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𝐇𝐮𝐢𝐭𝐢𝐞̀𝐦𝐞 𝐋𝐮𝐧𝐞

« La Statue » 

par Shyrayuki-sama

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Sous le clair de lune, un jeune homme se promenait dans le jardin de sa demeure. Il aimait y passer du temps, bon nombre de ses meilleurs souvenirs y était imprégnés. Le jeune homme, ses cheveux blonds et sa peau légèrement halée, observait les éclairages du jardin. Il n'y avait rien d'extravagant, tout était très ordinaire. Une douce allée de buissons parsemés de fleurs dont les teintes variées apportaient un charme dans la nuit. L'herbe humide due à la fine pluie de la fin d'après-midi, l'herbe fraîche et verte qu'on ne désirait abîmer. Le blond continuait son chemin dans son jardin. Les différentes lanternes où trônaient les bougies éclairaient délicatement les lieux. Le verre teinté des lanternes, en bleu, en pourpre et en rouge apportait cette délicatesse en cette douce soirée d'été. Il s'agissait de ses couleurs préférées, il les avait choisis à sa place. Oui, son brun avait un intérêt tout particulier pour les cristaux, les statues et le verre. 

La douce brise était réconfortante, comme une caresse maternelle avant le coucher. Le jeune homme, vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir cintré, une veste légère sur les épaules et une lettre en main, continuait son ascension dans son jardin. C'était le brun qui avait tout formé. Que l'on passe par l'agencement des buissons, des arbres, des différentes plantes allant même jusqu'à choisir les emplacements pour les différentes nuances des végétaux. Un moyen pour qu'en chaque saison, on y trouve de douces plantes réconfortantes. Mais l'été étant sa saison favorite, les hortensias bleus, sa fleur fétiche, le brun avait consacré un endroit plus isolé pour le remplir de ces belles fleurs à la tendre couleur bleutée. Marchant calmement, approchant de plus en plus, le blond sourit soudainement en se souvenant du visage étonné de son brun quand il lui avait offert cet objet. Il ne pourrait oublier ses petits yeux écarquillés, ses fines lèvres rosées qui ne pouvait s'ouvrir sous le coup de la surprise. Puis, était venue une longue et tendre étreinte amoureuse. Caressant la douce peau nacrée du brun, l'embrassant d'une sagesse inoubliable, le blond fut ravi de voir que son cadeau avait plu. Oui, cet instant était aussi beau que les autres, un petit côté de plus qui faisait que jamais il ne pourrait l'oublier. Le rire du brun, son excitation après avoir enfin compris, sa joie et son sourire qui ne le quittaient plus les autres jours. Ce cadeau avait été une réussite.

Arrivant non-loin de la rivière qui passait son chemin en son jardin, le blond regarda l'eau s'écouler de la plus silencieuse des façons, la lune arrivant à trouver un passage parmi les feuillages pour poser ses rayons argentés à la surface de l'eau, les lanternes de couleur pourpre en ce lieu apportant l'intimité et cette douceur dont regorgeait le brun. S'approchant de l'eau, rangeant sa lettre dans la poche de sa veste, le blond sourit en voyant la pureté de la rivière. L'eau douce, silencieuse, rien de tel pour profiter d'une parfaite tranquillité, seul, loin de tout bruits extérieurs. Sa main rencontra le froid de l'eau, un long frisson parcourut son échine. Mais son sourire, son doux sourire laissant apercevoir ses fossettes ne le quittait pas. C'est ici qu'il eut rencontré son brun pour la première fois. La soirée dans sa demeure n'avait fait que l'ennuyer, il ne pouvait plus respirer, l'air lui manquant. Toute cette foule, cette chaleur, tout ce monde qui n'était venu que pour faire bonne impression. Le blond avait quitté la salle pour se réfugier dehors, il s'agissait aussi d'une soirée d'été où la nuit était douce. 

Approchant de la rivière, il put rencontrer sa muse, son brun. De dos, chantonnant de sa douce voix, le blond c'était délicatement assis à ses côtés, ne souhaitant en aucun cas le déranger. Le brun l'avait remarqué, mais ce dernier ne finit son chant qu'une fois qu'il eut estimé que c'était bel est bien la fin. Les deux jeunes hommes de seulement 20 ans avaient alors passé cette soirée ensemble, accompagnés par la lune pour seul point de lumière de cette nuit étoilée. Les lanternes n'étant encore présentes dans l'immense jardin. Le blond lui parlait de sa passion pour les étoiles et de l'écriture, tandis que le brun lui expliquait celle sur les cristaux et les statues. Les deux hommes avaient passés leur première soirée ensemble. Et par la suite, ils ne se furent jamais quittés.

Un sourire mélancolique prit place sur son visage alors qu'il retirait sa main de l'eau de la rivière. Le blond remit correctement sa veste et reprit sa route vers le fond du jardin, vers leur endroit à eux seuls. Le petit coin de paradis du brun. Observant l'astre lunaire, le blond reprit contenance et ne put empêcher ses souvenirs de refaire surface. Cette fois-là, alors qu'ils se trouvaient tous deux dans la ville voisine, le brun avait soudainement vu un homme travaillant le verre. Il en avait eu les yeux pétillant de bonheur, le blond n'avait pu lui refuser d'entrer dans la boutique, tout en riant du comportement de son brun. Ce dernier l'ayant soudainement tiré à l'intérieur et regardait ces milles merveilles de verres. De bonne foi et pour lui faire plaisir, le blond lui fit la surprise de lui offrir l'un des objets à l'éclat surprenant. Le brun n'avait osé toucher aux différentes sculptures de verres. C'est en retournant vers leur ville que le blond sorti de sa poche la petite boite en bois et l'offrit au brun. Ce dernier avait ouvert la boite avec délicatesse, sortant de sa petite maison le petit objet de verre. Une boucle d'oreille qui réfléchissait les rayons de la lune qui passaient à travers les vitres de leur voiture. Le plus âgé, le brun, mit directement cette boucle d'oreille en place, sur son oreille gauche. Il avait remercié à de nombreuses reprises le blond pour son fabuleux présent. Oui, ils avaient aussi passé une douce journée en cette ville.

Ses pas se firent plus lents, la brise plus fraîche et pourtant encore si réconfortante, comme si cette dernière lui apportait de la force, du courage pour continuer son chemin. La lune, les lanternes, ces couleurs brillant dans la nuit lui apportaient soutien, l'accompagnaient dans son chemin. Il arrivait bientôt. Il se devait d'y retourner, ce jour si particulier était bien l'une de sa plus grande peine. Retenant soudainement son souffle, ce dernier profondément bloqué en sa gorge, le blond repensa à un autre de leur moment ensemble. Un autre souvenir, un autre jour heureux où tout deux n'avaient pu cacher leur joie, allongés sur l'herbe lors d'une autre nuit d'été. Ce jour aussi précieux que les autres, ce jour qui débuta leur histoire, ce jour où il put voir ses larmes pour la toute première fois. Les lèvres de son brun, étirées en un doux sourire, ses larmes dévalant avec douceur la courbe de ses joues. Ce jour où ils s'étaient réciproquement avoués leurs sentiments. Malgré leur statut social et le fait qu'ils encouraient un énorme risque, les deux jeunes hommes avaient fini par s'avouer leur amour. Depuis deux ans qu'ils se tournaient autour, ils étaient enfin ensemble. Leur corps s'étaient rapprochés avec calme, leurs gestes envers l'autre n'avaient jamais été brusques, tous deux étant très doux de nature. Le blond, qui était le plus jeune des deux, l'avait pris dans ses bras, collant leurs torses contre celui de l'autre, leurs visages s'approchant un peu plus. Et dans la nuit, seules les étoiles et la lune comme spectatrices, les deux jeunes hommes scellèrent leur amour. Le blond déposant avec délicatesse ses lèvres légèrement pulpeuses sur celles fines du brun. Ce baiser était d'une grande chasteté. Ils avaient souri par la suite, leurs sourires exprimant leur bonheur. Car c'est ce qu'ils étaient ensemble, ils avaient trouvé leur bonheur en compagnie de l'autre.

Alors qu'il avait repris son chemin, le blond, en voyant la statue non-loin de lui, versa une première larme. Les hortensias éclairés par les lanternes, apportant une tendre couleur pourpre et bleutée à l'endroit. Ces hortensias qu'il affectionnait tant. Se tenant face à la statue de marbre qu'il avait eu du mal à dénicher, cette dernière toujours aussi belle que le premier jour de son arrivée en ce jardin, semblait être figé dans le temps. Le visage lisse et délicat de la jeune femme, le bas de son corps protégé des yeux les plus curieux par sa toge, la statue respirait de beauté. Les cheveux délicatement gravés, ses lèvres aussi fines que celles du brun, son bras droit élancé dont la main tendait vers le ciel, son bras gauche n'étant présent. La main dont les doigts fins semblaient vouloir attraper le ciel et les yeux clos de la jeune femme, cette statue fut son dernier cadeau. Il n'en eut plus jamais par la suite. Le père du brun avait demandé à son fils de partir vivre chez sa tante afin d'aider cette dernière qui avait une santé fragile. Et à leur époque, même adultes, les fils ne pouvaient aller à l'encontre de leur père. Le brun dut quitter les lieux pour une maison en montagne, à plusieurs jours de route. Les deux amants échangeaient cependant toujours par lettre en passant par deux complices qui était au courant depuis un moment de leur relation. Ainsi, personne ne risquerait de découvrir leur secret. Le plus âgé aimait sa tante mais il donnerait tout pour pouvoir revenir chez lui, pour pouvoir être proche de son blond. Et il en fut un jour le cas. Un soir d'été, la lettre que reçut le blond de la part d'un de leur complice lui déchira le cœur. Il savait ce qui allait arriver, il ne souhaitait voir cela. Mais il n'en eut pas le choix.

Assis sur l'herbe, la lettre entre ses longs et fins doigts, les yeux fermés, le blond laissait ses douces perles d'eau salée s'échouer sur son visage, ruisselant le long de ses joues, pour terminer leur course sur ses genoux. Il se rappelait ce jour comme si c'était hier. Apportant sa main à son collier, le blond reprit difficilement son souffle. Ses souvenirs encore douloureux, il repensa tout de même à ce jour. La brise caressant sa joue avec douceur, le blond ne put empêcher un fin sourire d'apparaître.

Ce jour, ce jour où il le perdit pour toujours. Le brun était revenu le voir. Demandant à retourner auprès de ses proches, à revoir son ami. Le père du brun n'avait pu refuser en apprenant l'état de ce dernier. Le plus âgé était donc arrivé chez le blond, son corps fin dont la peau était bien plus blanche que la normale, son visage creusé par la fatigue et ses jambes ne lui permettant plus de tenir debout. Le brun allait partir. Le plus jeune avait emmené son aîné vers le fond du jardin, laissant leurs paternels parler entre eux de son état de santé. Pour l'emmener, il dut le prendre dans ses bras. Et la constatation qu'il fit, lui remplit son cœur de peine. Les habits cachaient son corps, mais une fois contre lui, ce dernier n'était plus qu'une pauvre et délicate plume. 

Marchant dans le jardin, jardin ayant depuis été aménagé tel que le souhaitait le brun, les deux jeunes hommes purent rester ensemble tout le reste de la journée, près de la statue et des hortensias en fleurs. Un domestique leur avait apporté une couverture chaude afin que le plus âgé ne prenne pas froid avec son état plus qu'instable. Mais il ne savait pas. Non, ce domestique ne savait pas. Il avait posé la couverture sur le corps du plus âgé avant de repartir sans rien remarquer. Mais le blond lui, lui savait. Oh oui, il savait. Il savait tout, mais il n'osait plus faire un seul mouvement. Le brun dans le début de soirée, lui avait offert un collier. Un collier qu'il portait lui aussi à son cou, signe de leur amour commun. Et il avait fini par embrasser avec délicatesse les lèvres du blond. Leur échange ne fut pas long, quelques secondes avant que le brun ne dépose sa tête contre son épaule, avant qu'il ne fasse toucher leurs petits doigts ensemble. Le blond n'avait rien dit. Il n'avait pu dire un mot, les larmes coulant déjà à flot, sa gorge nouée de chagrin, il le laissa partir. Il le laissa quitter ce monde avec silence, la lune comme seule témoin de sa peine. Le brun n'était plus parmi les leurs depuis plusieurs minutes. Ayant rejoint un autre monde, un monde où il l'espère, les défunts prendraient grand soin de lui.

Un dernier souvenir, un dernier souvenir avant de repartir. Les souvenirs d'une de leur soirée ensemble dans la bibliothèque. Passant la nuit à lire dans la grande salle, le brun lui avait annoncé ce qu'il pensait réellement des statues. Le plus jeune put alors apprendre que pour ce dernier, les statues n'étaient pas que des hommes et des femmes ayant été sculptés dans le marbre et dans la pierre. Il y avait pour lui, un coté plus particulier. Pour le brun, les statues recueillaient les âmes, les emportant en leurs corps dans une éternelle beauté. En apprenant cela, le blond n'avait pu s'empêcher de sourire et de le taquiner. Mais le soir de son départ, le brun lui avait dit qu'il aurait son âme en la statue. Qu'il pourrait ainsi veiller en ce lieu, qu'il écouterait ses peines et ses joies une fois qu'il ne serait plus. Le blond n'avait rien pu dire. Désormais, il comprenait mieux pourquoi le brun était venu le voir malgré son état. Ce dernier avait voulu lui donner son éternité en une drôle de croyance, un signe que leur amour était bien plus fort qu'il ne pouvait lui-même l'espérer.

Ouvrant les yeux, le blond se redressa et déposa la lettre entre les doigts de la statue. Il caressa la joue lisse et froide de cette dernière, et délicatement, vient déposer ses lèvres sur celles de la jeune femme en marbre. Il s'agissait d'un au revoir, d'un baiser d'adieu. La maladie l'avait touché à son tour, ses dernières années seul, à ne penser qu'au brun furent douloureuses. Alors maintenant que son tour était venu, il pouvait enfin partir en paix. Il avait réussi à revenir en ce lieu. Quittant l'endroit, le blond observa la lune, comme si cette dernière lui faisait passer un message. Comme si être revenu auprès de cette statue signifiait quelque chose. Mais il ne put comprendre. Rentrant chez lui, il venait de laisser son âme s'apaiser, son esprit se calmer et de permettre à son cœur de se reposer. A son tour, il disparut de cette terre, un fin sourire étirant ses douces lèvres.

_ _ _

« Cher Yoongi,

La maladie affaiblit mon corps de jour en jour. A mon tour, je ne pense être capable de tenir plus longtemps parmi les vivants. Mon heure viendra prochainement.

Je n'ai jamais pu revenir en ce lieu après ton départ, mon souvenir le plus douloureux s'y trouvant. Pardonne-moi de n'être jamais venu te voir.

Les domestiques en ont pris soin. Ils ont toujours fait attention à tes hortensias et à la statue que j'avais installé rien que pour toi.

Yoongi, quand on trouvera ma lettre, je ne serai sûrement déjà plus de ce monde. Penses-tu que nous serons ensemble, là-haut ?

Pendant ces quelques années, j'ai tant espéré revoir ta douce chevelure brune. De la voir passer le pas de la porte principale de la demeure.

Mais cette espérance était vaine. Je ne voulais accepter ton départ, le vide de ton adieu, le silence en mes journées devenues longues sans nos discutions quotidiennes. Sans ton tendre rire.

Yoongi, je n'avais jamais osé te dire ce que je pensais de la mort.

Tu as une imagination débordante il est vrai, mais j'ai finalement fini par croire à ce que signifiait les statues pour toi. A croire en ces hommes et ces femmes de marbre, recueillant les âmes des défunts mort face à eux.

Pour toi, une sorte de beauté éternelle enfermée dans une statue joliment sculptée. Pour moi, une réincarnation était la clé.

Oui, nous avons tous une nouvelle vie future. C'est ce que la mort nous engage.

Oublier notre passé et vivre une nouvelle histoire.

Alors Yoongi, je tenais à te dire ceci :

Nous avons eu l'immense chance de vivre une histoire ensemble, sans jamais nous être fait surprendre. J'espère donc pouvoir en vivre une nouvelle dans le futur, avec toi à mes côtés. Nous nous retrouverons.

Ton petit blond qui t'aime,

Namjoon »

_ _ _

Lors d'une visite dans un musée, deux jeunes hommes, la vingtaine tous les deux, observait la même statue. Le plus petit de taille, mais pourtant le plus âgé des deux, dit soudainement à la personne à ses côtés, que les statues étaient pour lui des êtres recueillant les âmes des défunts, si ces derniers mouraient face à ces dernières. L'autre jeune homme, le plus jeune, des cheveux blonds, une peau halée et des lèvres légèrement pulpeuses, répondit que cette histoire serait si belle si elle existait vraiment. Regardant le brun à la peau nacrée, leurs regards se croisèrent. Même s'ils venaient tout juste de se rencontrer, les deux jeunes hommes eurent l'impression que cette statue avait tout fait pour les rapprocher. Comme un message secret qui avait été enfoui par le passé.

Huitième nuit écoulée.

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