𝗙𝗜𝗡 𝟭(ⅩⅩⅩⅢ)
C'était une belle journée en ce vingt-trois avril, les oiseaux chantaient et le soleil brillait de mille feux. Hongjoong aussi chantonnait devant le miroir de sa salle de bain après avoir pris un grand soin de ses cheveux roux pour qu'ils soient impeccables. Il se regardait longuement, essayant de couvrir chaque défauts de la plus belle des manières pour avoir l'air le plus serein possible. Il avait pris des médicaments contre son anxiété qui l'aurait fait faire ça pour finalement ne pas aller où il devait aller en ce jour.
Mais au fond, Hongjoong était tétanisé de peur.
Il voulait s'enterrer, demander à son frère Wooyoung d'avouer ses sentiments à sa place, il voulait le faire sans pouvoir le faire. Le roux avait décidé qu'aujourd'hui il allait faire sa déclaration à Seonghwa, qu'il allait lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur. Il l'aimait depuis tellement de temps qu'il ne savait même plus depuis quand, et en réalité il ne savait plus peindre autre chose que les traits angéliques du noiraud. Cela faisait des semaines qu'il repoussait ses tentatives, par simple peur de rejet de la part du plus âgé. Il avait tout préparé ; sa tenue, quel shampooing il allait mettre dans ses cheveux, quel parfum il allait mettre, ect...
Il en faisait peut-être un peu trop mais il devait faire bonne impression, il voulait avoir l'air confiant et sûr de lui, après tout c'était pour son beau noiraud qu'il faisait ça, juste pour lui. En ce jour, Seonghwa s'était fait opéré et un jour de repos lui était destiné pour qu'il se repose, donc personne ne pouvait le voir jusqu'au vingt-trois avril. Hongjoong était stressé, il tournait en rond, attendant l'heure à laquelle il devait quitter son domicile pour aller à l'hôpital. Il se remettait toujours un peu plus de parfum, il vérifiait que son sac soit bien fait, qu'il n'avait rien oublié. Mais surtout, il regardait ses belles fleurs de pêcher, des camélias de couleurs blanches dont Hongjoong était tombé amoureux.
Elles lui rappelait l'homme dont il était follement amoureux ; doux et innocent, signifiant un amour éternel. Il vérifiait que chaque pétales étaient là, qu'aucune des fleurs n'étaient abîmées ou en manque d'eau. Oui, Hongjoong en faisait beaucoup trop et cela énervait son petit frère qui le regardait faire depuis son lit, depuis un bon bout de temps au lieu de lire son magazine.
- Bon Hyung, tu peux arrêter de tourner en rond ? Tu me donnes le tournis !
- C'est pas ma faute si je suis stressé ! Répondit le rouquin. Et s'il n'aimait pas les fleurs que je vais lui offrir ? Et s'il ne m'aimait pas lui aussi tout simplement ? Hongjoong était découragé. Je vais avoir l'air d'un idiot devant lui...
- Raah tu m'énerves !! Râla Wooyoung se dirigea fermement vers son frère. Prends tes maudites fleurs et va te confesser à Seonghwa-Hyung, et puis s'il ne t'aime pas, dis-toi qu'au moins tu auras eu le courage de lui dire.
- Oui mais.. Je peux pas vivre sans lui Wooyoung... Je ne peux pas vivre dans un monde où Seonghwa me déteste...
- Mais qui te dit qu'il va te détester ?! Soupire Wooyoung, désespéré. Je comprends que tu aies peur mais vas-y, moi je te le dis il craque de fou pour toi ! Va conquérir ton homme !
- Bon, j'y vais... Avec un peu de chance il m'aime aussi.
Wooyoung acquiesça les dires de son frère avant de le pousser gentiment hors de l'appartenance, restant derrière la porte au cas où Hongjoong se dégonflerait et voudrait faire demi-tour. Sans pouvoir retourner en arrière, Hongjoong prit le chemin qu'il prenait d'ordinaire pour se rendre à l'hôpital lorsqu'il venait rendre visite à Seonghwa ou à Wooyoung. Il était heureux de savoir que ce dernier était guéri, cela faisait si longtemps qu'il attendait de voir son frère sortir de l'hôpital, avec un poids normal pour un jeune adulte de dix-neuf ans.
Hongjoong pensait également à la surprise qu'il préparait pour son noiraud, il ne savait pas si cela allait lui faire plaisir mais ce projet lui avait pris deux semaines de son temps libre, deux semaines où il avait jonglé entre tant de choses pour que tout soit parfait, deux semaines où il a dû s'éloigner de Seonghwa, où il ne pouvait lui donner de nouvelles sinon il aurait craqué et lui aurait tout dévoiler. Il avait remarqué que dans la chambre de Seonghwa reposait les deux pots de fleurs qu'il avait donnés au noiraud pour se faire pardonner. Il était content d'avoir choisi des fleurs qui plaisaient à son aîné, il n'était pas sûr qu'elles allaient lui plaire.
Après quelques minutes de marche, il arriva à l'hôpital. L'allée pour y aller était parsemée de pétales rosâtres qui volaient dans les airs au gré du vent. C'était un très beau spectacle à voir, Hongjoong savait que Seonghwa adorait voir cette allée être décorée par les nombreux pétales de fleurs des arbres. En réalité, Hongjoong avait un pressentiment, il ne pouvait dire s'il était bon ou mauvais, il en avait juste un qui creusait dans ses entrailles. Ses mains se reserrait autour des camélias qu'il tenait en mains, il voulait juste courir et aller voir son ami qui était sûrement en train de se reposer après une telle opération.
Il entra dans l'accueil principal où régnait habituellement une bonne atmosphère, limite rassurante. Pourtant aujourd'hui, l'atmosphère semblait tendue pour on ne savait quelle raison. Hongjoong ignora ce fait puis se rendit au bureau d'accueil où il reconnût la femme qui l'acceuillait avec plaisir lorsqu'il venait à l'hôpital.
- Bonjour, ça serait pour voir Park Seonghwa s'il vous plaît. Demanda-t-il.
Elle le regarda d'un air inquiet, presque paniqué. Elle se dit qu'il n'était peut-être pas au courant, pauvre de lui, se disait-elle. Elle lui indiqua qu'il fallait passer par le docteur de Seonghwa, donc son oncle. Hongjoong trouvait ça étrange, rien n'était comme d'ordinaire et cela lui faisait vraiment peur. Bon après tout, Seonghwa devait être épuisé après cette opération, il devait se reposer. Alors, le roux entra tranquillement dans l'ascenseur, il souffla pour tenter d'évacuer son stress, ce qui ne fonctionna qu'à moitié.
Une fois au troisième étage, il sentit une violente angoisse lui tordre la gorge et l'entièreté de son estomac. Quelque chose n'allait vraiment pas aujourd'hui et Hongjoong pensait longuement, sans vouloir se l'admettre, à la possibilité dont il redoutait le plus. En entrant dans le couloir, les infirmiers ne lui avaient même pas jeté un regard, ils avaient l'air éteint, mortifiés de tristesse. Définitivement, il se passait quelque chose ici. Et plus Hongjoong avançait vers la chambre de Seonghwa, plus la peur venait lui taper un peu plus le ventre.
Sans même écouter ses pensées lui criant de faire demi-tour, il ouvrit la porte de chambre de celui qu'il aimait.
Vide.
Elle était vide.
C'était une chambre normale, plus aucun vêtement, plus aucune peluche, plus rien. Il ne restait que les pots remplis de terre asséchée et les fleurs auparavant rayonnantes étaient en train de faner, leurs pétales reposant à leurs pieds. Ce n'était plus qu'une chambre attendant un nouveau patient, une chambre parmi tant d'autres, comme si Seonghwa n'y avait jamais vécu pendant plus de quatorze ans. Hongjoong ne comprenait plus rien, où était passé Seonghwa ? Il était toujours en salle de repos après deux jours ? Il n'en savait rien mais au plus profond de son subconscient, il s'imaginait les pires scénarios possibles et imaginables.
Comme prévu, il se rendit au bureau de Monsieur Kim Seokjin. Il n'osait pas toquer, déranger la tranquillité permanente et surtout la peur le titruait lui et son corps tout entier. Ce n'était pas la première fois qu'il venait ici, il était déjà venu il y a quelques mois pour voir si Seonghwa allait bien, mais non, il était au pire de sa forme. Cela s'est vérifié lorsqu'il a regardé les iris noires de Seonghwa et qu'il n'a pas vu les étoiles briller dans ses yeux. Qu'est-ce qu'il s'était détesté ce jour-là, d'être la cause du malheur de la personne qu'il aimait le plus au monde.
Rassemblant son courage, il mit trois timides coups sur la porte en bois. Il dû attendre quelques minutes pour que la porte s'entrouvre, lui laissant le passage. Personne n'était derrière la porte, pourtant, Hongjoong entendait les puissants du docteur Kim, ils le maltraitaient, que se passait-il pour que le docteur pleure ainsi ? Le roux se précipita d'entrer en fermant la porte et vit les deux docteurs, l'un serrant l'autre, tous deux pleurant comme si la Terre allait bientôt s'éteindre elle aussi. Cette fois, c'était trop, Hongjoong était totalement perdu dans toutes les possibilités de ce qu'il était en train de se passer, et une seule retenait son attention.
- H-Hongjoong... Sanglota le docteur aux cheveux noirs en s'approchant de lui. Je suis désolé...
Le pauvre Seokjin avait l'air d'avoir pleuré durant des jours et des nuits entières, jusqu'à ce que les larmes ne savent plus couler. Namjoon restait silencieux dans son coin, il ne voulait pas laisser son visage se montrer. Seokjin prit faiblement les mains de Hongjoong avant de s'effondrer au sol, sur ses genoux. Namjoon vint à ses côtés pour l'aider à se relever.
- Nam, qu'est-ce qu'on a fait... Pleura l'aîné en se relevant.
- Ce.. Ce n'est pas de notre faute Jinnie...
- Quelqu'un pourrait m'expliquer ce qu'il se passe ? Demanda le petit rouquin, totalement perdu.
C'est alors que dans un dernier pleur, une dernière larme que la fatalité tomba.
Seonghwa est décédé...
Non. Non non non ce n'était pas possible.
Pas lui, pas Seonghwa, il lui avait promis la veille de l'opération que tout allait bien se passer...
Il ne pouvait y croire, tellement pas y croire de voir tout son monde s'écrouler, de voir les couleurs s'effacer à coup de douleur.
Il tremblait, il était en pleine crise de tétanie et aucun des docteurs ne pouvaient l'aider, eux aussi étaient détruis.
Désormais, Kim Hongjoong, à genoux, abattu, lâcha une larme, puis une autre, puis s'ensuit des dizaines de milliards d'autres entreposées dans des cris de peine insoutenables.
Ses fleurs au sol, il devait désormais vivre sans sa muse, sans sa raison de vivre.
Seonghwa était une fleur, une fleur dont il avait pris soin et qu'il avait chérit le temps qu'elle grandisse et qu'elle devienne la plus belle de tous.
Le monde devenait un peu plus cruel à chaque cris qu'il poussait, à chaque larmes qu'il déversait au sol.
Son monde n'avait plus les mêmes couleurs, les mêmes saveurs, il devenait fade et morose, sans aucune raison de créer ou de vivre.
Il revoyait chaque moment passé avec Seonghwa, il se remémorait chaque traits de son visage, chaque expressions.
- Seonghwa a été empoisonné à l'éthylène glycol...
Hongjoong n'avait retenu que deux mots ; Seonghwa, empoisonné.
Mais qui voudrait faire du mal à quelqu'un d'aussi innocent et humain que Seonghwa ? Qui serait assez cruel pour prendre la vie d'un tel ange ?
Et tout à coup, il pensa à San, qu'allait-il devenir ? Lui si fragile mentalement, comment allait-il s'en sortir sans son Hyung de toujours ? Et puis les autres garçons, ils vont être choqués de cette horrible nouvelle...
Hongjoong repartit de l'hôpital, ne pouvant presque plus bouger sous le choc, avec une lettre en main.
Cette lettre était celle de Seonghwa, il avait écrit cela au cas où il viendrait à mourir.
Assis sur le bord d'un pont, il ouvrit la lettre alors que l'orage commençait à faire des siennes. Les larmes aux yeux, il lit la lettre, chaque mots lui transperçant un peu plus le cœur.
Seonghwa semblait si vivant dans sa lettre, si heureux.
"Coucou Joongie, comment est-ce que tu vas ? Est-ce que tu manges bien ?
Tout d'abord, je voulais te dire que mon opération va se passer dans à peine une heure, je suis excité et apeuré en même temps, malheureusement. Je t'écris cette lettre si je viens à mourir, comme ça je pourrais t'avouer tout ce que j'ai sur le cœur avant de mourir.
Je t'aime Hongjoong, je suis amoureux de toi.
Ça fait des mois et des mois que je rêve de te dire ça, j'aurais aimé te le dire en face mais si tu lis ma lettre, c'est que je n'aurais jamais l'occasion de le faire. Je t'aime plus que tout, tu es clairement ma raison de vivre, tu m'as aidé à l'hôpital, tu m'as aidé à guérir avec aucun traitement.
Si j'avais eu plus de courage, tu l'aurais su bien avant, si cela n'est pas réciproque, je comprends je suis désolé d'être tombé amoureux de quelqu'un d'aussi incroyable que toi. J'ai adoré être ta muse et j'espère l'être encore bien des siècles, même dans la mort.
Si je meurs dans ton esprit également, sache que j'ai été la personne la plus heureuse à tes côtés. Merci du fond du cœur de m'avoir appris à rêver, merci de m'avoir soigné, merci de faire battre mon cœur.
Je t'aime,
Park Seonghwa <3."
La lettre lui échappa des mains, atterrissant dans le courant du fleuve. Hongjoong était prêt à sauter lui aussi, prêt à rejoindre Seonghwa là-haut où lui aussi pourra avouer ce qu'il a sur le cœur.
/❀\
Bonsoir, Mon Amour.
Si je t'écris cette lettre, c'est car mes cordes vocales ne tiennent plus mes cris de douleur et mes pleurs incessants.
Ça fait maintenant deux mois que tu es parti et je n'arrive plus à tenir debout sans toi.
Je me souviens encore de la manière dont j'ai souri lorsque je t'ai vu pour la première fois.
Tu étais là, dans mes bras. Et à ce moment j'ai su que j'étais tombé amoureux de la définition de l'art.
Je pensais qu'en venant te voir chaque jour, te parler à chaque instant que le temps me le permettait te ferait tomber amoureux de moi.
Mais en réalité, plus je revenais vers toi, plus je tombais encore plus profondément dans un piège qu'on appelle l'amour.
J'aimerai que tu meurs dans mon esprit, tout comme mes rêves et mes inspirations se sont envolés après ton départ.
Je ne me trouvais beau qu'à travers tes yeux profonds et tes mots qui m'envoutaient.
Je n'ai goûté au poison de tes lèvres rosées qu'une unique fois et j'ai toujours voulu regoûter à cette toxine. Tu étais comme une drogue, un fil sur lequel je marchais pour ne pas tomber, pour ne pas sombrer dans la folie.
Mais à présent, que reste-t-il ? Que reste-t-il de nous deux ?
Tu étais ma muse, l'œuvre d'art dont je m'étais permis de m'imprégner. Sans toi, que reste-t-il de moi ? Sans sa muse, que reste-t-il de l'artiste triste qu'est Kim Hongjoong ?
Chacun de tes traits était fin et précis, sans aucune imperfection. Tout chez toi était parfait, comme fait sur mesure.
Tu étais mon art Seonghwa, laisse moi te peindre une dernière fois, laisse moi t'interpréter comme l'une des sept plus grandes merveilles du monde.
Je n'oublierai jamais nos plus beaux souvenirs, nos plus belles engueulades, nos plus belles étincelles de joie.
Je n'oublierai jamais la tendresse de tes mots, la douceur de ton âme qui ne demandait qu'à explorer de nouveaux horizons.
Mais surtout, je n'oublierai jamais les étoiles qui illuminaient tes yeux, ton sourire lorsque que tu me regardais et encore moins l'amour qui se dégageait de tes gestes.
C'était ma plus grande peur, que tu t'en aille, que tu t'endormes paisiblement mais que tu ne te réveilles jamais.
Je sais qu'à présent tu ne peux plus lire cette lettre, mais même si tu as quitté notre monde, tu ne quitteras jamais le mien.
J'aurais tant voulu te montrer à quel point j'aurais tout fait pour toi, j'aurais pu tout surmonter pour juste une minute à tes côtés, rien qu'un instant, une seconde.
Mais finalement, il ne reste que moi et ces ténèbres vident de sens dans ce monde cruel.
Je ne sais pas si tu te rends compte d'où tu es d'à quel point la vie est difficile sans toi, à quel point je suis un gâchis sans toi.
À quel point tu rendais ma vie colorée et joyeuse, tellement que je n'arrive plus à tenir sur mes jambes brûlantes de rouge.
Je n'arrive plus à supporter ton absence, comment faire ?
Tu étais mon échappatoire, celui qui me permettait de vivre ma vie à fond sans me soucier des dangers du futur, tu me faisais m'échapper de la réalité.
Tu étais ma limoniade des arts, une nymphe venant me rassurer, comme une brise sur les fissures d'un cœur brisé.
Je sais que tu m'aurais détesté pour avoir fait ce que je m'apprête à faire, mais je ne peux vivre dans un monde dans lequel je ne peux pas m'inspirer de la beauté de tes iris.
Je ne peux vivre dans un monde où tu n'es pas là, dans lequel tu n'existes plus.
J'ai toujours attendu le jour où quelqu'un me ferait briller, et tu m'as fait briller. Tu m'as fait briller comme personne avant toi.
Je t'ai appris à rêver, comme toi tu m'as appris à aimer.
Je t'ai toujours dit de rêver grand, aussi grand que cela pouvait l'être et tu l'as fait, jusqu'à ton dernier souffle, ton dernier sourire. Hormis mes rêves d'artiste bercé par les sensations de ton être, savais-tu quel était mon plus grand rêve ?
Celui de partager ma vie avec toi, de mourir avec toi, de voir ton sourire grimaçant euphoriser mes journées et de pouvoir mélanger ton monde avec le mien. Mais quel espoir reste-t-il désormais ?
Plus rien n'a de sens désormais, je suis seul et malheureux.
Je me suis trop renfermé sur moi-même, pensant que tu reviendrais peut-être vers moi autre que dans mes cauchemars.
San s'est pendu près de ton armoire, Wooyoung a rechuté et est décédé, il n'arrivait pas à guérir comme avant.
Sihun a disparue des radars, je me doute que c'est elle qui t'a fait ça...
Si je la retrouve, je ne sais pas ce que je lui ferais mais je lui ferais payer...
Moi et les garçons ont s'est perdu de vu, beaucoup d'entre eux m'en veulent de ne pas avoir pu protéger mon frère.
Je suis un mauvais frère, je ne suis plus rien.
Si j'ai été un mauvais frère, j'aurais aimé être un bon amant pour toi...
Et moi non plus, je n'arrive pas à guérir, j'aide mes propres démons à finir le travail.
J'ouvre mon thorax pour en extirper le cœur qui bat pour toi, tout comme les sentiments que je n'arrive plus à ressentir sous la douleur du deuil post-traumatique.
Après que tu te sois éteint pour toujours, je te le dis, une première et dernière fois, si seulement j'avais été plus courageux, peut-être que tu serais déjà au courant...
Je t'aime, Park Seonghwa.
Et je t'aimerai, même après que mon cœur s'arrête de battre, même après que mon souffle se coupe, après que le sang de mes veines ait peint le dernier portrait de ta silhouette sur une toile blanche, tel qu'était ton innocence que j'ai souillé de mes perversions.
Ta silhouette restera gravée sous mes paupières, dans le ciel noir de la nuit, dans mon dernier soupire et mon dernier sourire.
Après avoir bu le verre de jus d'orange dans lequel se trouvait de l'antigel, le même poison qui t'a tué,
tenant mon dernier dessin entre mes doigts tremblants,
je m'imagine dans la chaleur de ton étreinte,
mes larmes se liant aux tiennes, nos lèvres se scellant une dernière fois
et le sang de mes veines ouvertes de peine coulant sur ton cou que j'entoure de mes bras.
Je m'allonge, regarde le plafond crème de mon appartement, mes larmes ruisselant sur mes joues pour atterrir sur les draps blancs où ton corps était auparavant lié au mien.
Les premières pétales sont les plus belles mais ce sont celles qui partent en premier.
Enfin, je répète cette phrase en boucle.
Je t'aime Seonghwa.
Je t'aime Seonghwa.
Je t'aime Seonghwa.
Je t'aime Seonghwa.
Mes yeux deviennent plus lourds.
Je t'aime, ma Muse.
Je commence à somnoler.
Je t'aime, mon amour.
Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime...
Je t'aime.
J'arrive, Seonghwa.
J'arrive,
attends moi.
Je t'aimerai, pour toujours, jusqu'à ce que nous touchions l'infini.
𝐅𝐈𝐍
______
Vous allez me détester mdr.
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