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𝐕𝐈.













06; The Girl that Disappears

𝑬𝑳𝑳𝑬 𝑽𝑶𝑼𝑳𝑨𝑰𝑻 𝑫𝑰𝑹𝑬 𝑳𝑬 𝑴𝑶𝑻 𝑴𝑨𝑮𝑰𝑸𝑼𝑬 𝑬𝑻 𝑳𝑬 𝑷𝑶𝑺𝑺𝑬́𝑫𝑬𝑹. Les loups existaient bel et bien dans le cœur des hommes, certains plus voraces que d'autres, et c'est sans pitié que ceux-ci avaient fait de sa famille un plat de résistance. 666 était toujours sur ces gardes. Elle ne voulait pas être mené par le bout du nez. C'était l'idiot qui se précipite toujours pour prendre parti. La brune ne se rangeait jamais du côté d'un autre ou d'une autre cause qu'elle même. En gardant son indépendance, elle espérait devenir le maîtresse des autres, jouant les gens les uns contre les autres, les poussant à la poursuivre. Courtois, Stephen Sheffield se carra dans son fauteuil et souleva un papier plié en forme de fleur, un jolie origami.

— Tiens, j'en offre toujours un à mes patients, fit-il d'une voix étrangement tendue en détournant la tête.

La jeune femme releva ses yeux vivement, il la prenait pour une  enfant turbulente à qui il fallait offrir des cadeaux pour l'amadouer plus facilement. Certe il lui avait offert des loukoums, mais il était comme les autres membres de cette organisation corrompus au nom de la science.

— Oh ! s'écria-t-elle avec indignation. Alors, vous êtes d'accord avec Brenner... Vous croyez que je suis une pauvre petite-fille !

Stephen lui fit face, ses lèvres pleines et sensuelles entrouvertes, l'air furieux.

— Je te prierai de ne pas déformer mes paroles pour justifier ton besoin de vengeance. Tu n'es plus une enfant. Pour ma part, je voulais simplement me montrer prévenant.

— Sheffield... J-Je suis désolée de m'être emportée, chuchota t'elle en se mordant la lèvre inférieure de culpabilité.

L'homme face à elle ne pût lui en vouloir, il lui aurait absolument tout  pardonner et si le diable devait la voir, il embrasserait ses yeux et se repentirait. Le docteur se radoucit.

— Ce n'est pas bien grave. Files, Brenner t'attends, dit-il en se massant la tête.

Tel un éclair la brune attrapa l'origami, elle s'arrêta à l'embrasure de la porte toujours de dos. Quand elle le regarda par-dessus son épaule avec un sourire étiré sur ses lèvres. Pendant un moment, Stephen pensa qu'elle était magnifique.

— Merci c'est gentil... Au revoir Gulliver.

Le chien aboya énergiquement lui extirpant un petit rire cristallin. Sur ce, 666 referma la porte et emporta son cadeau. Elle regagna un couloir. Tout était calme et désert, au point que ses propres pas sur le carrelage lui parurent assourdissants. Des grains de poussière flottaient en suspension dans un rai de soleil.

Une fleur de papier. Une fleur flamboyante qui deviendrait petit à petit fance, étiolée, au fil des jours interminable, sinistres, effrayants, cauchemardesques durant lesquels, prisonnière de l'espérance, la cupidité la maintenait en captivité. Mais il ne l'avait jamais été donné d'apporter cet éclat d'or à sa seule fleur de papier. Charles Dickens commençait souvent ses romans à la naissance du héros et comme c'était un de ses auteurs préférés, elle suivrai son exemple - si elle en était capable. Mais alors qu'il avait l'art d'écrire d'une plume fluide, chaque mot qu'elle couchait sur le papier lui coûtait des larmes de sang, ils avaient un goût amer de fiel, de honte et de remords. Elle croyait qu'elle n'éprouverait jamais ces sentiments, que c'était là un fardeau qui n'accablait que les autres.

La brune s'enfoncait dans le couloir. Elle emprunta un corridoir, puis obliqua dans le repère du scientifique. Au bout du couloir, dans un angle, s'encadrait une porte qui, dans un autre temps et un autre lieu, avait débouché sur un mur en briques. Lorsqu'elle franchit l'entrée du bureau, elle avança à pas mesurés en feignant de ne pas sentir dans son dos le regard noir et vide du docteur Brenner. Les meubles austères étaient toujours là, ainsi que la nature morte aux fruits bizarres. 666 s'efforça d'en détacher ses yeux. La table basse aux pieds sculptés en forme de pattes de lion, et l'âtre vide qui semblait aspirer la chaleur de la pièce.

Plus un objet qu'elle n'avait encore jamais vu. Une boule de verre, sur la cheminée. La jeune femme s'approcha sur la pointe des pieds et la souleva, C'était un de ces globes dans lesquels on fait tomber la neige en les retournant, avec deux petits personnages à l'intérieur. 666 le secoua et une myriade de flocons blancs tout brillants se mirent à traverser pêle-mêle l'eau qu'il contenait. Elle remit la boule de verre à sa place. Tout à coup une main lui frola l'épaule. Elle fit volte-face. Brenner fixait sur elle ses yeux noirs.

— Te voilà ma fille.

Mais la jeune femme secoua la tête.

— Vous n'êtes pas mon père, acclama t'elle. Je n'ai pas l'intention de vous aimer. Quoi que vous fassiez. Et vous ne pouvez pas m'y obliger.

Sans prêter attention à sa réponse, Brenner reprit :

— Je te trouve bien énervée, 666. Viens, allons discuter, répondit le scientifique en pivotant sur ses talons pour se diriger vers un divan.

Elle le suivit à contre cœur. Ses doigts blancs se mirent à voltiger doucement, comme un papillon fatigué, et elle frémit si cela n'en tenait qu'à elle, la brune aurait usé de son pouvoir. Mais les représailles seraient beaucoup trop amère. Brenner s'assit sur un grand canapé. Il resta assis là, les lèvres pincées, l'air désapprobateur. Ses yeux noirs étaient rivés sur les prunelles caramel de la jeune femme. Il se dévisagèrent ainsi pendant plus d'une minute. Puis le scientifique posa une question entrant dans le vif du sujet.

— Connais-tu Henry Creel ?

Il replia soigneusement ses deux mains et entrelaça ces doigts. La brune resta stupéfaite elle s'attendait tout sauf à cela. 666, toute sa vie, avait été programmée pour accepter. Accepter qu'elle était amnésique. Accepter que le laboratoire d'Hawkins soit sa nouvel maison. Accepter que le monde veuille la convoiter. Accepter, accepter, accepter. Pendant si longtemps, 666 avait cru que c'était sa plus grande force, qu'elle pouvait résister, qu'elle pouvait endurer, qu'elle accepterait tout et continuerait à avancer. C'était si étranger pour elle, l'idée de déclarer que quelque chose était inacceptable. Elle choisit de mentir, elle n'avait rien à voir avec lui. Ce n'était qu'un banale employé complice.

— Qui ? s'enquit 666 faisant mine de pas reconnaître ce nom. Je ne vois pas de qui vous parlez.

Brenner conserva son impassibilité de statue, mais un soupçon de sourire se dessina sur son visage.

— Ah bon, tu en es certaine ?

— Pourquoi cette question, vous semblez lui donner un intérêt unique, papa.

Le scientifique ne broncha pas ; les lèvres pincées, il veillait à ne pas se trahir. On aurait dit une statue de cire. Même pas un seul de ces cheveux blanc bougeait.

— Tu sais que je t'aime très fort, déclara t'il d'un ton catégorique.

666 acquiesca malgré elle. Car c'était vrai : cette homme l'aimait. Mais il l'aimait comme l'avare aime l'argent, comme le dragon couve son or. Aux yeux de ce père, elle n'était qu'un bien matériel. Elle le savait très bien. Un petit animal domestique qu'on tolère mais qui, en raison de son comportement, avait cessé d'être amusant.

— Vous avez une drôle de façon de montrer votre affection, rétorqua 666.

Elle faisait écho aux supplices qu'elle endurait à l'abri des regards. Le scientifique secoua très lentement la tête. Plus aiguë que la dent d'un serpent était l'ingratitude d'un enfant. Mais le caractère le plus orgueilleux pouvait être brisé, avec amour. Ainsi, à l'instar de Charles Dickens, 666 se cacherai dans ces histoires imaginaire, elle vivrait dans des lieux fictifs en priant Dieu que ceux qui le devaient être émus en lisant ce qu'elle avait à dire. En sa miséricorde infinie, il fera en sorte que le grand amour, l'aide à aiguiser le couteau qu'elle espérait brandir.









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