Fallen, Thirty Seconds to Mars

https://youtu.be/LC8bUFTt0NI

𝑭𝑹𝑰𝑨𝑹 𝑳𝑨𝑾𝑹𝑬𝑵𝑪𝑬. – 𝑨𝒍𝒂𝒄𝒌, 𝒂𝒍𝒂𝒄𝒌, 𝒘𝒉𝒂𝒕 𝒃𝒍𝒐𝒐𝒅 𝒊𝒔 𝒕𝒉𝒊𝒔 𝒘𝒉𝒊𝒄𝒉 𝒔𝒕𝒂𝒊𝒏𝒔
(𝐿𝐴𝑈𝑅𝐸𝑁𝐶𝐸. – 𝐻𝑒́𝑙𝑎𝑠 ! 𝘩𝑒́𝑙𝑎𝑠 ! 𝑞𝑢𝑒𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑒 𝑠𝑎𝑛𝑔 𝑞𝑢𝑖 𝑡𝑎𝑐𝘩𝑒)

𝑻𝒉𝒆 𝒔𝒕𝒐𝒏𝒚 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒐𝒇 𝒕𝒉𝒊𝒔 𝒔𝒆𝒑𝒖𝒍𝒄𝒉𝒆𝒓?
(L𝑒 𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 𝑑𝑒 𝑝𝑖𝑒𝑟𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑒 𝑠𝑒́𝑝𝑢𝑙𝑐𝑟𝑒 ?)

𝑾𝒉𝒂𝒕 𝒎𝒆𝒂𝒏 𝒕𝒉𝒆𝒔𝒆 𝒎𝒂𝒔𝒕𝒆𝒓𝒍𝒆𝒔𝒔 𝒂𝒏𝒅 𝒈𝒐𝒓𝒚 𝒔𝒘𝒐𝒓𝒅𝒔
(𝑃𝑜𝑢𝑟𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑐𝑒𝑠 𝑒́𝑝𝑒́𝑒𝑠 𝑎𝑏𝑎𝑛𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒́𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑠𝑎𝑛𝑔𝑙𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠)

𝑻𝒐 𝒍𝒊𝒆 𝒅𝒊𝒔𝒄𝒐𝒍𝒐𝒓𝒆𝒅 𝒃𝒚 𝒕𝒉𝒊𝒔 𝒑𝒍𝒂𝒄𝒆 𝒐𝒇 𝒑𝒆𝒂𝒄𝒆?
(P𝑟𝑜𝑗𝑒𝑡𝑡𝑒𝑛𝑡-𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑠𝑖𝑛𝑖𝑠𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑠𝑢𝑟 𝑐𝑒 𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑖𝑥 ?)

– 𝙰𝚌𝚝 𝚅, 𝚜𝚌𝚎𝚗𝚎 𝟹 –

Le temps était triste, ce jour-là. Le ciel, cruellement morne, était chargé de volumineux nuages gris et blancs. La pluie battait la terre du cimetière et les parapluies noirs déployés. Taehyung, en costume d'apparat sombre, ne se souciait guère de sentir les gouttes ruisseler le long de ses cheveux, sur son visage, dans sa nuque et sur ses épaules.

L'air las, il suivait sans les voir les gestes des hommes qui descendaient lentement le cercueil qui contenait Hoseok dans la tombe qui avait été creusée pour lui. L'esprit éteint, il écoutait sans l'entendre l'éloge funèbre qui avait été écrit pour son ami d'enfance.

Bientôt, la main de Seokjin se posa sur son épaule et s'y crispa. Taehyung ne sursauta pas ni même ne lui accorda un regard. Il savait la peine de son ancien instituteur, mais son cœur sanguinolent n'avait que faire du désarroi et du désespoir des autres.

Pour l'heure, il ne songeait qu'à la sienne.

Beaucoup de personnes s'étaient réunies pour rendre hommage au jeune défunt dont la mort avait été déguisée en vil assassinat. Le corps avait été laissé dans une rue, changé et suffisamment nettoyé pour que la famille Jung puisse s'en sortir sans soupçons. On disait dans la presse que le jeune homme avait été froidement abattu par un gang – sans doute par un tueur à gages. La famille éplorée avait été placée sous protection policière, croyant que d'autres meurtriers allaient chercher à s'en prendre à elle.

Taehyung tourna légèrement la tête lorsque les sanglots de la grande sœur de Hoseok furent suffisamment bruyants pour attirer son attention. La jeune femme, habillée d'une magnifique robe noire à dentelles, avait joint les mains et serrait les dents pour tenter de retenir ses larmes. Mais rien n'y faisait. Elle s'étouffa soudain dans ses pleurs et se retourna pour se jeter dans les bras de sa mère.

Cette dernière, Suk-Hee, avait toujours impressionné Taehyung. Elle était une femme de caractère. Ses cheveux courts savamment coiffés, ses yeux perçants et le rouge à lèvres amarante qu'elle mettait toujours la rendaient imposante et dangereuse. Droite et raide, les mains resserrées sur le dos de sa fille, les yeux embués et la lèvre inférieure tremblante, elle fixait le cercueil qui venait d'être déposé dans sa sépulture.

Lorsqu'elle fut sollicitée, elle repoussa gentiment sa fille et s'avança hors du couvert des parapluies pour prendre une poignée de terre. Elle resta un long moment à contempler le fond de la fosse. Ses lèvres se tordirent de peine et de colère. Elle tendit la main au-dessus du trou béant et laissa tomber ce qu'elle tenait avant de faire volte-face et se frayer un chemin parmi la foule, entraînant sa fille à sa suite.

Taehyung sentit les larmes lui monter aux yeux et la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Puis il vit Jimin et Jackson se placer à ses côtés, Jimin lui agrippant fermement la main, Jackson entourant son cou de son bras. Il y eut un accroc dans la respiration de l'argenté tandis que la chaleur que diffusaient ses amis l'atteignait et lui mettait du baume au cœur. Il prit une profonde inspiration, refoula ses pleurs et s'avança avec eux vers le pot qui contenait la terre.

Sous sa ceinture, le poids de son arme le rassurait.

☾

Ils s'étaient tous retrouvés dans la grande maison secondaire de la famille Jung, le lieu même où Jimin avait révélé à Jackson et Taehyung le cruel destin qu'avait connu Hoseok.

Assis dans un fauteuil, une assiette sur les genoux, Taehyung avait les yeux dans le vague. Il n'avait nul appétit et ne s'était servi que parce que Seokjin, soucieux de sa santé, l'y avait obligé. Jackson lui-même n'avait rien avalé, lui dont la gourmandise était pourtant le plus grand défaut. Son regard terne passa sur l'assemblée ; il y avait là les parents et les proches des familles Park et Wang, de nombreux membres du gang Hélios que Taehyung avait souvent côtoyés sans connaître leur nom.

Plus loin, Taehyung aperçut Yoongi nonchalamment appuyé d'une épaule contre le mur du salon. Il le vit repousser machinalement vers l'arrière les mèches sombres sur son front lui obstruant la vue et tourner la tête en sa direction. Taehyung lui adressa à peine un signe de la main auquel son ami répondit par un hochement de tête.

En tendant le cou, Taehyung reconnut Boram, aux côtés de son frère. Dès l'instant où leurs regards se croisèrent, elle baissa la tête et se mit à se triturer les doigts.

À quelques mètres, la carrure imposante de Min Jin-Sang se dessina ; l'homme couvait sa fille du regard, puis ses yeux balayèrent la pièce jusqu'à surprendre Taehyung. Soudain, le visage du patriarche se ferma aussitôt et l'argenté sentit sa gorge se nouer.

L'idée du prétendu mariage que le chef du clan Min voulait voir naître entre Boram et lui n'avait pas été effacée de l'esprit des membres du clan. Taehyung avait beau avoir affirmé son homosexualité et avoir présenté Jungkook à Yoongi au détour d'une rue, rien n'y avait fait.

Taehyung sentit la colère bouillir dans ses veines. Il n'avait guère besoin d'une nouvelle remontrance en ce pareil jour de deuil et de chagrin. Posant son assiette sur la commode en acajou se trouvant à côté de son fauteuil, il se leva, jeta un regard furibond à Min Jin-Sang et s'en détourna pour gagner la sortie du salon.

Dans le vaste vestibule, il prit un chemin à gauche et gravit un magnifique escalier de bois qui grinça légèrement sous ses pas précipités. Au deuxième étage, il se dirigea vers la chambre la plus proche. La porte n'avait pas été verrouillée par la famille et, lorsqu'il entra, la première chose qui le frappa fut l'odeur familière qui régnait dans la pièce.

Il s'arrêta sur le seuil, la main encore sur la poignée et ferma douloureusement les yeux. Cette odeur, c'était celle de son ami. Il prit une inspiration tremblante et rouvrit les paupières lorsqu'un gémissement lui parvint. Natsu, le shiba de Hoseok était allongé au pied du lit de son maître et l'observait d'un air malheureux.

À la vue du chien, Taehyung sentit sa gorge se nouer, mais retint la nouvelle vague d'émotions qui tentait de se saisir de son cœur meurtri. Il s'agenouilla auprès de l'animal et lui caressa affectueusement la tête, lui soutirant une nouvelle plainte qui comprima sa poitrine. Il retint de justesse un sanglot, seul un faible gémissement douloureux réussit à passer la barrière de ses lèvres pourtant pincées.

Natsu était le chien de Hoseok depuis une dizaine d'années. Il était arrivé dans la famille alors qu'il n'était qu'un chiot et, à présent qu'il était vieux, il ressentait plus que jamais l'absence de son maître. Peut-être même avait-il compris que ce dernier était mort.

Taehyung poursuivit ses caresses tout en parcourant la chambre des yeux. Il avait tant de souvenirs, ici. Il lui était souvent arrivé de dormir chez son ami, que ce soit dans la maison principale de la famille, dans le centre-ville, ou ici, lorsqu'ils passaient tous les quatre leurs vacances ensemble.

Pris de nostalgie, un sourire triste orna ses lèvres lorsque ses yeux naviguèrent sur les murs regorgeant de souvenirs.

Comparée à la principale chambre du défunt, qui regorgeait d'affiches, de photos et d'objets décoratifs en tout genre, celle-ci était presque vide. Mais Hoseok, Jimin, Jackson et lui y avaient un jour dessiné de grandes fresques à l'aide de peintures colorées, y avaient épinglé plusieurs photos de leurs séjours passés ici ou des dessins qu'ils avaient réalisés. En particulier ceux de Jimin, tracés à l'encre de Chine, dont le talent n'avait jamais été révélé ni exploité. Jimin était fait pour travailler dans l'informatique et ne fera jamais de l'art qu'un vague loisir.

Taehyung se leva et approcha de l'un d'eux, passant un doigt sur le papier dont le grammage important le rendait épais et rugueux au toucher. Il suivit les lignes d'encre et se laissa aller à la mélancolie. Sa vue s'embua aussitôt, un violent sanglot l'étouffa presque. Il recula brusquement pour s'asseoir sur le lit dont le matelas s'enfonça sous son poids. Il se prit la tête entre les mains et tâcha d'avoir une respiration régulière, malgré ses pleurs silencieux l'ayant brusquement pris d'assaut.

Le silence qui régnait jusqu'alors fut soudain brisé lorsqu'il entendit plusieurs personnes gagner l'étage. Il reconnut sans peine la voix du père de Jimin et celle de la mère de Hoseok. Quelques autres voix, masculines, âgées et graves, se mêlèrent aux leurs. La porte du large bureau s'ouvrit où le père de Hoseok, avant de disparaître quelques années auparavant, passait ses journées d'été à travailler.

Taehyung passa une main lasse sur ses yeux, renifla, adressa un dernier regard à Natsu, puis sortit de la pièce sans refermer derrière lui pour que le chien puisse ressortir à son aise.

Alors qu'il s'apprêtait à descendre les escaliers, un nouvel éclat de voix le poussa à s'arrêter et à tourner la tête vers le bureau dont la porte était entrouverte. Mû par la curiosité, il essuya les sillons sur ses joues et s'en approcha furtivement pour tendre l'oreille.

« Je ne veux pas que la mort de mon fils reste impunie ! », tempêta la mère de son défunt ami.

Taehyung fronça les sourcils et glissa un œil pour la voir levée de son siège et les mains plaquées sur le bureau de son feu mari. Tout autour du meuble, le père de Jimin et quelques sous-dirigeants du gang – à ce qu'il put en juger – étaient assis et tentaient de la tempérer.

« Nous comprenons bien, Suk-Hee, mais... commença l'un d'eux.

— Non, vous ne comprenez pas ! coupa-t-elle d'une voix tranchante. Vous ne savez pas ce que c'est que d'être mère et de perdre un enfant !

— Nous imaginons très bien le chagrin que tu peux ressentir, dit le père de Jimin, levant les mains en signe d'apaisement. Je ressentirais le même si c'était arrivé à mon fils. Mais ce que tu nous demandes n'est pas envisageable. Nous avons besoin de tout, sauf d'une guerre entre gangs. »

Taehyung se statufia et une désagréable sensation de froid se répandit en lui en entendant les mots de Suk-Hee.

« Alors on ne fait rien ? éructa-t-elle, rouge de rage. On laisse Medusa faire ce que bon leur semble et abattre les nôtres ? s'écria-t-elle avant de pousser un rugissement. Il y avait un pacte ! Aucun ne devait nuire aux autres ! Mais le pacte a été brisé alors il ne compte désormais plus. Je veux qu'on venge mon fils. Et je veux que le numéro 1 d'Óphis soit abattu ! »

Les lèvres de Taehyung s'entrouvrirent sous la surprise et son cœur s'emballa subitement pendant que sa respiration, courte et rapide, se faisait tremblante. Ses jambes devinrent semblables à du coton, ne supportant plus son poids. Il dût s'adosser au mur afin de ne pas se laisser choir sous le choc et l'accablement.

La tête de Jungkook était mise à prix par Hélios.

« Suk-Hee. Nous pensons qu'il s'agit d'un piège. Nos gangs se retrouvent étrangement sur les mêmes missions et cela n'est jamais arrivé. Nous pensons que...

— Je n'en ai que faire, coupa-t-elle. Je veux la tête de ce tueur à gages. Et s'il le faut, je paierai le double pour l'avoir. »

Son ton était sans appel et un brusque silence s'abattit dans le bureau. Les dirigeants se regardèrent entre eux et semblèrent se résigner.

« Si quelque chose nuit à Hélios, Sur-Hee, nous t'en tiendrons pour responsable et tu en paieras les conséquences, dit un des dirigeants. En es-tu consciente ?

— Qu'il en soit ainsi, je n'ai plus rien à perdre, siffla-t-elle.

— Pense à ta fille, murmura le père de Jimin.

— Occupez-vous de ce qui vous regarde ! rugit-elle, faisant frissonner Taehyung d'effroi.

— Bien. Nous allons déposer un contrat contre lui, dans la base. Toute personne qui voudra se charger de la mission pourra le faire. Es-tu satisfaite ? grogna un des hommes, irrité par sa coéquipière et inquiet pour le gang.

— Je ne le serai que lorsqu'on m'annoncera qu'il est mort », siffla Suk-Hee en se redressant, froide et intimidante dans sa stature.

Les dirigeants hochèrent la tête et se tournèrent vers le père de Jimin qui ouvrit l'ordinateur portable posé devant lui. Il transcrivit les termes du contrat et, en réalisant l'ampleur de ce qui était en train de se passer dans cette pièce Taehyung sentit son cœur battre à ses tempes et à ses lèvres, des sueurs froides et des tremblements le prenant subitement d'assaut.

Un brusque vertige l'assénât lorsque l'image du corps de Hoseok se superposa à celle de Jungkook. Il serra les dents, réfrénant un cri d'agonie. La façon dont son coeur venait de se serrait aurait pu le précipiter vers sa mort, tant la compression fut d'une violence inouïe.

Avant même qu'il réfléchisse à ce qu'il était sur le point de faire, mû par une force supérieure, il poussa la porte avec force, la faisant violemment claquer contre le mur dans un bruit assourdissant, faisant sursauter toutes les personnes présentes.

Les poings serrés, les sourcils froncés, l'air plus que déterminé malgré ses yeux rougis et son souffle erratique, Taehyung se tint devant eux, droit et fier.

Il déclama, sans le réaliser :

« Pas besoin de taper le contrat, je veux cette affaire. Je vengerai Hoseok. »

☾

Lorsque Jungkook inséra sa clé dans la serrure de la porte de son appartement et se rendit compte que celle-ci était déjà ouverte, il porta instinctivement la main à son arme. Il l'ouvrit sans bruit et arpenta furtivement le couloir jusqu'au salon. Sa pression redescendit lorsqu'il reconnut Taehyung, assis sur son canapé.

Mais l'air sérieux et grave qu'il affichait l'inquiéta et il s'approcha de lui sans le lâcher du regard.

« Tae ? souffla-t-il. Tout va bien... ? »

Jungkook le vit lever la tête vers lui et l'éclat terne de ses yeux habituellement pétillants et pleins de vie lui serra le cœur. Taehyung se leva et, dès qu'il fut proche de lui, prit Jungkook dans ses bras et le serra fermement contre lui. Surpris, mais étrangement soulagé, le brun lui rendit son étreinte et logea son nez au creux de son cou, à la naissance de ses cheveux pour inspirer son odeur apaisante et envoûtante.

« Qu'est-ce qui s'est passé ? lui demanda-t-il entre deux gorgées d'air empreint du parfum de son petit ami.

— Ta tête a été mise à prix, souffla-t-il de sa voix brisée en se tendant contre lui, le serrant davantage, le front posé sur l'épaule du brun.

— Je me doutais que ça arriverait, fit Jungkook, les doigts crispés dans les mèches argentées. Mais pas aussi tôt... », finit-il dans un bref soupir.

Taehyung renifla contre lui et Jungkook se demanda s'il s'était mis à pleurer.

« J'ai pris ton contrat », murmura-t-il.

Les obsidiennes yeux s'écarquillèrent à leur maximum et Jungkook saisit Taehyung par les épaules pour l'écarter de lui et aviser son visage décidé et ses yeux brillants de larmes retenues.

« Tu as quoi ? s'écria-t-il, leur cœur battant la chamade sous l'effroi.

— J'ai pris ton contrat, Jungkook, répéta-t-il, plus calme. Avant que quelqu'un d'autre le fasse.

— Mais comment un intimidateur pourrait-il... ? balbutia le brun en le dévisageant avec incompréhension.

— Je ne suis plus intimidateur, le coupa Taehyung.

— ...Quoi ? », lâcha-t-il, de plus en plus hébété.

Jungkook ne comprenait pas.

Il connaissait Taehyung et l'avis qu'il avait au sujet des meurtres perpétrés par les organisations mafieuses ; ce dernier ne s'était jamais vraiment remis de l'annonce de celui de sa mère à cause des photos qu'il en avait vues d'elle, morte, même s'il ne l'avait jamais connue.

Il ne s'était jamais vraiment remis de l'ignorance qu'il avait de ses origines, de la profonde solitude qu'il avait ressentie, de l'empathie qu'il avait naturellement développée pour les autres.

Jungkook savait que jamais Taehyung ne deviendrait tueur à gages en toute conscience.

« J'ai quitté Delta. De toute façon, il n'y a plus matière à l'appeler ainsi...

— Mais...

— Je suis un électron libre, maintenant, je fais ce que je veux. Et j'ai décidé de prendre ton contrat, répéta-t-il d'une voix blanche, les yeux dans le vague.

— Ils ont accepté ? », souffla Jungkook dont les traits se crispèrent de plus en plus, toujours en proie à une immense incompréhension.

Taehyung hocha la tête en passant ses bras autour du cou large et opalin.

« Alors qu'ils savent que tu n'as jamais tué personne et que tu ne le feras jamais ? lâcha-t-il, incrédule, une pointe de colère dans la voix, les invectivant mentalement d'égoïstes et d'irresponsables.

— Oui, j'ai su me montrer convaincant.

— C'est-à-dire ? », s'enquit le brun en fronçant les sourcils, ses bras entourant la taille de Taehyung, rapprochant leur torse et leur bassin.

Taehyung planta ses yeux dans les siens et la détermination qu'il y lut le fit frissonner.

« Hoseok était mon meilleur ami. Sa mère me connaît depuis que je suis gosse et elle sait que même si tuer me dégoûte, je suis prêt à tout pour ceux que j'aime. Elle doit se dire que la douleur me rend apte à te traquer et à t'éliminer... C'est elle qui a poussé les dirigeants à accepter. On aurait dit qu'elle était fière de ma décision... Tu aurais dû voir ça », lâcha-t-il avec une grimace de dégoût.

Son ton était si acide que Jungkook éprouva une profonde compassion pour lui, en même temps qu'une profond désir de le protéger contre ce monde trop hostile pour une âme aussi pure que celle de son compagnon.

Cependant, une question martelait son esprit et fit battre son cœur plus rapidement, un puissant sentiment s'insinuant dans ses veines.

Un sentiment qu'il s'en voulut de le ressentir, sans pouvoir s'en empêcher.

« Taehyung... Pourquoi as-tu fait ça... ? », demanda-t-il d'une petite voix, les yeux agités.

Les lèvres de Taehyung se tordirent et la détresse éclata sur son visage.

« Parce qu'il est hors de question qu'on te fasse du mal », murmura-t-il, la voix chargée de peine, mue de chagrin et empreinte d'un amour palpable.

Le coeur de Jungkook rata un battement avant de reprendre furieusement sa course, son âme se fit enchantée par le geste non équivoque de Taehyung et ses jambes auraient pu faillir si ce dernier ne le tenait pas ferment contre lui.

Incapable du moindre mot, il ouvrit la bouche sur un silence, les lèvres tremblantes. Une brusque envie de fondre en sanglots contre le buste son petit ami le prit d'assaut.

Malgré ce tumulte en son intérieur, Jungkook se contenta de le fixer dans les yeux, les mains tremblantes d'émotions fortes et contradictoires. Hormis Namjoon, peu de personnes étaient prêtes à aller à l'encontre de leurs valeurs pour lui.

« Jungkook, je te protégerai, poursuivit-il. Je trahis mon gang, mais je te protégerai autant que je le peux... », murmura-t-il, retenant un sanglot douloureux.

Jungkook clôt fermement les paupières et fondit contre le cou de Taehyung, cachant sa grimace de douleur et de multiples émois. Il avait accepté de prendre le contrat qui le mettait à mort pour le protéger.

Mais combien de temps cela pourrait-il durer ?

Aucun d'eux ne pouvait le dire.

« Taehyung... S'ils le découvrent, ils t'abattront. Tu sais que les gangs ne pardonnent jamais une trahison, souffla-t-il, tremblant imperceptiblement de terreur et d'angoisse à l'idée que Taehyung puisse succomber par sa faute, indirectement.

— Peu importe. Hors de question qu'on te fasse du mal... », souffla de nouveau Taehyung en prenant le visage de son petit-ami en coupe.

Il posa ses lèvres sur les siennes et Jungkook répondit aussitôt à son baiser alors qu'une myriade d'émotions ne cessait de l'assaillir.

Il y ressentait avec une acuité effrayante l'amour qu'il éprouvait pour Taehyung, l'affection qu'il lui témoignait, le doux bonheur des premiers mois de leur relation, la peur d'être découvert, l'excitation de l'interdit, la résignation, l'inquiétude, la peine de le voir dans cet état, l'enclume qui avait écrasé leurs cœurs lorsque la mort de Hoseok avait brisé leurs espoirs et failli détruire ce qu'ils avaient construit ensemble.

Leur relation amoureuse était une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes et Jungkook savait à quel point Taehyung en était désespéré.

À quel point, malgré les tourments qu'il lui avait causés, il tenait à lui autant que Jungkook lui-même voulait le garder auprès de lui.

Ils se séparèrent et échangèrent un dernier regard. Taehyung se pressa contre lui, l'enlaçant au plus près et Jungkook ne put que refermer ses bras autour de lui, la sourde angoisse logée en lui semblant ne plus vouloir quitter l'entièreté de son être.

Pour la dernière fois, il tenta, sachant d'ores et déjà cela vain. Uniquement pour se donner bonne conscience.

« Taehyung...

— Ma décision est prise, Jungkook », le coupa-t-il, la voix chevrotante, mais ne souffrant d'aucune opposition.

Il ne put que réfréner le cri de frustration et de terreur qu'il mourait pourtant d'envie de pousser. Mais, le sujet était clos. Il ne put que subir, en silence, l'affliction et la peur qu'il savait à présent logée en son coeur jusqu'à ce que la situation se tasse.

Alors, par respect pour son petit-ami, il accepta le sacrifice de celui pour qui il était prêt à tout. Il comprenait Taehyung.

Lui-même aurait fait la même chose.

...Si ce n'était pire.

☾

Hécate avait toujours eu un faible pour le spectacle ; à vrai dire, il était facile de deviner que l'objectif du groupe d'élite était de ventiler la peur parmi la population de Séoul.

Jungkook en avait une nouvelle fois la preuve.

Le mois de février avançait et pourtant, il y avait un soleil éclatant au-dehors. Ses rayons perçaient à travers les vitres et touchaient sa peau d'une douce et chaleureuse caresse. Il pouvait voir la force du groupe d'élite à la télévision où l'on diffusait en direct l'exécution publique des dirigeants de l'ancien gang Thémis qu'Hécate avait démantelé quelque temps avant la mort de Hoseok.

Des hommes et les femmes avaient été amenés, vêtus de la combinaison grise des prisons de Séoul, agenouillés sur une large estrade. Des soldats lourdement armés s'étaient alignés face à eux dans une gestuelle et une synchronisation parfaites que Jungkook aurait admirées si l'événement n'avait pas été aussi terrible et glaçant.

Une foule était présente sur la grande place et les caméras ne cessaient de la balayer pour signifier à quel point ce moment, bien qu'étant des plus affreux, attirait les gens. Il y eut un bref discours du président du pays du soleil levant.

Puis un homme hurla quelques ordres et, avec une précision redoutable, les soldats chargèrent leurs armes, les épaulèrent et visèrent.

Les coups partirent et les corps des anciens membres du gang Thémis s'écroulèrent les uns après les autres.

En poussant un juron, la main de Jungkook se referma brusquement sur la télécommande et l'écran devint subitement noir. Il se leva, fébrile, inquiet et incroyablement en colère. Il se retint de cogner du pied sa table basse, ne souhaitant pas réveiller Taehyung. Ce dernier avait passé les derniers jours chez lui et une subite fièvre l'avait saisi le matin même. Il s'était écroulé sur son lit et Jungkook avait tenu à ce qu'il puisse se reposer le plus possible.

Aussi se mit-il à jurer lorsque la sonnette de l'entrée de la résidence retentit. Il alluma l'interphone avec une humeur massacrante et son visage s'assombrit lorsque la voix de Namjoon lui parvint.

« Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-il d'un ton acide, après avoir soupiré d'agacement.

— Il faut qu'on parle, répondit la voix dans un léger grésillement. C'est à propos du problème avec le gang Hélios. Je peux monter ?

— Tu tombes mal, répondit-il en jetant un coup d'œil en direction de la chambre. Taehyung est malade et il se repose.

— Ah, ton petit-ami est là ? Tu lui passeras le bonjour. »

Le cadet haussa un sourcil, dubitatif.

« Est-ce que tu peux au moins descendre ? reprit aussitôt Namjoon. C'est vraiment important, Jungkook...

— OK... soupira-t-il sans se retenir en s'appuyant nonchalamment contre le mur. Donne-moi deux minutes. »

Il n'en fallut pas plus à Jungkook pour mettre ses chaussures, se vêtir de son sweat, rabattre la capuche sur sa tête et descendre jusqu'au rez-de-chaussée.

Devant le hall, l'épaule appuyée près des interphones, Namjoon avait la tête levée et semblait profiter du beau temps, vêtu, comme à son habitude, d'un magnifique costume noir. Dès qu'il le vit, néanmoins, il se redressa et ses lèvres se tordirent dans une faible tentative de sourire. Jungkook lui fit rapidement face, les bras croisés.

« Alors ? Je peux savoir ce que tu fais ici ? demanda-t-il de but en blanc.

— Tu ne t'en doutes pas ? », l'imita son cousin d'un air grave.

Jungkook fronça les sourcils. Son cousin était sans doute envoyé par quelque dirigeant pour lui faire un sermon ou lui transmettre une mise en garde à la suite de l'affaire du train durant laquelle il avait mis à mort Jung Hoseok.

« Comment l'ont-ils su ?

— Les informateurs sont partout, tu sais, rétorqua Namjoon en haussant les épaules. Il y en a sans doute un qui a assisté à la scène. Ou bien l'info a filtré de chez Hélios, va savoir. »

Namjoon l'observa un temps.

« Tu as eu le temps de l'identifier ? », lui demanda-t-il.

Jungkook sentit son cœur s'emballer. Il savait parfaitement qui était Hoseok ; Taehyung l'avait renseigné sur l'identité des autres membres de Delta. Mais il n'était pas question de fournir à son cousin cette information.

Cela mettrait en péril la couverture de Taehyung et, si Namjoon découvrait que Hoseok et lui étaient liés, il voudrait sans doute en savoir plus. Namjoon faisait partie des forces de la police. Il connaissait mille façons de faire parler les gens et serait susceptible d'utiliser son statut pour faire enfermer son petit ami.

Et peu importe ce qu'il pourrait dire, Namjoon prétendrait sans doute faire cela pour son bien.

Hors de question qu'il lui enlève Taehyung.

Il se mordit l'intérieur de la joue et serra les poings, ce qui ne passa guère inaperçu aux yeux perçants de Namjoon, s'inquiétant davantage.

« C'était un ancien intimidateur, un membre de Delta, mais je n'ai pas pu voir son visage. Son coéquipier s'est enfui avec son corps, répondit-il du bout des lèvres en s'appuyant contre la porte du hall, faussement nonchalant. Qu'est-ce que ça aurait changé, de toute manière ?

— Ça aurait tout changé, lança Namjoon d'un ton amer tout en dardant sur son cousin un regard courroucé. Tu ne te rends pas compte des conséquences que cette affaire peut avoir ! Le gang Hélios va sûrement demander ta tête ! Et tu auras de la chance si tu n'as pas de représailles de nos supérieurs !

— Je risque vraiment d'en avoir ? demanda Jungkook en haussant un sourcil. Je suis l'un de leurs meilleurs agents.

— Jungkook, grogna Namjoon, ses traits se durcissant. Tu es un agent trop efficace pour craindre quoi que ce soit des Medusa... Mais il n'en est pas de même pour Hélios, poursuivit-il lorsqu'il vit les lèvres de Jungkook s'étirer en un léger sourire amer. Si on avait su qui était ce type, on aurait pu trouver son réseau en commençant par sa famille, ses amis, ses collègues... Si on détruit le gang Hélios, on t'assure la meilleure des protections. »

Jungkook haussa les épaules et mit les mains dans ses poches.

« Alors ils chercheront longtemps. Ma couverture est parfaite.

— Putain ! jura Namjoon entre ses dents, perdant patience. Mais ce n'est pas Jeon Jungkook, qu'ils vont chasser ! C'est le numéro 1 d'Óphis ! siffla-t-il entre ses dents, se retenant de hausser la voix, la colère parlant pour lui. Ta réputation est suffisamment grande pour que les autres gangs sachent quel assassin tu es ! », ajouta-t-il face au regard interrogateur de son cousin.

Jungkook se retint d'acquiescer. Lors de sa première rencontre avec Taehyung, Park Jimin avait reconnu son masque et son rôle au sein du gang de Medusa. Il pinça les lèvres et se redressa légèrement pour mieux faire face à son aîné.

« Et qu'est-ce que tu me conseilles ? »

L'expression de Namjoon changea du tout au tout. Ses traits s'adoucirent, l'inquiétude et l'affection se mêlèrent dans son regard.

« Quitte le gang, Jungkook, répondit-il d'un ton plus calme et sérieux. Avant qu'il ne soit trop tard, ajouta-t-il plus fort pour couper court à toute protestation. Tout va trop vite : les couvertures tombent les unes après les autres, les anciens dirigeants de Thémis sont en train de se faire exécuter par dizaines... Il y a trop de choses étranges qui arrivent avec Hécate.

— Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda le cadet en fronçant les sourcils, sachant d'ores et déjà la teneur du sujet abordé par son cousin.

— Tu n'as jamais été surpris du fait qu'en cinq ans, tu n'as jamais rencontré un membre d'un autre gang et que subitement, tu te retrouves sur une même affaire avec Hélios deux fois de suite ? lâcha Namjoon, le visage sombre et le regard perçant.

— J'ai trouvé ça étrange, en effet, affirma Jungkook avec un geste de la main. Mais le pacte...

— Le pacte dit que l'on doit éviter de se croiser pour notre bien, c'est vrai, le coupa Namjoon. Et c'est une chose que nos clients savent parfaitement. S'ils veulent continuer leurs petites affaires, ils ont besoin de nous. Ils ne feront jamais rien qui puisse nous nuire. »

Aussitôt, Jungkook hoqueta de stupeur, choqué. Une autre idée poignit dans l'esprit son esprit et ses yeux s'écarquillèrent tandis qu'il esquissa un mouvement de recul, sidéré par ce qu'il venait de comprendre.

« Tu veux dire...

— Que c'est sans doute Hécate qui a arrangé ces rencontres, oui, souffla Namjoon. Pour nous pousser à nous entretuer, à nous rendre visibles. Ça leur mâchera le travail et ça ira plus vite. »

Il se détourna de son cadet et se mit à faire les cent pas, une main sur le front et l'autre sur sa hanche, l'air concentré et inquiet.

« Donc Hécate fomenterait des guerres entre gangs ?

— Oui. C'est vraiment devenu trop dangereux pour toi, Jungkook, conclut-il en s'arrêtant et en plantant ses yeux dans ceux de son cousin. Il faut impérativement que tu refuses toute mission pendant quelques semaines, le temps que cette histoire se tasse et qu'Hélios se calme. »

Jungkook voulut répliquer, mais Namjoon ne lui en laissa pas le temps.

« Je sais quelle ambition, tu as, Jungkook... Après tout, je suis ton cousin. Tu as eu la volonté d'intégrer le gang et tu as tout fait pour devenir l'un des meilleurs tueurs à gages, pour être le numéro 1 d'Óphis. Et tu as réussi. Tu es devenu un des agents les plus précieux de Medusa. Mais je sais aussi que ton aspiration est vorace. Que tu voudrais aller plus loin. Que tu es prêt à tout. Et je peux le comprendre, j'ai partagé la même envie. »

Les sourcils de Jungkook se froncèrent tandis qu'une impression trouble de malaise le saisit. Namjoon semblait bien trop sérieux et trop concerné par toute cette affaire pour lui donner envie de l'envoyer paître ou bien de le railler.

Il ne pipa donc mot, le laissant poursuivre.

« Mais mon frère... »

Jungkook eut un violent sursaut, son cœur rata un battement. Namjoon ne l'avait appelé ainsi que lorsqu'ils étaient enfants, et rarement, uniquement lorsqu'il était sérieux ou qu'il voulait l'attendrir ou accaparer son attention totale afin de lui faire passer un message. Cette appellation affective résumait leur relation quasi fraternelle et leurs liens soudés, bien qu'ils soient en réalité des cousins.

Le visage que lui présenta son aîné augmenta sa confusion et son trouble ; Namjoon se montrant soudainement accablé, une sourde angoisse brillant dans ses prunelles.

« Nos ailes sont faites de cire, Jungkook. Si nous allons trop haut dans le ciel, elles fonderont au soleil et nous nous écraserons. Avec tout ce qui se passe ces derniers temps, ce n'est plus le moment de se montrer trop ambitieux. »

Jungkook eut le souffle coupé.

Namjoon avait l'air d'un homme qui porte un lourd fardeau, accablé, le dos voûté par tant de secrets.

Devant ses rétines, son esprit lui imposa la vision des visages défaits des membres de Thémis mis à mort, plus tôt. Revenant à la réalité, il vit Namjoon tenter de sourire, en vain.

Et l'entendit souffler avant qu'il disparaisse.

« Tu suis de bonnes études, tu as un petit-ami qui, de ce que j'en ai vu, tient énormément à toi. Reste auprès de lui et prends soin de lui, je t'en conjure... Vis une vraie vie. Tu le mets aussi en danger. Réfléchis-y, ne sois pas égoïste, Jungkook. »

Puis la silhouette de son aîné s'effaça.

Les jambes flageolantes, Jungkook se laissa retomber contre la vitre froide de la porte du hall. Il porta la main à son visage.

Et un profond désarroi se saisit de lui.

𝑭𝑹𝑰𝑨𝑹 𝑳𝑨𝑾𝑹𝑬𝑵𝑪𝑬. – 𝑾𝒊𝒕𝒉𝒊𝒏 𝒕𝒉𝒆 𝒊𝒏𝒇𝒂𝒏𝒕 𝒓𝒊𝒏𝒅 𝒐𝒇 𝒕𝒉𝒊𝒔 𝒘𝒆𝒂𝒌 𝒇𝒍𝒐𝒘𝒆𝒓
(𝐿𝐴𝑈𝑅𝐸𝑁𝐶𝐸. –𝐿𝑒 𝑐𝑎𝑙𝑖𝑐𝑒 𝑒𝑛𝑓𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑏𝑙𝑒 𝑓𝑙𝑒𝑢𝑟)

𝑷𝒐𝒊𝒔𝒐𝒏 𝒉𝒂𝒕𝒉 𝒓𝒆𝒔𝒊𝒅𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒂𝒏𝒅 𝒎𝒆𝒅𝒊𝒄𝒊𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒘𝒆𝒓:
(𝑅𝑒𝑐𝑒̀𝑙𝑒 𝑢𝑛 𝑝𝑜𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑢𝑛 𝑐𝑜𝑟𝑑𝑖𝑎𝑙 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡)

𝑭𝒐𝒓 𝒕𝒉𝒊𝒔, 𝒃𝒆𝒊𝒏𝒈 𝒔𝒎𝒆𝒍𝒕, 𝒘𝒊𝒕𝒉 𝒕𝒉𝒂𝒕 𝒑𝒂𝒓𝒕 𝒄𝒉𝒆𝒆𝒓𝒔 𝒆𝒂𝒄𝒉 𝒑𝒂𝒓𝒕;
(𝑅𝑒𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒𝑧-𝑙𝑎, 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑠𝑡𝑖𝑚𝑢𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑙'𝑜𝑑𝑜𝑟𝑎𝑡 𝑒𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑎𝑐𝑢𝑙𝑡𝑒́𝑠)

𝑩𝒆𝒊𝒏𝒈 𝒕𝒂𝒔𝒕𝒆𝒅, 𝒔𝒕𝒂𝒚𝒔 𝒂𝒍𝒍 𝒔𝒆𝒏𝒔𝒆𝒔 𝒘𝒊𝒕𝒉 𝒕𝒉𝒆 𝒉𝒆𝒂𝒓𝒕.
(𝐺𝑜𝑢̂𝑡𝑒𝑧-𝑙𝑎, 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑓𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑟𝑡 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑐œ𝑢𝑟 𝑒𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑛𝑠.)

— 𝙰𝚌𝚝 𝙸𝙸, 𝚜𝚌𝚎𝚗𝚎 𝟹 —

𝐴̀ 𝑠𝑢𝑖𝑣𝑟𝑒...

... Oui, pour shiba Natsu, est bien le chien de Squeezie x) 

(On a le même âge, en plus.)

Bon, bon, bon... Y'a plus rien de joyeux x)
En même temps nous sommes dans une histoire avec un thème sombre, hein 🤭

Alors, qu'en as-tu pensé ? ^^

À demain pour les parties V et VI !

𝑾𝒊𝒕𝒉 𝑳𝒐𝒗𝒆, 𝑫𝒂𝒓𝒌 𝑬𝒚𝒆𝒍𝒆𝒕 🖤