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1𝑶 ❝𝒍𝒂 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒔𝒕𝒓𝒆𝒔❞




Up we will float as we close our eyes
Stars all around us like fireflies
❝❞

Ralia s'était installée dans sa cellule. Lorsqu'elle n'arrivait à dormir, elle avait soufflé quelques poudres sur des rats qui avaient aussitôt entamé une danse étrange. Une guerre entre son esprit et son cœur s'était déclarée et l'empêchait de pensait correctement. Le premier lui hurlait de faire tout ce qui était en son possible pour rentrer chez elle le plus rapidement qu'elle pût. Il lui hurlait qu'il n'y avait de remords à avoir pour quelques missions idiotes qui ne la concernaient pas le moins du monde. Elle ne voulait et désirait que protéger les siens, pas les condamner. Mais son cœur lui hurlait que ces marchés et accords n'avaient rien de moral et n'honoraient en aucun cas l'héritage que ses parents s'étaient forcés de lui inculquer. Elle avait promis de jurer allégeance au véritable roi, pas de naviguer d'un camp à l'autre sans se soucier des autres. Ralia n'avait jamais aimé prendre parti et là le choix était d'une difficulté à toute épreuve. Tout ce qu'elle désirait, c'était de rentrer chez elle et vivre en aidant son peuple, ses frères et soeurs. Or parfois, même la plus simple des requêtes était mise à mal par un grain de sable. Parfois, ce grain de sable enclenchait une machine infernale qui broyait tous ceux qui se mettait en travers de son chemin. La machine infernale s'était mise en route le jour où son père avait succombé. Qui savait lorsqu'elle s'arrêterait ? Sylís ne pouvait choisir un parti entre ceux qui s'affrontaient, tous deux s'évertuaient de défendre une cause qui semblaient juste à leurs yeux. D'aucuns ne détenaient la vérité, il fallait l'avouer. L'incertitude et la colère la rongeaient alors et elle avait l'impression de passer pour une idiote. Ses monologues intérieurs se répétaient incessamment sans qu'elle ne parvienne à arriver à une conclusion. Je suis une traîtresse mais je dois défendre mon peuple. Je suis une femme et je dois survivre. J'ai échoué et je suis une traîtresse... et rien ne pouvait faire taire ses pensées dévastatrices. Elle s'amusait à faire danser les rats, au moins cela la distrayait. Lorsqu'elle avait tenté d'influencer Lancelot, il n'avait faibli. Elle n'avait vu de pouvoir de résistance à ses poudres et cela l'intriguait au plus haut point. De plus, les vérités s'étaient succédées dans un flot ininterrompu de paroles, gardant secret trop peu et dévoilant au grand jour bien plus. On murmurait à propos de l'homme en noir, celui qui chuchotait à l'oreille du régent et versait du poison dans ses paroles. Et si elle utilisait les pouvoirs que procuraient les plantes pour essayer de l'apercevoir ? Non. Idiot. Ses petits rats dansaient devant elle alors qu'elle caressait doucement son petit bouquet enveloppé de tissu. Elle se mit à sourire instinctivement, au moins elle s'était fait un ami depuis le début de son aventure. Qu'étaient devenus ses compagnons ? Rentrés sans embûches ? Elle l'espérait. Ralia jouait un jeu dangereux qui lui risquerait sa vie, son seul plan pour y échapper consistait à évoluer avec les deux camps. Elle travaillerait activement pour Leodagan tout en ayant un intérêt spécial pour les forces de Lancelot. Une vraie couarde. Ô joie ! Si elle obtenait ne serait-ce que le moindre renseignement sur Arthur, elle s'acquittait de sa mission pour la Carmélide. Avec un peu de chance elle resterait en vie un moment. Si le régent de Logres n'attendait que son support militaire, il serait difficile de le lui fournir directement.

     On ne lui avait laissé ses affaires mais les gardes avaient oublié sa petite ceinture. Il lui restait ses poudres et surtout, le carnet de son cher père. Elle n'avait jamais compris son obsession pour le Graal. Depuis la mort de sa mère, il s'était investi corps et âme dans la quête. Il voulait ramener Resha grâce à la Coupe. Le plus étrange, il n'avait jamais partagé ses découvertes à quiconque. Maintenant qu'il était en possession de sa fille, elle n'osait pas y toucher. Elle craignait de découvrir une folie dissimulée, un secret létal. La reliure de cuir s'effritait considérablement sous ses doigts tremblants. Une effluve indicible de mer s'éleva un instant pour laisser retomber la puanteur habituelle d'une geôle. Les pages se détachaient et Sylís du s'y reprendre par trois fois pour tout faire tenir. Le succès fut médiocre. Son cœur se serra en découvrant des dizaine de pages noircis par l'effort et la recherche. Il y avait çà et là un dessin esquissé ou un croquis inachevé. Les larmes lui vinrent quand elle constata à quel point l'écriture de son père avait changé aux cours des années. Elle se faisait plus rapide, moins lisible comme s'il se hâtait pour que personne ne le retrouve. Or l'émotion et le chagrin étaient tels qu'elle ne semblait se résigner à lire ces pages.

     ❝ Tu l'as enfin ouvert. J'ai cru que tu ne le ferais jamais.

— Mère ? Est-ce une illusion ?

— Plus ou moins, ma douce. Nous autres spectres pouvons nous permettre parfois quelques écarts, loin du monde des morts. Tu es si belle, ma douce. J'ai l'impression de me regarder dans un miroir.

— Oh mère... Je suis si pathétique. Un jour je m'effondre parce que je crains de ne pas être à la hauteur de ma tâche, je sais à quel point je ne suis pas prête pour guider notre peuple et le lendemain je trahis tout le monde pour avoir la vie sauve ! Je ne veux simplement que la paix et me voilà à me plaindre de mon sort, encore et encore.

— Tu as suivi ton instinct, ma douce. Tu es humaine et tous les humains font des erreurs, qu'elles soient graves ou non. Toi même à le droit à l'échec. Tu rates, tu recommences. Jusqu'à ce que le résultat te convienne. Toutes ces personnes qui t'entourent ont un jour ou l'autre été obligée d'affronter un destin qui ne leur plaisait pas et les a conduit vers les mauvaises décisions.

— Mais c'est pire encore ! Bien pire.

— Ralia, ce n'est pas en gémissant sur ton sort que tu sortiras de l'embarras. Je ne peux t'aider mais écoute ceci. Agis. Acquitte toi de ce que l'on t'as assigné. Si tu dois parcourir le monde, fais le. Si tu dois prendre une vie, fais le.

— Vous ne comprenez pas. Hier, lorsque je suis venue trouver le seigneur Lancelot, ce n'était pas moi qui parlait. J'avais le sentiment que l'on me forçait à prononcer ces paroles. Je ne veux pas causer la mort d'innocents, je...

— Ma fille, arrête de penser à ce que tu veux. Concentre toi sur ce que tu peux, ce qui est en ton pouvoir. J'ai confiance.

— Arrêtez de parler en énigmes, c'est agaçant !

— On vient. Je t'aime Ralia.

— Mais... C'est pas juste ! Revenez !❞

     Et l'illusion vaporeuse qui avait pris un instant les traits de Resha avaient disparu dans un éclat argenté. Sylís fulminait. Même sa mère ne comprenait pas la bataille intérieure menée par son esprit et son cœur. On l'avait forcée à révéler des choses et à parler. C'était comme si soudain, elle avait eu envie de tenir la conversation et d'abreuver de savoir son interlocuteur car il devait tout connaître d'elle. Comme si un souffle glacial l'avait privée de son libre arbitre. Elle se releva de son petit tabouret miteux et branlant pour arpenter la cellule de long en large. Elle devait s'acquitter de sa mission, oui. En travaillant pour les deux camps sans que l'un soit au courant de son activité pour l'autre. On l'avait forcée à dévoiler ses plans mais cela n'allait pas l'empêcher de regagner sa liberté. Une petite lueur d'espoir dans le crépuscule des sous-sols se frayait dans son regard. Des bruits de pas résonnèrent faiblement au loin. De la visite, tout ce dont j'ai besoin. Super... Ralia plissa ses jupes brunes pleines de terre. Elle retira les brindilles de ses cheveux. Des feuilles mortes s'étaient craquelées et dispersées un peu partout dans sa chevelure et ses vêtements. Elle avait fière allure ainsi ! Lorsqu'elle avait dix ans, elle s'était enfuie du village pour aller vagabonder dans les champs et les collines qui l'entouraient. Elle s'était amusée à ramasser de l'angélique et des marigold jaunes en s'imaginant être une puissante enchanteresse. Elle était tombée dans champ de moutons et s'était crottée les bas. Son père avait éclaté de rire en la voyant, criant à toute volée qu'elle était sa digne fille. Sylís choyait ses souvenirs. Grâce à eux peut-être, elle s'en sortirait. Les échos se firent de plus en plus pressant. Les murs miroitèrent sous les reflets des flammes lointaines. Surgissant de l'ombre, un chevalier s'approcha de la cage de ferraille. Sous la lumière des torches, Ralia put à peine distinguer les traits de l'homme. Il semblait jeune, à peine vingt-cinq ans. Dans sa chevelure, des nuances de bruns oscillaient avec des mèches blondes. Une barbe naissante courait d'une tempe à l'autre. Ses yeux noisettes respiraient la mélancolie et le devoir.

❝ Bon, venez. On va vous changer d'endroit. Le Régent a décidé de vous garder en vie encore un peu.

— Et il envoie un sous fifre pour faire le sale boulot ?

— Taisez-vous et avancez, ça vaudra mieux pour votre survie. La dernière fois qu'on a trouvé un espion, on l'a renvoyé en petites pièces. Tenez vous bien.

— Oh vous savez, en une semaine j'ai failli y laisser ma peau une bonne dizaine de fois. J'ai failli me faire bouffer par des bêtes sauvages en arrivant ici, me faire tuer par Leodagan de Carmélide, j'ai failli mourir dans une tempête en bateau, vos soldats ont failli me transpercer... J'ai envie de dire, je suis plus à ça près. Même me faire découper devient presque joyeux avec vos mots.

— Bon discutez pas, il est quatre heures du matin. Montez. ❞

Ralia obtempéra et se laissa conduire dans les étages du château. Ils montèrent de plus en plus jusqu'à atteindre une tour délabrée et toute de bois faite. Des petites fenêtres laissaient entrevoir la nuit et un souffle d'air lancinant flottait. De lourdes tentures couvraient les murs pour épancher le froid qui s'infiltrait. Dans un coin, un vulgaire lit de bois était placé, avec une paillasse jetée là sans le moindre ménagement. Les deux bagages de Ralia étaient empilés les uns sur les autres près du lit et la cage à pigeons sur la paillasse.

     ❝ Voilà. Vous resterez ici jusqu'à ce qu'on vienne vous chercher. Vous êtes consignée ici jusqu'à nouvel ordre. Evitez de vous balancer par la fenêtre, ça serait con.❞

Et pour la deuxième fois, Ralia se trouva prisonnière et impliquée dans un conflit armé sans en avoir désiré le moindre bout. On lui avait assigné un petit bureau, juste assez large pour pouvoir écrire. Une odeur de navet flottait étrangement dans la pièce. Bon, je suis partie pour une bonne nuit de sommeil. Elle s'étendit sur la paillasse, l'esprit flottant vers le futur incertain qui scintillait devant son regard perdu. Or le sommeil ne venait pas. Étrangement, il lui prit l'envie de se lever. Elle ôta ses bottes et ses chausses pour se retrouver les pieds nus sur le sol de bois. Un vieux tapis usé à la corde seul l'empêchait de se planter des échardes. Elle dansa sans personne pour l'admirer. Ce n'était rien, juste quelques pas de là et ici mais elle dansa avec la grandeur des astres pour seul spectateur. Ralia flottait dans l'air, ses cheveux se trouvaient ballotés en même temps que son être. Elle s'élevait aussi haut que le ciel le lui eût permis. Le souffle lui manquait mais elle n'en avait cure à vrai dire, ce qui comptait en cet instant sempiternel était la légèreté qu'elle pouvait trouver pour guérir son esprit troubler. Elle n'était qu'un point dans l'univers, un univers sur lequel elle régnait à présent. Elle était la reine des indécis et des innocents. Juste une étoile de plus dans les milliards qui s'affolaient devant elle. Juste une jeune fille qui était devenue adulte trop vite, juste un poème que le monde n'avait pas encore déchiffré.
Au réveil il était midi.

***

La jeune femme patienta ainsi plusieurs heures à contempler le soleil qui brillait devant elle. Les loisirs ne s'offraient pas vraiment, elle s'amusa à se dessiner les motifs de son clan sur son visage. Lorsque l'un d'eux quittait l'enfance, on lui dessinait des petits motifs à l'aide de poudre de fleurs bleues. Autant honorer mon héritage. Autant honorer ma promesse. Elle avait dessiné des cercles et des symboles païens. Tout ce qui lui fallait, en somme. Le garçon qui l'avait conduite dans sa tour revint pour lui apporter de quoi se restaurer. Dans une petite assiette tenaient simplement deux radis, un quart de carotte et une tranche de saucisson. Frugal. Celles de Calogrenant étaient meilleures, s'amusa-t-elle à remarquer. Ralia nomma ses pigeons dans l'ennui qui vint la trouver. Il y avait Frey, MacDuff, Tyr et Aife. Le premier était constellé de tâches dorées, comme le dieu Nordique. Le deuxième était noir, le troisième presque pourpre et la quatrième une jolie femelle (ou en tout cas se prit à imaginer Ralia) grise. On vint la chercher dans l'après-midi. La lumière dorée tirait vers les roses. On la fit descendre jusque dans le bureau du régent, là même ou elle s'était introduite la veille. Lancelot siégeait dans un fauteuil de bois mordoré. Il était attablé devant une série de cartes, étalées sur une table de marbre. Des livres jonchaient le sol et des parchemins s'étalaient non loin de ses pieds. Sylís fut laissée seule avec lui. Plusieurs minutes durant, il resta ainsi, lisant ses missives et examinant ses cartes. Il déplaçait des pions au fur et à mesure que ses yeux absorbaient les informations. La jeune femme ne savait quoi dire ou faire. Le silence devenait trop pesant pour ses épaules. Elle ne faisait que jeter des coups d'œils incessants au régent qui ne bronchait pas.

❝ Vous pouvez vous assoir.

— Il n'y a pas de chaises. Je ne vais pas m'assoir dans le vide.

— Restez debout alors.

Lancelot daigna poser le parchemin qu'il avait entre les mains. Ralia sentit son regard s'appesantir dans le sien. Elle tremblait presque qu'elle en tituba et butta contre un ouvrage.

» Vous pouvez faire attention, s'il vous plaît ? Ces livres sont précieux.

— Et vous pourriez me dire pourquoi je suis ici. Et si vous comptez me tuer.

— Écoutez, je vous ai faite mander pour justement mettre au clair cette situation. Vous avez débarqué dans mes terres, vous clamez pouvoir m'aider et accessoirement d'avoir été chargée par mes ennemis pour m'espionner.

— Oui, à propos de ça, je voulais pas vraiment...

— Je sais, vous étiez sous l'influence d'un sortilège de vérité. On fait ça avec tous les gens qui arrivent au château.

— Ah. Et pourquoi je n'ai pas été réduite en petits morceaux comme mes prédécesseurs ?

— Parce que vous avez une armée à me fournir. Voyez vous...

— Ralia. Tâchez de vous en souvenir.

— Ralia. Voyez-vous, mon autorité est instable et j'ai besoin d'une armée. Des attentats secouent le château sans arrêt et je perds des hommes. L'autre con de Loth s'est barré en Gaule sans même m'a avertir de ses motifs. Et j'ai besoin de trouver Arthur. J'ai besoin de le trouver. Alors vous pourrez m'être utile.

— Vous êtes au courant que mon peuple n'acceptera pas de venir se battre s'il sait que vous me retenez ici. Et que mes compagnons sont partis pour les ramener en Carmélide.

— C'est pour ça que vous écrirez une lettre stipulant que vous leur demandez de se battre pour moi. Quant à la Carmélide, sachez que les bateaux sont tous fouillés et interceptés.

— La preuve, je suis là !

— Bon, vous la fermez oui ? C'est moi, le roi. Vous n'êtes qu'une inconnue. Personne ne saura que vous êtes morte, si jamais le plaisir me prends de vous exécuter.

— Donc je dois comprendre que vous allez me retenir ici et me faire faire vos bassesses ?

— En gros oui.

— Vous pouvez aussi me garder ici et utiliser mes connaissances dans les plantes. Je pourrai devenir une sorte d'apothicaire. Ça serait déjà plus attrayant qu'incinérer des granges chaque fois que vous êtes en colère.

— Oh... Intéressant. Par exemple, que devrais-je prendre pour le sommeil ?

— De la valériane, messire. Trop et vous dormirez dans un sommeil éternel.❞

Elle se fit congédier juste après et remonta dans sa tour. Une vraie princesse retenue prisonnière. En quelques jours, elle avait eu l'impression d'être deux personnes à la fois. Que son cœur se partageait entre des extrêmes incompatibles. Elle soupira. Jamais elle ne serait à la hauteur de ce que son père avait un jour désiré pour elle. Ralia s'assit contre sa minuscule table et saisit une plume, un encrier et un parchemin vierge. Elle devait s'acquitter de son devoir.

Capturée à bons ports. Lancelot fait subir des sorts de vérité aux visiteurs. Raison de la mort de vos espions ? Il veut m'épargner pour mon armée. Je n'y crois pas trop. Il a mentionné un Loth qui s'en était allé en Gaule sans ordres. Il ne sait pas où est Arthur. Rien concernant l'homme en noir. Une invention de son esprit furieux ?
En attendant le prochain rapport...
Ralia S.

Elle attacha la première missive sur la patte de MacDuff et le laissa s'envoler vers cieux embrumés. Sylís s'empara à nouveau de sa plume et rédigea une autre lettre, cette fois-ci plus personnelle.

Sieur Calogrenant, seriez-vous intéressé par des nouvelles d'une amie d'à peine quelques jours ? À vrai dire, vous n'avez pas réellement le choix ! Je m'ennuie ferme dans ma tour.
Lancelot m'a capturée, il est vrai. Je suis perdue et confuse. Il me laisse la vie sauve, il utilise la magie sur ses „hôtes„ et s'imagine pouvoir profiter de ma présence pour résoudre ses problèmes. Comme s'il avait eu vent de ma visite avant même que je n'arrive. Je ne sais quoi songer. Je désire plus qu'ardemment rentrer dans ma terre natale, loin des conflits du monde et de l'orgueil humain. Lorsque je m'effondrais devant vous, les larmes embuant mes yeux, je n'avais pas encore mesuré le fardeau qui occuperait mes épaules. Comme j'aimerais m'empêcher de partir. Et pourtant, un fragment de mon âme ne peut s'empêcher de se réjouir des aventures à venir. Pis encore, je ne sais où cette notion étrange que l'on nomme loyauté réside. Sans vouloir offenser vos sentiments, je n'ai jamais réellement connu Arthur. Je ne sais qui servir dans ces alliances qui s'entremêlent sans pitié. Je me suis retrouvée prise dans les griffes d'une machine infernale ne se stoppera que lorsque la moitié de l'humanité sera réduite à néant. Je commence à peine à réaliser ma place parmi toutes ces vies innocentes. Or, il devient aussi clair devant mes yeux qu'il faut mourir pour ses idées.
Vous qui semblez si sage et de bon conseil, je vous supplie de m'aider. J'aurais horreur de vous causer tort. Il faut se battre pour une cause juste et noble, une cause qui exalte le Bien. Chacun des deux camps est persuadé de faire le Bien, qui choisir ? Il me semble me rallier à votre cause avec un cœur léger mais si Lancelot est sous l'influence d'une mystérieuse figure, que se passerait-il s'il venait à réaliser qu'il a été aveuglé par la rage et le chagrin ? Je ne pourrai vous le dire.
Un homme est transformé lorsque l'on draine de son cœur la joie, l'amour ou l'espoir. Mettez une épée dans ses mains et vous obtiendrez un monstre. Placez le sur un trône et il se prend pour un Dieu.
J'espère sincèrement que vous vous portez bien, dans vos terres reculées. Je n'ai encore eu vent de votre ancienne femme, ici à Kaamelott. Peut-être la trouverais-je, qui sait ? Voulez-vous que je lui porte un message de votre part ?
Profitez bien de votre solitude appréciée, vous méritez le bonheur et le repos.
(Ce pigeon se nomme Aife, comme l'une de vos héroïnes. Celui d'avant était MacDuff, en l'honneur de vos légendes fantomatiques.)
Ralia S.






***
yallz coucou :)
je vous bénis avec hermione et moi
jvais aller continuer à faire le hamster
avec les patchs de glace

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