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𝐈𝐕.













04; bloodbath

𝑪𝑯𝑨𝑸𝑼𝑬 𝑯𝑬𝑼𝑹𝑬 𝑩𝑳𝑬𝑺𝑺𝑬. 𝑳𝑨 𝑫𝑬𝑹𝑵𝑰𝑬̀𝑹𝑬 𝑻𝑼𝑬. Ce fut une journée maussade. 666 ne se sentait nulle part à sa place. L'exercice allait débuter. La brune leva sa main en direction du petit-garçon sous la direction du Docteur Brenner. L'obscurité, pareille aux griffes tendues du rapace, peut entraîner leur proie à tout moment dans le délire ; elle se module selon les terreurs intimes de chacun, elle connaît le reflet des cauchemars, s'accorde aux battements de cœur de ses esclaves. Les ténèbres étaient ces bras osseux qui enserrent l'âme, qui en tout leur donnent l'impression d'être enfermé dans un cercueil. 666 était le croquemitaine.

La brune pouvait distinguer dans sa concentration la voix du scientifique encourageant l'enfant à forger une barrière mentale. 666 regardait sa main. Elle trouvait que sa paume ressemblait à celle d'un singe. Les trois lignes qui la sillonnaient et ses doigts recroquevillés lui paraissaient simiesques. Quand elle écartait les doigts, sa main lui semblait plus humaine. Mais c'était fatigant de les garder écartés. Et, dès qu'elle les laissait se replier, elle redevenait un singe.

La brune retourna brusquement sa main pour en voir le dos, libérant soudainement le garçon de son emprise mentale. Ce n'était guère mieux. Ses veines saillaient - peut-être à cause de la chaleur - et sa peau était fripée au-dessus des articulations. Quand 666 bougeais ses doigts, elle voyait les trois os longs qui allaient du pognet aux premières articulations des phalanges. Mais étaient-ce des os ou des tendons ? Elle en toucha un. Il était mou ; c'était donc probablement un tendon.

En dessous, il y avait des os. Du moins, la brune l'espérait. Elle appuya dessus, pour sentir l'os. Difficile à trouver. Les os des phalanges étaient faciles à saisir, mais la jeune femme voulait sentir les os de la main, ces os longs qui allaient du poignet aux doigts.

666 débuta à s'inquiéter. Où étaient ces os ? Elle mit sa main dans sa bouche et la mordu. Tout semblait glisser sous ces dents. Il y avait des nerfs, il y avait des vaisseaux sanguins, il y avait des tendons. Toutes ces choses étaient mouvantes et insaisissables. Elle demeura planté au millieu de la salle en faisant abstraction de l'incompréhension des personnes qui l'entourait. C'est alors, qu'elle laissa échapper à haute et intelligible une insulte.

— Merde ! s'exclama-t-elle.

La brune ignora les appels du médecin. Elle se mit à gratter le dos de sa main. Son objectil était d'attraper un lambeau de peau et de l'arracher, juste pour voir si sa main était humaine et normal, avec des os. Sa peau devint rouge, irritée par les grattement mais elle ne parvint pas à l'ouvrir pour regarder en dessous. La jeune femme la porta à nouveau à sa bouche et mâchai. Victoire ! Une bulle de sang apparut près de la dernière articulation d'une phalange.

À peine fit-elle un pas de plus qu'une masse se jeta sur elle, manquant de peu de la faire basculer vers l'arrière. Par réflexe, elle se rattrapa de justesse en s'agrippant au torse de la personne. Une main froide et rugueuse l'empoigna énergiquement. Un visage se souleva à la hauteur du sien, humant son odeur. Un souffle tiède la réchauffa, faisant fondre la glace qui l'habitait. Puis, son regard croisa celui, plus brillant, et bleuté. Ils se soudèrent, plongèrent jusqu'au plus profond de son être. Il était à la fois le feu de l'enfer et l'eau bénite. La brune sentit son cœur se mouvoir et tambouriner à la chamade.

— Que fais-tu, 666 ? souffla Henry doucement.

— J'essaie d'atteindre le fond, répondit t'elle avec conviction.

— Le fond de quoi ?

— De ma main.

L'aide-soignant cligna des yeux une expression fâché se dépeint bientôt sur son visage. Un filet de sang coula le long du poignet de la jeune femme. Henry sentit la chaleur poisseuse du sang imprégner sa chemise.

— Arrête, ordonna t'il.

— C'est ma main ! protesta la brune vexée.

Elle essaya de se libérer. Il l'énervait à apparaître à des moments importés. La brune se débattait en vain. O mon Dieu, pensa-t-elle, il n'y a pas d'os là-dedans, il n'y a rien. Elle tourna brusquement sa tête vers le blond. Il était un petit peu douteux, dans la même mesure que les rats étaient un petit peu couverts de fourrure.

— Est-ce que j'ai des os ? Est-ce que j'ai des os ? Tu crois que j'ai des os ?

— Tout le monde en a.

— Mais moi, est-ce que j'en ai ?

— Tu en as, affirma le blond.

Le scientifique Brenner s'approcha d'eux après avoir vérifié et stabilisé l'état de santé du garçon laissait inconscient. Le docteur examina la jeune femme et s'éclipsa.

— Je veux juste les voir, reprit 666. Je veux juste en être sûre.

— Ils sont là, allégua le blond. Je te le garantis.

— Je ne suis pas rassurée...

Henry plongea ses pupilles bleues dans son regard caramel. Ses cheveux blonds étaient toujours soigneusement coiffé, et dans la lumière éblouissante, il avait l'air plus beau et plus humain qu'elle ne l'avait jamais vu.

— Je suppose que je te demande de me faire confiance, chuchota-t-il en se penchant.

Il rapprocha son corps lentement, très lentement comme des pétales qui tombèrent d'une rose. Les joues de la brune prirent une teinte rouge. Le docteur Brenner coupa court à cet instant. Il vint ce positionner à côté de la jeune femme avec un gobelet blanc.

— Bois ça, dit-il strictement.

666 trempa ses lèvres timidement. La boisson avait une couleur grisâtre. Elle en but une gorgée qui lui laissa un étrange gout aigre-doux sur le palais. Par dessus nombre de parfums mêlés, surnageait celui de la Thorazine. L'ensemble rappelait un peu la bibine d'une prison, brassée dans un sac poubelle avec des fruits pourris, du pain, du sucre et de l'eau, mais en plus sucré et nettement plus bizarre. Elle termina d'ingurger le médicament. C'était sirupeux et amer. Le goût persista dans sa gorge. Elle déglutit plusieurs fois. Et la Thorazine produisit son effet. Ce fut comme une déferlante, à la fois puissante et douce.

— Ça va aller, hein ? questionna-t-elle.

La jeune femme ne pût réussir à lire sur les lèvres de Henry. Sa voix sonna lointaine et 666 n'avait pas dit ce qu'elle voulait dire. Elle voulait dire que maintenant elle était rassurée, elle se pensait vraiment folle et elle se demandait si il y aurait une rédemption pour une âme souillée comme la sienne, à la fin de son séjour en ces lieux ? Elle l'espérait en secret, malgré sa triste conviction que c'était impossible. Personne ne pouvait la récupérer. Elle était une porte ouverte sur le vide. Elle était un chemin désert. 666 n'était rien. Les yeux ne la voyait pas, les regards glissaient sur elle.

666 n'entendait pas très bien sa propre voix. Elle voulut se libérer de la poigne de Henry mais elle glissa piteusement par terre devant les chaussures du scientifique. Deux infirmiers attrapèrent la brune par les bras et la conduisirent dans sa chambre. Ses jambes et ses pieds étaient comme d'énormes balles de coton. Les deux aides-soignants, étaient comme de gros matelas de laine pressés contre elle.

Quand elle était enfant, de temps en temps, elle allait chez ses grands-parents. De vieilles personnes : elle savait qu'ils étaient âgés, les chocolats chez eux restaient intacts jusqu'à sa venue, c'était donc cela, vieillir.











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