Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝟷𝟾 ¦ 𝙻𝙰 𝚃𝙴̂𝚃𝙴 𝙷𝙾𝚁𝚂 𝙳𝙴 𝙻'𝙴𝙰𝚄¹

𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟷𝟾
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ⒈

« Aujourd'hui est le premier
jour du reste de ta vie. »

Fɪɴ Mᴀʀs

     Jean leva les yeux vers le ciel, plissant les yeux face à l'éclat du soleil qui y brillait, comme s'il espérait trouver conseil dans la forme des nuages. Marco venait tout juste de lui expliquer ce qu'il avait découvert sur sa famille et son ami ne savait vraiment pas par où commencer.

     — C'est vraiment une sacrée histoire... Je me doutais bien que quelque chose clochait avec ta famille, mais je ne m'attendais pas à... tout ça.
     — À qui le dis-tu...

     Le brun arracha une touffe de brins d'herbe qu'il déchiqueta entre ses doigts, les transformant en de petits confettis verts. Jean le regardait répéter un tel geste depuis de longues minutes, se demandant s'il n'allait pas finir par former un énorme trou dans la pelouse du lycée.

     — Donc... Tu as pu en parler avec ton père ? supposa le châtain. Tu devais avoir un tas de questions à lui poser.
     — Pas vraiment. J'étais un peu... étourdi après toutes ces révélations, alors j'ai préféré remettre ça à une autre fois.

     Marco frotta ses mains contre son pantalon, se débarrassant des minuscules bouts d'herbes qui y restaient collés. Il se tourna vers son ami, un léger sourire au visage.

     — N'empêche qu'après tout ça, j'ai l'impression de comprendre un peu mieux mon père, lui confia-t-il. Quand on est enfant, on voit souvent nos parents comme des espèces de super-héros capables de faire face à toutes les situations. On oublie qu'ils ne sont pas différents du reste d'entre nous. Eux aussi rencontrent régulièrement des difficultés et font parfois des erreurs en tâchant de les surmonter. Mon père a perdu beaucoup de proches en très peu de temps. Il s'est vite retrouvé seul avec un enfant sur les bras et aucune aide financière. Alors qu'il ait pu faire une série de mauvais choix en pensant agir pour le mieux... Je crois que je peux le comprendre.
     — Moi aussi, admit Jean. Je n'aurais vraiment pas aimé me retrouver à sa place, alors je suppose que je lui en veux un peu moins qu'avant. Même s'il reste un idiot, ajouta-t-il malgré tout plus bas.

     Le brun eut un petit rire face à l'honnêteté de son ami.

     — Je ne lui pardonne pas pour autant, affirma-t-il. Pas encore. Mais je vois maintenant qu'il fait des efforts pour se rattraper. S'il continue, on pourra peut-être redevenir une vraie famille, un jour. Ce serait bien. Et puis, je pense que la culpabilité qu'il garde en lui constitue déjà un fardeau suffisant à porter.

     Jean songea que Gabriel avait surtout de la chance que son fils soit si peu rancunier. Enfin, il devait bien reconnaître que l'homme se montrait beaucoup plus présent ces derniers temps ; il ne restait plus qu'à espérer qu'il continue d'agir en ce sens. Parce que même si Gabriel ne s'était pas toujours montré à la hauteur durant ces quinze dernières années, Marco méritait encore d'avoir une famille à lui. Le brun se pencha pour attraper une nouvelle poignée d'herbe, mais Jean appuya sur son épaule, ce qui fit basculer son ami. Après une demi-roulade sur la pelouse, Marco se retrouva allongé sur le dos, la tête posée entre les jambes du châtain. Celui-ci glissa ses mains sous ses aisselles pour le tirer sur son ventre. Une fois satisfait, il croisa ses mains sur la poitrine de son ami, l'emprisonnant ainsi dans son étreinte.

     — Et toi, comment tu te sens ? lui souffla Jean.
     — Hum, réfléchit le brun, c'est difficile à dire. Voilà des années que j'attends des réponses et maintenant que je les ai, j'ai du mal à réaliser. Ça semble presque irréel, tout en expliquant pourtant un tas de choses. D'un autre côté, je me sens un peu rassuré d'enfin connaître la vérité. Il va juste me falloir un peu de temps pour digérer tout ça, en conclut-il.

     La main de Marco remonta jusqu'à ce qu'il puisse effleurer celles qui reposaient sur son torse, un sourire aux lèvres et du rose aux joues. Sans perdre une miette de ses moindres gestes, Jean poursuivit :

     — Ce n'était pas trop choquant, de découvrir qu'Amélie n'était pas ta mère ?
     — Pas tellement. On n'était pas si proche, après tout. Je dirais même que c'est presque un soulagement. Je pense que c'était plus choquant de comprendre que j'étais l'enfant d'une autre, de savoir que j'ai une mère que je ne pourrais jamais connaître. C'est étrange de regretter quelqu'un dont on ne garde aucun souvenir, murmura le garçon.

     Inconsciemment, Jean le serra plus fort contre lui en percevant la pointe de tristesse qui transperçait dans sa voix.

     — Mais tu sais, ajouta Marco à voix basse, c'est aussi réconfortant, d'une certaine façon. Parce que je sais que je suis un enfant de l'amour.

     À ces mots, le châtain fit glisser l'une de ses mains jusqu'au menton de son ami, l'invitant ainsi à incliner sa tête pour que leurs regards puissent se rencontrer.

     — Bien sûr que tu l'es, souffla-t-il tendrement.

     Marco lui sourit et Jean ne connaissait pas de plus beau spectacle que celui-ci. Il caressa sa joue parsemées de taches de rousseur avec une adoration muette qu'un aveugle aurait pu lire dans ses yeux ambrés. Il hésitait encore à se pencher, se demandant s'il serait assez hardi pour oser lui voler un baiser à la lumière du jour, quand il entendit une voix familière les appeler. Les deux garçons se redressèrent dans une position un peu plus convenable pour accueillir Ito qui s'avançait vers eux.

     — J'espère que je ne vous dérange pas, dit-il en s'asseyant sur l'herbe.

     Jean faisait la moue. Il lui aurait bien rétorqué que c'était précisément le cas, mais il savait que ce n'aurait pas été très correct. Il resta donc silencieux, attendant que le nouvel arrivé s'exprime.

     — Il y a quelque chose que je voulais vous dire, expliqua leur ami. J'aurais dû le faire plus tôt, mais je n'en ai pas vraiment eu l'occasion.

     La sérénité qui s'était installée sur le visage de Jean se troubla rapidement. Car si le japonais venait leur parler d'une chose avec un air aussi peu enthousiaste, il y avait fort à parier que cela concernait son cher frère. Gaitō confirma rapidement son mauvais pressentiment.

     — J'ai été appelé à témoigner, moi aussi. J'ai raconté un paquet de choses, dont certaines pas très joyeuses. Mais je pense que d'autres pourraient être utilisées par la défense pour négocier la peine d'Arashi.
     — Je m'en doutais un peu, le rassura Marco. Je comprends que tu voulais me mettre au courant, mais je t'assure que tu n'as pas à t'en vouloir. Il reste ton frère ; vous partagez des souvenirs différents. C'est normal. Et si tu parvient à l'aider un peu en leur partageant ton point de vue de la vérité, ce n'est pas une mauvaise chose.

     Prenant appui sur ses bras, le brun bascula la tête en arrière pour pouvoir observer le ciel.

     — Tu sais, je n'ai jamais voulu détruire sa vie, confia-t-il, quand bien même c'est ce qu'il a essayé de faire avec la mienne. Je voudrais juste que ça lui serve de leçon. Aux yeux de la loi, il n'est qu'un délinquant, pas un criminel. Je pense sincèrement qu'Arashi peut encore être aidé, même s'il ne le voit probablement pas de cette façon. Enfin, c'est aussi ce que je me dis pour me rassurer.
     — Non, tu as entièrement raison, affirma aussitôt Ito. La justice est complaisante avec les mineurs qui n'en sont qu'à leur première condamnation. Son avenir se joue peut-être maintenant, mais c'est à lui de décider ce qu'il veut en faire. D'ailleurs...

     Il hésita un bref instant avant de poursuivre.

     — Je ne sais pas trop si je peux en parler, mais les services sociaux ont été contactés.

     Ses amis se jetèrent un regard en coin, intrigués par cette nouvelle.

     — Iromi fait l'objet d'une enquête. Inutile pour eux de chercher bien loin : il empeste l'alcool à plein nez et néglige la plupart de ses obligations parentales. J'ai bon espoir que la garde d'Arashi lui soit retirée. Ce sera probablement douloureux pour lui, car il aime notre père à sa manière, mais je pense que ce sera surtout pour le mieux.

     Marco acquiesça lentement, l'esprit troublé à l'idée que le père et le fils se retrouvent séparer. Gaitō semblait estimer — probablement à juste titre — qu'il s'agissait là d'une bonne nouvelle, mais il ne pu ignorer la petite voix dans sa tête qui le désignait coupable. Il lui arrivait encore de se demander s'il ne se berçait simplement pas d'illusions en espérant que chacun trouve son compte dans cette affaire. Pourtant, ne menaçait-il pas de briser une famille ? Iromi n'était peut-être pas un parent exemplaire ou même convenable, mais il avait entendu bien des choses sur l'incompétence des services sociaux et redoutait qu'Arashi ne se retrouve dans une situation encore pire que celle-ci. Si on venait à l'arracher au seul être qu'il admirait en ce monde, cela ne reviendrait-il pas à le provoquer ? L'angoisse qui lui montait à la gorge lui fit se mordiller l'intérieur de la joue. Ce geste n'échappa pas à Gaitō qui s'empressa de le rassurer sous le regard appuyé de Jean.

     — C'est ma déposition qui les a alerté, affirma-t-il. Tu n'as rien à voir là-dedans. Les deux affaires seront traités séparément, même si elles auront probablement des conséquences l'une sur l'autre. Je t'assure qu'on peut difficilement faire pire qu'Iromi en terme d'éducation. Et même s'il s'avère qu'Arashi sombre encore plus, ce sera mon fardeau à porter, pas le tien.

     Jean acquiesça à ses mots. Il était hors de question que Marco se tienne responsable du sort qu'on réservait à cette enflure, cela lui ferait bien trop plaisir. Peu importait ce qu'Arashi pourra récolter, il l'aura bien mérité aux yeux du châtain. Gaitō ne s'attarda pas, peut-être parce qu'il pouvait sentir le regard lourd de sens que semblait lui adresser Jean depuis qu'il était arrivé. Lorsqu'il fut parti, le châtain attira de nouveau Marco contre lui pour reprendre leur câlin écourté qu'il avait très envie de prolonger. Son ami se laissa faire en riant, mettant de côté ses dernières appréhensions. Dans les bras de Jean, tout semblait si simple qu'il souhaita ne jamais les quitter.

𝟷𝟼𝟾𝟽 ᴍᴏᴛs
ᴀ̀ sᴜɪᴠʀᴇ...

𝘰𝘯 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘯𝘲𝘶𝘪𝘭𝘭𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘯𝘰𝘴 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵𝘴 𝘤𝘩𝘦́𝘳𝘪𝘴 !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro