le malamour
MARVEL – [Moondust] – recueil d'OS.
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muse - svudvde
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Carte d'identité.
★彡|P'tit blase : le malamour.
★彡|Risque de spoil : J'espère pour vous que vous avez vu Avengers Endgame !
★彡|Résumé :
Face à lui, Nebula se tient droite. Immobile.
Elle a beau connaître son regard sur sa silhouette, elle ne se résoudra pas à lui rendre son œillade. Elle ne le peut, tout ce qu'elle veut, c'est partir! Le laisser seul, et ne plus jamais penser à cette conversation. La jeune femme sait déjà trop bien comment cette dernière s'apprête à se terminer. Ils vont discuter, il va mener la conversation à la baguette, finir par la faire avouer, elle pleura, se déchirera et perdra pieds.
Elle coulera, noyer par la douleur de sa blessure.
Mais, qui sait, la situation peut se différencier des autres...
et peut-être, que cette fois, on l'écoutera.
Ou quand on tient à toi.
★彡|Ship:
| [Rhobula] ; James Rhodes x Nebula.
★彡|Espace spatio-temporel :
UAxmodern.
Petite invention de ma part.
Où alors, ce couple est décidément,
très bon à cache-cache !
Lapetitecoop2
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IL FAISAIT SOMBRE, et malgré ça, ses yeux arrivaient à la percevoir. À la contempler. Son corps frissonnait, il le savait, seulement, elle n'avait pas froid. Les raisons de ce comportement lui échappait tout comme celui qui suivit :
-« Ne me touche pas. »
Doucement, il s'était approché et sa main n'eut jamais le temps de se poser sur sa peau, elle fut détourner de sa cible bien avant de l'avoir atteinte, renvoyé là d'où elle venait. Bras ballants, le regard perdu face à cet état si brusque, il ne sut quoi faire. Par quoi enchaîner. Il la connaissait, savait et n'avait jamais réussi à ignorer ces mécanismes de défense, alors il savait... qu'ils venaient de refaire surface. Cette frontière qu'elle traçait invisiblement entre elle et lui. Ce mur qui se hissait, toujours plus haut, plus épais, et avec toujours plus de difficulté à tenter de le franchir, le détruire avant de la retrouver. En larmes, seule, isolée. Laissée de côté.
À recommencer.
Relancer et payer les conséquences amoureuses de ce cercle infinie.
Encore et toujours.
Il la considère, la voit si immobile, et emplie de cette même tristesse si habituelle et toujours aussi quotidienne. Elle qui la hantait, l'habitait et la déchirait de l'intérieur.
-« Qu'est-ce qu'il y a ? » lui demande-t-il.
-« Rien. » Seulement, il ne la crut pas.
Car il n'y avait jamais rien chez Nebula.
-« Tu veux que je m'en aille ? »
Ses pupilles sombres l'ignorèrent, jouèrent un jeu mêlant chat et souris et ne voulant un jour se retrouver de nouveau face à lui. Nebula ne souhaitait se confronter à son jugement, ses pensées et ses dires.
-« Tu fais comme tu veux. » murmura-t-elle, parce qu'au fond, elle ne pouvait se résoudre à lui demander de partir. Qu'il le fasse de lui même et elle s'en voudrait encore plus, qu'elle le lui ordonne, et elle n'arriverait à se le pardonner. Pourtant, elle souhaitait le blesser, sentir son sang meurtri coulé dans ses larmes froides et le forcer à s'en aller. Pourquoi ?
Parce qu'elle était comme ça. Elle l'avait toujours été. Comme ça.
-« Très bien. »
Aucun mouvement ne fut initié, aucun pas en direction de la porte. Rien. Seul son corps qui resta là, au milieu du salon, à la fixer. À vouloir la soigner, et faire enfin, une bonne fois pour toutes faire tomber ce fichu et maudit mur.
-« Dit moi ce qui ne vas pas ?
-« Non. »
Simple, et aussi rapide qu'une lame enfoncée dans votre cœur. Un vide y viendrait alors se loger, quoique peut-être était-il déjà présent ? Sinon, quelle serait la raison de ce geste ? Pourquoi refuser, quand on sait qu'il pouvait l'écouter. Par simple méchanceté, cela ne l'étonnerait pas. On l'associe si souvent à ça, à cette simple volonté de vouloir nuire aux autres et ainsi bafouer leur liberté.
-« Pourquoi ? » Sa voix se brise lentement. « Tu n'as pas confiance. » et un faux sourire, rythma rapidement ses lèvres. Une ponctuation qui ne lui facilita pas la tâche, elle détestait qu'il le prenne ainsi. Par les sentiments.
-« Pour ne pas te perdre. »
-« Alors tu n'as pas confiance. »
Le constat se voulait simple, mais Nebula sentait qu'ils ne faisaient que rendre les choses encore plus compliquées. Ne pouvait-il tout simplement pas partir ? La laisser ? Dans sa douleur, ses larmes et son cœur serré ?
Alors, elle le regarda enfin. Pour n'y voir que le pire : la trahison, un être perdu et désespéré par la situation. Ne sachant quoi faire pour véritablement lui venir en aide. Plus de sourire sur ce visage d'ordinaire jovial, pas de rires qu'on entendait dans leurs grandes soirées amicales... non. Ils n'avaient pas leur place en cet instant.
C'était si dure de se vouloir être à l'écoute, s'asseoir, la fixer, et prêter l'oreille attentive et bienveillante qu'elle méritait. C'était dure, et ça James, s'en cru totalement incapable ! Sa volonté lui hurlait de faire un effort, de mettre ses propres sentiments de côté et de ne se consacrer qu'à elle, sa personne qu'il aimait tant. Dont il était éperdument amoureux.
Il n'avait jamais su ce qui chez Nebula l'avait tant attiré. Ses sarcasmes ? Sûrement ! Qu'elle lui ai accordé un regard féminin sur sa personne rejeté ? Bien évidemment. Qu'ils se soient immédiatement compris ? Oh que oui.
Mais là, en cet instant, la voir ainsi n'avait jamais été aussi compliqué.
Oh Dieu, qu'il voudrait être à la hauteur. Avoir la capacité si rare d'écouter convenablement les autres, la capacité d'entendre ses problèmes, ses traumatismes et l'aider pour de bon. Ne pas lui renvoyer si injustement, ce regard trahi qu'il projetait sur la personne qu'était la jeune femme. Oh Dieu qu'une bonne fée aurait du lui attribuer cette qualité à la naissance ! Il aurait, là, en ce moment pu en faire un si bon usage !
Nebula, n'eut que faire de ses états d'âmes invisibles. Brutalement, elle se reprit et lui balança à la figure des propos qu'il ne penserait pas entendre:
-"Tu veux savoir !
Tu veux comprendre ?" lui asséna-t-elle avec force et brutalité, telle une gifle qu'on lui aurait claqué. "Pourquoi ?" continua-t-elle, toujours avec autant d'émotions. Sa voix tremblait tellement que son corps aurait pu lui céder sous la violence.
"Pourquoi veux-tu me voir ?"
- "Pour t'admirer" murmura-t-il, mais sa réponse sembla la briser davantage. Encore plus qu'elle ne l'étais déjà. James comprit, elle ne le croyait pas. "Te dire combien tu es belle." tenta-t-il encore une fois en vain.
- "Tu me mentirais." lui cracha Nebula, le visage abîmé, les mains froissés et le cœur en miettes.
- " C'est toi qui me ment en disant qu'il n'y a rien !" Sa voix monte, et les murs se mirent à trembler n'aimant guère ce crescendo-ci.
- « Très bien. » En fracas, les mots percutèrent avec force la pièce. Son ton, sa voix n'était à présent rien de plus qu'un murmure essoufflée. Alors, dans un infime espoir que l'homme qui lui faisait face, avec le peu de confiance qui lui restait, pouvait être différent. Elle se décida à le croire. La jeune femme, aux yeux vides, inhabitée, se déshabilla. Chacun de ses vêtements tombèrent sans bruit contre le sol froid, ne gardant sur elle, que sa culotte et son soutien-gorge.
Nue, il put enfin la voir entièrement et comprendre le pourquoi du comment.
Son corps, meurtri, laissait maintenant voir les nombreux traces rouges, et autres cicatrices qui définissait le haut de son corps. À croire que de telles blessures avait fini par scinder son âme et son esprit en deux. Ce que James avait en face de lui n'était rien d'autres qu'un cœur mutilé, un être perdu, un corps brisé et un esprit battu... voilà ce qu'il voyait. Et il se sentit au pieds du mur !
A mille lieux d'imaginer un tel scénario.
Alors, les yeux vers la silhouette frêle de celle qu'il aimait, il prit la décision de lui apporter un peu de tendresse. De marquer une césure, et d'enfin marquer une fracture par rapport à tout ceux qu'il l'avait précédé. Délicatement, sans la moindre intention de toucher sa peau, sans vouloir un seul instant ne serait-ce que la frôler, il déposa sa veste sur ses froides épaules.
- « Qui t'as fait ça ?
Même s'il s'en doute déjà.
- « Mon père.
Il avait vu juste, et elle lui raconta. Les yeux vers le sol, sa rage n'ayant pas quitté un seul instant son corps dénudé et sa voix fatiguée, elle commença. La violence ne cessa pas une seule seconde de diminuer, au contraire, avec les faits réels et contés, elle augmenta et la fit vibrer d'agressivité.
-« Quand on était petites, il ne cessait de nous monter en compétition l'une contre l'autre: Gamora et moi. Et à chaque fois, pour me punir de ma défaite, il me battait. Me frappait pour ne pas avoir su lui ramener la victoire !" Les exemples suivirent, comme si l'image même de la savoir dans une telle situation ne lui suffisait pas. Les poings de James se resserrèrent avec colère, ça le tuait de l'entendre lui peindre un tel tableau. Elle enchaîna. «Si ma note était plus basse que ma sœur, il me frappait, car si Gamora était meilleure que moi cela ne faisait que relever mon incompétence à faire quoi que se soit !
-« Nebula. tenta-il, en vain. Rien ne pouvait plus l'arrêter, ses émotions et son traumatisme l'emportait sur tout. Rien ne pouvait, là, maintenant, la guérir du mal immense qui lui avait causé. Rien.
-« Je l'ai haït ! Je l'ai détesté pour tout ce qu'il a osé me faire et j'ai adoré compter le nombre de fois où j'ai rêvé pouvoir le tuer ! Réussir à lui infliger chaque coup, à lui retourner chaque blessure... juste pour qu'il comprenne l'immense souffrance qu'il m'a infligé et qu'il sache combien il a ruiné mon enfance.
Je l'ai hait, lui et Gamora.
-« Ce n'était qu'une enfant.
-« Ne la défend pas ! hurla-t-elle, brûlante de douleur. Il ne pouvait pas se permettre d'avoir un avis, il ne la connaissait pas, il ne savait pas !
-« Nebula, elle n'a rien fait de mal !
-« Je voulais une sœur ! Je voulais une sœur. » réitéra-t-elle un peu plus pour elle même que pour quiconque. « Et elle, elle ne faisait que gagner ! Sans jamais se rendre compte de ce qui m'arrivait ! Je voulais juste une sœur !
-« Et tu l'as eu. Maintenant.
Péniblement elle hocha la tête.
-« Je peux ?
Dans un geste simple, il lui demanda le consentement de pouvoir la prendre par l'épaule, avec difficulté elle acquiesça et ainsi, elle put se laisser entraîner dans une étreinte douce. Tendre, et bienveillante. Nebula soupira, l'émotion guidait encore chacun de ses gestes, et le ferait encore pour de nombreuses années. Pourtant, elle ne pleurait pas, ses larmes d'enfants avaient déjà bien trop coulées par le passé.
Même si, ce soir là, une chose avait bel et bien changée.
La présence d'avoir pu partagée son secret avec quelqu'un,
et l'espoir de pouvoir enfin entrevoir un chemin bénit.
Le calme de savoir que la guérison pouvait lentement commencer.
À ses côtés.
Lui qui se différenciait maintenant de tout les autres.
et qui avait su l'écouter.
Doucement, la jeune femme ferma les yeux, et se laissa aller à un sommeil réconfortant.
elle, qui en avait tant besoin.
Va, et trouve la solution d'un avenir cicatrisant.
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✎ Lapetitecoop2
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