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𝐗𝐈.












11; love and glory to god

𝑺𝑬𝑼𝑳. 𝑪'𝑬́𝑻𝑨𝑰𝑻 𝑳𝑬 𝑴𝑶𝑻 𝑪𝑳𝑬́, 𝑳𝑬 𝑴𝑶𝑻 𝑳𝑬 𝑷𝑳𝑼𝑺 𝑻𝑬𝑹𝑹𝑰𝑩𝑳𝑬 𝑫𝑬 𝑳𝑨 𝑳𝑨𝑵𝑮𝑼𝑬 𝑯𝑼𝑴𝑨𝑰𝑵𝑬. Le meurtre ne lui arrivait pas à la cheville et l'enfer n'était qu'un pauvre synonyme. 666 tournait et retournait ses mains blanches l'une dans l'autre pour les réchauffer, sans parvenir toutefois à garder la moindre chaleur dans ses veines. Mais l'élément dominant dans la pièce était à coup sur l'énorme crucifix de plâtre dressé contre le mur du fond. Il avait un mètre vingt de haut. Un rictus de douleur outrancier figé sur le visage, le Christ qui y était fixé, la bouche entrouverte incurvée vers le bas, exhalait une plainte muette. Sous sa couronne d'épines figuraient des filets de sang rouge coulant le long des tempes et sur le front. Le regard noyé se perdait vers le ciel dans une expression d'agonie médiévale.

Le scientifique Brenner l'autorisait à venir faire ces prières quotidiennes, une pièce ressemblant à une petite basilique avait été aménagée par ces soins. 666 avait jeté un châle de laine sur ses épaules et s'était installée sur un banc parmis les trois dominantes rangers, sans un mot, les mains jointes en une interminable et fervente prière dont il n'aurait pu dire la teneur. C'était désormais à Dieu tout-puissant de décider de son sort.

Parfois, elle avait l'impression que personne dans sa vie ne voudrait la rencontrer là où elle était. Elle voulait partager son intensité avec d'autres personnes et se connecter avec elles dans un paysage tordu et poétique, et c'était juste difficile à réaliser. La brune souhaitait que Dieu dans sa miséricorde infinie lui donne la foie d'avancer sans relâche. La cicatrice que lui avait laissé sur la paume de sa main Henry la brûlait, sa haine ne faisait que s'accroître chaque jour. Son esprit vengeur souhaitait le voir souffrir. Elle sursauta quand quelqu'un toucha son bras et se retourna vivement.

— Ma sœur... Cela vous dérange si je m'assois ici ? murmura un inconnu avec un sourire qui découvrait des dents très blanches et sans défaut.

La brune fronça des sourcils mécontente qu'on brise ses prières maudissant Henry. Un homme religieux la surplombait. Une lueur malicieuse pétillait dans ses yeux sombres. Il était plus grand que ne le sont généralement les personnes en ce lieu. Il avait une peau aussi claire que la sienne mais, avec ses cheveux noirs, cela lui donnait un teint très pâle. Dire qu'il était séduisant serait exagéré, mais il émanait de sa personne un charme mystérieux auquel la profondeur et l'intelligence de ses yeux noirs n'étaient pas étrangères. Esprit vif, fouineur et sensiblement orgueilleux, il s'intéressait à tout et surtout à ce qui pouvait être remis en question. La brune ferma calmement ses yeux dans un soupir las à fendre l'âme.

— Il n'y a pas d'autres bancs inoccupées ?

— Haha... En fait. Je veux juste vous parler, ma délicieuse sœur. Si ma mémoire est bonne... Vous êtes 666, n'est-ce pas ?

Un vent glacial se frayait un passage dans la pièce, 666 esquissa une grotesque grimace.

— Comment le savez-vous ? questionna-t-elle prudente mais son interlocuteur l'arrêta d'un geste.

— Je vous ai déjà vu. Sur une photo dans les dossiers du professeur Brenner. C'était un visage inoubliable. C'était vous, je présume.

Le noirâtre s'asseya docilement à côté d'elle, il joigna ces mains en tenant fermement un rosaire au perle verte. La clochette suspendue au-dessus de la fenêtre carillonna sous une brise délicate.

— Qui êtes-vous ? interrogea la brune à voix basse.

Son voisin se taisait toujours et s'humidifia les lèvres. Il jeta un coup d'œil désabusé autour de lui comme si tout ce monde l'ennuyait à mourir. Le cœur de la jeune femme se mit à cogner très fort.

— Les noms, les noms, toujours les noms... Les souvenirs nous restent bien plus longtemps que les noms. Je revois mon majordome tenant à la main mon cerceau, un matin de mai, tout autour de lui les tulipes qui dansaient sous la brise. Mais j'ai complètement oublié son nom, et celui des tulipes...

— Je ne crois pas que les tulipes aient de nom, plaça 666. Ce sont juste des tulipes.

— Possible, fit-il d'une voix rauque. Mais moi, je me suis toujours dit que celles-là devaient en porter un.

666 resta bouche bée. Un nouveau profond silence s'installa un ange blanc passa sur leur tête ; son vol éblouissant apaisait la tempête.

— Es-tu la mort ? demanda 666 en se couvrant la bouche, ou bien es-tu la vie ?

L'homme religieux roula des yeux et sourit comme si rien n'avait de secret pour lui, et déclara :

— Je suis l'amour.

Mais son visage vaniteux était plus charmant que le jour, et la jeune femme voyait dans l'ombre où brillaient ses prunelles, des astres à travers des plumes de ses ailes.

— Comment dire, reprit t'il en placant sa main gantée sous son menton. "Si tu étais une goutte d'eau dans mon œil, de peur de te perdre, je ne pleurerais jamais. Et si le soleil de Galden cessait de briller, un seul de tes sourires illuminerait mon monde entier. J'ai cherché pendant mille ans. Et j'ai pleuré pendant mille peurs. J'ai trouvé tout ce dont j'ai besoin tu es tout pour moi."

— J'ai lu ces poèmes, affirma-t-elle, le regard fixé sur l'autel religieux. Malheureusement, les gens ordinaires ne peuvent pas vivre de telles émotions.

666 s'aperçut que ses mains tremblaient sur le tissu ; elle les glissa aussitôt dessous pour les dissimuler à son interlocuteur. Mais celui-ci suivait le cours de ses pensées. Brusquement, il lui adressa un sourire d'une espièglerie diabolique.

— Tu veux dire que si on pouvait les vivre... Nous serions des dieux ?

Elle se tourna vers lui. Il y avait une chose presque redoutable dans ses yeux de sage, à moins que ce ne fût qu'un élan désabusé. Mais 666 refusa d'y croire. La brune poursuivit sans détour :

— Non pas "nous".

— La vie est courte. Si je rencontre quelqu'un qui vaut la peine d'être aimé. Même si elle est déjà profondément amoureuse de quelqu'un d'autre. Peu importe son identité ou son statut sans se soucier du bien ou du mal. Je la ferai mienne. Je me fiche d'avoir des enfants ensemble. C'est suffisant pour moi de faire partie de sa vie.

666 éclata d'un petit rire cristallin : cela lui paraissait si excessif et ostentatoire.

— Ça semble un peu imprudent et dangereux. Vous êtes un homme étrange.

Puis elle poussa un soupir, un sourire mélancoliquement étiré jusqu'aux oreilles. La brune replongea dans sa prière.

— Je trouve ceux qui négligent leurs vrais sentiments. Et passent le plus clair de leur temps sur des sujets ennuyeux comme être plus semblable aux autres, les plus étranges.

— Un jour mon frère, vous deviendrez exactement comme eux, selon la volonté de Dieu.

— Je préfère mourir de la main de la personne que j'aime, confia-t-il avec une certaine amertume. Voilà qui est romantique.

La brune se surprit soudain à sourire timidement, penchées au-dessus du banc, de ce sourire instinctif des heures paisibles et rassurantes. Aux coins de sa bouche retroussée en un fou rire, bientôt se creusaient deux fossettes qui vibraient à l'unisson. Et à bien y réfléchir, l'intérêt de ce curieux homme n'y était pas étranger. Son cœur se serra un instant bougeant et bruitant des mots sans rancœur. Mais 666 se reprit aussitôt. Rabaissant sur ses yeux de son mantel pour dissimuler son trouble, elle enfonça et colla ses mains à son front faisant face au crucifix à la pierre saillante. Elle se retrouvait devenu une pécheresse piégée par le tabernacle de son corps. Au mur, Dieu la regardait avec son visage de pierre. Il lui disait qu'il l'aimait, mais pourquoi était-elle si seule ?










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