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𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖀𝖓

saison trois




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SOMNOLENCE

眠気




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Les caresses du soleil, sur sa peau dépourvue de toutes traces de draps immaculés, réchauffaient son corps glacial ainsi que la large pièce. L'aube pointait son nez, offrant à ces habitants une nouvelle journée promue à la réalisation de projets, telle que de se vautrer dans son lit pendant une durée indéterminée, ou étudier la durée du sommeil préconisé pour un humain normalement constitué.

Le silence abreuvait par son inactivité, cette fatigue accumulée et ses cernes obstruant le dessous de ses yeux ne deviendraient qu'une hallucination due à une chute d'un canasson en déroute.

La paresseuse batifolait dans le monde des rêveries, laissant à la réalité ses préoccupations quotidiennes.

Pourquoi, chaque matin, les hommes devaient se réveiller, pour ensuite dormir de nouveau chaque soir, répétant ce cycle jusqu'à ce qu'un jour, ils ne se réveillent plus.

Revenue d'un voyage de trois jours à Mitras pour élucider les défaillances administratives, selon son père, sa tête était farcie par un mal qui frappait ses tempes. Après tout, l'accordement des bourses aux différentes divisions de l'armée humaine allait être reconsidéré et connaîtrait de nouveaux engrenages.

Le bataillon d'exploration, n'étant plus considéré comme un corps où le gouvernement doit subvenir à leurs besoins, se retrouvait estropié de moyens de subventionner les expéditions, voir plus encore.

Nelly avait déjà évoqué ses doutes avec le Major, le consulat n'allait pas tarder à couper toutes finances pour les ailes de la liberté, voir agir de manière bien plus stricte en leur coupant définitivement les ailes.

Elle avait également appris la mort du révérend Nick, perdu depuis bien longtemps des viseurs des licornes. Pour cette raison, les brigades affirment à un cambriolage violent qui aurait mal tourné.

- «Vous auriez pu être un peu plus original»

Entre le mensonge et la vérité, la brume ne cachait pas très bien un des côtés, surtout par le manque d'imagination de ces derniers. Dans le rapport, le pasteur ne posséderait plus ces dix ongles de mains. Un voleur n'accorderait pas de temps à la torture et déguerpirait avec son butin à la hâte en assommant ce dernier, ou se battant avec lui s'il montrait de la résistance.

Sa tête camouflée par une tonne d'oreillers à l'odeur de lavande, elle souhaitait que les nœuds de son cerveau se délaissent. Et cette histoire avec Berthold et Reiner, acteurs principaux de la chute du mur Maria, elle n'osait imaginer l'esprit de Erwin à ce moment.

Le Major devait être tourmenté, et selon ses lettres envoyées à son égard, la curiosité prenait le dessus à sa lucidité. Il désirait, avec ardeur, reprendre le mur Maria afin d'obtenir des réponses que, soi-disant, l'adversaire gagnerait à ne jamais les montrer.

Nelly le lui avait soufflé une fois, durant une visite chez le Bataillon, cette dernière craignait un peu pour la possible menace d'espions venus d'ailleurs. Partant de l'hypothèse qu'il y avait des gens au-delà des murs, qu'ils savaient que d'autres étaient enfermés avec la menace des titans, ils devaient s'assurer que le bétail reste tranquille.

Ce genre d'éventualité, la châtain n'en parlait qu'avec le blond, longtemps, durant des nuits, ils songeaient sur les nombreuses menaces, en dehors de ces géants nudistes évidemment.

Par un aveu de Zackley, Erwin insistait pour avoir sa vision des choses lors des prises de décisions. Selon lui, de son œil rouge, elle voyait les choses différemment.

Et l'origine des titans se dévoilant peu à peu, créant de nombreuses suppositions, Conny avait exprimé son ressenti vis-à-vis des événements de Ragako, cela se confirmait.

Avant d'être des monstres, en quête de chair humaine, ces choses auraient été humaines, comme eux. Une éventualité devenue confirmation par les nombreuses coïncidences partagées, Nelly se retrouva écrasée par l'avalanche de cette annonce, à l'instar des autres, effondrés.

Il était vrai qu'avec Erwin, ils avaient examiné cette perspective, sans jamais mettre un tampon vert sur le dossier. Peut-être que cela le réconfortait, mais d'un autre côté, cela terrifia Nelly qui voyait ses présages se raffermir.

Aujourd'hui, elle désirait simplement une journée de repos, son corps éprouvait le besoin de se noyer dans son lit, prendre une pelle et creuser une tombe pour s'y morfondre durant une petite éternité.

Adieux monstres cul nus ou chats à sauver des trottoirs inondés de larmes d'enfants, au revoir paperasse responsable des causes de folie, et salutations aux hommes aux physique plus de porcs que des humains qu'on dévoraient en premier en cas d'une pénurie de bouffe.

Les doigts croisés, elle priait que cette journée se passe comme souhaité.

- «Mademoiselle Zackley.»

La réponse était donc non.

La voix douce de la gouvernante faisait frissonner la victime de Morphée, elle allait devoir troquer son habit de nuit pour celui de jour. Et Dieu, ça la faisait chier de quitter son répit.

Son œil émeraude entrouvert, elle s'évadait de ses draps à une vitesse hallucinante malgré ses pensées contradictoires, plus vite elle se levait, et moins nostalgique serait les au revoir.

Madame Ronnie observait la fille de son "employeur" se diriger vers son placard où vêtements et équipements se voyaient entreposés.

- «Soyez en bas dans cinq minutes, c'est un ordre de votre père.

- Peux-tu m'apporter quelque chose de comestible ? Je n'ai que gober du pain dur et de l'eau avec un goût de chiottes pendant trois jours.»

Acquiesçant, la nourrice lui offrait un dernier sourire, amusé, cette petite trônait comme une référence de politesse sarcastique.

Dans le fond, elle emmerdait pas mal les gens, peu d'entre eux méritaient réellement le droit à des paroles sincères de sa part. Sauf les enfants, et les animaux, encore pourvu d'innocence à cajoler.

Vivant encore chez son paternel, pour plus de praticité, la veilleuse envisageait sérieusement de vivre à plein temps chez soi, au District de Yalkell. Cependant, même si elle le couvrait dans le fond, elle ne réussirait pas à vivre seule depuis sa mort.

Soudain, alors que ses bras soulevaient l'encolure de son haut crasseux, n'ayant pas eu le courage de se changer à son retour et, en plus, attirait par son lit moelleux, un raclement de gorge éveillait son intérêt.

Un soldat se tenait devant sa porte, accoutré d'un uniforme arborant l'insigne des licornes, ses yeux dévisageaient la fille cadette du Général en chef de haut en bas, une étincelle allumée dans son regard aux scènes obscènes.

Après tout, cette dernière véhiculait une réputation de femmes faciles avec les hommes, soufflée par Hélio suite à leur brusque rupture qu'il n'arrivait guère à avaler. Une chose que sa mère aurait dû faire d'ailleurs : l'avaler.

Eddy Jukin se postait à l'encadrement de l'entrée, telle une statue. Arrivé dans les dix premiers de sa promotion, Ed possédait un caractère bien trempé, aussi mouillé que son pantalon à la vue des cannibales géants qui rodaient dehors.

Nelly le pourfendait de son éternel regard légendaire, un sentiment d'ennui traduit par une voix intérieure :

Tu me fais vraiment chier.

- «Tu peux disposer soldat, à moins que tu ne veuilles m'aider à enfiler ma chemise.»

En dépit de son discrédit avec les hommes, la jeune femme ne perdait pas sa dignité face à ces pouilleux qui la souillaient, si Hélio voulait conservé sa dignité de s'être fait largué, il le pouvait, mais il aurait pu éviter de lui inventer un renom de charmeuse de bas étage.

Avalant sa salive, la sueur perlait sur le front du soldat qui s'empressa de décamper à toute allure. Il préférait imager ses pensées perverses que d'agir, au grand soulagement de cette dernière qui comptait, s'il avait tenté, lui prodiguer le plus beau coup de pied de sa vie dans les couilles.

Un souffle sortit d'entre ses lèvres, elle attrapait son habit de soi blanc pour couvrir le haut de son corps parsemé de cicatrices plus psychiques que physiques, son pantalon grenât capturait son chemisier.

La vie devrait être vécue en culotte.

Avec précipitation, elle se rendait vers la sortie, se retournant pour attraper ses longues bottes noires subtilisées à son idiote de sœur aînée, oubliée lors de sa dernière visite, les enfilant à cloches pieds.

Se vautrer n'était pas une option.

- «Foutues chaussures.»

Qu'est-ce qu'elles étaient jolies, évidemment la paire sortait du placard farci de Vidia, mais bordel, qu'est-ce qu'elles sont chiantes à mettre.

D'une main, elle subtilise un élastique, fourré entre ses lèvres pulpeuses, cette matinée se positionne dans son top dix des pires réveils de sa vie.

Dans les couloirs de la demeure désertée à l'étage, à l'exception des soldats des brigades spéciales, l'atmosphère s'alourdit à sa simple présence. Elle imposait le silence et interdisait l'impudence, face à elle en tout cas.

Elle descendait les marches tapissées de laines rouges, jetant un regard au vaste hall de couleurs opales, la luxure se ressentait par la présence des imposants lustres de cristaux suspendus au plafond de bougies éteintes.

Assez souvent, son père lui assignait la tâche de les nettoyer, de peur de devenir rouge face à une gouvernante qui, malencontreusement, briserait son bijoux.

Si l'incident provenait de sa fille, Daris éviterait un énième cheveux gris de plus sur sa tête.

- «Nelly.

- Oui, il paraît que c'est moi. Pourquoi tu m'as réveillé ? Le rapport est incomplet ? Pourtant mes calculs sont parfaits, le budget du, le vieil homme interrompit l'éveillée d'une voix rude.

- Le Major Erwin Smith a été arrêté.»

Les orbites de la rêveuse s'accrochaient désespérément à ses paupières, réfutant l'idée de rouler sur le sol fraîchement lavé. Son rythme cardiaque élançait, son esprit, lui, reniait l'évidence même des propos de son père.

- «Il sera sûrement pendu sur la place public de Mitras. Le bataillon est complètement démantelé.

- Arrête !»

Ses craintes redoutées s'avéraient vraies, à son plus grand désarroi, son sang bouillonnait, comment était-ce possible ? Portait-elle malheur ?

Un œil fermé par l'effet d'une piqûre, son doigt se frotta avec frénésie pour enlever son épine. Ce n'était pas le moment pour des clins d'œil.

Le chef, des trois corps de l'armée humaine, croisait ses mains derrière lui, le visage tiré par le sérieux de la situation et la gravité qui en ressortait. Ses jambes se dirigeaient en direction de la fenêtre, comme-ci, de là où il se trouvait, il arriverait à percevoir la corde se balancer, hâté de son futur hôte.

- «Tu vas te rendre à Trost. L'avant dernière des Zackley fronçait les sourcils. Sa demande sonnait étrange, au grand jamais il n'enverrait son dernier trésor présent dans le foutoir de cette ville survivaliste.

- Pourquoi ?

- J'ai une dette envers le Major.»

Toujours décontenancée par la nouvelle, elle maîtrisait sa respiration, devenue constante, approuvant d'un signe de tête. Entre Erwin et Daris, Nelly savait absolument tout, et pourtant, cette discussion de dette figurait inconnue dans les dossiers de son esprit organisé.

- «Et Reid, il est déjà sur place ?»

En évoquant le nom de son fils, de son frère pour elle, Daris semblait soucieux, ses yeux se détournant de ce paysage pour s'accrocher à ceux de sa fille, menaçant. Depuis quelques jours, Daris ne reçoit plus aucune nouvelle de Reid, deuxième enfant de la grande famille de Zackley, membre du bataillon d'exploration depuis trois années, et ça l'inquiète particulièrement.

Nelly lisait dans le visage de son paternel, néanmoins, elle refusait d'admettre que son frère soit mort, arrêté, ou même prisonnier.

Qui voudrait enfermé un idiot pareil ? Quand il ouvrait la bouche, ils avaient qu'un souhait, qu'il se la ferme.

- «Rejoins le Caporal Chef Livaï.»

La mâchoire de Nelly manquait de tomber à ses pieds pour défiler sur la continuité du long couloir. Avait-elle bien entendu ?

- «Livaï ? Tu es sûr ? Tu sais parfaitement que lui et moi dans le même périmètre ça craint.»

En réalité, entre les deux se tramaient une atmosphère électrique qu'elle ne pourrait qualifier d'un seul et unique mot. Il n'appréciait personne et, parfois, Nelly se demandait pourquoi il lui accordait de l'importance lors de leurs retrouvailles. Malgré qu'elle connaissait une partie de la réponse, en dehors de son air indifférent, froid, la jeune femme appuyait sur le fait que, comme tout le monde, il avait besoin d'un espoir, d'un but.

Pourtant, intérieurement, Zackley s'opposait à l'idée d'être le sien, tout comme elle avec lui. Ils ne pouvaient pas.

Dans le fond, elle éprouvait un sentiment bien particulier : la lumière ne tardera pas à la quitter et la mort en profitera pour la faucher.

Et, quand ce jour viendra, la peine sera bien trop grande face à son regard, abandonné, comme au premier.

- «Nelly, sois prudente c'est tout.

- Je le suis toujours ! Puis je ne vais pas affronter un titan, si ?»

Face à ses iris, la jeune femme comprit une chose :

Elle ne devait pas craindre ses monstruosités, pas aujourd'hui.

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