PROLOGUE
the bunker in nevada:
a comprehensive history

Elle avait oubliée. Elle ne savait plus comment faire. Elle était inconnu de sa survivance, dans sa mémoire, de ses sensations, de ses impressions, d'une idée, des événements passés. Eleven oubliait s'éloignant d'une vie et se rapprochant d'une nouvelle vie. Elle pensait se souvenir de sa condition humaine seulement elle avait perdu ses convictions. Eleven devait retourner à la source. L'adolescente devait réapprendre à utiliser son pouvoir. Toute seule au cœur du bunker dans le désert, Eleven se mit à pleurer. Elle était piéger comme une souris, deux hommes l'avait encerclé et se rapprocher lentement d'elle.

Des mensonges perdus et brisées, Eleven devait trouver le dernier composant quelque part. Elle le chercherait et suivrait les étoiles lointaines, jusqu'à la fin de l'arc-en-ciel. Eleven sentit un gros sanglot s'enfler au fond d'elle-même. Mais elle le réprima avant qu'il n'éclate. Elle inspira profondément et le laissa s'éloigner. Elle tendit les bras pour sonder les limites de l'espace entre elle et l'ascenseur. Une action qui était désespérée d'atteindre la porte de sortie.

Une main glacée lui effleura le visage tel un doux battement d'ailes de phalène. Un aide soignant avait tenter de la maîtriser. Un flux d'énergie explosa au sein du cœur de Eleven, propulsant les deux hommes contre le mur. Ils gisaient inconscient sur le sol. Eleven perçu le son de pas se rapprochait dangereusement. L'adrénaline à son point maximale, elle tâta toutes les surfaces où elle pouvait poser les mains, à la recherche du bouton, qui pouvait lui ouvrir son unique issue. Mais en vain.

La personne derrière son dos, était déjà là. Eleven fit face d'une figure hésitante à l'un de ces cauchemar. Le docteur Brenner, elle ne voulait plus être sous son contrôle. Ce père l'avait manipulé, torturé et traumatisé. Lorsqu'elle entendu la porte de l'ascenseur s'ouvrir, El se précipita vers les portes de l'ascenseur ouverte. Hors une silhouette masculine se dessina. Eleven recula en arrière. Un homme grand et mince à la peau pâle sortit de la pénombre. Il était enveloppé d'un magnétisme, et semblait être entouré par une belle obscurité. Des cheveux noirs cendres s'emmêlaient jusqu'à son menton. Une longue frange balayée ses yeux vert opaline.

Il se fendit vers Eleven, son long manteau en cuir sans manches se frottait contre sa peau. L'homme faisait claquer sa canne en métal argenté sur la parois du carrelage, d'un rythme régulier en harmonie avec le battement de cœur de la fille. Il tenait dans sa main libre gantée sans doigts, un livre marron brodé d'or. Eleven déglutit difficilement. Elle n'avait plus aucun moyen de s'échapper. Le scientifique Brenner était derrière, et se rajoutait à l'équation ce nouvel arrivant. Eleven n'était pas certaine d'utiliser son pouvoir.

— Qui êtes-vous ? questionna-t-elle sur ces gardes.

L'inconnu feuilletait un livre sans lui prêter aucune attention et sans lui jeter le moindre regard. Un rosaire autour de son cou se balançait dans un froufroutement. Ce collier religieux ne fit qu'alimenter l'étrangeté autour de son identité auprès de l'adolescente, qui le redoutait.

— "Je n'ai pas de nom. Je n'ai que deux jours..." récita l'inconnu d'une page de son livre.

Il referma son bouquin dans un bruit sourd, un discret rictus amusé naquit sur ces fines lèvres. Il releva la tête et croisa le regard de son interlocutrice. Les yeux de l'individu la transpercèrent. Eleven incertaine en fut troublée. Il y avait une chose presque mystique.

— Je plaisante. Tu peux m'appeler V, répliqua-t-il un voile obscur sur ces paupières.

— Que me voulez-vous ? demanda Eleven anxieuse.

— Il y a longtemps... Il y avait une femme que j'aimais... Et elle te ressemblait à bien des égards, avoua V d'un calme olympien.

Eleven éprouva une certaine sincérité dans sa confession. V balaya d'un revers de la main l'air stoppant les questionnements, qui allaient pleuvoir de la bouche de l'adolescente.

— Un puissant démon est sur le point de ressusciter et nous avons besoin de ton aide Eleven.

La mention de son nom glaça le sang de la jeune fille. Comment le connaissait t'il ? Elle ne s'était pas présentée. Ce V ne se trouvait pas par hasard ici. Même si elle le voulait, Eleven ne pouvait plus venir en aide à personne. Elle était faible.

— Mais je ne peux pas. Je les ai perdus, confia-t-elle la gorge serré. Tu sais combien de fois, j'ai entendu ça ?

— Cette fois c'est... Spécial...

— Spécial ? reprit Eleven hésitante. Qu'est-ce qui est spécial ?

V souleva sa canne d'argent, il pointa de celle-ci El d'un hochement de la tête. L'homme finit par reposer sa canne dans un geste gracieux, afin de s'appuyer dessus.

— Ce démon n'est autre que ta "raison"... Ta raison de te battre.

Les lèvres serrées Eleven muette resta immobile. V imperturbable l'observait une brume de noirceur semblait l'entourer. Les ténèbres paraissait l'avoir consumé, un ange déchu pensa d'abord l'adolescente. Cette dernière fit volte-face en direction de là où se tenait toujours son "papa". Le docteur Brenner spectateur lui tendit la main. Un espoir ressuscita. Tout comme le phénix, Eleven renaîtrait de ses cendres. Elle était prête à coopérer si c'était pour retrouver ses capacités. Elle lia ses doigts à celle de son "papa". El voulait être une héroïne. La jeune fille voulait accorder sa confiance à ce "V".

L'adolescente était placé dans une cuve, embaumé d'eau vêtu d'une tenue blanche immaculé. Elle revivait des souvenirs enfouis du passé. Elle devait trouver la réponse.

Les docteurs Brenner et Sam Owens avaient établi le projet NINA, situé dans une installation top secrète dans le désert du Nevada. Le projet avait été conçu en réponse à la perte d'accès d'Eleven à ses capacités psychokinétiques. Via une procédure expérimentale elle allait tenter de réactiver son pouvoir. V était un vieux fantôme du passé qui avait été appelé. Il était une pièce maîtresse du puzzle. Et du jeu dans lequel ils jouaient.

Ne ratant pas une miette de la mise en éveil, le docteur Brenner et Owens supervisaient l'équipe scientifique dans une pièce voisine. V attrapa une cassette dans une bibliothèque remplie par des semblables. Il étudia l'étui et le carressa du bout des doigts, où un nom était inscrit.

— Sommes-nous en train de descendre dans le néant ? Ou est-ce juste un moyen de rester à l'écart ?

Il s'était adressé à elle sans forcément sans rendre compte. Le ténébreux ne pouvait pas prendre ça, il ne pouvait pas supporter ça. Il se rappelait être stable avec ses mots. Pas d'impasse quand il s'agissait de sa berceuse. Sa disparition lui avait laissé un vide dans le cœur. Cette casette était la dernière chose qui lui restait d'elle. Cependant aujourd'hui V était déterminé. Il roulerai le long de cette boucle. Il était prêt pour la douleur qu'il allait accourir.

L'homme à la canne était conscient du risque. Hors ils allaient devoir passer à la vitesse supérieure. V pénétra dans la salle d'une démarche décidé, la cassette en main, il voulu l'insérer dans le lecteur. Mais le docteur Owens s'opposa fermement à la mise en exposition d'Eleven à des souvenirs, qu'il ne lui appartenait. L'homme à la canne d'argent ne scia pas pour autant.

— Le temps est un luxe que nous n'avons plus, souffla-t-il tel une prière, il tapa de sa canne visiblement agacé. Nous devons le retrouver de toute urgence.

— Mais ! Il faut la laisser en dehors de ça.

— Si j'avais pu le vaincre, je n'aurais jamais songé à utiliser cet enfant. Mais il est bien plus puissant de ce que nous avions imaginé.

Le médecin était prêt à tenir tête, mais l'aura horrible de V l'arrêta net. Le diable s'était présenté à lui.
Brenner resta silencieux de se désaccord. L'homme à la canne plaqua contre le torse du scientifique Brenner la cassette, la clef de tout les maux.

— J'ai le devoir d'aller au bout, allégua V une lueur inquiétante pétillant dans ses pupilles.

Le docteur Owens parrut peser le pour et le contre. Il se massa la tête tourmentée et fit signe à Brenner de poursuivre. C'était leur dernière chance et il ne devait pas la rater.

— Bien, c'est d'accord monsieur le poète. Mais je ne mettrais en aucun cas en peril la santé de ma patiente Eleven, cracha le médecin sèchement.

L'avertissement ne fit pas l'effet espéré sur V. Owens resta paralysé par la froideur de ces yeux vert opaline. Il avait l'impression d'être tombé dans la tanière d'un menaçant serpent. Le médecin ressentit un frisson lui parcourir la colonne vertébrale. Le scientifique réussit à détourner le regard. Les deux scientifiques souhaitaient utiliser les capacités d'El pour conjurer la menace existentielle continue dans le monde à l'envers. Le médecin Brenner inséra la cassette.

V se maintenait énergiquement sur sa canne d'argent, il cachait dessous sa veste, des fissures qui s'étaient progressivement formées sur sa peau squameuse. Son état se détériorait à grande allure.

Il espérait que leur plan fonctionne. Il ne restait plus qu'à Eleven de courir après le lapin blanc, qui allait la faire chuter dans le terrier, au pays des merveilles. Grâce au faible rayon de lumière, qui arrivait à elle pour l'attirer. Elle continuera d'avancer comme dans un rêve éveillé. La force grandissante de ces liens, et son habilité à recommencer, El ne laisserai pas partir ce qu'il y avait dans son cœur. Elle devait le faire pour sa famille et sauver Hawkins de la destruction.

— Je t'en prie... Aide-moi à les retrouver, chuchota Eleven les paupières clos à une force invisible.

Elle raccoderai les morceaux, et une fois qu'elle verrai l'anneau qu'ils avaient créé, elle le changerai pour son propre bien. Ainsi Eleven pourra à nouveau être soi-même. Elle refermerait la boîte à Pendore, que sa préceptrice avait osé ouvrir.