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Chapitre 29




Sehun continuait de fixer le bout de papier d'un air hébété, sa main tremblante faisant vibrer la feuille toujours scrutée par son regard exorbité.

Plusieurs options s'offraient à lui, bien que ce son esprit brouillé par la confusion peine considérablement à ordonner ses idées. Il fallait avouer que leur découverte n'était pas anodine. S'il s'était senti d'humeur à qualifier la chose de tous les adjectifs lui passant par la tête, il l'aurait décrite comme ahurissante, prodigieuse, peut-être même inconcevable ? Ce malheureux document représentait une porte de sortie inespérée, une perspective d'avenir que jamais, pas même dans ses rêves les plus délirants, il ne s'était permis d'imaginer. Comment l'aurait-il pu ? Il était question de regagner l'extérieur ou plutôt, pour sa génération née entre des murs en béton, de découvrir les terres dont l'espèce humaine s'était elle-même chassée dans sa folie meurtrière. Les livres lui avaient vanté des paysages variés, des terres de feu, de végétation, d'eau ou de glace, une horizon à perte de vue, un ciel plus bleu que toutes les préparations un jour réalisées dans les laboratoires, des organismes vivants se déclinant sous un nombre incalculable de formes...Tout était plus grand, plus spectaculaire, plus libre. Par quel moyen un esprit ayant évolué dans une prison blindée aurait-il pu ne serait-ce concevoir qu'une telle merveille puisse exister ? Comment aurait-il pu seulement songer à la découvrir un jour ?

Pourtant, ce rectangle diaphane venait de démolir en l'espace de quelques instants l'idée qu'il s'était faite de l'avenir, et d'ailleurs, plus il l'observait, plus il avait l'impression que d'autres caractères avaient été encrés à l'arrière.

-Y'a quelque chose derrière, souffla-t-il à Kyungsoo, avant de retourner la feuille d'un geste brusque.

-Attends, l'interrompit ce dernier avant qu'il ne puisse entamer sa lecture, c'est tout ce que tu as à dire ? On parle de l'extérieur bon sang !

Sehun eut du mal à décrocher ses pupilles avides des caractères minuscules. Pourtant, il dût s'y résoudre lorsqu'il sentit le regard menaçant de D.O au dessus de son épaule.

Soupirant lourdement, assurément était-il agacé d'être coupé dans son élan, il consentit à lui adresser ces quelques paroles :

-Ça m'étonne de toi cette réaction, j'aurais pensé que tu te méfierais avant de tirer des conclusions. Tu trouves pas ça bizarre que ce malade psychorigide ait laissé un document aussi important au fond d'un tiroir poussiéreux ?

-Il y avait un double fond, précisa le médecin légiste d'une voix sèche, probablement car cela l'ennuyait d'avouer que Sehun n'avait pas tord.

C'était fâcheux, mais il fallait reconnaître que le plus jeune avait fait preuve de plus de maturité cette fois-ci. Kyungsoo s'en voulait quelque peu de s'être réjouit sans chercher à creuser davantage, car maintenant qu'il y pensait plus sérieusement, il était vrai que cette absence de précautions était étonnante venant du général.

-Mais tu as raison, j'ai été idiot sur ce coup.

-C'est normal après tout, on parle de l'extérieur comme tu l'as si bien dit, le rassura Sehun.

Voyant que Kyungsoo n'avait pas envie de s'attarder une seconde de plus sur le sujet, le soldat décida de rediriger son attention vers le document qu'il tenait toujours fermement entre ses doigts tremblants. Nerveux, il se racla la gorge pour se donner contenance, avant de débuter, sa voix incertaine résonnant pudiquement dans le bureau du général :

-"Si la chance consent à m'accorder ses bienfaits, alors toi qui lis ce message, tu t'es certainement retrouvé en possession de ce dossier confidentiel en laissant tes mains trainer là où elles ne le devraient pas. Dans ce cas de figure, j'ose penser que tu espérais, dans ta quête, dénicher des éléments susceptibles de nuire au général, ce qui fait de toi mon allié. Et si par malheur, c'est ce dernier qui prend part de mes mots, alors tout cela n'aura servi à rien.

Ce dossier renferme l'ensemble de mes recherches, en tant que scientifique. Mes travaux ne doivent pas tomber entre les mains du général, et quoi de mieux que le bureau d'un homme imbu de sa personne pour dissimuler quelque chose de précieux ? Je suis persuadée qu'il ne songera même pas au fait qu'on ait pu cacher quelque chose juste sous son nez, Kangdae est trop prétentieux pour concevoir qu'on puisse le duper, surtout sur son lieu de pouvoir. J'ai bien conscience qu'aucune zone du bunker ne lui est inaccessible, alors autant jouer la carte de l'audace, et miser sur un endroit qu'il ne soupçonnera pas : son propre bureau.

J'ai toujours été fascinée par l'extérieur, mon mari ne rate d'ailleurs jamais une occasion d'affirmer que cette passion causera ma perte. Désormais j'en prends conscience, je suis allée trop loin dans ma quête de la vérité pour espérer un retour en arrière. En dérobant un prototype de la combinaison destinée à affronter les températures glaciales de la Terre, il y a un an de cela, je me suis exposée au danger, laissant de côté mes craintes pour découvrir de mes yeux ce que le monde était devenu pendant notre absence, à cause de nous. Pour être franche, je ne pensais pas que la combinaison fonctionnerait. Ce n'était qu'un équipement incertain, les projets visant à imaginer un système d'alimentation n'avaient même pas encore vu le jour. Ainsi, lorsque la porte du bunker s'est ouverte, après que je sois parvenue à me faufiler jusque dans la cage, je m'attendais à mourir instantanément, gelée.

Pourtant, il n'en fut rien. Je l'ignorais à cet instant, mais le matériel que j'avais emporté avec moi n'allait pas tarder à me l'apprendre. J'ai alors prélevé des échantillons, mesuré la température, et me suis rendue compte, stupéfaite, que j'étais bien loin des -70°C avancés par mes collègues. C'était une évolution inespérée, mais le fait est que mon matériel m'indiquait précisément -33°C. C'est encore trop bas pour qu'on puisse espérer se balader sans être chaudement équipés, mais j'ai bon espoir que d'ici une dizaine d'années, il soit possible d'atteindre des températures moins rudes au alentour des -10°C, et plus encore les années suivantes. Le ciel me semblait plus clair également. Je m'étais attendue à une étendue de suie, rendant le passage des rayons solaires impossible, mais il s'agissait davantage d'une fine couche de poussières, et je pouvais d'ailleurs voir quelques faisceaux fendre cette masse grise. Les particules causées par les explosions atomiques avaient donc commencé à se dissiper, ce qui expliquait le réchauffement de la planète. Personne n'avait osé tester la combinaison dans des conditions réelles pour collecter des données. Ils avaient bien eu raison de se méfier. Malgré ma protection j'étais frigorifiée, la combinaison était loin d'être prête, et si les températures n'avaient pas drastiquement baissé, je n'aurais probablement pas eu l'occasion de rentrer au bunker. J'ai également mesuré le taux de radiations et, avec une surprise moins grande cette fois-ci, je me suis rendue compte qu'elles avaient également diminué en quatre-vingt-seize années, assez pour que l'homme puisse les supporter. Avant de partir, j'ai installé le matériel me permettant de suivre à distance l'évolution de la température et des radiations. J'avais besoin qu'un certain temps passe, pour que mes observations soient validées. Un an plus tard, à l'heure où j'écris cette lettre, je pourrai affirmer que la température a augmenté de cinq degré, validant mes hypothèses.

En résumé, je ressortais de mon expédition risquée avec un espoir grandissant et, lorsque je suis retournée au bunker, bien vivante, le coeur gonflé de bonheur, je ne pensais qu'à une chose : informer le général de mes découvertes.

Je place cet élan de naïveté sous l'influence d'une euphorie passagère. Evidement, après réflexion je n'ai rien dit au général. C'était bien trop dangereux, je craignais l'utilisation qu'il pourrait faire de ces informations. J'ai appris à le cerner avec le temps, Kangdae déteste être pris au dépourvu ou avouer qu'il a eu tord. Ces résultats, c'est la preuve formelle que toutes les horribles manipulations génétiques qu'il a réalisé dans le but de rentre l'homme résistant au froid étaient inutiles. Je l'ai vu sombrer dans une folie glaciale de jour en jour, je suis terrifiée de le voir couler définitivement à l'entente de cette nouvelle. Qui plus est, je redoute qu'il décide de cacher cette information à la population par peur de perdre son rôle de leader. Je me suis habituée à résonner comme lui pour mieux l'anticiper. Kangdae aurait sans nul doute pensé qu'en apprenant que le monde était sur le point de redevenir habitable, les civils auraient jugé qu'il leur suffirait d'attendre encore quelques temps, et de partir rejoindre l'extérieur, en qualité d'hommes libres. Le général, à partir de cet instant, n'ayant une influence que sur le bunker et non sur la Terre, aurait perdu son pouvoir et serait redevenu un homme comme les autres, et cela jamais il ne l'aurait accepté. En accord avec ses plans, Kangdae se destine à régner jusqu'à sa mort tout en travaillant à créer les prochains homme génétiquement modifiée qui seront capables de survivre dehors. Pour lui, ce n'est pas notre génération qui aura l'occasion de découvrir le monde, mais la prochaine, lorsqu'il se sera éteint après avoir marqué l'histoire par son génie. Egoïste n'est-ce pas ? Il se contrefiche de rester enfermé dans le bunker, bien au contraire. Il deviendrait fou à l'idée de quitter son confort, ses règles et son pouvoir. Mais d'un autre côté, son désir de s'imposer comme une figure historique le pousse à concevoir un moyen pour que l'humanité puisse regagner l'extérieur, tout en oeuvrant de manière à ce que cela ne lui porte pas préjudice. Les personnes vivant dans le bunker seraient condamnées à y rester enfermées, ne disposant pas des caractéristiques pour survivre dehors, et ses expériences elles, s'occuperaient de repeupler la Terre pendant qu'il passeraient le restant de ses jours sous terre, là où il avait la possibilité de commander. Je le soupçonne fortement de faire en sorte que les combinaisons ne deviennent jamais une porte de sortie pour l'homme.

Toi qui lis ce message, j'ignore ce qui t'a amené jusqu'à lui, mais si la vérité n'a pas encore éclaté, il est dorénavant en ton devoir de t'en charger. Ce que je m'apprête à faire me coûtera plus que je ne puis l'imaginer. Aussi je doute avoir la possibilité d'avertir la population, je n'ai d'autre choix que de m'en remettre à toi. Une vie plus précieuse que la mienne est en jeu et, en tant que mère, je suis incapable de tolérer le sort qu'on lui réserve. Ce que je vais faire, je le payerai au prix cher, mais il est temps de mettre fin à ce massacre avant qu'il ne soit trop tard.

Je compte sur toi. Et si jamais tu te sens incapable d'endosser cette responsabilité, transmet ces documents à une personne qui saura le faire. Moi, hélas, je n'ai su en trouvé aucune.

Bonne chance, puisses-tu découvrir la beauté de l'extérieur sans qu'une vitre ne t'en sépare.

Park HyunAe"


Ce furent les trois coups assénés contre la porte qui les sortirent de leur léthargie. Confus, les deux camarades se jetèrent un regard hagard, la bouche close pour retenir le flot de paroles qui menaçait de leur échapper.

-C'est le signal, souffla simplement Kyungsoo, prends le dossier, on dégage.

Il n'en fallut pas plus pour que Sehun n'attrape les documents, encore déboussolé, claquant le tiroir dans un bruit sonore qui leur arracha des frissons d'horreur, tandis qu'ils se précipitaient vers la porte.

Brusquement, celle-ci fut tirée par Jongin qui leur intima de se hâter, le visage pâlissant à mesure que les bruits de pas résonnant dans le couloir s'amplifiaient.

Deux minutes plus tard, les lieux étaient envahis par des militaires. Hélas, et c'était fort regrettable pour eux, les voleurs étaient déjà loin de la scène de crime...


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Jongdae, leur coeur lourd suite à la révélation du général, fut incapable de jeter un regard en direction de Baekhyun.

Il se sentait monstrueux, et il n'était même pas certain de pouvoir affirmer qu'il ne s'agissait que d'une impression. Sa peau semblait avoir été recouverte d'une sordidité répugnante, une substance putride, nauséabonde, ancrée au plus profond de son ses veines, du sang parcourant ces dernières, des globules blancs le constituant, des chromosomes renfermés par ces cellules, des gènes qu'ils portaient. Jongdae se sentait indigne de lui, poser son regard sur sa silhouette lui donnerait l'impression de le souiller un peu plus, de lui faire un terrible outrage. Comment aurait-il pu ? Par quel miracle aurait-il été possible qu'il n'ose affronter son regard, planter ses yeux renfermant le mensonge dans ces perles semblables à la pureté de ce que fut le ciel autrefois ? Jongdae pouvait ressentir la honte lacérer son estomac. Elle semblait se repaître avec délectation du dégoût qui circulait dans son être, dévorant son estomac tordu par l'écoeurement, riant de cette odeur amère qui liquéfiait ses organes, rongeant, détruisant, acidifiant un peu plus son estime de soi dont il ne resterait bientôt que des miettes de pathétisme.

Le scientifique en eut la nausée.

Pour ne rien arranger, il pouvait deviner le regard soucieux de Xiumin posé sur son visage dévasté. Il avait l'impression que celui-ci avait fondu pour laisser entrevoir les rouages génétiques mis en place par le général, la perte d'un chair en plastique dévoilant la laideur de la vérité intérieure, une apparence trompeuse, une imposture. Il n'était qu'un vulgaire menteur, un humain qui, non content d'avoir prétendu être comme les autres, s'était auto-convaincu de l'authenticité de son masque factice. Car, même si Jongdae n'avait pas grandi dans l'ignorance, en dépit du fait qu'il ait toujours connu son statu d'expérience ratée, le jeune homme s'était efforcé de nier cet aspect de son existence. Néanmoins, ses efforts venaient d'être anéantis par le général, en une poignée de secondes, là où il avait mis des années à forger sa propre identité.

-Chen, souffla finalement son mentor, inquiet.

-Je n'ai pas envie d'en parler.

Xiumin opina, ses lèvres pincées attestant d'un certain malaise.

-Je-

-J'ai besoin de prendre l'air, l'interrompit le plus jeune, m'autorises-tu à prendre une pause ?

Son supérieur s'empressa d'hocher la tête, lui répondant d'un ton précipité mêlant douceur affective, et compassion exacerbée :

-Je comprends, prends tout ton temps.

Chen lui offrit en réponse un maigre sourire, avant de se détourner, son expression faciale se métamorphosant au rythme de sa progression. Et, alors qu'il s'approchait du poste de travail à proximité de la porte de sortie, il tendit sa main en direction d'un des ordinateurs, attrapant entre ses doigts un objet métallique qu'il s'empressa d'enfoncer au fond de sa poche.

La main enfermée dans sa blouse, enserrant l'objet que personne n'avait eu l'occasion de remarquer, trop occupé à observer avec fascination le sujet "B-1", il quitta le laboratoire éponyme en arborant une expression déterminée.

Ce ne fut que lorsqu'il fut éloigné de la zone qu'il se permit de hisser sa main devant ses yeux, admirant avec un sourire arrogant la clé USB qu'il venait juste de récupérer.

Serait-il présomptueux d'affirmer qu'ils s'agissait de leur clé de sortie ?





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Chanyeol sursauta vivement lorsque la vitre le séparant du reste du bunker coulissa dans un grincement sonore, ses yeux cernés et dénués d'émotions se posant avec lassitude sur la silhouette distinguable de l'autre côté de sa cellule.

Le jeune homme, qui jusqu'alors avait présenté une expression abattue, sembla regagner un soupçon de vie au moment où ses orbes vides se posèrent sur le visage familier de Junmyeon. Le médecin avait troqué sa blouse pour un ensemble discret, abandonnant l'éclat lumineux de la santé pour l'onyx annonciatrice d'un mauvais coup. Pas même la peau claire de ses mains n'osait s'aventurer dehors, dissimulée par une paire de gants en cuire aussi sombres que son regard déterminé. Seul son faciès était à découvert, probablement voulait-il s'assurer que Chanyeol ne le prendrait pas pour un ennemi, car sa cagoule englobant toujours son crâne semblait indiquer une volonté d'effacement total.

-Chanyeol, souffla-t-il en s'approchant de lui avec de grandes enjambées, dépêche-toi, on a pas beaucoup de temps.

Sa main se posa sur l'épaule du géant qu'il secoua énergiquement, inquiet de son immobilité. Junmyeon, lorsqu'il fut assez proche pour observer avec précision les traits tirés de son ami, fut dévasté par le vue chaotique qui s'offrait à lui.

Il n'avait jamais contemplé une telle irrégularité chez Chanyeol. Son oeil gonflé était cerclé d'une tâche violacée, signe d'une accumulation de sang dans les tissus. C'était à peine si la paupière distendue était capable de se rehausser pour laisser entrevoir ses globes oculaires, et il ne doutait pas que le mouvement arracherait une grimace douloureuse au blessé. L'arcade sourcilière était ouverte, une fine plaie rougeâtre tranchait l'épiderme cireux, emportant avec elle une partie du sourcil. Junmyeon notait également la présence de plusieurs oedèmes, les pommettes étaient gonflées et bleuies, quelques coupures zébraient l'épiderme ayant subi un traumatisme. La lèvre inférieure du grand rouge était fendue, et le sang qui avait eu le temps de coaguler entachait sa mâchoire.

-Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, merde, jura-t-il.

Chanyeol haussa les épaules pour montrer qu'il ne s'en souciait pas plus que ça, mais le mouvement lui arracha un grognement rauque.

-Où est passé ton camarade de cellule ?

-Aucune idée, répondit le caporal-chef, sa voix cassée extirpant à Junmyeon à frisson d'effroi, ça fait un moment qu'ils l'ont emmené. Je pense qu'ils l'ont tué.

La manière dont il avait prononcé cette phrase aurait pu sembler inhumaine. Ce n'était pas de l'indifférence cependant, ni une absence d'empathie à l'égard de la potentielle victime, mais plutôt une sorte de fatalité, l'acceptation résignée d'une situation qui ne parvenait même plus à l'étonner. Le médecin fut stupéfait, non pas parce qu'il avait l'impression que ce séjour en isolation l'avait transformé du tout au tout, mais plus car il lui semblait faire face au Chanyeol antérieur à l'arrivée de Baekhyun. C'était comme si la mutation engendrée par la présence de l'argenté avait été inhibée, l'apparition d'un point d'interrogation face à un comportement intermédiaire, une régression inattendue.

Junmyeon en fut terrifié.

-Tu peux te lever ? Lui demanda-t-il d'une voix nerveuse.

Pour seule réponse, le géant se redressa sur ses pieds, son visage se crispant violemment tandis qu'un souffle lourd, sifflant, s'échappait de sa bouche ouverte en un cris silencieux. Le voyant vaciller, le médecin s'empressa de passer l'un de ses bras sur ses épaules, ignorant les protestations du principal concerné qu'il menaça d'un regard sévère.

-Ils t'ont frappé ailleurs ?

-Le torse, l'estomac, répondit difficilement le géant.

Junmyeon se mordilla nerveusement la lèvre, hésitant sur la conduite à suivre. Le plus sage aurait été prendre le temps d'examiner Chanyeol sur place pour écarter les diagnostiques les plus préoccupants, mais le temps pressait et les patrouilleurs pouvaient revenir d'un instant à l'autre.

-Ça fait combien de temps que je suis là ? S'enquit l'homme à la chevelure ardente.

-Une semaine est passée entre temps, c'est le délai qu'il me fallait pour préparer les opérations. Chanyeol, ton état m'inquiète. Ils t'ont assoiffé ?

Le dénommé acquiesça silencieusement, tandis que Junmyeon grommelait dans sa barbe inexistante.

-Les enfoirés, tu m'étonnes que tu sois déboussolé. Ecoute, je t'emmène dans mon bureau et je te fais les premiers soins. On a pas beaucoup de temps devant nous, les autres nous attendent déjà la-bas.

-Attends, soupira lourdement Chanyeol, sa voix se faisant tremblante alors qu'ils avançaient dans le couloir, comment t'as fait pour faire partit les patrouilleurs ? Et tu prépares quoi exactement ?

Junmyeon se sentit coupable de raviver sa douleur en l'obligeant à marcher, mais ils n'avaient d'autres choix que de continuer s'ils voulaient que tout se passe comme prévu. Les couloirs étaient étrangement déserts, seuls les crissements de leurs chaussures sur le sol osaient s'imposait face au mutisme recouvrant la zone d'isolement.

Chanyeol poussait de légers grognements à chaque fois qu'il prenait appuie par terre, un éclair foudroyant se propageant de sa hanche jusqu'à sa cage thoracique à chaque fois qu'il effectuait un pas. C'était lancinant, une pulsation suffocante faisant de l'ombre à son coeur, se rependant dans l'entièreté de son corps meurtri qui peinait à se maintenir debout.

Il serra les dents, endurant en silence. Sa gorge était envahie par un incendie dévaster, déglutir lui donnait l'impression qu'une lame de rasoir s'enfonçait dans ses muqueuses à vif, lacérant un peu plus un être déjà fortement écorché. La soif était si grande que sa perception en était altérée, qu'il soit encore capable de formuler une pensée cohérente relevait plus du miracle que de l'exceptionnel.

Finalement, après un instant de réflexion, le médecin décida de lui répondre :

-On a réussi à mettre la main sur des documents confidentiels, ce qu'ils renferment est assez dévastateur pour entrainer un mouvement de révolte de la part des civils.

Ils parvinrent à quitter la zone d'isolement sans encombres, rejoignant le secteur B où ils ne croisèrent pas l'ombre d'une âme vagabonde.

-Le plan était simple. Après avoir piraté les écrans disposés un peu partout dans les salles communes du bunker, une heure avant que je vienne te chercher, on a balancé toutes ces infos sur ces derniers de manière à ce que les autres habitants puissent y avoir accès. Elles n'ont pas été accueillies à bras ouverts, des mouvements de protestation ont éclaté un peu partout dans le bunker, bagarres, vandalisme...C'est l'anarchie dans le secteur A, les gens en colère crient au complot, à l'eugénisme. Ils exigent la tête du général et l'ouverture immédiate des portes. Tous les militaires ont été appelés pour gérer la foule, ce qui fait que plus personne n'était disponible pour te surveiller le temps que je puisse te libérer.

Ils arrivèrent dans la zone B-2 où se situait le bureau de Junmyeon, et Chanyeol aurait juré entendre des hurlements résonner au loin.

-Maintenant, reprit-il, je vais te soigner comme je peux et on va s'équiper. Sehun et Kai ont réussi à s'infiltrer dans l'armurerie et ont récupéré tout ce qu'il nous fallait. On va profiter que les forces soient rassemblées dans le secteur A pour agir.

-Attends attends, s'exclama Chanyeol, confus, soit plus clair j'ai du mal à saisir.

S'arrêtant devant la porte de son bureau, Junmyeon lui offrit un sourire complice, tandis qu'il lui révélait à l'instant même où l'accès leur fut accordé :

-Notre prochaine destination est la zone B-1

Les silhouettes de Kai et Sehun se dessinèrent à l'ouverture de la porte, et il n'eut aucun mal à remarquer les mitraillettes qui reposaient dangereusement entre leurs mains crispées.

-Notre accès au laboratoire nous sera accordé par Jongdae.

Le dénommé lui offrit un sourire timide, sa main relevée lui adressant un signe amicale qu'il aurait jugé complètement inutile s'il n'avait pas été dans les vapes.

Chanyeol n'eut pas l'occasion de digérer l'information, il fut transporté jusqu'à une table d'occultation, Junmyeon le plaquant doucement contre cette dernière tandis qu'il concluait, sa voix résonant fermement dans la pièce sous le regard confus du caporal-chef.

-Prépare-toi. On va chercher Baekhyun.





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Alors alors, comment réagissez-vous en apprenant que le monde serait redevenu habitable ? Cela suggère une perceptive d'avenir dehors, comprenez-vous les raisons de cette mystérieuse scientifique, pourquoi elle a pris la décision de ne pas informer le général ? Je trouvais ça ironique de dissimuler un aussi important document juste sous non nez, j'espère que vous aussi !

Le plan de Suho semble fonctionner. L'attention est détournée et la vérité a enfin pu voir le jour. Le règne du général pourrait toucher à sa fin, les gens ne lui pardonneront jamais ses manipulations inhumaines et le fait qu'il soit, entre autre, responsable de leur enfermement prolongé. Car s'il s'était montré moins égoïste, Park Hyunae lui aurait certainement fait part de sa découverte, et les habitants de bunker auraient pu regagner l'extérieur. Un parfait bouc émissaire entre autre !

J'espère que vous êtes satisfaits, et rassurés que Chen ne soit pas un traître mais bien un espion ! La mission sauvetage va enfin pouvoir débuter, et Chanyeol a été libéré, bien qu'amoché.

On se retrouve pour la suite, merci de votre lecture !

A bientôt ~

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