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𝟶 ¦ 𝙻𝙴 𝙹𝙾𝚄𝚁 𝙳𝚄 𝙷𝙴́𝚁𝙾𝚂²

𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟶
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ⒉

     Marco se réveilla en sursaut. En à peine quelques secondes, il analysa l'environnement dans lequel il se trouvait et son cerveau fut assailli d'un millier de questions. Où était-il ? Quelle heure était-il ? Que faisait-il là ? Ce trop-plein d'informations relança sa migraine, et il retomba en grimaçant sur l'oreiller, une main sur le front. Réalisant qu'il ne pouvait bouger la seconde, il baissa le regard et découvrit un garçon semi-allongé au bord du lit. Il pouvait aisément deviner que sa main avait été prise en otage par celle de cet inconnu. Son rêve lui revint alors en mémoire, et il se dit que cette coïncidence était pour le moins étonnante.

     Profitant du sommeil de celui-ci, Marco ne se gêna pas pour l'observer. Il semblait de son âge avec des cheveux châtains qui étaient d'ailleurs plus foncés en dessous. Il se souvenait vaguement de ce garçon, il devait probablement être dans une classe différente de la sienne. Il ignorait pourtant son prénom ou quoi que ce soit à propos de lui. Sinon qu'il avait été le seul à intervenir en sa faveur, ne craignant nullement quelconques représailles. Au fur et à mesure que les souvenirs flous se clarifiaient dans l'esprit du jeune garçon, il ne put s'empêcher de remarquer à quel point la situation était dangereuse au moment de son entrée dans cette ruelle. Si tout cela s'était mal terminé, son sauveur aurait pu devenir la nouvelle victime de ceux qu'il avait osé défier.

     Se refusant de penser à de tels scénarios pour le moment, il se concentra sur le garçon encore profondément endormi. Lentement, il approcha sa main valide de sa tête et enfonça son index dans sa joue gauche. N'obtenant aucune réaction, il passa sa main dans les cheveux du propriétaire endormi et fut surpris de constater qu'ils étaient particulièrement doux. Se plaisant à les caresser, il ne remarqua qu'après quelques minutes les deux grands yeux ambrés qui ne se gênaient pas pour l'observer en retour.

     — Bonsoir, toi, lui lança-t-il en souriant.

     Marco eut un instant d'incompréhension. Son supposé hôte le remarqua bien vite, et pointa du doigt une horloge murale en forme d'étoile. Les aiguilles indiquaient dix-neuf heures et trois minutes. Il avait visiblement passé plusieurs heures à dormir. Son regard resta fixé sur le cadran doré plusieurs secondes, avant d'être interrompu par son nouvel ami très curieux.

     — C'est rigolo, toutes tes taches, nota ce dernier en examinant sa main et ses taches de rousseurs sous tous les angles possibles.

     Le propriétaire de celle-ci baissa les yeux, et remarqua que leurs mains étaient encore enlacées. Un peu gêné d'être ainsi observé, il détourna le regard.

     — Dis, pourquoi tu-
     — Non ! le coupa-t-il. Tu dois avoir plein de questions, mais maman m'a dit de la prévenir quand tu te réveillerais.

     Sur ces mots, il se releva pour se diriger vers ce qui ressemblait à un couloir, et fit la promesse de revenir très vite. La perspective de rester seul dans cet endroit inconnu ne rassurait nullement Marco, mais il se contenta de hocher la tête.

     — C'est quoi ton nom ? lui lança-t-il tout de même, avant qu'il ne passe la porte.
     — Moi, c'est Jean !
     — Le mien, c'est Marco.
     — Je sais, lui répondit-il avec un sourire.

     Il n'eut pas le temps de lui demander comment il avait appris son prénom que le garçon était déjà parti. Celui-ci revint à peine trente secondes plus tard, accompagné d'une petite dame brune au regard doux. Ses yeux était de la même teinte que ceux de Jean, ce qui le rassura.

     — Comment se sent ce petit bonhomme ?
     — Bien. Merci.
     — Tu n'as pas mal quelque part ? insista-t-elle tout en passant une main sur le front tacheté du garçon.
     — J'ai un peu mal au ventre, admit-il.

     Son corps ne s'était apparement pas totalement remis du coup qu'il avait reçu en plein dans l'estomac. Il se sentait encore patraque. Remarquant du coin de l'œil que Jean gigotait dans le dos de sa mère, il l'observa mimer un vomissement. Marco ne put empêcher un pouffement s'échapper de sa bouche. Sa réaction poussa la mère du garçon à se retourner pour comprendre que son fils faisait des bêtises. Elle lui donna un petit coup affectif sur la tête en guise de punition.

     — Charmant, Jean Kirschtein.
     — Mais tu sais, il était tout blanc !
     — J'ai bien remarqué. Mais on dirait qu'il va mieux maintenant. Est-ce que tu as faim mon grand ? J'ai des lasagnes dans le four.

     Marco acquiesça timidement, et se laissa emmener vers la salle à manger où les lasagnes furent dégustées par les deux enfants avec un appétit non dissimulé. Soulagée de le voir manger correctement, Madame Kirschtein lui donna également quelques gélules pour calmer son mal d'estomac. Ses deux hôtes lui apprirent qu'il s'était beaucoup débattu dans son sommeil, et même réveillé quelques fois avant de se rendormir immédiatement.

     — Je me suis permise de regarder dans ton sac, mais je n'ai trouvé aucun moyen pour joindre tes parents. Tu n'aurais pas leur numéro de téléphone ?

     Le garçon baissa les yeux.

     — Ce n'est pas la peine.
     — Ils doivent pourtant être très inquiets de ne pas te voir rentrer.
     — Ce serait plutôt à moi de dire ça, murmura-t-il si bas que seul Jean fut assez près pour l'entendre. Ils ne sont pas à la maison en ce moment.
     — De ce cas, qui s'occupe de toi lorsqu'ils sont absents ?
     — Personne, répondit-il avec spontanéité.

     Après réflexion, il se demanda s'il n'aurait pas mieux fait de mentir afin de ne pas avoir à dévoiler toute la vérité. Il ne connaissait pas ses gens, et même s'ils avaient l'air bienveillants, sa vie ne concernait que lui. S'inventer un grand-père ou une grand-mère imaginaire aurait été plus simple qu'être obligé de se justifier devant le regard perplexe de l'adulte en face de lui.

     — Mes parents voyagent beaucoup pour leur travail, se justifia-t-il. J'ai dû apprendre à me débrouiller tout seul en leur absence.
     — Mais tu es encore bien jeune pour cela ! Dans combien de temps reviendront-ils ?
     — Pas avant deux jours.
     — Tu es sûr qu'ils ne peuvent pas rentrer plus tôt, exceptionnellement ?
     — Je ne sais pas où ils sont, avoua-t-il avec nervosité. Probablement en Turquie.

     Il se sentit obligé de préciser certaines informations devant les deux paires d'yeux perplexes qui le devisageaient.

     — Ils travaillent ensembles. Ils sont journalistes. Les reportages qu'ils font peuvent être dangereux, certaines informations sont assez confidentielles. Même pour moi.

     Au fur et à mesure que le garçon se dévoilait, ses deux hôtes allaient de surprise en surprise. Madame Kirschtein était étonnée de voir cet enfant qui avait l'âge de son fils dire qu'il devait être parfaitement autonome. Comment pouvait-on négliger ainsi son propre enfant ? Son fils était tout pour elle, l'amour qu'elle lui portait était sans limites. Alors voir ce garçon qui n'en recevait pas était quelque chose d'inconcevable à ses yeux.

     Il avait des milliers de secrets enfouis en lui, elle en était certaine. Une bonne mère savait remarquer les manifestations du trouble chez un enfant. De plus, elle n'avait pas été dupe au mensonge de son fils. On ne sortait pas dans cet état d'une simple chute dans les escaliers. Certes, Marco avait des bleus un peu partout sur le corps, mais certains ne dataient pas d'aujourd'hui. La première raison logique qu'elle avait pu trouver était une maltraitance de la part de ses parents. Néanmoins, elle n'avait pas décelé la moindre once de mensonges lorsqu'il avait déclarer être généralement seul chez lui. Dans ce cas, le responsable pouvait être un membre de la famille ou un voisin, à moins que le problème ne se situe à l'école ou que Marco soit tellement maladroit qu'il tombe régulièrement dans les escaliers.

     Marie Kirschtein ne comptait pas demander la vérité à son petit invité. Malgré sa grande maturité, ce n'était qu'un enfant, et elle n'était qu'une étrangère. S'il gardait en lui des secrets tel qu'elle le soupçonnait, elle doutait qu'il allait se confier en un claquement de doigts. Silencieusement, elle préféra confier à Jean la tâche de protéger ce garçon. Et si personne ne daignait s'occuper de lui, alors elle était prête à le faire.

     — Si tu es d'accord, j'aimerais que tu restes avec nous jusqu'à ce que tes parents rentrent. Tu comprends, je ne me sens pas à l'aise de te savoir tout seul après cela.

     Marco hésita un instant. Il n'aimait pas l'idée de se lier ainsi à des inconnus, il avait lu bien des histoires sur les enfants qui disparaissaient du jour au lendemain. Mais les deux individus ne semblaient pas méchants, ils avaient été tellement gentils avec lui. Pour une fois dans sa vie, il eut envie de faire quelque chose d'insensé. Il se tourna vers Jean qui le regardait avec insistance, attendant sa réponse. Et il avait terriblement envie d'accepter, rien que pour rester auprès de ce héros qu'il s'était trouvé.

     — Pourquoi pas, mumura-t-il avec gêne.

     Ces deux petits mots provoquèrent un grand sourire chez ses deux hôtes.

     — Parfait ! s'exclama Marie, ravie. Bien sûr, je préfèrerai que tu me donnes le numéro de tes parents. La moindre des choses est de les prévenir que tu passeras quelques jours chez nous.

     Marco acquiesça et se leva afin d'écrire sur un papier le numéro demandé. Celui de son père, Gabriel Bodt. Elle s'empressa de le composer, congédiant les deux garçons. Jean décida donc de faire visiter la maison à son nouvel ami, rajoutant bon nombre de commentaires au passage. La maison était assez grande pour deux personnes. Le rez de chaussée était entièrement ouvert, ainsi le salon, la salle à manger et la cuisine se trouvait dans la même pièce. Les murs étaient majoritairement couleur taupe, avec quelques touches de rouge. Il y avait également deux chambres pourvues de larges penderies, une salle de bain spacieuse et une autre, plus petite.

     Sans compter un joli jardin qui s'étendait à l'arrière du logement. En plus d'une entrée par le salon, une porte reliait la chambre du garçon au jardin par un petit escalier en colimaçon. Il y avait plusieurs arbres fruitiers, un pommier, un cerisier ainsi que des ronces qui leur donnaient des mûres d'après son guide attitré.

     La visite achevée, Jean l'emmena dans sa chambre et tous deux se posèrent sur le lit. Ils s'observèrent dans un drôle de silence pendant quelques minutes, laissant la gêne s'installer.

     — Je ne lui ai pas dit, commença Jean. Enfin, pas tout.

𝟷𝟽𝟺𝟾 ᴍᴏᴛs
ᴀ̀ sᴜɪᴠʀᴇ...

𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦́𝘦 𝘦𝘯 𝘴𝘤𝘦̀𝘯𝘦 𝘥𝘶 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘢𝘨𝘦 𝘥𝘦 𝘮𝘢𝘳𝘪𝘦, 𝘲𝘶𝘪 𝘯𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘢 𝘱𝘢𝘴 𝘵𝘳𝘦̀𝘴 𝘪𝘮𝘱𝘰𝘳𝘵𝘢𝘯𝘵𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘵𝘳𝘢𝘮𝘦 𝘮𝘢𝘪𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘢𝘱𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘳𝘢 𝘢̀ 𝘯𝘰𝘴 𝘥𝘦𝘶𝘹 𝘱𝘳𝘰𝘵𝘢𝘨𝘰𝘯𝘪𝘴𝘵𝘦𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘭'𝘢𝘮𝘰𝘶𝘳 𝘲𝘶'𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘰𝘧𝘧𝘳𝘪𝘳 !

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