épisode 28 : thousands of calls
- On a assez de champagne là ? Interrogea Jungkook.
- Vous êtes sûr qu'ils boivent rien d'autres vos amis ? Demanda Taehyung perplexe.
- Hobi aime le Chenet. Affima Jimin en haussant les épaules.
- Oui mais du champagne, un Chenet, et des bières c'est trop bancal ; on aurait dû faire un chat de groupe et demander aux invités qui veut quoi.
- Qu'est-ce qui nous empêche de le faire maintenant ?
- Jungkook c'est toi qui a le contact de tout le monde ! L'incita le bouclé.
- Ok ok ! Attendez.
- J'ai reçu la liste de Hobi, je peux m'en occuper. Vous allez chercher le Cola et baladez vous dans le rayon des snacks pour en avoir sur la table.
Les plus jeunes hochèrent la tête avant de voir leurs ainé disparaître au virage d'un rayon.
Soudainement, le téléphone portable de Jungkook se mit à sonner. Le noiraud verifia la provenance de l'appel avant d'émettre un son mécontent et de le rejeter.
- C'était qui ?
- Nah c'est rien t'inquiètes.
Taehyung haussa les sourcils, peu convaincu, mais ne releva pas, focus sur les achats de sa petite soirée.
Sauf qu'à peine cinq minutes plus tard la même chose se reproduit.
Puis encore.
Et encore.
Jusqu'à même leur retour à la villa.
- Bon Kook' c'est chiant là c'est qui qui force comme ça ?? S'agaça Taehyung qui n'en pouvait plus de la sonnerie répétitive incessante de son meilleur ami.
- C'est rien c'est juste ma daronne.
- Mais répond lui, d'où tu snob ta maman ??? S'outra Jimin qui ne comprenait pas que l'on puisse ignorer ses parents ainsi.
Contrairement à Taehyung, Jungkook n'avait pas une trop mauvaise relation avec ses parents. On irait pas jusqu'à dire qu'ils s'entendaient à merveille comme Jimin avec les siens, mais aux dernières nouvelles ce n'était pas tendu.
Il se trouvait malheureusement que les dernières nouvelles étaient obsolètes.
- J'ai pas envie d'entendre ma mère me gâcher mes vacances avec ses réflexions à la con.
- Parceque t'as pas validé ta L2 ? Questiona Taehyung.
- Y'a de ça, mais c'est que j'ai pas trop donné de nouvelles non plus. Depuis qu'on a eu les résultats en mai j'ai pas parlé à mes parents ; donc ils sont pas au courant que j'ai raté, ils sont pas au courant non plus que j'ai quitté le job au café pour travailler à la salle de sport.
- Tu leur à vraiment rien dit ?? Ils vont te saquer tu sais ça ?
- Ouais bah justement, j'ai 21 ans je peux faire ce que je veux. C'est pas comme si j'étais encore dépendant d'eux, je ne vis pas chez eux, j'ai mon propre véhicule, et j'ai un travail. Normalement je suis censé les rendre fier, mais ils le seront pas juste parce que j'ai pas de diplôme universitaire.
- Les parents, je sais pas si c'est des bénédictions ou des malédictions. Souffla le bouclé.
Jimin avait écouté sans rien dire. Lui avait une très bonne relation avec ses parents alors il avait du mal à s'identifer, mais il connaissait les parents du tatoué et savaient comme ils pouvaient être stricte lorsque cela concernait la scolarité de leur fils unique.
Yoongi lui avait des parents très âgés, c'était la raison pour laquelle il vivait encore avec eux. Quand à Hobi ses parents étaient divorcés, mais comme ceux de Jimin très aimant et très acceptant.
- Ils m'ont soutenu sans poser de questions. Et les tiens ils sont comment ?
Namjoon observa un instant le auburn puis se mit à penser.
- Je dirais que c'est un couple classique, des coréen lambda.
- Homophobes et racistes ?
L'aîné ne put s'empêcher de pouffer de rire avant de soupirer.
- Je t'avoue que je ne sais pas. Mes parents sont plutôt du genre à ne pas aborder ces sujets là, et si tu es celui qui en parle en premier ils vont simplement sourire et hocher la tête pour faire croire qu'ils sont d'accord même s'ils pensent autre chose.
- L'hypocrisie coréenne. Acquiesça Hobi.
- Un peu. Mais ils n'ont jamais dit du mal de mes employés, en tout cas pas en ma présence. Ma mère leur fait à manger pour le nouvel an lunaire quand on passe les saluer pour les bénédictions, même s'ils sont pour beaucoup lgbt.
- Ta salle de sport doit vraiment être une safe place pour beaucoup. Il y a énormément de femmes et de personnes queer qui la fréquentent.
- C'est le but. Ce sont des groupes de personnes qui ne se sentent pas toujours en sécurité alors...
- C'est une bonne chose, merci pour eux.
Les deux se sourirent timidement avant de détourner le regard l'un de l'autre, gênés. Il y avait toujours cette étrange tension entre eux lorsqu'ils étaient ensemble ; il y avait le désir de faire avancer les choses, pourtant personne ne franchissait vraiment le pas.
Jusqu'à aujourd'hui.
- Dit Nam'...?
- Mh ?
- Ça te dit qu'on... qu'on passe la nuit ensemble ?
Il observa Namjoon les lèvres pincées, essayant tant bien que mal de lui transmettre un message par le regard.
- Heu, chez moi ?
- Comme tu veux.
- Ça doit-être poussiéreux chez moi, mais la chambre est propre tu pourras la prendre si tu veux.
Hobi se crispa et tenta un sourire en hochant la tête.
Hobi soupira, appréhensif. Même si ses amis l'avaient quelque peu rassuré il avait peur de faire une bêtise avec son nouvel intérêt amoureux. Il avait déjà aimé des gens auparavant mais ça s'était toujours soldé par un échec. Toujours parce qu'ils n'avaient pas cherché à comprendre l'affinité qu'il avait avec les plaisirs charnelles.
Une fois arrivé, Namjoon se mit a déblatérer sur le fait qu'il ne rentrait jamais chez lui et que donc il ne savait pas si c'était rangé ou pas, tout en composant le code de la porte.
Une fois ouverte elle déboucha sur un grand appartement aux tons gris et beige très neutre et très impersonnel. Difficile de se dire que quelqu'un vivait vraiment ici, cet appartement aurait pu être mit à la vente tel quel.
La porte fermée, le cadet observa son noiraud ôter ses chaussures. Ayant déjà enlevé les siennes, il n'attendait qu'une chose : que l'homme se redresse pour qu'il puisse tenter une approche.
- Oups, excuse-moi j'ai un appel. Dit soudainement le CEO en décrochant son smartphone. Allô ma tante ?... ah oui... Jungkook ? Heu... oui oui...
Il fila directement sur son balcon et ferma la baie vitrée derrière lui pour garder privée sa conversation.
Hobi se mordit la lèvre inférieure avant de lâcher un lourd soupir. Il s'était préparé psychologiquement pour rien. Il qui quitta la petite entrée et resta debout à attendre que son hôte ait terminé son appel.
- Désolé c'était important. Se justifia Namjoon de retour.
Il s'avança alors vers Hobi et s'arrêta à une distance raisonnable de lui pour lui parler...
- Ma chambre est là, tu... tu peux...
... mais il s'interrompit vite en voyant ce dernier approcher de lui de cette démarche féline presque dansante, pour venir poser ses mains sur ses épaules et les laisser glisser sur son torse. Ses fins doigts baladeurs rebroussèrent chemin pour ensuite se perdre et s'accrocher dans les mèches ébènes du plus âgé.
Hobi l'avait reluquer, suivant ses mains du regard, tendis que Namjoon était resté comme hypnotisé par les lèvres rougit du auburn.
Dans un silence qui ne laissait parler que la mélodie les insectes nocturnes, leurs bouches s'invitèrent pour une danse sensuelle et intense dans laquelle leurs corps ardent suppliaient pour de l'air sous ses tissus étouffant.
L'atmosphère devint légèrement torride, excitant leurs esprits brumeux qui prirent par automatisme le chemin de la chambre.
Poussé sur le lit, Hobi reprit doucement son souffle alors que son partenaire lui ôtait son haut à la suite du sien, dévoilant sa belle musculature sculpté avec soin et qu'il prenait tant de plaisir à cacher pour mieux surprendre.
- T'es magnifique.
- C'est toi qui est sublime Hobi. La luminescence de la Lune n'est rien comparé à l'éclat de ta beauté.
- Arrête.
- Quoi donc ?
- De me faire tomber à coup de tirade romantique.
- Plutôt mourir. Lui susurra suavement le noiraud en caressant son épiderme hâlé et sensible du bout de ses lèvres pour y laisser quelques baisers. Je pourrais ne te regarder qu'une minute et penser à mille choses que j'aime chez toi.
- Ah... N-Namjoon...
L'homme s'avança d'autant plus contre lui, glissant son bassin entre les jambes de sa dulcinée pour mieux le sentir.
- I-Il faut que je te dise quelque chose Namjoon...
L'interpellé coupa immédiatement court à son activité, se montrant attentif envers l'élue de son cœur.
- Désolé de gâché le moment. Murmura-t-il, les larmes lui montant aux yeux.
- Tu ne gâches rien du tout. Lui souffla Namjoon avec un sourire sincère, laissant apparaître ses fossettes.
Il l'embrassa chastement et son vis-à-vis répondit à son sourire, le cœur pantelant.
- Je ne veux pas du sexe ce soir.
Il fit une pause, attendant la réaction de Namjoon ; attendant qu'il soit déçu, énervé ; attendant qu'il le traite de pute pour l'avoir fait espérer, mais rien. Le noiraud ne faisait que le fixer d'un air attentif, attendant simplement qu'il termine ce qu'il voulait dire.
- Je... enfaite je... j'ai pas envie de partir dans plein d'explications compliquées, mais... en gros, je suis une sorte d'asexuel.
Namjoon hocha la tête, il connaissait ce terme alors ce n'était pas étrange pour lui.
- Il y a diverses formes d'asexualité, et moi, je ne développe de l'attirance sexuelle envers quelqu'un qu'après avoir formé un lien émotionnel fort.
- Je comprends.
Hobi pris une grande inspiration et souffla un bon coup, il n'avait jamais eu l'occasion de s'expliquer aussi longtemps avant de se retrouver tout nu dans la rue alors cela faisait bizarre.
- Ne te fâche pas mais... on est pas encore assez proche pour que j'ai envie de le faire avec toi. Avoua-t-il.
- Je ne suis pas fâché. Répondit immédiatement l'ébène. D'ailleurs je trouve aussi que c'est un peu tôt pour nous.
Le jeune homme se métamorphosa en tomate dans un sourire niais que son partenaire trouve à adorable.
- J-Juste... j'ai quand même envie de... j'aime être enlacé et embrassé... peau contre peau... alors si tu es d'accord je... je voudrais bien continuer...
- Je suis complètement d'accord.
Au final, ce fut plus fort que lui et il versa un torrent de larmes. Il avait dû passer par tant de déceptions avant de trouver Namjoon, s'il avait su il se serait contenté d'appuyer sur le bouton d'avance rapide pour s'éviter tant de chagrins.
Il se sentait enfin aimé, là, dans les bras de celui qui essuyait ses larmes et chassait ses peines.
Si je te parlais de toute obscurité qu'il y a en moi, me regarderais-tu toujours comme si j'étais le Soleil ?
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