𝐈𝐗 ─ 𝕕𝕖́𝕤𝕖𝕤𝕡𝕠𝕚𝕣
•✒ 𝙻𝚊 𝚜𝚘𝚞𝚛𝚌𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚒𝚟𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗 𝚍'𝚞𝚗 𝚑𝚘𝚖𝚖𝚎 𝚛𝚎́𝚜𝚒𝚍𝚎 𝚊̀ 𝚕'𝚒𝚗𝚝𝚎́𝚛𝚒𝚎𝚞𝚛 𝚍𝚎𝚜 𝚝𝚘𝚖𝚋𝚎𝚜 𝚌𝚘𝚛𝚛𝚘𝚖𝚙𝚞𝚎𝚜.
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𝘿𝙚𝙣𝙠𝙞 𝙆𝙖𝙢𝙞𝙣𝙖𝙧𝙞
𝟏𝟖 𝐅𝐄́𝐕𝐑𝐈𝐄𝐑 𝟐𝟎𝟎𝟏 – 𝟎𝟑 : 𝟎𝟎
Denki rangea l'une de ses mèches blondes derrière son oreille en se laissant tomber sur le sol, épuisé. Il venait de survoler les couloirs à toute vitesse à la recherche de Jirou, mais ne l'avait pas trouvée. Le cœur du jeune garçon avait bondi dans sa poitrine. Le fait d'avoir perdu la trace de son amie le rendait malade, incapable de réfléchir correctement, en sachant qu'il l'avait entendu crier durant de longues minutes avant que sa voix ne s'éteigne.
Depuis qu'elle était partie, il y avait comme un grand vide à l'intérieur de sa poitrine. Il avait l'impression d'errer dans cette école depuis des siècles, et cette idée ne s'arrangeait pas en zieutant son téléphone dans l'attente d'un quelconque message de l'un de ses proches. Il savait pertinemment qu'il n'y avait pas de réseau, mais quelque chose au fond de lui ne cessait de répéter qu'il finirait par lui servir. Denki s'empressa de se relever quand il sentit les poils présents sur sa peau se hérisser, et commença à avancer en ignorant les muscles de ses pieds qui le tiraillaient.
─ Denki, ne désespère pas.
D'un coup, Denki se figea. Jirou venait clairement de lui parler. Ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait depuis leur séparation. Dès qu'il baissait les bras, elle se manifestait et le suppliait de continuer à tout faire pour s'échapper, dans le but de retrouver les autres. Désireux de rompre son emprise et de se calmer, le jeune garçon attrapa ses cheveux d'une poigne ferme et serra violemment ces derniers, tirant et martyrisant ses racines pour oublier. Quand il voulut hurler, les larmes lui vinrent, mais sa langue resta obstinément bloquée à l'intérieur de sa bouche. À ce moment-là, elle était tout aussi sèche que la cuisine de sa grand-mère.
Sa tête lui fit un mal de chien, tandis qu'il se demandait où pouvaient bien être les autres. Hitoshi, Minoru, Mina, Shoto, ou même Izuku. Tous lui manquaient au point où il ne faisait que ressasser les moments qu'il avait vécus avec eux. Depuis combien de temps était-il là, en fait ? Il n'avait plus cherché à compter depuis que Jirou s'était envolée. Ses cris ne faisaient que le hanter, lui rappeler qu'il l'avait abandonnée à tort en pensant apercevoir Izuku trainer Ochaco par les pieds. La sensation d'être coupable le fit soupirer, lui donna les larmes aux yeux, mais il ne se permit pas de pleurer.
─ Oh, tu es là.
Pris d'un sursaut, Denki tourna la tête en direction de la voix qui venait de résonner dans le couloir. Là, en plein milieu de ce dernier, se trouvait un étrange personnage aux cheveux bleu clair. Il le dévisageait de ses petits yeux rouges, réduits en de simples fentes à peine perceptibles au cœur de l'obscurité dans laquelle la pièce était plongée. Le cerveau du jeune homme fusait en pensant à toutes les possibilités qui s'offraient à lui, mais il ne bougea pas, trop occupé à analyser et à observer la personne qui se tenait à quelques centimètres de son visage.
En fait, s'enfuir sans réfléchir aurait été une meilleure chose à faire, car lorsqu'il eut enfin l'idée de courir, porté par la peur d'être blessé et tué, un coup sur la tête le fit perdre connaissance. Génial, bravo Denki.
Pendant le temps où il fut assommé, il revit tout. Sa rencontre avec Minoru, Jirou, Katsuki et tous les autres élèves de la 2-1, tous les meilleurs moments passés avec ses amis, l'accident de voiture de sa mère, la mort de sa grande sœur et même son premier baiser. Lorsque ses paupières s'ouvrirent, la douce impression de flotter qui faisait battre son cœur dans tous les sens cessa, et la dure réalité qu'il se devait d'accepter s'imposa à lui. Le lourd poids d'un objet en fer, profondément enfoui dans sa bouche, l'empêcha de fermer cette dernière lorsqu'il voulut déglutir dans le but d'effacer la sensation de sécheresse qui lui faisait mal à la gorge. Son espoir, père de sa capacité à encaisser et à avancer, s'effondra lorsqu'il bougea la tête pour regarder ce qui se trouvait autour de lui.
Et la première chose qu'il vit le paralysa.
Jirou. Morte.
Elle était morte, putain.
Un énorme couteau avait été planté dans le bas de son ventre et ses bras avaient été découpés. Ils pendaient d'ailleurs au plafond, avec une autre dizaine de membres différents qui décoraient la pièce de leur présence morbide. Denki ne put s'empêcher de pleurer en apercevant le bracelet, qu'il lui avait offert pour son anniversaire, abandonné sur le sol au milieu de ses boyaux et de ses tripes. Le sourire qui tapissait ses lèvres, malgré le fait qu'elle soit réduite à l'état de charogne, finit d'achever le jeune homme qui n'eut même pas la force de réagir, paralysé.
C'était trop, beaucoup trop. Allait-il bientôt se réveiller de ce cauchemar ? Il n'en pouvait plus. Il ne pourrait pas tenir jusqu'à la fin. Le rire qui perça ensuite le silence lui redonna le courage de respirer et il voulut même lui dire de se taire avant de se raviser, l'espoir de suvivre toujours présent à l'intérieur de son esprit.
─ En effet, j'ai tué ton amie.
─ Tu es vraiment méchant, petit frère. Je t'avais dit de ne pas trop la faire souffrir, souffla la voix fluette d'une gamine.
La petite était assise sur la table de torture qui trônait au centre de la pièce, mais le jeune homme n'y fit pas attention. Supposant qu'il disait la vérité, Denki releva la tête vers son agresseur en grognant mille et une insultes. Il allait les tuer, les dépecer et les enterrer vivants. Ils avaient tué Jirou. Ils lui avaient fait du mal et devaient payer, quoi qu'il en coûte. L'appareil en fer dans sa bouche l'empêcha cependant de crier quoi que ce soit et sa rage bouillonna lorsqu'ils se rapprochèrent de lui.
La pince que le bleu tenait dans sa main ne lui fit pas peur. Tout ce qui comptait, là, c'était qu'il puisse venger avec succès la fille qu'il aimait. Il ne hurla point lorsqu'il lui arracha une canine, gémissant légèrement au bruit de la chair qui gigotait, et encore moins quand il déchira cette dernière avec un scalpel dans l'espoir de le faire réagir. Son agresseur était en train de craquer, et ça, Denki pouvait le sentir. Bien que la douleur soit supportable, elle n'en restait pas moins horrible. Il avait tellement mal qu'il aurait préféré mourir, mais il ne flancha pas. Pour Jirou. Pour sa Jirou.
D'autres dents suivirent. Deux, puis trois, puis quatre, tombant sur le sol comme d'ignobles et indésirables bouts de gomme à mâcher. Ce connard se prenait pour un dentiste, mais n'en restait pas moins diabolique. Au bout d'un moment, il s'arrêta, paraissant être heureux de l'œuvre qu'il venait de réaliser, et montra cette dernière avec enthousiasme à la petite fille près de lui, qui manqua de vomir en l'observant. Tant mieux. Elle ne méritait que de crever et de s'étouffer avec son vomis.
Soudain, il changea d'instrument. Malheureusement, il ne put pas s'empêcher de hurler lorsqu'il commença à lui découper la langue avec une paire de ciseaux rouillée. Il sentit son organe se détacher peu à peu, le sang emplir sa gorge à flot, et ses hurlements ne ressemblèrent qu'à rien de plus que d'étranges gargouillis affreux. Ses entrailles se tordirent au son de ses rires et au bout d'un moment, Denki n'arriva plus à produire le moindre bruit, anéanti par l'effroi et l'horreur. Il avait mal, peur et voulait que quelqu'un vienne l'aider. Le jeune homme se sentait coupable de ne pas s'être enfui en le voyant. Oui, il était vraiment trop bête, puisque s'il n'avait pas laissé Kyoka seule, rien de tout cela ne serait arrivé.
─ Denki ! Denki !
Sous les appels de son prénom, le jeune garçon se sentit partir. Respirer était devenu une vraie épreuve, car son sang ne s'arrêtait pas, emplissant sa gorge et coagulant sans cesse. Sous l'obligation, son souffle se coupa et sa bouche, inondée, fit de son mieux pour évacuer le liquide meurtrier.
La douleur, insoutenable, finit cependant par s'atténuer lorsque Denki croisa le regard de Hitoshi. Ce dernier était bien là, caché dans un coin de la pièce, dans son uniforme qui lui allait mieux qu'à quiconque. Le blond avait toujours été un peu jaloux de son meilleur ami à cause de sa facilité à s'adapter à n'importe quel type de situation. Ses beaux yeux violets étaient encore plus cernés que d'habitude et ses cheveux, de la même couleur, lui tombaient sur le visage. En temps normal, le jeune homme ne serait jamais sorti de chez lui coiffé de cette façon. Le regard rempli d'inquiétude qu'il adressa à son ami, les poings serrés sous la colère qu'il ressentait, fit presque trembler ce dernier.
Derrière lui, Aizawa se tenait debout, crocs sortis et n'hésita pas à s'élancer sur le spectre pour lui trancher la tête à l'aide d'une hache. Le coup fut sec, et le bruit que produisit sa chair lorsqu'elle entra en contact avec la lame en fer résonna, lointain, dans l'esprit de Denki. C'était horrible et il n'avait même pas la force de pleurer ou de bouger tellement ses blessures lui faisaient mal.
Hitoshi libéra Denki de ses liens et contempla ensuite d'un air absent le corps découpé de l'homme aux cheveux bleus. Enfin, ce qu'il en restait. Son meilleur ami lui tapota le dos afin de lui permettre de respirer et il cracha tout le sang présent dans sa bouche sur le sol, tachant ce dernier sans s'en préoccuper. L'air grave qu'adopta Aizawa en voyant son état le peina et il dut contempler, impuissant, les dents serrées de son professeur.
Denki faisait toujours de la peine aux gens. C'était toujours sa faute, même s'il ne le faisait pas exprès. La plupart des individus le prenaient toujours pour un moins que rien, car son intelligence n'égalait pas celle des autres. Les pires erreurs étaient toujours faites à cause de lui et il souhaitait juste que tout le monde lui pardonne. Seulement, était-ce possible ? Il était beaucoup trop ridicule.
─ Il ne va pas tenir si nous n'arrêtons pas l'hémorragie. Il faut lui brûler la langue afin de cautériser la plaie, mais je n'ai rien pour l'aider !
─ On a pas de briquet ! Personne ne fume dans la classe !
Aizawa le prit sur son dos en évitant de toucher à ses blessures pour empêcher l'hémorragie de s'empirer. Denki avait tellement mal qu'il avait l'impression que Jirou se tenait devant lui. En l'observant de plus près, il remarqua que ses courts cheveux noirs avaient perdu de leur éclat et que tout son corps brillait d'une étrange lueur bleutée. Le petit sourire qui trônait sur ses lèvres lui donna envie de pleurer, et l'entendre prier pour qu'il reste en vie le força à tendre la main vers elle dans l'ultime espoir de la faire venir avec lui. Elle lui avait dit de rester en vie, mais tout ce qu'il voulait, c'était rester avec elle. Comme avant. La serrer dans ses bras, lui chuchoter des mots doux, et surtout, lui avouer à quel point il l'aimait.
─ Denki, tiens bon ! rugit Hitoshi en poussant la porte de la salle.
Ils coururent, marchant sur les verres pilés sans même se plaindre, ne jetant aucun regard aux cadavres qui les narguaient. Pendant ce temps-là, Denki souffrit et fit tout son possible pour ne pas s'apitoyer sur son sort. Comme d'habitude, il ne servait à rien. La vie aurait été plus simple sans lui. Depuis tout à l'heure, ses pensées semblaient contrôlées et finissaient à chaque fois par le déprimer. Il ne pouvait pas s'empêcher de se dénigrer comme jamais il ne l'avait fait dans le passé. Eh, Denki, se dit-il à lui-même. Jirou est morte sans que tu n'aies pu lui dire je t'aime. Tu t'en rends compte ?
Jirou était morte. Il était seul, maintenant.
Quand Denki aperçut une blonde défigurée, armée jusqu'aux dents, surgir du croisement des couloirs, il comprit qu'ils n'allaient pas tarder à rejoindre sa bien-aimée. Ah, c'était dommage, ça, il aurait bien voulu goûter une dernière fois au plaisir de ĺ̶̡͍͓̦'̵̻̻̖̗̥̲̤̖̪̂̀̒̋̂̐̚ę̸̧̡̙̺̝̝́̏́͆̍͊̊̍̒͂̕ţ̷̲͉̱̼̭̘̬̈́̈́͊̌̍̐̾͛̈̕ͅr̶̭̰̩͙̦̀̔̋̊̀̈́̈͌̾ä̷̮̼͙͈̺̤͎̖n̴͚̹̟̦̒̔̓͝͠g̴̹̔ĺ̵̨̨̼̪̬̭͔̦̉̐̀͌̏͛̀͜͝e̴̤̰̓̃̎̒͋̏͝r̶̹̝̺̔̆́̅̈́͝.
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»ARTERY VEIN - 𝑌𝑎𝑚𝑖 𝑛𝑖 𝑁𝑢𝑟𝑒𝑡𝑎 𝐶𝑎𝑡𝑎𝑠𝑡𝑟𝑜𝑝ℎ𝑒«
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https://youtu.be/AIAJ5jYG0ko
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