𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸𝟼 - 𝙻𝚞𝚙𝚞𝚜
☼
Le soleil se levait seulement à l'horizon, alors que deux chevaux filaient à toute allure vers le Nord, entre les étangs, marécages, et arbres de la contrée. Les deux cavaliers regardaient droit devant eux, sans faire un bruit. Ils prenaient peine de faire parfois galoper leurs montures dans l'eau, afin de brouiller les pistes en masquant leurs odeurs, et en évitant toute trace de sabot dans la terre mouillée.
Les montagnes se dessinaient derrière eux avec peine, déjà bien éloignées, tandis que la brume matinale venait brouiller leur vue, mais leur offrait aussi un spectacle idyllique d'un matin d'été. Une fine brise venait s'abattre sur leurs visages rougis par la fraîcheur de la précédente nuit, alors qu'ils arrivaient bientôt sur le territoire du peuple des Arbres, terres dont ils ne connaissaient pas grand chose.
Chaeyoung ralentit soudainement son cheval après avoir humé l'air, et sentit une odeur qui ne lui annonçait rien de bon. Elle claqua la langue contre son palet plusieurs fois, assez fort pour que son compagnon de route puisse l'entendre au-dessus des sabots de sa propre monture, et l'homme derrière elle s'arrêta, sans dire un mot.
Le peuple des Montagnes avait pour qualité d'être les plus discrets et furtifs de la région. Alors, c'était dans leurs habitudes de communiquer avec des gestes plutôt qu'avec des mots.
La femme se retourna vers lui, l'intimant par son simple regard de rester silencieux, et d'observer ce qui les entourait. Namjoon releva alors les yeux vers l'horizon, où, au loin, on pouvait apercevoir des nappes de fumée noire s'élever dans le ciel matinal. Et c'était plutôt inquiétant.
-Tu penses que c'est là où ils vivent ? dit simplement le blessé, le bras encore emmitouflé dans des languettes de tissus.
-Ça m'en a tout l'air.
Les deux membres du peuple des Montagnes restèrent perplexes quelques temps, sans bouger, observant simplement les panaches de fumée s'évaporer vers le haut. Ils se posaient beaucoup de questions, mais une persistait parmi tant d'autres : Était-ce encore un coup de Denzel ?
Pour en avoir le coeur net, il fallait y aller. Chaeyoung reprit alors la course, talonnant le flanc de son cheval, Namjoon la suivant de près. Une trentaine de minutes plus tard, ils se rapprochaient enfin des lieux.
Il n'y avait pas un bruit, pas une espèce environnante, rien. Les oiseaux ne chantaient même plus.
Au fur et à mesure qu'ils s'approchaient, les arbres étaient cramés, noirs et sans plus aucune feuille. Le sol était noir de suie. L'odeur de feu de bois se répandait jusqu'au fin fond de leurs poumons, faisant toussoter difficilement Namjoon, encore fragilisé de sa précédente attaque.
Les chevaux s'avançaient maintenant dans ces nuages épais de fumée, au travers desquels se dessinait un village, complétement détruit et brûlé. Chaeyoung tournait lentement sa tête, les sourcils froncés, constatant les dégâts. Plus loin dans le village, on entendit un craquement sourd, et un arbre encore enflammé tombait sur le toit en paille d'une maisonnette. Ils avaient ralenti le pas, n'y croyant pas leurs yeux. Les maisons et bâtiments étaient encore en train de se consumer dans les flammes, les braises s'élevant haut dans le ciel.
Namjoon pinça ses lèvres, la peine le prenant. Qu'est-ce qu'il s'était passé, ici ? Où étaient les habitants, le peuple des Arbres ?
Le jeune femme descendit de sa monture, dans des gestes lents, le regard porté vers ce lieu ravagé par le feu. Les pieds dans les cendres, elle s'avançait lentement, ses yeux s'attardant sur une figure difforme, sous les débris en bois d'une maison écroulée. C'était un corps. Un corps d'enfant.
Des frissons remontaient jusqu'à ses joues.
Sur sa gauche, un autre cadavre, qui s'apparentait être un vieil homme. Juste à côté, à deux mètres, un troisième. Et plus Chaeyoung portait son regard plus loin, plus elle dénombrait des morts.
Soudain, son cheval fit un brusque écart dans un hennissement, car un grand arbre où se trouvait une cabane venait se s'effondrer sur lui-même, à quelques mètres de leur position.
Un véritable carnage s'était produit ici, et s'ils en croyaient les braises encore chaudes, parfois des flammes subsistant encore, ça ne s'était passé pas plus tard que durant la nuit. Savoir qu'ils marchaient sur les pas de l'auteur de ce crime ne les mirent pas du tout en confiance.
Pas du tout.
Un morceau de papier en impeccable état attira ensuite son regard, n'ayant visiblement pas sombré dans les flammes. Il était accroché dans la poutre d'une maison effondrée, à l'aide d'une dague. La jeune femme s'en saisit, sous le regard assidu de Namjoon, qui n'avait pas bougé de son cheval.
❝ Ils n'ont pas voulu coopérer, tu comprends bien que je n'avais pas d'autres choix :( ❞
Lentement, la gardienne tourna sa tête vers son compère, le visage neutre, mais ses yeux reflétant toute sa réflexion :
Denzel les avait devancé.
Et qui sait ce qui était advenu de Yoongi, qui habitait un peu plus loin dans la vallée.
✩。:*•.───── ⏳ ─────.•*:。✩
-Rejoignez-nous.
-Où voulez-vous en venir, Seokjin... ? murmura Roseanne, pas sûre de faire le lien.
C'était évident, pourtant.
-Ecoutez... Le temps est compté pour vous, sur Eomma. Vous le savez mieux que moi. Et en vue des circonstances actuelles, vous ne pourrez plus rien faire pour tenter de diriger le gouvernement, sans vouloir être pessimiste.
-Vous nous proposez donc de vous rejoindre ici, définitivement, sur Terre ? fit la blonde avec une mine déconfite.
-C'est la seule option que j'ai trouvé, oui.
À ces mots, Roseanne se recula dans son assise, semblant départagée.
-Je ne peux...
-Mademoiselle, comprenez-le... Même si vous laissez plus d'effectifs que prévu derrière vous, vous aurez réussi à accomplir votre objectif, celui de perpétuer l'espèce humaine. la rassurait le médecin en chef, remontant ses lunettes sur son nez.
-Je ne mérite pas de venir vivre paisiblement ici, alors que des centaines de morts seront causées par ma faute. se renferma-t-elle.
-Quelle faute ?
-La faute de ne pas être montée au pouvoir, et de ne pas les avoir emmenés sur Terre, eux aussi.
-Quelle faute ? répéta le châtain, ses sourcils parfaitement taillés, froncés. Ce n'est pas une faute de ne pas avoir réussi à convaincre une partie des citoyens. Vous ne pouvez pas les forcer à avoir une opinion qu'ils n'auront pas, et qu'ils ne veulent pas avoir.
Quelque part, le discours de Kim Seokjin était motivant. Et la jeune Park, tout comme ses acolytes, semblaient y réfléchir avec un grand intérêt. Le médecin n'avait pas tort : si les habitants d'Eomma pensaient qu'ils survivraient plus longtemps en restant sur la station, en se contentant de se faire exécuter pour le bien des autres, ils n'avaient qu'à y rester.
Après tout, c'était leur choix.
-Ce que vous pouvez faire, en revanche, c'est les prévenir une dernière fois. Vous dites que l'appel se déroulera demain soir ?
-C'est exact. confirma Jimin une seconde fois, debout, en arrière plan.
Ce dernier avait les sourcils tout aussi froncés que son interlocuteur, et se tenait le menton, en proie à ses pensées.
-Alors profitez-en pour essayer de rallier le plus de personnes susceptibles à ce projet, le temps que l'attention de la Présidente et de son équipe sera ailleurs. Une fois que ce sera critique, ou que plus personne ne voudra vous rejoindre, partez, sans vous faire remarquer.
-Vous... Vous êtes un génie, Kim Seokjin. souffla Jimin, époustouflé.
Ce n'était en effet pas la meilleure solution, mais elle tenait la route, et était parfaitement réalisable, avec un peu d'entrain.
-Ah, et une dernière chose. finit le châtain à lunette après avoir pouffé. Je tiens à être cent pour cent honnête avec vous, alors... Si je compte tant à ce que vous nous rejoigniez, c'est parce qu'ici, nous nous préparons à une guerre. Nous avons besoin de vous. Ma mission est de trouver des guerriers, et vous en êtes des potentiels, qui plus est, avec des armes. Ses interlocuteurs ne bronchaient pas, à sa grande surprise. Toutefois, je comprendrais que certains préféraient mourir de faim sur le vaisseau, plutôt que dans un potentiel combat, ici.
Roseanne se tourna alors vers Jimin, échangeant avec lui un regard appuyé, comme s'ils communiquaient par télépathie, et ce fut le jeune homme qui brisa l'échange :
-Après tout, si nous voulons une place sur Terre, il va falloir la mériter. répondit le petit argenté, et sa cousine le suivit :
-Nous nous joindrons volontiers à vous, si c'est le prix à payer. sourit-elle, arborant de nouveau cet air confiant qu'elle avait perdu un instant.
-Voilà ce que je propose... fit le médecin traversé d'un grand sourire, ravi.
✩。:*•.───── ⏳ ─────.•*:。✩
À écouter : Can't Pretend - Tom Odell
C'était ainsi que le lendemain, tous les citoyens d'Eomma s'étaient retrouvés autour des innombrables écrans placés dans la station spatiale, impatients d'écouter le discours de leur nouvelle Présidente face aux criminels envoyés sur Terre. Dans quelques heures aurait lieu cet appel qui jouerait un grand rôle dans le tournant de l'histoire du peuple du Ciel.
Sur Terre, là où la navette avait atterrie, toute l'équipe envoyée sur la planète était aussi présente, s'apprêtant à répondre à Hye-Jin, elle et ses convictions des plus absurdes.
Et puis, sur Eomma, un petit groupe d'opposants au pouvoir se dépêchait actuellement de distribuer un certain nombre de prospectus aux habitants de la station, n'espérant qu'une seule chose : rallier un maximum de personnes.
❝Voilà ce que je propose... Demain, avant que nous ne passions l'appel avec Hye-Jin, repérez à l'avance le plus de citoyens qui pourraient rejoindre votre cause, tout en restant discret vis-à-vis du gouvernement. Visez les familles et proches de ceux déjà présents sur Terre. Je pense en particulier aux parents de Hyunjin.❞
-Monsieur et Madame Hwang ?
Jimin faisait actuellement face à un couple dans la soixantaine, dont les habits étaient médiocrement abîmés par le temps et l'usure. Ici, l'air manquait terriblement, le froid interstellaire semblait traverser les nombreuses couches de métal qui constituaient la station, et un sentiment de pure tristesse planait.
Le jeune avocat ne s'était jamais rendu dans ce district, vendu comme l'un des plus à déplorer à bord d'Eomma. Il comprenait enfin. Ces gens-là étaient pauvres, ils n'avaient rien.
Pas même de quoi se permettre de survivre.
-Vous êtes qui ? demanda l'homme à l'âge mûr, sur la défensive.
Son visage était marqué par une forte fatigue, et malgré les quelques rides qui traversaient sa peau hâlée, le jeune avocat y reconnut sans problème les traits du visage de Hyunjin. Ce petit était d'ailleurs connu, sur la station spatiale. Il avait à son actif un palmarès de délits, plus ou moins graves, et beaucoup l'adulait, pour ça. C'était surtout les classes populaires, d'où il venait, parce que ses infractions avaient permis un certain nombre de changement bénéfiques pour celles-ci.
-Park Jimin, avocat et représentant de Park Roseanne, enchanté. souriait-il chaleureusement, apportant un peu de lumière dans ce trou à rats qu'était le district Agma.
-Qu'est-ce que vous nous voulez ?
Les classes les plus pauvres n'aimaient pas parler aux riches et aux membres du haut gouvernement, en général. Parce que les bourgeois ne s'intéressaient pas aux gueux dans leur genre, ou alors, quand ils le faisaient, ce n'était jamais bon signe.
-Vous savez que Hwang Hyunjin, votre fils aîné, est actuellement sur Terre. L'homme hocha lentement la tête, suspicieux. Je suis chargé de m'occuper de l'expédition, depuis que Mademoiselle Park ne le peut plus-
-Je vous en prie, avez-vous des nouvelles de lui ...? Cette fois-ci, ce fut la mère qui lui sauta presque dans les bras, les larmes aux yeux. Je vous en s-supplie, dites-moi qu'il va bien... Je ne veux pas apprendre tout à l'heure que-
-Hyunjin se porte à merveille, Madame. Et je suis là pour vous offrir une chance de le retrouver. la rassura-t-elle avec un grand sourire illuminé.
❝Visez les classes populaires, évitez les classes aisées. Autrement, ce seront les premiers à mourir, là-haut.❞
-Qu'est-ce que c'est ?
-La campagne de Park Roseanne, votre ancienne représentante en chef. expliqua le jeune avocat, distribuant les prospectus aux habitants de ce district.
-Mais les élections sont déjà passées. répondit un femme qui lui portait un regard méprisant.
-Oui, lisez. Ceci est un dernier appel aux volontaires.
Les dialogues entre les citoyens s'élevèrent, eux qui se partageaient les papiers avec empressement, voulant lire leur contenu le plus vite possible. La mère de Hyunjin en arracha presque un des mains de Jimin, la poigne tremblante au fur et à mesure qu'elle lisait.
Jamais elle n'aurait cru qu'il lui serait permis de revoir son fils.
-J'vous croît pas. contrait un jeune. Mademoiselle Park nous a déjà craché tout ce baratin. Vous croyez qu'on va vous suivre bien gentiment, alors que des barbares nous attendent en bas ?!
-La vie sur Terre est possible, ouai, quand t'as un peu de chance, et des dents en or. Regarde-nous, à nous tous on a même pas la moitié de ta fortune, gamin. fit un autre avec dédain.
-J'ai grandi dans un milieu défavorisé, sur Eomma. intervint Hoseok, jusqu'alors silencieux, maintenant son rôle de garde. Comme vous, j'ai dû apprendre à survivre un peu plus que les autres, sans pouvoir en être valorisé. Parce que de toute façon, c'est ce qu'attendent les hauts gradés de ce monde : que nous, "peuple faible", nous nous taisions, et subissions. À ses paroles, le groupe se tut, étonné de voir un membre de l'armée donner son point de vue. Comme vous, j'ai compris bien trop tôt que la vie n'était pas simple, et qu'elle l'était encore moins dans nos conditions précaires. On nous répète depuis petit qu'il faut se battre pour vivre. Mais très vite, j'ai remarqué que ceux qui ont un peu plus d'argent se battent un peu moins. Pourtant, ils vivent.
-Peu importe, moi, je préfère mourir ici que là-bas. le coupa un habitant.
-Moi aussi.
-Ouai ! Et puis toi, tu travailles pour le gouvernement, alors tu n'en sais rien !
Le peuple rugit, de colère, de honte, portant ce sentiment d'être incompris, inécouté, constamment laissé de côté.
-Mademoiselle Park a peut-être évolué dans un monde qui n'est pas le vôtre, elle n'a peut-être pas parfaitement conscience de l'enjeu que représentent les classes populaires, mais elle s'est toujours battue pour notre cause. Elle, qui n'a pourtant aucune raison de sauver des gens comme nous, se bat corps et âme pour le faire.
Jimin acquiesçait, fier de l'homme aux cheveux blancs nacrés. Il était temps qu'il se prononce, lui aussi. Parce qu'il en avait, des choses à dire.
-Roseanne est l'une des seules à avoir compris, que si nous voulons survivre, l'argent ne résoudrait rien. reprit Jimin. Il résolvait peut-être bien des problèmes dans notre ancienne société, mais à une heure aussi avancée dans l'ère du temps, et au bord de l'extinction de notre espèce, nous ne pouvons pas faire preuve d'avarice. Parce que sur la planète, notre portefeuille deviendra cendres. Là-bas, des peuples inconnus nous attendent, avec leur propre système sociétal. Et nos malheureux billets, eux, ne vaudront plus rien du tout. continuait Jimin, plantant son regard déterminé dans chacun de ses vis-à-vis.
La populace était pendue à leurs lèvres, buvant chaque mot de ses paroles. Les familles semblaient réfléchir entre eux, tandis que les plus solitaires se contentaient d'écouter, bouleversés par cette prise de parole.
-Madame la Présidente est intelligente. Elle a su tourner la situation à son avantage, et tromper les citoyens d'Eomma. Vous tromper, en particulier. Tout comme mon oncle à l'époque. reprit Jimin.
-Et à quoi ça lui servirait, petit ?
-Pourquoi ? La tête haute, il arborait un sourire en coin, ravi de voir que les citoyens étaient attentifs. C'est vrai ça, pourquoi éliminer les pauvres ? Pour assurer sa propre survie et celles des castes supérieures, avant tout ? Non, ça n'aurait pas de sens...
Semant le doute au sein du groupe face à lui, Jimin observait ce peuple -menacé depuis toujours par l'épée de Damoclès invisible du gouvernement- se rendre enfin compte que leur avenir n'était peut-être pas aussi brillant qu'ils l'imaginaient.
-Pourtant, ça a du sens, pour Hye-Jin. reprit l'argenté, toute l'attention sur lui. Et elle sait aussi que si tout le monde repartait sur Terre, son argent n'aurait plus aucune valeur, et pire, elle perdrait tout son pouvoir. Vous n'êtes que les pantins de ce vaisseau, messieurs-dames. Cette phrase eut l'effet d'une bombe pour les habitants du district. Vous pensez choisir votre avenir, mais ici, le seul que vous possédez en réalité, est de mourir étouffé. On ne laissera certainement pas le peu d'oxygène restant à des gens comme vous, sans un sou en poche.
❝Allez droit au but. Les citoyens d'Eomma ne méritent pas plus de mensonges et de non-dits. Dites-leur que s'ils veulent partir, alors ils devront faire face à plusieurs difficultés. Se battre ne sera pas d'option que sur la station. Prévenez-les, qu'ils ne s'attendent pas à vivre paisiblement arrivés ici.❞
-Oui, la vie sur Terre a un prix. Le peuple d'indigènes qui nous accueillerons, ci-bas, attendent de nous une aide cruciale. Ils sont en guerre. Les citoyens s'échangeaient des regards incertains. Alors, je ne vous dirais pas que descendre sur Terre ne sera pas sans risques. Mais, maintenant que nous savons que notre planète est de nouveau habitable, quel preuve vous faut-il de plus pour accepter de renoncer à votre sort fatidique ?
-J'préfère crever sans air plutôt que tué par des sauvages ! hurla un homme, brandissant son poing vers le haut.
Beaucoup acquiescèrent, en accord avec ses propos, et suivirent son mouvement. Jimin, lui, pinça ses lèvres entre elles.
Tant pis, il aurait essayé.
-Alors vous préférez mourir ici, coûte que coûte, plutôt que de venir tenter votre vie sur Terre ?
❝Une navette sera bien prête à partir pour venir nous chercher, n'est-ce pas ? Alors faites-en sorte de la réquisitionner, d'une part pour qu'elle ne puisse pas être utilisée à cet effet, d'autre part, pour vous permettre de nous rejoindre en toute sécurité.❞
-Les places sont limitées, dans la navette. Mais vous êtes les premiers et seuls au courant, vous, district Agma. Parce que la prochaine aile du vaisseau à se voire coupée de vivres, sera la votre.
-Quoi ?!
Un cacophonie anima subitement l'endroit.
-Une navette ? Mais où, et quand ?! cria une jeune femme, au fond.
-Dans deux heure, après l'appel, nous partirons sans perdre de temps. District Supernova, aile 5, porte 8. Il reste 296 places. Puisse votre choix être judicieux. s'inclina une dernière fois Park Jimin, s'éclipsant, les deux faux gardes sur ses pas.
☼
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro