ⅩⅤⅠⅠ
(TW : TCA / Anorexie - Troubles du sommeil)
La dernière minute passe, le temps s'écoule et l'alarme retentit. Ma tête est vide de pensées, plongé dans l'inconscience l'espace d'un instant. Monsieur Lee se lève, mon dossier à la main et me tend l'autre main avec ce sourire que je ne connais que chez lui.
- La séance d'aujourd'hui est terminée, on se revoit dans deux jours. Dit-il alors que je lui serre la main. Pense à prendre tes médicaments scrupuleusement.
- D'accord.
- Merci. Tu peux dire à Wooyoung de venir s'il te plaît ? C'est l'heure de notre rendez-vous.
- D'accord.
Je m'incline respectueusement pour ses services et sort de son bureau. Le blanc de l'hôpital agressse mes yeux contrairement au bureau du docteur Lee qui est bleuté, gros changement d'ambiance. Je marche dans les couloirs, cherchant Wooyoung à l'endroit où je l'ai vu pour la dernière fois. Évidemment, il n'y est pas, ça aurait été trop beau pour être vrai.
Je soupire et me mets à courir dans le sens inverse à mon trajet de base, Monsieur Lee déteste quand on est en retard, Wooyoung va se faire taper sur les doigts. Au bout d'à peine quelques minutes je retrouve le brun, il dort sur une des chaises de l'espace détente au deuxième étage. J'ai si honte, c'est de ma faute s'il est aussi épuisé, juste car je ne sais pas dormir tout seul et car il est le seul à savoir me soulager. Je pose ma main sur son épaule et tente de le réveiller en le secouant légèrement. Il couine, refusant de se réveiller. Je le secoue plus fort en l'appelant, le stress grimpant en moi.
- Oui ça va c'est bon jme lève ! Crache-t-il se levant de sa chaise.
En me remarquant, son regard s'assombrit, il me regarde de haut en bas, se demandant sûrement de pourquoi je viens le réveiller.
- Ah, c'est toi. J'pensais que c'était important.
Tu sais pas comme tes mots sont tranchants Wooyoung...
- T'es venu me réveiller juste pour ça ? Pour me faire chier ? Il lève le ton. Moi je suis épuisé à cause de toi et toi tu trouves rien de mieux à faire que de venir me réveiller ?!
Pleure pas San, pleure pas... Avec le peu de combativité contre mes émotions j'arrive à sortir une dernière phrase.
- Le docteur Lee t'attend dans son bureau...
Il ne me répond pas et passe à côté de moi sans plus d'émotions sur son visage. Les larmes inondent mes yeux et les remords recouvrent mon âme. J'en ai marre de faire du mal autour de moi, de faire du mal à Wooyoung... Depuis que Seonghwa est revenu il a changé, il est devenu arrogant, froid et insensible à ce qu'on lui dit. On s'est disputés il y a deux jours, il m'a dit tout ce qu'il n'aimait pas chez moi, que ça l'épuisait de dormir avec moi le soir et que j'étais en partie la cause de la baisse de son moral. Alors depuis ma dispute avec lui je suis parti de sa chambre, Seonghwa-Hyung m'a proposé que je vienne dormir avec lui le premier jour.
Le deuxième j'ai pleuré toute la nuit, je ne savais pas que se disputer avec quelqu'un pouvait faire aussi mal ni que ça pouvait autant me déconnecter de la réalité. Je traîne dans le service comme un zombie depuis ça, je n'ai plus aucune envie d'avancer, je me sens coincé, sans aucune issue possible. Je n'entends presque rien, seulement des voix isolées, comme ci j'étais sous l'eau et que je coulais encore et encore et encore.
- San.
Je sens deux bras entourer mon corps, un parfum que je connais bien, la douceur du coton formant le pull blanc de mon aîné. Sa voix devient plus claire : plus je sors de ma zone de confort, moins je me perds dans mes pensées.
- San...
- Hyung ?
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Je pensais que tu étais avec ton psychiatre...
- On a terminé plus tôt.
Mais plutôt, qu'est-ce que toi tu fais là Seonghwa ? Tu n'as pas le droit de quitter le troisième étage et encore moins ta chambre.
- Je peux te parler Hyung ?
- Bien sûr, montons dans ma chambre, on sera plus à l'aise.
Il saisit ma main, je le suis alors qu'il me tire vers l'ascenseur au bout du couloir. Je ne regarde que mes pieds, sa main devient moite dans la mienne, pourquoi autant se préoccuper de moi alors que tout ce que je fais c'est déranger ? Je retourne à nouveau dans cette bulle, celle qui me coupe du monde et qui me laisse avec mes doutes et mes regrets.
- San ? San tu m'écoutes quand je te parle ?
Cette bulle est percée par la voix de mon aîné. Je n'avais même pas remarqué que nous étions déjà arrivés dans sa chambre. Je lève les yeux vers lui, il a l'air plus rayonnant que jamais, lui qui était le plus affecté de nous. Instinctivement je viens me blottir contre lui, en me remémorant les événements, les larmes me montent aux yeux et coulent à flots sur mes joues.
- San, tu peux me dire qu'est-ce qu'il se passe ou tu veux un peu te reposer ?
- Je.. veux rester comme ça un instant...
- Je comprends, prends le temps qu'il te faut surtout.
Seonghwa-hyung remonte ses mains et elles finissent dans mon dos, les larmes redoublent en intensité. Elles deviennent chaudes alors que mon cœur est aussi glacial que le nouveau regard de Wooyoung à mon égard.
Je me souviendrai toujours de comment j'ai rencontré Seonghwa. Au début du service je ne connaissais personne, il n'y avait que Shiber pour me tenir compagnie. Un jour je suis allé à un cours que l'on me donnait à l'hôpital et j'ai rencontré Hyung. Il paraissait si bienveillant et généreux alors que moi j'étais perdu et seul. La chose que je ne savais pas c'est qu'en vérité, il était aussi seul que moi dans son cœur.
Il m'a pris sous son aile et m'a protégé contre tout, il m'a considéré comme quelqu'un de sa famille, il était comme un grand-frère, le grand-frère que je n'ai jamais eu. C'est bien plus tard que je suis tombé amoureux de lui, à mes yeux il était bien plus qu'un frère, il m'avait rendu heureux comme jamais auparavant, il m'avait redonné goût à la vie. Pourtant, quelque chose au fond de moi me disait que Seonghwa n'était peut-être pas celui qui me correspondait et qu'il n'était que mon frère dans mon esprit.
Et puis est venu le jour où Wooyoung est arrivé dans ma vie. Jamais je n'ai été heureux d'avoir été stupide et d'avoir foncé dans quelqu'un. Malgré sa maigreur et son mal-être il était magnifique, il avait fait rater un battement à mon cœur. Le jour qui suivit, il est venu s'excuser d'avoir été aussi méchant envers moi et c'est comme ça qu'on est devenu ami.
On a vite été proches, on a passé beaucoup de temps ensemble. Pourtant je n'arrivais pas à me sortir Seonghwa de la tête, il hantait littéralement mes pensées. Ça saoulait Wooyoung d'entendre mes peurs, de m'entendre mes angoisses, il voulait que j'avoue mes sentiments à notre aîné pour que j'arrête de souffrir. Et j'aurais dû l'écouter.
Vous n'imaginez pas comment j'ai pleuré quand Seonghwa-Hyung m'a avoué qu'il aimait Hongjoong. Je ne pouvais pas supporter ce type juste parce qu'il était proche de mon aîné, à croire qu'il était déjà à moi. Ma haine contre lui n'est pas du tout justifiée, j'avais juste peur qu'il me vole mon Hyung, mon grand-frère, le premier à m'avoir réellement aimé et à en avoir été fier sans me rejeter.
Vous n'imaginez pas non plus comme j'ai été heureux de voir les suçons sur les clavicules de Seonghwa, je suis si heureux qu'il ait réussi à dire à Hongjoong qu'il l'aime, même s'il ne l'a pas entendu. Néanmoins, si Hongjoong fait du mal à Seonghwa, peu importe que ce soit le frère de Wooyoung, je lui ferais payer d'avoir blessé une personne aussi belle et humaine que mon Hyung.
Car oui, je me suis fais une raison. Je ne suis pas fait pour Seonghwa et il n'est pas fait pour moi. J'ai décidé d'oublier mes sentiments pour lui et d'en profiter pour peut-être tomber amoureux de quelqu'un d'autre. Un autre garçon que je pense que vous connaissez.
Parce que voir mon aîné sourire en voyant Hongjoong, ça me rend heureux.
C'est là que j'ai compris que les gens ont tous un double vitrage, quelque chose qu'il garde en eux. Seonghwa a beau paraître bien et même en parfaite santé, il est emprisonné là-dedans depuis trop longtemps. Et je ne parle pas de l'hôpital mais bien de la routine, de cette pression constante qu'il a sur les épaules.
J'ai réalisé que même si je vois Wooyoung prendre du poids, que ses os se recouvrent de chair, que ses cheveux poussent à nouveau, qu'un sourire remplace la tristesse de son reflet la maladie est toujours là, ancrée au plus profond de lui et le fait couler, elle prend avantage de lui, elle le tue petit à petit.
- Hyung.. Wooyoung... I-Il est plus comme avant...
J'ai la gorge qui me serre, comme s'il on essayait de m'étrangler.
- Il ne m'aime plus... Son regard a changé depuis qu'on s'est disputé, i-il veut plus dormir avec m-moi... Je veux retrouver le Wooyoung d'avant !!
Je finis par m'effondrer en larmes dans les bras de mon aîné, je pleure fort, j'ai besoin d'extérioriser tout mon mal-être.
- On veut tous retrouver le Wooyoung d'avant. Déclare-t-il. Hongjoong veut retrouver son frère, moi ainsi que les autres de sa bande veulent retrouver leur ami et toi tu veux retrouver celui que tu aimes.
- Il ne veut même plus me voir...
- Son vrai lui t'aime, c'est sa maladie qui le change. L'anorexie fait changer les gens, pas que physiquement, mais aussi mentalement. Elle coupe la personne du contact social et ça aide la maladie à progresser petit à petit.
- Hyung je...
Je n'arrive même pas à finir ma phrase tellement j'ai peur de voir mon Wooyoung souriant et rempli de joie partir pour de bon. Je veux l'aider, je veux l'aider tout comme je veux aider Seonghwa à aller mieux...
- On va faire de notre mieux pour aider Wooyoung, il faut avant tout qu'il ait envie de guérir. Il n'est pas là pour rien, il ne sait pas combien Hongjoong paye pour les soins de cet hôpital.
Cet élément prouve encore une fois que ma haine envers Hongjoong est totalement injuste, j'ai vu comment il prend soin de Wooyoung. J'ai vu comment il fait attention aux moindres détails, comment toute son attention était seulement préoccupée par son frère et son état de santé, on aurait dit Seonghwa et moi.
Ce dernier me serre un peu plus contre lui alors que je me déconnecte de la réalité, tout devient flou, le temps s'arrête juste pour que je puisse penser, pour que je puisse juste apprécier la douceur qui m'est donnée par quelqu'un qui compte énormément pour moi.
Mes pensées sont bondées de souvenirs de Wooyoung, de son sourire et de son rire si symbolique à sa personnalité. Ça me serre le cœur de voir que ce Wooyoung, celui que je connais et que je chéris est en train de tomber, il faut que je le relève, car lui comme moi, on est dans la même galère.
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Le tic-tac de l'horloge résonne dans le couloir ainsi que les pas des infirmiers et patients qui vont et qui viennent. Les voix semblent flous, tout comme autour de moi, mes yeux se focalisant seulement sur la porte en face de moi. Wooyoung ne passe pas seulement un rendez-vous avec son psychiatre mais aussi des examens sur son poids, des spécialistes traitent des repas équilibrés mais caloriques qu'il devrait manger pour prendre du poids le plus rapidement possible.
Je n'ai jamais compris pourquoi le poids avait une si grande importance, je n'ai jamais pensé à maigrir ou à grossir pour avoir de l'importance. Je trouve que temps que tu n'as pas de problème de santé par rapport à ça, le poids n'est pas un problème. Même si Wooyoung faisait deux fois mon poids, au fond de lui il serait toujours aussi bienveillant et gentil. Si Seonghwa n'avait pas une taille aussi fine, quelle importance ? Je n'ai jamais aimé quelqu'un pour son physique, je veux juste passer du bon temps, on a trop l'idéal physique en tête.
La porte s'ouvre, je me lève en voyant qu'il s'agit du brun que j'attend depuis vingt-deux minutes, en comptant chaque seconde depuis mon arrivée. 1320 secondes.
Je regarde mon cadet, son regard menaçant me pique le cœur, on dirait qu'il est à deux doigts de se jeter sur moi pour m'agresser. Ses yeux dépourvus d'émotions pénètrent les miennes et les chamboulent toutes. La peur, le doute, l'angoisse, l'impuissance, le chagrin, le lendemain. Il me toise, un sourire arrogant se lit sur ses lèvres. Il avance vers moi, rien qu'à quelques centimètres où je peux à peine déceler les quelques traces d'humanité restante dans son âme. Seonghwa avait raison, ce n'est pas lui, ce n'est pas Wooyoung.
- T'es pathétique Choi San.
Maîtrise tes sentiments, ce n'est pas Wooyoung, ce n'est pas lui qui te parle.
- T'as pas compris ? Lâche moi.
Je te sauverai Wooyoung, je te le promets.
- Ce n'est pas à Wooyoung à qui je m'adresse là, il est où Wooyoung ?
- Il est là Wooyoung. Pouffe-t-il de rire.
- La maladie est en train de t'asphyxier Wooyoung. Mais je te fais la promesse que je te sauverai.
Les traits de son visage se froncent, j'ai touché à une corde sensible on dirait.
- T'es vraiment pitoyable. Mêle toi de ce qui te regarde.
Alors que je m'apprête à le suivre pour regagner ma chambre, Wooyoung s'arrête devant une jeune fille brune, petite et qui a l'air d'avoir notre âge. Je vois le brun la toiser, pire que moi, je crois qu'il m'en a déjà parlé. C'est la fille de l'infirmière de Seonghwa-Hyung, Sihun, si j'ai bien retenu son nom. Wooyoung ne me disait que du mal d'elle, qu'elle est sournoise et qu'elle cache bien son jeu auprès des gens, surtout devant Hongjoong car elle en est follement amoureuse.
D'apparence elle a l'air totalement inoffensive et même un peu tête en l'air, mais si j'en crois les dires de mon meilleur ami, elle cacherait sous ses jolis traits une personnalité bien plus cruelle et dégoûtante. Je ne ferai pas de jugement hâtif, je ne la connais pas alors je n'ai aucune raison de la juger mais je vais rester vigilant.
- Tiens tiens, voilà double-face. Commence le brun à mes côtés. On peut savoir ce que tu fous ici ? T'es venue faire un de tes plans de tarée ?
- Toujours aussi charmant Wooyoung. Elle soupire et joue avec l'une de ses nombreuses mèches. De quels plans parles-tu ? La maladie aurait-elle autant affecté tes capacités cognitives ? Mon pauvre Wooyoungie... Elle tente de lui caresser la joue.
- Ne me touche pas ! La rejette-t-il en dégageant violemment sa main. Je parle des plans que tu fais subir à quiconque qui fait quelque chose qui te déplaît. L'accident de Hyolyn il y a deux ans, l'exclusion de Heeyeon en terminale, le suicide de Koari l'année passée, et j'en passe.
Quand j'entends ça, mon sang se glace. Les propos de Wooyoung sont si froids, ils ont l'air si sincère sortant de sa bouche, comme s'il détenait la vérité absolue. Mais comment aurait-elle pu provoquer le suicide de quelqu'un ? Et encore moins un accident... En entendant les paroles de mon cadet, elle commence à s'offusquer, choquée et sûrement déçue aux vu des réactions qu'elle montre.
- Wooyoung... Pourquoi es-tu si cruel envers moi ? Quels mensonges vas-tu encore inventer pour me faire passer pour la méchante ?! Des larmes commencent à inonder ses yeux, elle se met à pleurer. Tu as toujours été si méchant, même quand on était petits, tu es horrible Jung Wooyoung !
- Je te demande pardon ?! Le ton monte, j'aime pas ça. Mais que faire dans cette situation ? Je ne savais pas que tu savais pleurer sur commande, hypocrite !!
Les deux commencent à s'insulter, à crier malgré que je tente de calmer Wooyoung par tous les moyens possibles, ce qui alerte évidemment les gens qui passent autour de nous. Un médecin qui passait par là m'aide à calmer les deux qui étaient sur le point de se frapper tellement le ton montait, je voyais que Wooyoung allait bientôt défaillir. Celui-ci est contre mon torse, sa respiration plutôt forte tape contre la peau de mon cou tandis que je le serre contre moi.
- Mademoiselle Lim, Monsieur Jung, calmez-vous ! Vous êtes dans un espace public, il y a des patients qui aimeraient se reposer !!
- C'est lui qui a commencé à m'insulter, je vous jure !
- Nan c'est toi qui a commencé à crier !!
- Taisez-vous, tous les deux ! Monsieur Jung, retournez dans votre chambre, vous aussi monsieur Choi.
J'hoche la tête tandis que le médecin part en soupirant. Wooyoung se détache de moi, je sens mon corps se refroidir quand je ne le sens plus contre moi. Le brun toise la fille qu'il a en face de lui dans le mépris le plus total alors que je prends sa main pour que nous partions de cette situation.
- Allons-y Wooyoung, s'il te plaît... Le suppliais-je sans m'en apercevoir.
- T'es une honte Sihun, t'es un monstre.
- Au moins moi je vide pas les poches de ma sonde dans le lavabo de l'hôpital. Répond-t-elle, un léger sourire au visage tandis que celui du brun se décompose. Je n'ai pas fini dans un lit d'hôpital à me laisser pourrir pour la deuxième fois.
Attend, quoi ? Je n'ai même pas le temps de lui poser des questions qu'elle se met déjà à partir vers l'ascenseur et finit par partir. Lorsque je me retourne vers mon cadet, il n'est plus là, il est déjà parti. Je tente de le rattraper avant qu'il ne ferme la porte à clefs mais quand j'essaye d'ouvrir sa porte, elle est déjà verrouillée. Je soupire, je n'aurais pas dû détourner mes yeux de lui.
- Wooyoung ? Wooyoung ouvre moi s'il te plaît !
Je persiste pendant quelques minutes avant d'entendre un "dégage!" venant de derrière sa porte.
- D'accord, je vais te laisser tranquille... Mais si tu as envie, tu peux venir me voir... Je t'aime Wooyoung, je tiens beaucoup à toi.
Aucune réponse, je baisse les bras et me dirige vers ma chambre pour y passer le reste de l'après-midi avant de dîner avec Seonghwa-Hyung. J'aurais aimé passer l'après-midi avec lui mais il a l'air vraiment épuisé, je veux qu'il se repose. En refermant la porte derrière moi, je me rends compte que cette chambre est vraiment un congélateur. J'ai froid, j'enfile un pull et me dirige vers mon lit où sont rassemblées toutes mes peluches.
Je regarde la surface du matelas, des draps blancs bien repassés, mais pour moi, dormir n'est pas un plaisir, c'est un martyre.
J'espère que tu es contente de me revoir dans ta prison de cauchemars, Izzy.
J'ai réussi à te faire sortir une fois de ma vie, pourquoi a-t-il fallu que je rechute ?
Pourquoi es-tu revenue ?
Je ne voulais pas faire ta connaissance, je n'ai jamais demandé ça à la base moi...
Je ne voulais plus voir mes os sur ma peau, je ne voulais plus t'entendre me dicter les règles à longueur de journées.
Tes règles.
Tu es heureuse que je sois revenu, n'est-ce pas Ana ?
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