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prologue





PROLOGUE

FEYD-RAUTHA







tenter de  comprendre muad'did sans comprendre
ses ennemis mortels, les harkonnen, c'est tenter
de voir la vérité sans connaître le mensonge. c'est
tenter de voir la lumière sans connaître les ténèbres
cela ne peut être .

Manuel de Muad'Dib, par la princesse Irulan



AVEC LE TEMPS, Feyd-Rautha avait fini par s'habituer aux ténèbres sans fin qui régnaient sur Geidi Prime. Ce monde était à l'image de son propriétaire, sombre, froid, mais enrichi par des années d'exportation d'épice aux quatre coins de l'univers. Une planète d'obscurité et de manigances dont un jour Feyd serait maître. Lorsqu'il y repensait, le jeune homme se demandait toujours pourquoi son oncle l'avait privilégié devant son frère aîné dans l'ordre de la succession. Certes, le comte Glossu Rabban n'était pas doté d'une grande intelligence, mais sa renommé avait fait de lui l'un des hommes les plus craints dans l'ensemble de l'Imperium. Glossu Rabban, la bête, homme de main violent et cruel du baron Vladimir Harkonnen, qui se montrait encore plus violent et cruel que lui.

Ce dernier avait fait venir Feyd dans ses appartements sans lui en donner la raison et le jeune garçon n'avait pas insisté. Lorsque son oncle le convoquait c'était toujours pour une bonne raison selon lui, une occasion de plus de donner une leçon à son successeur à qui l'art de la ruse et la manipulation n'avait déjà plus aucun secret. Il manquait seulement de pratique mais Feyd n'avait pas envie de se jeter dans cette lutte politique qui tenait tant à cœur au baron. Ses ennemis il préférait les éliminer en leur enfonçant sa lame dans le cœur, en tranchant leur gorge ou les laissant agoniser au milieu de l'arène après avoir reçu le baiser de sa lame empoisonnée. C'était comme cela que se remportaient les guerres.

Feyd avait trouvé son oncle plongé dans son bain de fumé matinal. Assis dans un fauteuil préparé pour lui, l'héritier ne distinguait que la silhouette corpulente du baron, qui n'avait pas dit un mot. Ce silence témoignait de l'intense réflexion dans laquelle il était plongé et Feyd avait jugé bon de ne pas le déranger. Il s'était enfoncé dans son siège, en silence et ce n'était qu'après quelques minutes qu'il avait enfin remarqué le regard vide de Piter de Vries qui le fixait avec attention. Feyd n'avait jamais vraiment aimé le mentat de leur maison, un homme grand, chauve et qui dégageait une aura inquiétante. Le baron avait lui aussi remis ses compétences en question à plusieurs reprises, mais il ne s'était pourtant pas résolu à s'en séparer. Cela signifiait que d'une certaine manière, Piter pouvait encore lui être utile.

Moi aussi je ne suis qu'un pion, pensa Feyd-Rautha. Mais tu ne te débarrasseras pas de moi, vieux hibou. Un jour, je siégerais à ta place. Un jour, oui. Mais pour l'instant il n'était qu'un jeune garçon impulsif et inexpérimenté qui avait tant à apprendre.

Le silence fut enfin rompu par le baron, qui ne prit pas la peine de lever la tête vers ses interlocuteurs.

— Sais-tu pourquoi je t'ai fait venir ici aujourd'hui, Feyd ?

Sa voix gutturale résonna dans la grande pièce aux murs sombres. Le concerné secoua la tête et répondit franchement :

— Non, mon oncle.

Piter prit la parole après lui, ses paroles emplies d'une condescendance qui lui était propre.

— C'est fait. Notre dernier vaisseau a quitté Arrakis ce matin. Votre frère nous rejoindra sous peu.

Un rictus se dessina sur le visage de Feyd. Il imaginait avec amusement la colère dans laquelle devait être plongé Rabban. Après tant d'années à la tête dans la planète la plus rentable de l'univers connu, quelle humiliation cela devait être pour lui d'être ainsi chassé par un décret impérial. Néanmoins, cette décision n'en restait pas moins désastreuse. Arrakis produisait l'épice, cette substance prodigieuse qui allongeait la vie et décuplait les capacités, en plus d'être nécessaire au voyage dans l'espace. En perdant la propriété sur cette ressource essentielle, la maison Harkonnen perdait une immense source de revenus. Ce qui avait de quoi excéder le baron, lui qui plaçait le profit avant même sa propre famille.

— Alors, c'est décidé ? demanda innocemment l'héritier. Les Atréides prendront notre place ?

— Oui, affirma Piter. Le duc Leto nous a même fait parvenir un long message à ce sujet. De subtiles menaces dissimulées sous de plates banalités.

— Ce fou se moque de nous ! répliqua le baron. Mais il ne sait pas ce qui l'attend. En acceptant cet arrangement, il s'est jeté dans la gueule du loup.

Feyd n'était pas certain de comprendre. Son froncement de sourcil interpella le mentat qui se sentit obligé de lui expliquer la situation, comme s'il était un enfant en bas âge.

— La maison Atréides est à l'origine de grandes inquiétudes chez notre empereur. Ils sont soutenus par les grandes maisons du Landstraat et leur monter en puissance lui font craindre pour son trône. Aussi, il a convenu à notre apporter son aide.

— Son aide ? Pourquoi ?

— Pour exterminer la maison Atréides, compléta le baron.

Feyd-Rautha descellait toujours ce soupçon de haine dans la voix du vieil homme lorsqu'il prononçait le nom de leurs rivaux ancestraux. Toutes ces querelles dépassaient le jeune garçon qui voyait les Atréides comme tant d'autres de leurs ennemis. Destinés à être abattus. Il se demandait comment le baron comptait procéder. N'importe quel idiot saurait qu'une attaque de front était dangereuse. Si l'implication de la maison Harkonnen dans une tentative d'assassinat venait à se faire savoir, il ne donnait pas cher de leur peau.

Mais le baron était le baron. Il avait toujours plus d'un tour dans son sac, un plan déjà bien assemblé qui lui accorderait la victoire à coup sûr.

— Votre oncle a tout prévu, reprit Piter en s'avançant un peu vers lui. Lorsque le duc et sa famille débarqueront sur Arrakis, ils seront pris au piège. Tout est déjà en place, et il leur sera impossible de s'échapper.

La souris prise entre les griffes du chat. Feyd n'aimerait pas être à leur place.

— Il reste cependant une variable à prendre en compte, dit Piter. Ce qui est difficile avec les chiffres, c'est que malgré tous les calculs que l'on peut faire il reste toujours une part de hasard.

Voilà une réplique digne d'un mentat, ces ordinateurs humains vivant de chiffres et probabilités. Piter savait être compétent quand il le voulait. Mais il n'en restait pas moins terriblement agaçant. Il avait réussi à intrigué suffisamment Feyd pour que ce dernier se redresse légèrement dans son fauteuil et ouvre une oreille attentive. C'était pour cela que son oncle l'avait fait demander. Pour qu'il écoute, qu'il apprenne.

— Nous devons nous assurer que le duc ne se doute de rien. Nous devons être informés de ses moindres faits et gestes jusqu'au jour où il quittera Caladan pour Arrakis. Et notre seigneur baron a déniché l'arme parfaite pour cela.

— Une arme ? répéta le plus jeune.

— Une arme de choix. Montre toi, ordonna le baron.

Une ombre se détacha de l'obscurité alentour. Feyd manqua de sursauter n'ayant jusqu'alors pas remarqué la présence d'une tierce personne dans la pièce. Il entendit le baron soupirer, alors qu'un nouveau nuage de fumé apparaissait devant lui. Le nouveau venu était de petite taille, son visage était dissimulé sous un capuchon noir. Un spectre des ténèbres dont les pas ne produisaient pas le moindre son.

— Elle m'a coûté cher mais j'ose espérer qu'elle soit efficace, soupira le baron. Cesse donc d'effrayer mon cher neveu comme cela. Montre lui ton visage.

L'inconnu glissa ses mains sur le tissu de sa capuche et la retira. Malgré la pénombre, Feyd parvint à distinguer ses traits, ceux d'une jeune femme pas plus vieille que lui. Ses longs cheveux d'encre se confondait avec l'ébène de son vêtements et ses yeux lui évoquaient deux orbes d'un ciel de nuit sans nuage. Feyd ne pouvait pas dire le contraire : cette agréable apparition était particulièrement séduisante. Un peu trop pour que ça soit naturel. Pourtant, l'héritier se laissa prendre au jeu et un sourire apparut sur son visage pâle.

— Je te présente Arani, mon cher Feyd. La clé de notre victoire contre les Atréides.

Le regard aguicheur de Feyd-Rautha avait également fait sourire la seule femme de la pièce qui le lui avait rendu et cette attitude quelque peu provocatrice parut plaire à l'héritier. Il revint à la réalité sous les toussotements réprobateurs de Piter mais c'est un rire qui s'échappa de la bouche du baron.

— Ne te laisse pas charmer ainsi. Ce visage d'ange n'est que l'un des nombreux que cette créature est capable de prendre.

Le temps que l'information soit décodée, l'héritier se redressa sur son fauteuil, et sa voix était presque un cri :

— Un danseur-visage ! Vous vous êtes payé les services d'un danseur-visage !

— Le Bene Tleilax n'a pas été facile à convaincre, assura le baron, sans relever l'étonnement de son neveu. Mais nous avons réussi à trouver des intérêts communs. L'ascension des Atréides les effraie eux aussi.

— Arani est l'une de leur meilleure création d'après eux, ajouta Piter. Le déguisement et le mensonge n'ont aucun secret pour elle.

— En effet, messeigneurs, confirma la susnommée dans une attitude humble. J'espère que mes compétences sauront vous satisfaire.

Feyd était déstabilisé mai tant qu'il connaissait la véritable nature de la jeune femme. Il avait entendu des tas d'histoires sur les gens de son espèce et toutes terminaient dans le sang. Le baron avait fait fort, il n'y avait pas de meilleur espion qu'un être capable de changer de forme à volonté. Les Atréides ne verraient rien venir. Comme lui, ils tomberont sous le charme de ce joli minois qui dissimulerait tous les objectifs sanglants qui se cachaient derrière.

— Nous avons décidé d'introduire Arani dans la maison du duc sous l'identité d'une servante de sa concubine. Les semaines qui suivent, elle restera sur Caladan pour espionner le duc et nous transmettra tout ce qu'elle découvrira.

Piter déroulait le plan, mains derrière le dos et tête haute.

— Cette sorcière Bene Gesserit risque de découvrir la supercherie tôt ou tard, marmonna Feyd.

— Sans vouloir me venter, messire, j'ai appris à déjouer leur pouvoir, déclara Arani. Je serais prête. Et si elle me perce à jour, je saurais trouver le mensonge adéquat pour brouiller ses pistes.

— Le plan ne s'arrête pas là, ajouta le mentat. Arani suivra la famille ducale sur Arrakis. Et lorsque le moment sera venu...

— Elle éliminera le fils du duc. Ce décès tragique le fragilisera encore plus. Et il rejoindra son fils dans la mort.

— Il ne verra rien venir, ponctua Arani.

Le jeune garçon resta sans voix. Il était clair que son oncle savait mettre les moyens lorsqu'il s'agissait de se venger. Je n'aimerais pas être à la place du duc. Ni à celle de son fils... Le pauvre. Cette fille va lui trancher la gorge dans son sommeil, et il ne s'en rendra même pas compte. Il entendit le baron faire craquer ses muscles. Les suspenseurs incrustés dans sa peau s'illuminèrent alors qu'il déclara :

— Arrakis sera le tombeau des Atréides et lorsque tout sera fini alors tout sera à moi. Mon épice. Mon Arrakis... Ma Dune.

Feyd retint une frisson. Le plan était en marche et rien ne pourrait l'arrêter. Il posa de nouveaux ses yeux sur Arani. A vue d'œil, elle avait seulement l'air d'une jeune fille fragile, mais c'était justement son plus gros atout. Une arme furtive et destructrice.

Elle serait la perte de la maison Atréides, son exécutrice. Et après son passage, il lui suffira de revêtir un nouveau visage pour continuer à faire couler le sang pour le bon plaisir de ses maîtres.

















OMG
j'ai été particulièrement rapide pour une fois 🙈 en même temps je suis à fond dans l'univers de dune en ce moment.
étant donné que je n'ai plus trop envie de me prendre la tête avec mes fanfiction, j'ai décidé de redescendre ma limite de mot minimale à 1500. Je pourrais en écrire dans ces eaux là (comme ici) ou beaucoup plus si je suis inspirée. mais je pense que les chapitres de cette histoire seront plus courts que d'habitude. j'espère que ça vous plaira quand même !
n'hésitez pas à laisser votre avis sur ce petit prologue du point de vue de nos vilains.
j'ai essayé de rester plutôt dans le modo du film, car dans le livre, le baron est beaucoup plus bavard et émotif. pour ceux qui ne connaissent pas feyd, c'est un personnage du livre qui sera probablement dans la partie 2 en film vu son rôle important dans le livre.
sur ce, je disparais.

















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