris mon crayon de papier et me remis à dessiner mes plans.

— Tu es la seule personne avec qui je me sens à l'aise Jimin, fis-je sans ôter mon regard de mon personnage à bâtonnet.

Un énième sourire orna son visage angélique.

— Alors considère-moi comme moi je te considère. Après tout, nous sommes amis, non ?


☯︎


Appuyé sur le rebord de ma fenêtre, une cigarette coincée entre les lèvres, je louchai sur chaque flocon de neige qui passait devant mon nez, et qui venait s'écraser sur le sol. Dans la pénombre, la ville commençait à se couvrir de son manteau blanc d'hiver, j'aimais bien cette saison. Je trouvais qu'elle avait un charme que les autres n'avaient pas, qu'elle rappelait les âmes du passé.

Quand j'étais petit, je pensais que c'était Dieu qui râpait son gruyère et que les morceaux tombaient tellement vite sur nous qu'ils se transformaient en glace. Mes parents riaient de ma philosophie, et le plus grand de mes frères me prenait pour un fou, cassant mes croyances en mille morceaux, c'est de l'eau, pas du gruyère. Je ne l'écoutais pas, j'aimais bien moi, penser que Dieu voulait manger ses créations.

Aujourd'hui, c'était Mercredi, ce qui voulait dire que je ne travaillais pas ce soir. Tant mieux, mon patron m'avait gonflé pour une semaine avec ce qu'il s'était passé hier. D'ailleurs, je n'avais pas eu de nouvelle de Seokjin, ni même de mon job. Est-ce que j'allais être recalé à cause de ce que j'avais fait ? Je n'espérais pas. Travailler à temps partiel me permettait d'avoir un minimum de quoi vivre. Enfin, je n'avais eu qu'une paye pour l'instant, mais elle était assez élevée pour un serveur à temps pareil qui plus est étudiant.

Je soupirai mon fantôme, qui se dissimula immédiatement dans l'air, rejoignant les flocons de neige. Quel timide.

Une grosse voiture noire passa dans ma rue, attirant mon regard. Lorsqu'elle fut juste devant ma résidence, je vis, accroché au rétroviseur intérieur, le petit crâne jaune fluo. Ce fut bref, mais comme la première fois que je l'avais vu, j'avais l'impression qu'il me regardait jusqu'à ce qu'il disparaisse de ma vue. Le propriétaire devait être un habitant du coin, et je n'avais pas vraiment envie de le rencontrer. Car pour mettre un petit crâne dans sa voiture, ça ne devait pas être un personnage net dans sa tête.

Dix-neuf heures une.

Mon téléphone sonna, me faisant soupirer. Ces choses gâchaient tout, ça me gonflait. J'allais finir par le jeter par la fenêtre tellement je ne supportais pas être liés constamment aux autres.

J'écrasai alors mon mégot dans un cendrier que j'avais mis au rebord de ma fenêtre, la fermant dans le même mouvement. Puis sans me presser, je laissai tomber lourdement mon corps sur mon lit, puis pris mon portable en regardant qui voulait me joindre.

Tiens, Jihyuk. Un mort revenu parmi les vivants.

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