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ⅪⅤ ─ 𝕝𝕖 𝕛𝕠𝕦𝕣𝕟𝕒𝕝 𝕕'ℍ𝕚𝕟𝕠𝕖 ℕ𝕚𝕤𝕙𝕚𝕟𝕠𝕪𝕒

•✒ 𝙲'𝚎𝚜𝚝 𝚌𝚘𝚗𝚗𝚞 : 𝚕𝚎𝚜 𝚖𝚎́𝚌𝚑𝚊𝚗𝚝𝚜 𝚕'𝚎𝚖𝚙𝚘𝚛𝚝𝚎𝚗𝚝 𝚝𝚘𝚞𝚓𝚘𝚞𝚛𝚜 𝚊̀ 𝚕𝚊 𝚏𝚒𝚗.

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𝙈𝙞𝙧𝙞𝙤 𝙏𝙤𝙜𝙖𝙩𝙖

𝟏𝟕 𝐅𝐄́𝐕𝐑𝐈𝐄𝐑 𝟐𝟎𝟎𝟏 – 𝟏𝟖 : 𝟑𝟔

C'était étrange. Oui, il était étrange de se dire qu'un homme gisait mort à côté de vous. Le visage éteint de ce dernier n'avait pas vraiment changé, mais était juste un peu défiguré. Boh, ce n'était pas si grave. De nos jours, la chirurgie esthétique était un très bon moyen de ne pas s'inquiéter de tous ces tracas. Mais Mirio avait l'impression de sortir d'une longue transe captivante. En fait, il était devenu un monstre assoiffé de sang en quelques minutes. Il avait peur de se dire qu'il reverrait le visage déformé de son défunt agresseur en fermant les yeux. Le fait que quelqu'un apprenne ce qui s'était passé le terrorisait, rendait ses énormes mains moites et le faisait imaginer quelque scénario émouvant.

─ Oh, Ness, arrête de bouder ! J'étais obligé de l'taper, il allait te découper le bras !

Le corps hérissé de Mirio frissonna tout entier avant de se calmer. Un sursaut lui déchira les entrailles. Katsuki dans toute sa splendeur le fixait de ses petits yeux rubis, l'air ennuyé. Son agresseur allait le tuer et le dépecer vivant. Avait-il bien fait de laisser cet homme mourir de cette façon ? Ce n'était pas un comportement digne d'un futur pompier. Si quelqu'un l'apprenait, sa carrière était morte. Il avait honte, terriblement honte.

─ Tu aurais pu seulement l'assommer, tu sais, déclara Mirio en se grattant l'arrière de la tête, gêné.

Il ne devait pas lui montrer que sa mort lui perturbait. Il était plus âgé que lui !

─ Trop tard, grogna Katsuki, fallait réfléchir avant de le plaquer comme un malade sur le mur. J'pouvais rien faire d'autre que le buter. 

La longue barre en fer rouillée qu'il tenait était remplie de sang. La plupart de l'hémoglobine rouge vif qui s'était échappée des veines de son agresseur était en train de goutter sur le sol de façon douce. Mirio ne savait pas vraiment pas quoi faire. Sa tête se retournait dans tous les sens en se ressassant les derniers évènements, tandis qu'il se demandait encore une fois s'ils allaient sortir d'ici. Katsuki, appuyé sur le mur de manière nonchalante, ne bougeait pas d'un pouce. Il semblait s'être plongé dans un dilemme étonnant, glaçant. Son calme en lui-même était terrorisant. 

Le pauvre Tamaki s'était retrouvé seul avec la petite Eri, et attendait sûrement le retour du grand blond depuis le combat qu'il avait été obligé de commencer. Cependant, Mirio n'avait pas de doutes quant à la manière de faire les choses que son meilleur ami avait l'habitude d'adopter. Il réussirait à la garder saine et sauve, tout en la protégeant des différentes menaces agressives présentes dans l'école. Oui, il avait confiance en son ami et en celui qu'il considérait comme son propre frère depuis leur rencontre.

─ Putain d'tête de piaf, quand même ! finit par hurler Katsuki en sortant de son sac à dos plusieurs bouts de papiers rapiécés et brûlés. S'attaquer à un adolescent, quelle honte. Il avait quoi ? Trente piges ? Pourquoi il portait un masque de médecin de la peste, d'abord ?

Tout à coup, Mirio s'esclaffa. Le fait de mentionner cet homme défunt lui faisait vraiment de la peine, mais quelque chose enfoui au fond de son âme lui disait que Katsuki avait entièrement raison d'avoir fait cela. Que faisait cet homme et cette petite fille dans cet endroit ? Pourquoi avaient-ils effectué le Nana Ever After ? Bien sûr, il doutait que ce soit pour une amitié éternelle. Y avait-il quelque chose de plus profondément caché derrière l'établissement scolaire ?

─ J'ai vu personne de Yuei à part toi depuis que j'suis arrivé ici, avoua Katsuki, la tête basse et le sourire crispé. J'croyais que j'allais devenir fou. Pour me calmer, j'ai ramassé tous les trucs que je trouvais et je peux te dire qu'il y a des perles. En plus, j'ai jamais vu autant de cadavres, putain. J'ai l'impression d'être tombé en enfer.

Mirio croisa les bras et s'adossa contre le mur quand son ami lui tendit plusieurs objets. En regardant le premier, ses jambes se mirent à frissonner comme jamais elles ne l'avaient fait auparavant. C'était un carnet rose avec quelques dorures sur les côtés qui semblait dater de plusieurs années. Certaines pages avaient été déchirées sans aucune once de précision, mais la première était tout à fait lisible. Hinoe Nishinoya. 1979.

Quand Mirio commença à feuilleter doucement le journal intime qui semblait être un recensement d'un an, ses membres contractés se paralysèrent. Sa tête tourna, voguant vers le néant et d'un coup, Katsuki disparut en emportant tout sur son passage. Il n'était plus à côté de lui. Au bout de longues secondes durant lesquelles le jeune homme se demanda s'il était mort, des représentations abstraites se dessinèrent çà-et-là. Alors qu'il se braquait, paniqué, Mirio l'aperçut. Hitoshi. Ou du moins, quelqu'un qui lui ressemblait tellement que cela en devenait perturbant. Le violet était rempli de sang et serrait dans ses bras deux corps identiques en presque tous points. Deux jeunes filles aux poitrines transpercées. Ces dernières avaient toutes les deux la même couleur de cheveux verte et Mirio soupçonna le fait qu'elles étaient en réalité des jumelles.

─ Oh, les Fukukado, réveillez-vous ! Ce n'est plus drôle ! J'vous en supplie, crevez pas ! Si vous mourez, on pourra jamais voyager ensemble, on pourra plus jamais se regarder dans une glace ! Vous pouvez pas rester ici seules !

─ Hinata, lâche-les ! On doit partir ! Tout va s'effondrer !

─ Ferme ta gueule, Hizashi ! hurla le garçon soudainement déchaîné. On peut pas les laisser crever ici comme des merdes ! Elles doivent venir avec nous. On doit tous sortir d'ici.

─ Ils sont morts, Hinata, ajouta une fille aux longs cheveux améthyste, les larmes aux yeux. On ne peut plus rien faire pour elles ! Si tu ne viens pas avec nous, tu vas mourir. Et je suis sûre qu'elles ne veulent pas que tu disparaisses.

Finalement, tout s'effaça encore une fois. Les paupières de Mirio papillonnèrent et Katsuki réapparut comme si rien ne s'était passé. Une illusion. Tout cela n'était qu'une minable aberration et pourtant, c'était comme s'il y avait assisté, comme s'il avait participé à la scène de leur horrible mort, comme s'il avait regardé ces deux jeunes filles mourir sans pouvoir intervenir. La peur lui faisait faire de folles choses à l'intérieur de sa tête, mais après avoir essuyé la goutte de sueur qui traversa la longueur de son front, il continua sa lecture. Cette fois-ci, rien ne se passa. Il identifia les grandes et épaisses lettres une par une avant de soudain se figer.

Mirio avait les yeux écarquillés et son cœur lui faisait un mal de chien. Au fond de lui, il espérait que cette fille était encore en vie en ce moment-même. Tout ce qu'elle avait surmonté avec ses amis semblait être affreux et il ne voulait même pas imaginer ce qu'il se passerait si l'un de ses chers camarades finissait par mourir. En fait, il ne pourrait tout simplement pas le supporter. Son souhait le plus cher était que tout le monde soit sauf et en sécurité quelque part. L'espoir que tout changera et qu'ils s'en sortiront ne faisait que lui vriller les tempes. Le temps, lui,  passait sans laisser aucune chance.

Il voulait partir d'ici le plus vite possible.

─ Est-ce que c'est une porte de sortie ? demanda-t-il pas trop sûr de lui.

Il n'avait pas envie de tout gâcher et de tous les précipiter vers une fin tragique. Mais cette soi-disant procédure d'inversion était tout de même un indice à conserver.

─ Je ne sais pas, Ness, souffla Katsuki alors qu'il se baissait pour ramasser un énième bout de papier sur le sol. Peut-être que cela nous condamnera, mais d'abord, il faut retrouver tous les autres abrutis. Si j'avais su, j'aurais jamais fait ce rituel de merde... Mina a vraiment des idées à la con ! J'ai vraiment un mauvais pressentiment qui me bouffe depuis que je suis arrivé ici.

─ Deku ! Bon sang, tu es blessé... Ta... Ta tête, elle saigne ! Attends, je vais te soigner.

Ils se retournèrent précipitamment, les sens en feu. C'était la voix d'Ochaco. Mirio aurait pu la reconnaitre entre mille autres. La respiration de Katsuki devint bruyante, hypnotisante et résonna à travers le couloir avant que ce dernier ne lui fasse un signe de tête qui voulait tout dire. Il allait voir d'où son cri venait. Mirio, pendant ce temps-ci, se devait de retrouver Tamaki. Il l'avait laissé tout seul avec Eri depuis bien trop longtemps.

Tout à coup, Mirio se mit à courir. L'adrénaline qui parcourut son corps avec une vélocité démente lui permit d'aller plus vite, car il ne sentit aucun contrecoup agressif. Ses mains tremblèrent comme des feuilles et tressautèrent tandis qu'il sautait afin d'esquiver les planches brisées et fragilisées qui se mettaient en travers de son chemin. Il ne regardait pas vraiment où il allait, mais n'en avait que faire. Cet endroit lui donnait la chair de poule et il croyait le connaitre par cœur, alors qu'il n'était ici que depuis quelques heures à tourner en rond.

Quelque chose lui secoua ardemment l'épaule quand il franchit un barrage de chaises abimées. Le blond bondit, s'arrêta et fut surprit de constater qu'il n'y avait personne derrière lui. Il finit par grogner, à fleur de peau et discrètement énervé d'avoir été interrompu par une sensation, puis continua sa route. Un instant plus tard, la porte du labo de sciences se dessina enfin devant ses yeux et il la fit coulisser sans aucune délicatesse dès qu'il l'atteignit. Tout ce qu'il discerna en franchissant le battant fut Tamaki. Son ami était dans un coin de la pièce, recroquevillé sur lui-même dans une vaine tentative de paraitre discret, les cheveux électrifiés par l'atmosphère. Mirio ne l'avait jamais vu dans un état pareil. En s'approchant à pas de loup, le blond put remarquer que ses yeux étaient fixés vers le mur en face de lui, comme s'il regardait quelqu'un, alors que seuls d'anciens motifs faits de sang décoraient ce dernier.

─ Que c'est mignon. Vous me faites rire, car vous ressemblez à mes amis. (Le silence fut troublant.) Ouais, vous me rappelez mes amis qui m'ont lâchement abandonnée avec ma sœur jumelle pour s'enfuir d'ici. J'espère qu'ils sont tous morts à l'heure qu'il est. Ils ne méritent pas de vivre. Vous ne le méritez pas non plus, bien sûr !

Pour la troisième fois en quelques minutes, Mirio sursauta et se retourna brusquement. La fille aux allures fantomatiques qui se tenait là devait avoir son âge, ou peut-être moins. Ses cheveux étaient vert pomme et lissaient jusqu'au milieu de son dos recouvert de sang. Le bandeau orange qui entourait sa tête, lui, était rempli de boyaux en tout genre et faisait ressortir ses abyssaux yeux couleur sinople. Immédiatement, des informations lumineuses firent leur apparition dans l'esprit du jeune homme et il la reconnut aisément. C'était l'une des filles décédées de sa vision, et elle n'avait pas l'air très contente.

─ Alors, tu ne sais pas quoi dire ? ricana-t-elle. J'avais raison ! Tu vas lâchement abandonner ton soi-disant ami pour t'enfuir d'ici ! Vous êtes tous les mêmes. Vous me dégoûtez. Vous devez mourir, crever, disparaitre et pourrir !

─ Je ne sais pas vraiment ce qui est arrivé à toi et ta sœur jumelle, mais je suis sûr que vos amis ne voulaient pas vous laisser ici. S'ils avaient pu, ils vous auraient permis de sortir de cet enfer.

Soudain, elle disparut en ne laissant qu'une faible traînée de poudre rouge qui paraissait s'être détachée de son corps gracile. La respiration de Mirio s'accentua quand il constata que Tamaki se dandinait. Garder le contrôle de lui-même n'était pas aisé. Ses mains grasses vinrent agripper les épaules de son ami, et il se mit à le secouer dans tous les sens en espérant qu'il daigne réagir face à ses assauts. Pourquoi ne réagissait-il pas, bon sang ? Que lui était-il arrivé pendant son absence ? Et surtout, où était la petite Eri ?

La gorge du blond était sèche et déshydratée quand Tamaki l'attrapa violemment par le cou à l'aide de sa main droite. Sa poigne n'était pas aussi faible que d'habitude, paradoxe infernal de cette école, et rivalisait face à celle de Mirio. Tout à coup, le jeune homme commença à avoir peur pour lui, mais surtout pour son ami qui n'était clairement pas dans son état normal.

─ Tamaki ! Ce n'est pas toi, d'accord ? lança Mirio en utilisant toute sa puissance pour le plaquer contre le sol. Je ne sais pas ce qui te contrôle, mais tu es fort, Tamaki. Tu es mon meilleur ami et je crois en toi plus que quiconque. Tu ne ferais jamais de mal à une mouche ! Tu es le garçon le plus attentionné que je connais. Je t'en supplie, Tamaki, bats-toi ! Combats la chose qui est en toi !

Tamaki continua de l'étrangler. Son ami lui fit mal, tellement mal, qu'il ne put pas contrôler le réflexe de son membre qui l'envoya valser avec violence de l'autre côté de la salle de sciences. Quand Mirio se releva, une main posée contre son cou dans l'espoir d'atténuer la douleur, le garçon aux cheveux noirs ne bougea plus et l'entièreté de son maigre corps se figea. L'inquiétude prit la place de l'angoisse et fit basculer le futur pompier vers l'avant avec la puissance d'un ouragan. S'il tombait, c'était fini. 

La chose qui possédait son meilleur ami - et qui était sûrement cette fille aux cheveux verts - profita de ce moment de faiblesse pour se relever en reprenant de l'ampleur. Sa tête s'était ouverte à cause du coup, mais il n'avait pas l'air de tenir compte de ce fait. Ses iris étaient entièrement noirs, semblables à des boules de billard et à vrai dire, lui faisaient imaginer tous les pires scénarios possibles. Mirio trembla à l'idée de lui faire du mal. Il ne pouvait pas blesser son frère de cœur, mais visiblement, ce dernier le pouvait sans problème. Tamaki saisit brusquement l'armoire près de lui et la renversa dans la direction du blond. Celui-ci n'eut point le temps de bouger, ou en tout cas, n'eut tout simplement plus le courage de le faire. Ses fines lèvres pâles s'étirèrent en un petit sourire affectueux qui paralysa intégralement le garçon possédé qui était posté face à lui.

De toute façon, c'était trop tard. Il avait échoué.

Mirio avait fait tellement d'erreurs en quelques minutes que tout cela en devenait ridicule. Il était définitivement ridicule. Où était passé le vrai Mirio ? Où s'était-il perdu ? Alors oui, à quoi bon continuer d'espérer sortir de ce trou à rats ?

Ce n'était pas Tamaki. Ce ne sera peut-être plus jamais Tamaki. Mais Mirio, au moins, savait qu'il ne lui aurait jamais fait autant de mal de son plein gré. Il était bien trop bon, bien trop bienveillant pour ce monde.

─ Pardon, tout le monde. J'ai fait une erreur.

Un bruit désagréable et visqueux fut tout ce que Tamaki put entendre lorsque l'armoire en fer fondu s'écrasa finalement sur le sol en emportant son meilleur ami. Les soubresauts amusés qui lui firent trembler les bras provoquèrent ses ricanements absurdes, et il admira avec attention l'hémoglobine foncée qui abreuva soudainement les planches en bois éclatées. Ces dernières gonflèrent sous l'attention soudaine, devinrent poisseuses, tandis que le garçon aux cheveux noirs s'accroupissait près du corps brisé de ce qui fut autrefois son meilleur ami. D'un mouvement sec, il arracha la seule jambe mutilée qui avait été épargnée par le choc et la jeta avec fermeté à travers la pièce en hurlant mille et une insanités.

─ J'aurai votre peau ! Je vous arracherai les entrailles ! Crevez, crevez tous, fichus plébéiens ! Dieu finira par vous punir ! Anéantissons les sorcières maudites !

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Je suis vraiment désolée pour ce carnage.

Si vous avez bien lu, vous comprendrez que le corps que Mina et Iida ont aperçu dans le chapitre quatre était bien celui de leur très cher ami Mirio. Je sais que sa fin était violente, mais mes choix scénaristiques sont parfois... un peu troublants.

Tamaki est un personnage que je veux exploiter et que je vais exploiter. La mort de Mirio aura un sens, je vous le promets. En attendant, ne soyez pas déçus ; on reverra très bientôt notre petit Suneater. Dois-je préciser que le cadavre de Mirio a été dévoré partiellement par ce dernier ? Non, je ne pense pas. (Suneater lol)

Pardon, et à la prochaine.

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