𝒐5 ❝𝒍𝒆𝒔 𝒒𝒖𝒆𝒔𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒏𝒖𝒊𝒕❞
We're off on a secret mission
We got us a secret plan
❝❞
❝ Nous sommes réunis ici pour décider du sort de Ralia Sylís Mēidenn, la fille de Macrath Glens, ancien Thane de Féroé. Elle est par ailleurs maintenant Thane de Féroé. Ladite Ralia a débarqué il y a trois jours à Craig Phadrig en compagnie de deux hommes. Ils ont été capturés par le seigneur Calogrenant et ont été emmenés ici. Il a ensuite été décidé que les deux compagnons seront renvoyés vers les îles Féroé pour revenir avec l'armée du clan. Le tout décidé avec l'accord de la Thane de l'île, évidemment. Quant à son sort pour être entrée sur nos terres sans notre aval, il a été décidé que Ralia Sylís Mēidenn, Thane de Féroé irait à Kaamelott comme espionne et essaierait de rallier le plus de gens à notre entreprise. Plus important encore, elle essaiera de collecter des informations sur Arthur. Aucune objection ?
— La dernière fois que vous avez envoyé un espion, il s'est fait prendre et Lancelot nous l'a renvoyé en petits morceaux. Il faut être prudent. Ralia n'est pas connue de lui et heureusement. Mais qui sait ? Les rumeurs vont bon train.
— On parle de qui déjà ? Je suis perdu ?
— Pour la quarante-deuxième fois, messire de Rinel, on juge une fille qui a débarqué sur nos terres et qui peut potentiellement nous aider.
— J'avais pas compris ça moi, mais c'est pas grave.
— Trêve de plaisanteries, il faut quelqu'un pour aller annoncer ça à Ralia. Histoire qu'elle sache ce qui lui attend.
— J'y vais.❞
***
Ralia avait attendu patiemment son "jugement", si l'on pouvait dire. Elle était revenue sur le petit balcon de la nuit précédente et essayait d'envoyer des petits cailloux le plus loin possible. Après avoir quitté la compagnie de Calogrenant quelques heures auparavant, elle avait tenté de s'endormir mais le sommeil n'était pas venu. Ou alors elle s'était endormi mais ne s'en était pas rendue compte. Il lui avait semblé entendre d'une distance lointaine la voix de sa mère mais elle avait misé le tout sur la fatigue. Le vent froid caressait tendrement ses bras nus. Elle avait entendu d'un marchand grec que dans son pays, dire qu'une femme avait une peau blanche et des yeux de vaches était gage de compliment. Ce pays est bien différent du nôtre ! L'immensité de la nature lui faisait réaliser à quel point la vie humaine était si minuscule. Les Dieux en décidaient souvent autrement et punissaient ceux qui se prenaient pour des immortels. Des pas, encore ! Il s'agissait sûrement de son jugement. Elle se leva brusquement en évitant de chuter en contrebas et tomba nez à nez avec son nouvel ami (encore lui !) le roi de Calédonie. Décidément, elle ne voyait que lui.
❝ C'est magique. Je pensais justement à vous qui veniez m'apporter ma terrible sentence, s'amusa-t-elle. Eh bien vous voilà, essoufflé et rouge comme votre tissu. J'imagine que deux heures de conseil martial avec sa vénéneuse altesse Leodagan devaient être absolument passionnantes.
— Laissez moi le temps de reprendre mon souffle ! s'exclama l'intéressé en haletant.
Il se redressa et fit face à Ralia, toujours amusée. L'envoyer là-bas serait une mission suicide. Elle avait à peine une vingtaine d'années et la vie semblait lui sourire. La pauvre ne méritait pas ce sort. Elle avait l'air d'avoir plus d'un tour dans son sac mais il ne fallait faire confiance à personne, en ces temps dangereux. Non, elle ne méritait pas ce sort.
— J'attends toujours, Messire.
— Désolé ! Vos hommes iront bien chercher les forces armées de votre territoire, comme convenu. Quant à vous, Leodagan veut que vous soyez son espionne officielle à la cour de Lancelot.
— C'est idiot de dire espionne officielle, c'est dire ouvertement que je travaille pour lui. Idiot ! Mais j'accepte, s'il ne faut que ça pour retourner chez moi. J'avais ce mauvais présage en arrivant ici et je n'avais pas tord. Je ne reverrai pas ma terre natale avant longtemps. Combien de personnes sont au courant ?
— Séli, Leodagan, un gros con qui s'appelle Hervé de Rinel. On l'a récupéré il y a quatre mois dans un champ, il essayait une canne à pêche. Je crois qu'il n'a toujours pas pigé la situation. Et moi.
— Si c'est un gros con comme vous le dites, comment pouvez-vous être sûr qu'il n'ira pas crier sur les toits qu'il détient des informations ?
— Parce que c'est un gros con. Plus sérieusement Ralia, écoutez... Chez Lancelot, c'est un vrai nid de vipères. Déjà ici c'est quelque chose mais chez lui, c'es pire. Il n'y a que des traîtres et des tournes casaques. Loth d'Orcanie a tenté plusieurs coups d'état, Mevanwi de Vannes a fait disparaître l'annulation de son mariage avec Arthur et quant à Lancelot, vous savez. Je vous précipite dans la gueule du loup. Vous venez à peine d'arriver, cela semble injuste. Protégez vous et ne faites confiance à personne là-bas. Je connais assez cette bande de dégénérés pour vous dire qu'il faut vous en méfier.
— Merci, messire. Je comprends votre inquiétude. Je ne suis qu'une femme, jeune et fragile. Au contraire, vais-je vous répondre. Je ne suis une guerrière. Loin de moi de me vanter, j'abhorre la vue du sang et encore plus celle des cadavres. Mes talents à l'épée sont proches du néant. Pourtant, j'ai appris les poisons, les herbes et leurs pouvoirs. Je sais quelle fleur tue ou quelle feuille soigne. Je connais des poudres qui donnent des convulsions, d'autres qui font dormir, d'autres enfin qui vous font vider vos entrailles de sang. Ne vous méprenez point, je ne désire que retourner parmi les miens. Mais si tel est mon devoir pour régir mon peuple et avoir la paix, je le ferai.
— Du peu que je connaissais de votre père, j'ai cru entendre ses propres paroles. J'ai confiance en vous, Ralia. Je ne doute un seul instant mais ne dansez que seule. Leodagan veut aussi que vous tâchiez de trouver des informations sur Arthur. Où se trouve-t-il, qui le détient...
— Si Lancelot le cherche aussi, cela risque d'être compliqué. Mais je vous prends au mot. Je tâcherai d'effectuer ma mission avec honneur. Désirez-vous marcher quelques instants avec moi ?
— Faites attention, je vais commencer à croire que vous vous attachez à moi !❞
Ils descendirent jusque au bas niveau du château et se faufilèrent derrière les remparts pour aller dans le bois. Sur le balcon déjà, l'air était froid mais la température chuta de plusieurs degrés en arrivant dans la forêt. Ralia ne savait vraiment quoi penser de cette mission que lui confiait sa grandeur Leodagan. Elle venait d'arriver, tout s'était déroulé si vite. Presque trop vite. À peine l'avait-on conduite dans ce château qu'elle devait repartir vers un autre. Tout cela était insensé. Et si jamais quelqu'un tentait un coup d'état mais dans son île natale ? Tout ce dont elle avait besoin à cet instant précis s'apparentait à un sommeil profond et sans rêves pour se réveiller une fois que tout problème et toute guerre auraient disparu. La forêt était sombre, humide et une odeur de sève flottait. Un tapis de bruyère blanche et violettes lézardait entre les branches des arbres. Les fougères se balançaient ostensiblement au rythme du vent. La jeune femme se baissa pour ramasser quelques herbes qui pouvaient servir et elle alla jusqu'à la fantaisie de se faire un bouquet de bruyère et de chardons. Le sentiment de culpabilité envers son peuple était si fort mais si lointain en son sein. Elle ne désirait qu'honorer la mémoire de son tendre père mais aussi demeurer libre et parcourir les vastes étendues de ce monde pour parfaire sa connaissance de la nature. Une naïve promesse en elle lui chuchota qu'elle pourrait le faire une fois s'être acquittée de cette mission. Une part beaucoup plus grave de son esprit lui murmura que le repos et le désir ne viendraient qu'après avoir gouverner, aussi belle et sage que feu le seigneur son père. Toutes ces angoisses la prirent à la poitrine. Son âme se resserrait si fort qu'elle n'arrivait plus à respirer. Elle les avait abandonné et malgré tout son amour pour eux, ces braves gens, elle venait de signer leurs arrêts de mort. Par sa faute des familles se trouveraient sans père, ni frère ou fils. Par sa faute, un homme ne connaîtrait pas son fils à naître et par sa faute, aucun père ne pourrait dire à son aîné combien il était fier de lui. La culpabilité venait de la ronger si terriblement et la douleur se fit si vive qu'elle en tomba au sol.
❝ Dame Ralia, vous allez bien ?
Le Calédonien essaya de la relever et la mettre sur pied, mais elle titubait trop pour tenir en place.
— Je... Ça va. J'ai simplement eu des pensées trop noires. J'ai peur de faire une erreur, vous savez. J'ai peur d'envoyer le peu d'hommes que j'ai au massacre et j'ai peur qu'après cela ils me rejettent. Je n'ai jamais pensée être prête à régner mais je ne savais pas à quel point je ne l'étais pas. Je viens à peine d'être au pouvoir que je quitte les miens, je ne sais quand je les reverrais ni même si je reviendrais.❞
Son compagnon la regarda avec douceur. Il ne répondit pas, simplement lui raconta tous ses échecs. Toutes les fois où il lui avait semblé échouer, toutes les fois où le roy Arthur les avait, eux chevaliers, traité d'incapables. Toutes les fois où il s'était senti comme un idiot fini. Il lui raconta même la fois où il s'était perdu comme un idiot dans la forêt avec Lancelot, comment ils ont attendu trois avant qu'Arthur ne les trouvent et comment ils avaient mis deux jours à revenir. Et ils marchaient dans la forêt simplement et honnêtement, sans réellement savoir où ils erraient. Et lui sourit gentiment, comme une petite enfant à qui l'on donne un cadeau.
❝ J'ai une question idiote, je n'ai pas voulu la poser hier au repas, sous peine de me faire hurler dessus mais pourquoi les pêches étaient bleues ? C'est étrange, comme couleur pour des pêches !
— Ah çà ! Il s'agit d'un procédé que l'ancien enchanteur, enfin non, druide de Kaamelott avait mis au point. Ça conserve et ça garde le goût. On a essayé de le recréer mais à chaque fois ça rate. Alors on a tapé dans son vieux stock. Il faut avoir de la nourriture en cas de siège. Moi-même, j'ai un potager qui tient sur une bonne partie de mes terres. Mes carottes sont délicieuses !
— Je n'en doute pas ! Merci pour tout à l'heure. Je suis navrée, normalement j'arrive à faire taire mes émotions.
— Ça arrive à tout le monde de craquer, demoiselle. Et parfois, c'est mieux de laisser vivre ses émotions plutôt que de les cacher. C'est ce qui est arrivé à Arthur. Il les a tant cachées que ça l'a mené à attenter à sa propre vie.
— Vous semblez bien sage, messire. Mais nous autres femmes, on nous apprend à sourire et à tout intérioriser. Si l'on fait une démonstration de nos émotions en public, nous sommes faibles, bonnes à rien. Et encore, j'estime faire partie des privilégiées. Quand je vois que dans mon île, certaines personnes de mon sexe n'osent aspirer à une carrière en raison des pressions liées leurs conditions, je veux changer cela.
— Je passerais pour un idiot si je disais que je comprenais. Je ne comprends et peut comprendre. Mais voyez vous, j'ai appris à ne plus me comporter comme un con. Tout ce que je voulais avant, c'était du pouvoir et de la reconnaissance. Même avec ma femme, j'étais un idiot fini. Je crois que c'est quand on a retrouvé Arthur dans sa baignoire que je me suis rendu compte à quel point la Mort était proche de nous. Alors autant se comporter avec décence et honneur plutôt qu'en traître et en lâche. Vous semblez futée, Dame Ralia. Mais apprenez à vous faire confiance et à vous accepter pleinement. Sans cela, c'est la mort assurée. Vous n'avez aucune raison de vous considérer comme faible ou illégitime.
— Vos paroles sont touchantes, j'ai l'impression que vous me complimentez !
— Je le fais, douce Ralia.
Il lui baisa la main et Sylís s'empourpra. Elle n'était pas habituée aux marques d'affection !
— Faites attention messire chevalier, on pourrait croire que vous aspirez à devenir mon amant. J'ose imaginer les badinages.
— Votre amant ? il éclata d'un rire tonitruant qui aurait fait défriser un mouton. Ah çà, jamais ! Ne vous offensez pas, je vous connais à peine. Vous êtes plus courageuse que la moitié de nos troupes. Je préférerais mille fois votre amitié ! Et puis je préfère les rousses, ça explique en partie pourquoi je supportais pas la femme. Elle était blonde.❞
Après ces bons éclats de rire, Ralia prit congé. Il fallait qu'elle se prépare mentalement et physiquement à chevaucher jusqu'à la forteresse de Kaamelott puis à affronter Lancelot. Son maigre bagage était composé de la sacoche contenant les poudres de feu dame sa mère et les livres de feu seigneur son père et d'un sac en toile où étaient disposés quelques tenues. Elle n'assista pas au repas du soir, de peur de faire tâche parmi toute cette cour qui se préparait à la guerre. Quelque chose la dérangeait. Elle ne parvenait pas à discerner son propre caractère. Un soir elle n'aspirait qu'à rentrer chez elle, se plonger dans un récit d'aventure qui lui plaisait tant et s'endormir en contemplant le crépitement des flammes dans l'âtre. Le lendemain matin, elle ne rêvait que d'envoyer valdinguer ses couvertures et de partir galoper dans les grands horizons légendaires en quête de succès. Plus elle vivait, moins elle ne se comprenait. C'était comme si sa propre personne désirait ardemment se scinder en deux pour accomplir toute envie. Elle devait rentrer chez elle mais l'aventure l'excitait. Elle devait régner mais passer ses journées sur un cheval ne la dérangeait pas le moins du monde. Elle vivait avec le sang de ses parents, deux être dissemblables mais si complémentaires. Resha ne jurait que par le grand air, Macrath préférait travailler à l'ombre d'une tapisserie. Resha adorait les animaux de toute sorte, Macrath se contentait de les observer de loin. Resha aidait les gens en allant dans leurs maisons et en leurs prodiguant soins et conseils, Macrath les aidait en plaidant leurs causes à la Table Ronde. Pourtant, ils s'étaient aimés toute leur vie, même après la mort de leur premier fils. Et quand Ralia naquit, elle fut considérée comme un présent des dieux.
Il lui prit soudain l'envie de chanter. Elle ne savait pas réellement pourquoi, mais peut-être que cela l'aiderait à sincèrement comprendre son cœur.
Il y a une dame qui est persuadée
Que tout ce qui brille est de l'or
Et elle achète son accession au Paradis
Quand elle arrive là-bas, elle sait
Que si tous les marchands sont fermés
Rien qu'avec un seul mot elle peut avoir ce pourquoi elle est venue
Et elle achète accession au Paradis.
Il y a un signe sur le mur
Mais elle veut être sûre,
Parce que parfois les mots ont deux sens.
Dans un arbre, prêt d'un ruisseau
Un oiseau chanteur chante
À quel point nos pensées inquiétantes.
Et cela me fait réfléchir, oui
Cela me fait réfléchir.
Il y a un sentiment qui me prend
Quand je regarde vers l'Ouest
Et que mon esprit m'implore de partir
Dans mes pensées, j'ai vu
Des cercles de fumée autour d'arbres
Et les voix de ceux qui continuent à admirer...
Elle ne sût exactement quand elle s'était plongée dans un lourd sommeil. Aucun rêve ne vint la troubler, ce qu'elle considéra comme une bénédiction. L'aube pointait quand elle se réveilla. Empressée de partir, sans doute avec une envie qui ne l'avait jamais prise auparavant, elle se changea rapidement. La robe qu'elle avait passée était brune, très large pour pouvoir monter. Le seul élément qui la décorait était un petit collier d'os en forme de croissant de lune. Elle le portait presque constamment, héritage de sa famille. L'air du matin emplissait ses poumons si vite qu'elle avait du mal à respirer. Elle voulait partir à l'aventure, avoir un rôle à jouer. Et dire que deux jours auparavant elle ne désirait que rentrer ! Elle avait été aveugle. Combien l'idée de sillonner le pays et de tromper un chevalier maintenant roi l'enorgueillissait. On l'avait choisie elle ! Son peuple serait fier, cela elle le savait du plus profond de son cœur. Ralia Sylís Mēidenn, une jeune femme pleine d'audace, cela sonnait si bien à ses oreilles. Toute sa timidité et sa réserve s'en étaient allées. Elle était à présent la fille d'un peuple orgueilleux et fier, guidant vers l'honneur plutôt que la lâcheté.
On l'emmena aux écuries. Il n'y avait que Leodagan et Calogrenant. Ils paraissaient exténués, autant l'un que l'autre. Le second tenait une cage avec quelques pigeons.
❝ Dame Ralia, nous vous souhaitons bonne chance pour votre mission. Voici des pigeons voyageurs de Carmélide. Ils vous permettront de communiquer avec nous. Nous avons fait charger vous bagages et nous vous avons aussi donné de quoi vous restaurer. Faites attention, ne faites confiance à personne et laissez vous guider. Surtout ne cédez pas. Bon courage. Voici votre jument. Elle s'appelle Scàthach. Votre route vous oriente vers le Sud-Ouest.
— Ouais, bon courage. D'ailleurs, c'est vous qui avez poussé la chansonnette toute la nuit ? J'ai pas réussi à dormir.❞
Ralia échangea un regard amusé avec Calogrenant et enfourcha sa jument. Elle avait une superbe robe brune, tachetée de part et d'autre de poils couleurs sable. Elle leur fit rapidement ses adieux et l'enfourcha avant de partir dans la direction donnée, des bois.
***
Cela faisait une heure qu'elle chevauchait maintenant. Scàthach était une bonne jument qui aimait bien s'arrêter pour manger. Cette pensée intima par ailleurs à l'estomac de Ralia de regarder dans petit sac de toile censé contenir du ravitaillement. Elle l'ouvrit : des carottes, des pêches bleues, un saucisson au poivre et deux miches de pain. Il y avait aussi une gourde remplie d'eau. Lui et ses carottes...
❝ Attendez ! Attendez moi !
— Je pensais encore à vous. Ma parole, j'ai ce sentiment que vous m'appréciez beaucoup.
— Oui, malgré le fait que nous nous sommes connus il y a cinq jours, je vous apprécie. J'appréciais déjà bien votre père ! Mais j'ai quelque chose à vous donner.
Le Calédonien lui lança alors le petit bouquet de bruyère et de chardon qu'elle avait confectionné la veille. Un tissu rouge à carreaux vert serrait le tout.
— Merci, messire. J'espère vous revoir vivant.
— J'espère aussi, Ralia. Je vous souhaite bon courage.❞
L'aventure commence enfin. L'Histoire débute. Et je serai son l'héroïne. D'aucun ne saurait conter cette légende sans moi. J'ai un chevalier à affronter.
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