ⅩⅤⅠ
La lumière du jour me fait sortir de ce rêve qui me semblait si réel, une réalité où moi et mon noiraud étions seuls, rien que tous les deux. J'ouvre lentement les yeux, me les frottant du dos de ma main et découvre avec stupeur le corps avachi de Seonghwa. Son corps n'est pas ce que je regarde, c'est surtout son visage. Il est magnifique, comme toujours en fait. Je me demande comment il peut être célibataire, il est parfait...
Il a l'air serein, les yeux fermés. J'ai envie de l'embrasser, d'encore sentir sa langue sur ma peau... Bordel mon cœur fait des siennes. Il ouvre doucement les yeux, me faisant rougir face à sa beauté et un sourire léger mais satisfait apparaît sur son visage.
- Coucou belle aux bois dormants. Commence-t-il d'une voix radicalement douce.
- Bonjour Hwa... Ça fait longtemps que tu es réveillé ?
- Plusieurs heures, mais je te regardais dormir, tu es mignon quand tu dors. Il sourit, je rougis et souris moi aussi.
- Tu t'ennuyais au point de me regarder dormir ? C'est nul comme programme.
Je rigole un peu et Seonghwa continue de me regarder, un sourire aux lèvres.
- Tu avais l'air si apaisé, je n'ai pas osé te réveiller.
Il se redresse, sort du lit, je peux voir qu'il est déjà habillé. Ah oui, j'avais oublié qu'il partait vers dix-heures, c'est plutôt dommage, j'aurais aimé passer plus de temps avec lui... Alors que je m'imaginais ce que je pourrais faire avec lui lors de son temps libre, il revient vers moi, un plateau à la main. Il me sourit et dépose le plateau devant moi.
C'est un véritable festin, il y a un grand verre de jus d'orange, un pain au chocolat, du chocolat chaud et des crêpes. Où il a trouvé tout ça ? Je n'ai rien de tout ça chez moi, et puis ça m'étonne un peu, en Corée on mange salé et pas sucré. Mais je dois admettre que ça a l'air délicieux.
- J'ai fouillé un peu dans la nourriture que mon oncle m'avait préparée et dans tes placards et je me suis dis qu'un petit déjeuner au lit te ferait plaisir, surtout que j'avais du temps. Me sourit-il, un peu gêné.
Je veux l'épouser, tout de suite.
- Merci beaucoup Hwa d'avoir préparé tout ça, tu n'étais vraiment pas obligé.
C'est un homme à marier, il est trop attentionné. Je vois ses yeux briller, un joli sourire orne ses lèvres. Rappelez moi de le demander en mariage un jour. En me surprenant moi-même, je viens lui embrasser la joue. Je sens son visage rougir contre mes lèvres, il est trop mignon, je veux vraiment le garder avec moi... Je me retire de sa joue, on se regarde, tous les deux aussi rouge. Il est trop mignon avec ses petites rougeurs.
- D-De rien, je voulais juste te faire plaisir. J'ai cuisiné rien que pour toi en plus, et tu n'auras pas à faire de vaisselle, je l'ai faite.
"J'ai cuisiné rien que pour toi". Comment vous dire que cette phrase m'a totalement fait chavirer ? Il est trop attentionné, moi qui ait besoin de son attention constamment lorsqu'il est là, c'est un véritable bonheur. Sauf qu'il n'aurait pas dû, il est malade, il doit rester le plus possible allongé.
J'ai envie de goûter ce qu'il a fait, c'est beau et c'est bien présenté alors que j'ai envie de l'engueuler pour avoir resté debout aussi longtemps et j'ai envie de le câliner pour lui montrer à quel point je l'aime. Je suis clairement sous son charme, il est magnifique avec ce pull qui pull rayé noir et blanc, surtout qu'il a refait la petite queue que je lui avais faite hier.
Soudain, un violent frisson vient m'empêcher de contempler plus longtemps mon noiraud. Lorsqu'il se rend compte que j'ai froid, il panique et se lève.
- Je vais te chercher un sweat, a-atte-
- Reste allongé, je vais le chercher.
Il s'apprêtait à courir me chercher quelque chose pour couvrir mon torse mais j'insiste du regard pour l'empêcher. Je ne veux pas qu'il utilise de l'énergie à rien, surtout si c'est pour moi, je ne le mérite pas. Il s'assoit à côté de moi, il a toujours eu cette grâce en lui, ça lui donne une allure divine et royale, j'adore cette facette de lui. Je me lève et vais jusqu'à la salle de bain pour me vêtir d'un sweat noir très doux et chaud et un jogging blanc, ainsi qu'un bonnet, j'aime bien mettre des bonnets, je trouve que ça me va bien.
Je rejoins Seonghwa peu de temps après, il me sourit encore. Il a l'air de bonne humeur, il faut dire, moi aussi je suis aux anges avec ce qu'il s'est passé hier, une pure satisfaction. Je m'assois à ma place, toujours le regardant, je pourrais passer mes journées à le contempler, à l'idolâtrer. Il est vraiment la plus belle des personnes que j'ai pu connaître, une personne aussi douce que chaleureuse et aussi innocente qu'un enfant. J'aimerais tant lui apprendre plus, j'aimerai juste continuer à le faire sourire, j'aime son sourire, il lui va particulièrement bien.
- Tu devrais mettre du chauffage Joongie, comment fais-tu pour rester dans une pièce si froide ?
- J'ai l'habitude à force. Répond-je, toujours absorbé par sa beauté et par sa voix.
- Tu vas finir par tomber malade... Je ne veux pas que tu attrapes quelque chose moi... Me dit-il, un léger soupçon d'inquiétude dans la voix.
Vous savez pas à quel point je rougis, vous savez à quel point je sens mon cœur battre.
- M-Mais ce sera rien de grave, t-tu n'as pas à t'inquiéter !
- Mais tu iras mal, et je n'aime pas quand les gens que j'aime vont mal. Et puis tu ne pourras plus venir me voir... Finit-il en faisant la moue.
La flèche de cupidon perce mon âme de plein fouet pour la je ne sais plus combientième fois mais Seonghwa... Seonghwa sérieusement... Tu es adorable, un véritable nuage d'amour... Ça fait longtemps que je n'ai pas ressenti ce sentiment, ce sentiment si chaud tout au fond de mon cœur, ces papillons dans mon ventre. Je prends timidement sa main dans la mienne, n'osant presque pas toucher sa peau. Je la prends même des deux mains, caressant tendrement son épiderme, me fixant sur un point invisible de sa main. Sa chaleur est de loin la plus réconfortante de toutes.
- Je te parlerai par messages, je ne voudrais pas te refiler mes microbes.
- Mais moi je veux te voir...
- Hwa, fais pas l'enfant. Le taquiné-je. Je ne vais pas disparaître pour une simple maladie.
- Je fais l'enfant si je veux. Fait-il encore une fois la moue. Et mon déjeuner, tu comptes le manger ou il a l'air si mauvais que ça ?
- Non ça a l'air délicieux, vraiment ! Je vais goûter.
Sous l'œil curieux de mon aîné, je goûte en premier temps le jus d'orange qui est vraiment bon, il a beaucoup de goût, on voit que c'est pas de la sous-marque. Ensuite, je goûte le pain au chocolat qui lui aussi est hyper bon, rien que la pâte cuite est bonne, encore une fois c'est pas de la sous-marque, ça vient sûrement d'une boulangerie. En finissant mon pain, Seonghwa en profite pour m'essuyer la bouche avec une lingette, comme si j'étais encore un enfant.
- Tu t'en aies mis partout Joongie. Remarque-t-il en essuyant mes lèvres.
- Je suis pas un enfant Hwa.
- Certes mais tu t'es mis des miettes partout quand même.
Il continue de nettoyer ma bouche en passant son pouce sur ma lèvre du bas, j'ai envie qu'il fasse plus que de la toucher moi... Il s'arrête quelques secondes après et je poursuis mon petit déjeuner avec le chocolat chaud devenu tiède mais toujours fumant. En regardant bien je vois que de minies guimauves flottent dans le liquide, je n'ai jamais goûté de chocolat chaud avec des guimauves. Lorsque je goûte, un goût sucré vient piquer mes papilles gustatives, le fondant des guimauves ajoute quelque chose au chocolat.
Et pour finir, je goûte finalement les crêpes avec une confiture de fraises, Seonghwa est vraiment bon cuisinier, je n'arrive même pas à faire autre chose que des nouilles alors des crêpes... Elles sont bonnes elles aussi, pas trop cramées, pas trop cuites, vraiment parfaites. Après ce déjeuner plus que copieux, j'ai l'estomac bien rempli, voire un peu trop. En fait, je ne voulais pas tout manger, mais je voulais faire plaisir à mon noiraud.
- C'était comment ? me demande-t-il.
- Délicieux, mais t'en as fait trop, je n'ai pas l'habitude d'autant manger le matin.
- Désolé, c'est juste que Sannie mange beaucoup le matin alors je n'ai pas pensé aux quantités, excuse-moi.
San ? On peut me dire ce qu'il fout dans la conversation lui ?
- "Sannie" ?
- Je n'avais pas d'idée pour quel petit déjeuner faire alors j'ai pensé au petit déjeuner préféré de San que je lui prépare quand j'ai le temps. Son regard s'attriste un peu. Tu m'en veux..?
- Non, je te remercie d'avoir pensé à moi.
Non, je ne lui en veux pas. Je suis incapable de lui en vouloir, je suis juste affreusement jaloux. San a toute l'attention et l'affection de Seonghwa sans même lui demander, il n'y a pas un moment que je passe avec mon noiraud sans qu'il me parle de son cadet innocent et angélique comme il aime le dire.
Qu'est-ce que je ne donnerai pas pour passer autant de temps avec lui...
Soudain, son téléphone se met à vibrer, nous sortons de notre blanc un peu gênant. Il lit ce qu'il vient de recevoir et aborde une mine choquée et pressée.
- Je suis désolé Hongjoong de partir si précipitamment mais j'ai pas vu le temps passer, je dois filer ! Me dit-il, totalement paniqué.
Il s'en va déjà...
- A-Attends laisse moi t'aider !
Je l'aide à vite ramasser ses affaires qui traînent un peu partout et les mets avec un peu de difficulté dans son sac qui a l'air deux fois plus lourd que quand il est arrivé. Il me remercie, toujours son sourire enjoué sur le visage puis, je le raccompagne à la porte. J'ai peur qu'il fasse un malaise, j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose en partant...
- Seonghwa, tu es sûr que tu ne veux pas que je te raccompagne ?
- Je ne suis pas si fragile Joongie. Boude-t-il.
- Mais je... J'ai peur qu'il t'arrive quelque chose...
- Mes oncles sont garés juste devant la porte, ils comprendront s'il m'arrive quelque chose, ne t'en fais pas pour moi.
C'est facile à dire, ce n'est pas lui qui stresse pour le moindre truc le concernant... Mais je ne lui en veut toujours pas. L'amour me rend aveugle. Voyant que je ne suis toujours pas convaincu, il me fait ce fameux regard de chien battu. J'essaie de ne pas me faire avoir mais il connaît la plupart de mes faiblesses, je dois m'avouer vaincu...
- Bon, d'accord... Mais tu m'envoies un message quand tu es arrivé...
- Promis, petite tête. Me sourit-il en avançant vers la porte de sortie.
Petite tête ? Il va voir si je suis une petite tête moi. J'aime pas qu'on me dise que je suis petit, ça fait enfant et faible... Je le suis en gonflant les joues jusqu'à ce qu'on arrive au palier. Aucun de nous ne parle, on se regarde juste dans le blanc des yeux, lui en souriant, moi en étant à deux doigts de pleurer à cause son départ. Je n'ai pas envie qu'il s'en aille...
Non, il faut que j'en ai un tout dernier, un dernier pourrait combler mon envie égoïste...
- À bient-
Je le coupe dans sa phrase, me tenant à ses épaules, sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres. Je voulais un dernier baiser, rien que quelques secondes pour garder un souvenir de ce moment. Je finis par fermer les yeux, je n'arrive plus à supporter son regard. Ses mains tiennent mon visage tandis qu'il répond à mon baiser, à ma plus grande surprise. Je pensais qu'il allait me rejeter car ce n'est plus la même situation qu'hier soir. On se sépare quelques secondes plus tard, il me laisse un dernier baiser sur le front en guise d'au revoir et me sourit pour la dernière fois de la journée.
- À bientôt, Hongjoong.
- À bientôt, Seonghwa.
Mon aîné marche le long du couloir pour arriver à l'ascenseur et retrouver ses deux oncles qui l'attendent déjà.
Et moi, je reste là, la porte ouverte, sur le palier, à espérer qu'il revienne.
Quand je trouve la force de fermer la porte, mon appartement est soudainement redevenu le glacier qu'il est vraiment sans la chaleur de mon noiraud.
Me revoilà de nouveau seul, dans le froid, sans aucune source de chaleur qui me réchaufferait un peu le cœur.
Je vais prendre une douche.
Tandis que je cherche de quoi m'habiller, je remarque qu'un des sweatshirt de Seonghwa est resté chez moi. Il a sûrement dû l'oublier lorsqu'il a tout rangé en vitesse. Je le serre contre moi, je ressens la chaleur de Seonghwa à travers lui. Il est imprégné de son odeur, ça me rappelle quand j'étais dans ses bras.
Le cœur toujours serré, je vais dans ma salle de bain.
J'entre dans la douche, l'eau déjà réglée sur une température chaude.
Ça fait longtemps que je ne l'ai pas ressenti, la chaleur.
C'est généralement quelque chose de doux, d'agréable et de réconfortant. Les seuls souvenirs que j'en gardais étaient creux, vides et désagréables.
Pourtant, hier soir...
Il m'a embrassé. Je l'ai embrassé avec plus d'amour que je n'en avais pour quoi que ce soit. J'ai aimé le goût de ses lèvres, j'ai aimé fermer les yeux et n'imaginer que lui en dessous de moi.
- Encore... Donne moi encore...
J'ai continué à l'embrasser, il n'y avait plus que lui qui comptait, rien d'autre n'avait d'importance. Je me sentais bien, j'avais chaud au plus profond de moi. Quand je me suis écarté, j'ai vu ces cinq taches sur sa peau.
Sa peau, elle est si belle. Blanche, soyeuse et douce, comme celle d'un bébé.
Si vous saviez comme je m'en veux.
Il n'y a rien de plus pur qu'un bébé. Cette peau blanche, j'ai osé la souiller de mes lèvres et de mes fluides.
J'ai souillé Seonghwa, l'être le plus pur que je connaissais, je l'ai souillé.
Je savais que je ne devais pas céder à mes pulsions et ne pas aller lui demander de me laisser le toucher. Mais la libido masculine est trop dure à contrer, c'est là que j'ai compris pourquoi je n'ai jamais ressenti de chaleur dans mon cœur.
Tous les hommes que je voyais, qui m'utilisaient, ils me désiraient, c'est tout. Ils ne m'aimaient pas, ils voulaient me souiller car j'étais encore pur et vierge pour eux. Car j'étais simplement trop seul pour oser espérer quelque chose d'autre qu'un peu de plaisir charnel,
et ça me suffisait, auparavant.
- Hongjoong...
- Oui, Seonghwa ?
- Tu es d'accord pour que.. je puisse... Te toucher ?
Il m'avait demandé mon accord, chose que personne n'avait fait avant lui.
- Oui.
C'est là qu'il a pris un peu plus le contrôle.
Je lui ai montré comment on faisait car il n'en savait rien, mais il m'a touché comme jamais on ne l'avait fait.
Le toucher de sa peau sur mon intimé me faisait voir les étoiles, je tentais de maintenir le regard avec lui, je ne voyais rien à cause du noir.
J'ai jouis sur son abdomen, j'étais trop abasourdi par l'orgasme que je ne l'ai pas vu goûter ma propre semance.
Quand j'ai recentré les yeux sur lui, j'ai durcit à nouveau. Il léchait le bout de ses doigts sali de ma jouissance qu'il avait récupéré sur son ventre, ses joues étaient chaudes, des gouttes de sueurs perlaient sur sa peau de lait...
Ma masculinité malsaine voulait que je le souille encore plus, que je le fasse pleurer de plaisir, qu'il crie mon prénom jusqu'à s'en casser la voix, qu'il n'arrive même plus à se relever...
Mais mon amour pour lui était plus fort, je suis revenu vers lui et je l'ai embrassé.
Je tenais encore une fois sa main, chaque partie de son corps était froid, sauf son cœur. Cette partie était la seule de chaude, la seule que j'entendais.
Ça me rappelait à quel point il est fragile et à quel point j'aime faire attention à lui. Dans un sens, il ressemble à Wooyoung au vu de sa fragilité, mais si mon cadet est un verre, alors mon aîné est une poupée de porcelaine.
- Et moi, Seonghwa, est-ce que je peux te toucher ?
- S'il te plaît... Touche-moi...
Toute sa timidité s'était envolée, ça me surprenait de le voir ainsi, lui qui est toujours si discret. Il savait ce qu'il voulait que je lui fasse, il avait juste peur que je ne le lui refuse.
Sauf que je ne peux rien lui refuser.
Je me suis allongé à côté de lui, je voulais le mettre en confiance, c'était sa première fois, après tout.
Je l'ai encore embrassé, son souffle était plus fort que le mien, sa sueur plus salée que la mienne, son cœur battait encore plus fort.
Je caressais avec tendresse tout son corps jusqu'à m'arrêter à la chose que je convoitais. Il était stressé, je le ressentais sans même qu'il n'ait fait aucun mouvement.
- Tu veux arrêter ?
Rien ne comptait plus que lui, son plaisir était le mien, si lui m'avait demandé mon accord, je devais lui demander le sien en retour.
Non, abruti.
Même s'il ne m'avait pas demandé, j'aurais demandé s'il était toujours partant, parce que je l'aime.
Et cette fois je n'ai plus d'excuses pour me voiler la face.
- Non, non je ne veux pas arrêter...
- Tu as peur, Seonghwa...
- J'ai peur mais.. j'ai confiance en toi.
J'ai arrêté de me poser des questions.
J'ai commencé à vraiment le caresser sans avoir peur de faire quelque chose de mal, j'ai commencé à l'embrasser sans retenir ce que je ressentais, j'ai commencé à l'aimer sans avoir peur.
Il gigotait contre moi, ses gémissements étaient les plus délicats et magnifiques que j'ai pu entendre.
Il disait mon prénom en s'accrochant à moi, ma fierté masculine ne pouvait rêver mieux.
Sa sueur se mélangeait à la mienne, j'en profitais pour la goûter sur son cou où je m'amusais à faire passer ma langue.
Pendant que je m'occupais de son cou, il a commencé à gémir plus fort, sans pouvoir retenir ce qui allait sortir, il me suppliait d'arrêter mais je savais qu'il allait venir et qu'il ne connaissait pas ce sentiment.
J'ai accéléré, il a jouit dans ma main dans un long et puissant gémissement.
De ma main propre j'ai essuyé les larmes qui coulaient sur ses joues, il était pris de soubresauts, de légers spasmes tellement son premier orgasme était divin.
- Tu pleures...
- C'est juste que.. Ce sentiment était... Si intense e-et bon...
J'ai moi aussi léché sa semance, je ne saurais dire s'il avait un goût spécial mais il était le meilleur car tout est mieux quand on y rajoute un peu d'amour.
Je lui caressais la joue pour tenter de le calmer de cet orgasme soudain, sa peau était encore plus chaude, et je ne parle même pas de son cœur qui était presque bouillant contre le mien.
On était collé l'un contre l'autre, je ne voulais plus m'en défaire.
Une fois calmé, il m'a demandé de tirer la langue, ce que j'ai fait.
Je ne savais pas à quoi m'attendre jusqu'à ce qu'il glisse sa langue avec la mienne pour m'embrasser.
D'habitude, je déteste embrasser quelqu'un avec la langue, de quoi me foutre un dégoût total des baisers.
Mais là, c'était fait avec tant de douceur, tant d'attention... Je n'ai pu retenir mes larmes.
Quand j'ai rouvert les yeux, tout était flou.
Je déteste pleurer, je ne pouvais plus voir son visage... Je pouvais le voir grâce à la lune qui illuminait ses traits, mais mes larmes brouillaient tout...
- Ne pleure pas, je suis là.
- Je ne peux pas te voir Seonghwa, tout est flou !...
Il a essuyé mes joues, m'a pris dans ses bras, faisant nicher mon visage dans son cou.
- N'aies pas peur. Je serai toujours là, même dans le noir complet je serai là, je ne t'abandonnerai jamais.
- Seonghwa... S'il te plaît, je t'en prie, ne pars pas...
- Je ne partirai pas, Hongjoong.
J'avais peur qu'il parte, qu'il me laisse lui aussi comme tous les faux espoirs que j'ai eu.
Finalement, je me suis endormi dans ses bras. Sa chaleur était tellement agréable, douce et réconfortante, comme la chaleur d'un printemps.
Je me sentais si bien dans ses bras, je n'ai même pas pris le temps de lui dire bonne nuit, j'étais si exténué de tellement de bonheur à la fois.
Alors que de base, quand je couche avec quelqu'un, je ne m'endors jamais.
Mais Seonghwa déforme toutes les formes de mes "jamais".
Je me suis réveillé en pleine nuit, j'étais encore dans ses bras.
La raison de mon réveil n'était pas naturelle, mon téléphone n'arrêtait pas de vibrer.
Lorsque je l'ai pris j'ai déjà pu voir qu'il était trois heures du matin passées et que j'avais plusieurs messages.
Wooyoung m'en avait envoyé un avant même que je ne commence à peindre Seonghwa, mais j'étais trop obsédé à passer du bon temps avec mon noiraud pour me soucier d'autre chose.
Mais celle qui perturbait mon sommeil n'était autre que Sihun qui m'harcelait depuis au moins dix bonne minutes.
Je n'ai pas répondu, je n'avais aucune envie de lui parler ni qu'elle gâche le moment que j'avais avec Seonghwa. C'est si rare que je me rapproche autant de lui, je n'avais pas envie qu'il s'arrête.
Après des dizaines d'autres vibrations causées par les messages de Sihun, j'ai fini par ouvrir la conversation.
Elle m'harcelait pour qu'on puisse se voir, sauf que je n'en avais aucune envie. C'était la dernière personne que j'avais envie de voir.
Je ne sais pas si je la hais ou si je ne fais que la supporter mais plus je la vois, plus je me demande pourquoi elle me colle autant.
Énervé, je n'avais d'autre choix que d'accepter sa requête. J'espérais qu'elle me lâcherait mais visiblement non.
"D'accord ! On se voit quand ? Demain ?"
"Après demain."
"Ok, super ! Tu veux qu'on aille manger quelque part ? Tu as une idée de l'heure ?"
"N'importe."
"Hongjoong-Oppa, pourquoi es-tu si froid envers moi ?ㅠㅠ"
"Oppa". Quel surnom débile. Je peux entendre sa voix nasillarde d'ici.
"Va dormir."
"Pourquoi tu ne dors pas toi d'ailleurs ?"
"Ça te regarde pas."
"T'es avec une fille c'est ça ?"
"C'est qui ?"
"Elle s'appelle comment ?"
"Hongjoong je veux savoir !!"
"Comment elle est ?"
"Tu l'aimes plus que moi ?!"
"Tu l'aimes ?!"
"Hongjoong !!!"
"Réponds moi, je sais que tu vois mes messages !!"
Vous avez bloqué ce contact.
Elle me saoulait, elle avait aspiré tout mon bonheur en à peine quelques échanges.
Mais sa dernière question me tourmentait.
J'ai mis infinity dans mes oreilles, en mettant des écouteurs pour ne pas réveiller Seonghwa, et je l'ai regardé.
Il avait l'air détendu, il semblait rêver de quelque chose de merveilleux pour être si bien endormi.
J'aimerais tellement être sa chaleur...
La lumière blanche de la lune éclairait son visage aux traits si fins.
Aimer.
C'est un joli mot pour quelque chose d'aussi horrible.
"Parfois, la personne qu'on aime ne nous aime pas en retour, ou alors elle finira par aller autre part, par trouver mieux, comme si toi tu n'avais jamais existé."
Cette phrase résonne toujours dans ma tête.
"Et ça nous procure des tonnes de sentiments, c'est aussi bien que mal, tout comme l'art."
Comme si j'étais bien placé pour le savoir.
"c'est complexe."
ça te retourne la tête.
"Mais l'amour dépend surtout d'un mélange de certains critères que nous nous fixons comme "le partenaire idéal"."
Quel mensonge.
"J'espère que tu tomberas amoureux de quelqu'un de bien."
Si seulement, ce quelqu'un pouvait être moi.
Puis, j'ai regardé ses yeux.
J'espérais à nouveau les voir avec des milliards d'étoiles reflétant.
Je voulais le regarder dormir pour toujours.
Je voulais voir le soleil faire apparaître plus que son visage et les quelques suçons que j'avais osé faire.
Je voulais voir le soleil réveiller mon aîné comme s'il réveillait une fleur de printemps.
Mais je me suis assoupi après avoir retiré mes écouteurs et m'être replongé dans l'étreinte chaude de mon aîné.
Voilà à quoi j'en suis résolu.
L'eau chaude n'est qu'une facette que je m'inflige pour recréer la chaleur de Seonghwa, de mon Seonghwa.
J'ai toujours voulu savoir ce que c'était d'être amoureux, je n'aurais même pas dû essayer.
C'est une guerre constante entre ma raison et mon cœur.
Je ne sais pas lequel est le mieux entre ce sentiment d'être une coquille vide ou cette guerre sans précédent.
Ce petit déjeuner que j'ai mangé, c'est le petit déjeuner préféré de San.
C'est pour ça que j'aimerais vivre aux côtés de mon noiraud. J'aimerais manger sa nourriture chaque matin, j'aimerais qu'il me donne de l'attention à chaque fois que j'en ai besoin, qu'il me câline à chaque fois que je le souhaite.
J'aimerais surtout prendre soin de lui, être la cause de son bonheur.
Je suis très loin d'être comme lui, d'être comme San...
Malgré tout, si jamais Seonghwa est vraiment amoureux de cet abruti et qu'il m'a juste utilisé comme substitut... alors je chérirais chaque moment que j'ai pu partager à ses côtés, juste pour que je souffre un peu moins.
Et peut-être pour que mon cœur arrête de battre aussi fort.
Le pire, c'est qu'à la base, ce n'était même pas mon style de garçon.
Je n'avais pas idée qu'un jour je puisse réellement tomber amoureux.
Aimer.
C'est un joli mot, puissant et fort.
Mais il ne sera jamais assez fort pour décrire ce que je ressens pour Seonghwa.
Car je l'aime à l'infini.
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