Felix marchait dans son appartement, cherchant le contact de son ami Chris dans son téléphone. Il devait lui parler pour extérioriser ses émotions. Il était tout excité car il allait enfin voir ses parents. En effet, ces derniers avaient au dernier moment pu changer leurs vacances et venir plus tôt que prévu. En l'apprenant, Felix avait été tellement heureux et en avait parlé à tous ses amis. Ses géniteurs étaient arrivés ce matin même mais n'avaient pas voulu que leur fils les accueille à l'aéroport car selon eux, ils étaient fatigués et donc n'étaient pas présentables devant leur fils. La mère surtout, avait décidé qu'ils se reposeraient un peu avant de rendre visite à Felix. Ils voulaient se montrer en bonne forme devant leur fils. Le blond ne tenait plus en place. Son téléphone émit une sonnerie qui se coupa rapidement, laissant place à la voix du plus âgé.

— Allô ?

— Chris !

— Ça va ?

— Quelle question, bien sûr que ça va ! Ça ne peut pas aller mieux même. Tu te rends compte, après plus d'un an je vais pouvoir revoir mes parents ! Ils m'ont trop manqué.

— Je m'en doute, oui. D'ailleurs, ils sont bien arrivés ?

— Oui ! Ma mère m'a dit qu'ils n'allaient pas tarder. Je crois que j'ai passé l'aspi au moins trois fois et coiffé mes cheveux environ cinq fois.

— Je suis vraiment content pour toi Lix. Tu leur feras un bisou de ma part.

— Ouais bien sûr ! Ah, je vais te laisser, je dois repasser l'aspirateur, Tsuki laisse traîner ses poils partout.

— Okay. Bisous Lix.

— Bisous !

Le blond prit l'aspirateur posé tout près de lui et le passa une énième fois. Soudain, la sonnerie retentit dans son appartement. Felix décrocha et ouvrit le portail à ses parents. Il resta devant sa porte d'entrée jusqu'à entendre quelqu'un frapper à la porte. Il l'ouvrit aussitôt et son sourire s'élargit en voyant ses parents. Il sauta dans leurs bras et sentit les larmes monter.

— Vous m'avez trop manqué…

— Toi aussi tu nous as manqué.

— On avait hâte de te voir mon chéri.

Après une ou deux minutes de câlin, Felix laissa ses parents entrer. Il leur offrit à boire puis s'installa avec eux sur le canapé. Ils parlèrent un moment de ce qui se passait dans leurs vies, de l'actualité. Le blond demanda également des nouvelles de ses sœurs qui n'avaient pas pu venir. Puis, sa mère changea de sujet.

— Alors, tu parles toujours avec Changbin ?

— Oui ! On s'est beaucoup rapprochés depuis l'appel où tu l'as vu.

— Ah oui ! Ta mère m'a raconté. Elle m'a dit qu'il n'est plus vraiment comme avant ? Parce que je lui en ai voulu quand même la fois où il a rayé ma voiture… C'était un sacré…

— Ah, j'avais oublié ça… En tout cas, il n'est plus comme ça. Au contraire, il est beaucoup plus prudent qu'avant. Avant il m'entraînait dans ses bêtises et maintenant il m'empêche d'en faire.

— Tant mieux je préfère ça. Oh ! Excusez-moi, j'ai un appel du boulot, soupira le père en se levant.

Il s'éloigna afin de ne pas être gêné dans sa conversation téléphonique.

— Ah… Je ne te dis pas le nombre de fois que son travail l'appelle… Même quand il est en week-end ! À sa place je leur aurais raccroché au nez ! Ton père se laisse trop faire. Enfin bon, tu as dit que vous vous êtes rapprochés ?

— Oui… Je crois que je suis amoureux.

— Tu crois ou tu es sûr ?

— J'en suis certain… Et récemment il m'a clairement dit qu'il avait des sentiments pour moi. Le problème c'est qu'il est ami avec un mec qui le kiffe. Je sais que c'est ridicule mais je suis jaloux…

— Tu sais ce que Changbin en pense ?

— Oui, il m'a dit que ce n'est pas important pour lui parce qu'il m'aime moi. Mais j'ai cette envie de montrer à ce Juyeon que Changbin m'aime moi et pas lui. C'est complètement immature je sais…

— Je peux comprendre. J'étais un peu comme ça aussi. Il y avait toujours des jeunes filles qui draguaient ton père et lui ne faisait rien. Je croyais que c'était parce que ça lui faisait plaisir de plaire mais il m'a répondu un peu comme Changbin. Depuis, je ne me suis plus inquiétée.

— Je comprends…

— Si tu as vraiment besoin d'être rassuré par rapport à ça tu devrais lui dire mais à mon avis si ce n'est que ça, ça ne devrait pas te retenir de lui déclarer tes sentiments.

— Tu as raison. Puis, j'ai vraiment envie de lui dire que moi aussi je l'aime.

— D'ailleurs, je veux absolument le voir pendant que je suis en Corée !

— Oui maman, tu le verras.

— Me revoilà ! Alors, vous parliez de Changbin ? demanda le père en s'asseyant de nouveau sur le canapé.

La mère et le fils s'échangèrent un regard complice et ne parlèrent pas des sentiments amoureux de Felix et Changbin.

Le lendemain, les parents du blond avaient prévu de sortir pour visiter un peu la ville puis d'aller chez Felix qui les invitait pour la soirée. Celui-ci en avait profité pour appeler Changbin. Il lui avait demandé s'il voulait bien passer la soirée avec ses parents. Le noiraud avait accepté alors le plus jeune lui avait proposé de venir un peu avant. Justement, Changbin venait de frapper à la porte. Felix s'empressa d'aller lui ouvrir et sauta dans ses bras. L'aîné le serra contre lui alors que ses lèvres dessinaient un grand sourire.

— Salut Lix ! Ça va ?

— Oui, je vais super bien ! Et toi ?

— Ça va.

— Tu peux t'installer sur le canapé. Je te sers un coca, comme d'hab ?

— Ouais, merci.

Quelques minutes plus tard, le blond posa deux verres sur la table basse et s'assit à côté de Changbin.

— Alors, c'était cool avec tes parents ?

— Oui, trop bien. Ça m'a rappelé plein de souvenirs. Puis, on a beaucoup parlé.

— Je suis content qu'ils aient pu venir finalement. Tu les attendais tellement.

— Oui ! En ce moment tout est positif pour moi en commençant par ma saison préférée qui arrive, l'été. Ça me rend de très bonne humeur et ça me donne envie d'être productif, de sortir et ça m'inspire aussi beaucoup.

— J'avoue que je suis team automne mais je comprends cette sensation. T'as l'impression que tout s'aligne parfaitement et ça te permet d'être totalement toi, d'être en cohésion avec toi-même.

— C'est exactement ça !

— Du coup tu disais que ça t'inspire ? Tu as avancé sur tes chansons ?

— Oui et j'ai eu plein de nouvelles idées !

Le plus jeune expliqua ses nouvelles idées et aborda celles sur lesquelles il avait réussi à avancer voire qu'il avait terminé. Le noiraud, lui, annonça qu'il était en ce moment sur un gros tatouage qui devait se faire en plusieurs fois. Ça allait prendre du temps mais selon Changbin ça allait rendre vraiment bien sur la personne qui le voulait.

Il était désormais presque dix-neuf heures et les parents du plus jeune n'allaient pas tarder à arriver. Les deux amis avaient parlé pendant une bonne heure et n'avaient pas vu le temps passer. Cependant, ils s'en rendirent compte lorsque l'interphone sonna. Felix alla ouvrir le portail à ses parents en appuyant sur un bouton puis retourna s'asseoir à côté de Changbin.

— Binnie, je dois t'annoncer quelque chose.

— Oui ?

— Je t'aime. Moi aussi j'ai des sentiments amoureux pour toi.

Le noiraud se figea pendant un instant. Il ne s'attendait pas à ce que le blond lui annonce la réciprocité de ses sentiments et encore moins maintenant, juste quelques minutes voire secondes avant que les deux adultes n'arrivent.

— M…moi aussi Lix. Enfin tu le sais déjà mais je t'aime tellement. Je n'ai jamais pu t'oublier et laisser tomber ces sentiments.

Le blond offrit un sourire lumineux à son aîné qui était dans tous ses états. Il s'approcha de lui et posa ses petites mains sur ses joues.

— Je peux t'embrasser Binnie ?

Le concerné acquiesça, incapable de prononcer un mot. De vives émotions le submergeaient, tellement qu'il ne saurait décrire ce qu'il ressentait sur le moment. Felix déposa ses lèvres sur celles de Changbin et ce dernier posa automatiquement ses deux mains sur sa taille. Soudain, ils sursautèrent en entendant les parents frapper à la porte. Les deux amis se séparèrent aussitôt et pouffèrent en s'observant. Puis, Felix partit ouvrir à ses parents.

Les deux adultes furent heureux de revoir Changbin après les années qui s'étaient écoulées depuis la fin du lycée pour leur fils. Ils parlèrent beaucoup du passé, des bêtises que les deux amis commettaient, mais ils parlèrent aussi et surtout du présent, ce avec quoi le noiraud était plus à l'aise. Aussi, la génitrice fut heureuse de constater que les deux jeunes hommes étaient proches. Peut-être que son fils avait déjà déclaré ses sentiments au noiraud. En tout cas, il n'en avait pas parlé.

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Hey !
J'espère que ce chapitre vous a plu <3

(Rien à voir mais l'album de Hannah Bahng >>>>>)

À Mercredi prochain 🤍