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𝐑𝐢𝐜𝐜𝐢 ✄

❝𝗘𝗖𝗦𝗧𝗔𝗦𝗬❞ - 𝗸𝗮𝘀𝗽𝗲𝗿

⚠️ TW - lemon ⚠️

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La tension ne descendait plus. Hypnotisé, Minho ne pouvait s'empêcher de reluquer Jisung. Le brun déboutonnait lentement le pantalon du plus vieux après avoir fait tomber sa ceinture, le faisant glisser le long de ses magnifiques jambes. Le rouquin savait à quoi s'attendre, et, excité au possible, il empoigna fermement les cheveux du garçon agenouillé face à lui qui mordillait déjà l'intérieur de ses cuisses opalines.

Le torse de Minho se soulevait au rythme de sa respiration chaotique, il avait l'impression de vivre un rêve éveillé. L'objet de ses songes les plus profonds jouait désormais avec l'élastique de son caleçon, ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne le baisse complètement. Il aurait presque put jouir sans même qu'il ne le touche tant cette vue était irréelle.

Jisung, concentré sur sa tâche, déposa ses lèvres sur la bosse formée à travers le vêtement. Le plus vieux poussa un léger gémissement lorsqu'il sentit ses mains le débarrasser de sa dernière couche de tissu, libérant alors son éréction tendue à l'air libre. Le cœur de Minho accéléra, la situation était bien trop incompréhensible, mais elle lui plaisait terriblement. Il n'avait jamais été aussi excité de toute sa vie, son membre fièrement présenté au plus jeune en témoignait.

Jisung, d'ailleurs, empoigna le membre de son amant, déposant quelques légers baisers sur son gland rougi, Minho ne put retenir de nouveaux gémissements. Involontairement, il tirait sur les cheveux du plus jeune agenouillé face à lui, comme s'il lui appartenait, comme s'il était à sa merci, l'excitation des deux garçons avait atteint son paroxysme. Après quelques secondes d'hésitation, le rouquin sentit enfin le muscle chaud du brun goûter à son éréction suintante, il rejeta violemment sa tête en arrière, soufflant son plaisir alors que Jisung le prenait en bouche.

« Bordel, Jisung... »

Minho n'aurait jamais imaginé qu'un homme aussi discret et gracile que lui puisse s'y prendre aussi bien. Ses yeux étaient embués de larmes alors que ses lèvres rougies s'occupaient merveilleusement bien du rouquin, le contraste était magique, bien que déroutant. Minho tira plus fermement sur les cheveux du garçon, Jisung gémit contre sa pointe. C'était si bon, sa tête commençait même à tourner alors que le brun le prenait presque entièrement, cette fois ci.

Le rouquin paniqua légèrement lorsque son amant voulu le prendre en entier, il tira alors sur ses cheveux pour le faire doucement reculer. Jisung obtempéra, un filet de bave le reliant encore au membre de Minho.

« Jisung, te fais pas mal d'accord ? Susurra le plus vieux en caressant doucement les joues écarlates de son béguin dont les grands yeux fixaient ses lèvres bien remplies. Vas-y a ton rythme, on est pas pressés.. Il acheva en plongeant ses yeux dans les siens, toujours emplis de luxure alors que le brun le reprit en bouche sans attendre. »

Minho soupira fortement, extatique, presque tremblant. Jisung le prenait si bien. Là, agenouillé devant lui, il lui offrait la fellation de sa vie, donnant son maximum alors que le plus vieux ne pouvait que gémir son plaisir, complètement à la merci du garçon. Il tirait sur ses mèches brunes avec tellement de fermeté qu'il avait peur de lui faire mal, mais le plus jeune avait l'air d'adorer, suppliant Minho du regard alors qu'il le sentait à bout.

Il gémissait son nom, soumis alors qu'il était pourtant en « position de force ». Accablé par un tel plaisir, il ne donnait pas cher de sa peau. Sincèrement, les larmes lui montaient aux yeux tant Jisung s'y prenait bien.

« Jisung, il soupira tant bien que mal, je vais.. »

Sans s'arrêter, le susnommé se retira, effectuant de lents vas et viens sur le membre de Minho, ses yeux plongés dans les siens. Ça y est, il allait venir. C'était si excitant de savoir qu'il allait jouir grâce au plus jeune, qu'il s'était lui même porté volontaire pour lui faire une fellation, c'était dingue, tout simplement irréaliste.

Le rouquin respirait de plus en plus fort alors que Jisung accélérait lorsqu'il le le senti sur sa fin. Les yeux embués de larmes, il observait le garçon lui donner du plaisir, trop absorbé par le spectacle qui se jouait sous ses grands yeux. Et soudain, sans crier gare, Minho éjacula dans la main de celui qui l'avait propulsé au septième ciel tout en gémissant son prénom, tremblant au possible.

Ses mains empoignant toujours fermement ses cheveux, il reprit son souffle doucement alors que Jisung remontait son caleçon.

« Tu me laisses aller me laver les mains ? Pouffa le brun, encore à genoux. »

« Oh, euh.. oui. Désolé, s'excusa Minho en le lâchant, toujours pas remis de l'orgasme dévastateur qui lui avait été offert. »

Jisung déposa un chaste baiser sur ses lèvres avant de s'éclipser, le laissant seul dans le petit dressing aux murs verts. Minho remonta lentement son pantalon, les yeux dans le vague. Apathiquement, il ferma la boucle de sa ceinture et attrapa son teeshirt qui traînait encore par terre, il avait si chaud qu'il ne se sentait même pas capable de remettre son pull. C'était dingue. Qu'est-ce qu'il venait de se passer ?

« Minho ? Le plus jeune revint, sa tête brune apparue comme par magie. On fait quoi maintenant ? Incapable d'aligner deux mots, le susnommé ne répondit rien mais interrogea son homologue du regard. Ben, je suis plus trop dans le mood pour travailler maintenant, j'imagine que c'est pareil pour toi. Tu veux rentrer maintenant ou on fait autre chose ? »

« Je sais pas trop, c'est toi qui vois.. »

« Ça te dit qu'on regarde un film ? Amusé par l'enthousiasme de son cadet, Minho hocha la tête et le suivit en dehors de la pièce, direction sa chambre. »

**

Allongés sur le lit du plus jeune, Minho et Jisung n'étaient pas du tout concentrés sur les dessins animés qu'ils avaient finalement décidé de regarder. Le rouquin avait posé sa tête sur les jambes de son cadet. Paisible, il s'endormait doucement alors que son camarade passait ses doigts dans sa chevelure de plus en plus brune. La pluie tombait dehors, ils s'en fichaient, ils avaient chaud ici, blottis l'un contre l'autre.

Jisung sentait bon. C'était la première chose que Minho avait remarqué en s'allongeant sur ses jambes. Il sentait la lessive, mélangé à son odeur corporelle, c'était un délice. Le plus vieux était si confortable ici, au chaud contre le garçon pour lequel il développait des sentiments, recouvert de sa couette qui le protégeait du froid.

Minho avait trouvé adorable le fait que Jisung ait une bouillotte en forme de lapin. Le plus jeune l'avait passée au micro ondes pour que le riz à l'intérieur soit bien chaud, puis il l'avait glissée sous la couette de sorte à ce qu'ils en profitent tous les deux. Les caresses dans les cheveux et sur le dos du plus vieux étaient délicieuses, Morphée guettait sa proie avec vice, attendant le bon moment pour l'aracher à Jisung. Tout était  comme dans un rêve, c'était si beau, Minho avait peur que ça ne dure pas, comme si l'angoisse et la solitude le guettaient, comme s'ils pouvaient surgir à chaque instant et tenter de le noyer, de le faire sombrer.

Dans les bras du brun, il se sentait comme protégé, invincible, pourtant, il n'en était rien. Même ici, il se sentait au plus bas, si inférieur alors que Jisung prônait fièrement sur son piédestal, brillant aux yeux du monde. C'était fou. Cette insécurité le suivait partout à la trace, peu importe avec qui il pouvait être ou ce qu'il pouvait faire.

Il avait la constante impression d'être un abruti fini. Voilà. C'était ça. Il avait sans cesse le besoin d'être accompagné, il fallait qu'on lui explique les choses, qu'on les simplifie au maximum pour qu'enfin il daigne les comprendre. Il ralentissait les autres, incapable de suivre quand le rythme changeait, les cours étaient si épuisants pour lui. Comment réussir quand on avait autant de difficultés pour simplement comprendre les choses ? Il savait qu'il n'allait pas s'en sortir.

Oh, c'est si dur d'être incompris de la sorte. Les autres le dévisagent, ils ne comprennent pas pourquoi il est si différent. Avait-il réellement un problème ? Les regards des autres lui brûlaient la peau, ils lui donnaient chaud, mal à la tête, c'était insupportable. Il subissait une pression qu'ils ne connaîtraient jamais, trop loins dans la course pour s'intéresser à celui qui s'essouffle.

C'est comme s'il y avait une case pour eux, et une case pour lui. Oui, il était seul contre tous dans cette case qui portait son nom, comme si elle témoignait de l'écart qu'il y avait entre lui et le reste du monde. Minho.

Pourquoi ça fait si mal ? Pourquoi les autres y arrivent-ils alors que, lui, il marche sans cesse à reculons ? Il savait qu'il se laissait trop guider par son instinct grégaire, que suivre les autres n'était que synonyme de perdition, d'imitation minable dans un monde où être différent des autres n'était plus acceptable.

Minho était simplement fatigué de cette vie là. Il courait sans cesse après ses rêves, s'essoufflant petit à petit alors que le temps le fuyait comme la peste.

Il vivait pour vivre, il vivait parce qu'il n'avait plus le choix. Il devait simplement accepter son sort, continuer à subir parce qu'il n'était bon à rien. Comment aurait-il pu changer son destin ? C'était impossible. Non, la route était toute tracée pour lui, il n'avait plus qu'à la suivre sans broncher, arrêter de vouloir changer le monde à tout prix puisque, de toute manière, personne ne voulait le changer avec lui.

« Minho, tu trembles.. chuchota soudainement Jisung, le sortant de ses pensées de plus en plus négatives. T'as froid ? Y'a la couette plus la bouillotte mais si tu veux je peux encore monter le chauffage... »

« Non, c'est pas ça, c'est juste que... il hésita un instant avant de reprendre, t'sais des fois je pense à moi, je réfléchis et j'affine ma façon de me voir ? En vrai pas vraiment mais je développe des pensées sur moi tu vois, expliqua le plus vieux en se tournant de façon à voir son camarade. »

« Et qu'est-ce que tu penses de toi alors ? »

« Je sais pas. J'ai tellement de trucs à dire, j'ai l'impression qu'on m'étouffe constamment et qu'on me force à me taire sur mes maux, je reste en surface alors que j'ai tant de trucs à dire. Le rouquin fixa un point dans le vide, désormais concentré sur ce qu'il disait, il sentait déjà les larmes lui monter aux yeux, ne pas pouvoir correctement exprimer son mal-être le rendait fou. Jisung restait silencieux, il avait consciencieusement reprit ses caresses dans ses cheveux, attentif. C'est ouf. J'ai l'impression d'avoir une infinité de trucs à dire, un peu comme une immense galaxie de pensées, mais je suis incapable de parler ? J'arrive jamais a m'exprimer correctement, c'est super frustrant, je me sens comme coincé dans une boite. »

« Pourtant tu t'exprimes super bien je trouve. »

« Non, tu comprend pas. Enfin, dit Minho en se relevant. Il avait l'air si désespéré, si impliqué dans ses paroles, il pouvait voir la pitié naître dans les yeux de Jisung. Tu comprend ce que je te dis, mais c'est pas ce que je veux te dire. Tu comprends tout ce que je raconte parce que je parle français, mais moi je veux dire plein d'autres choses, c'est comme si ma bouche traduisait super mal ce que mon cerveau pense, tu vois ? Jisung hocha la tête. Même là j'arrive pas à bien m'exprimer, et après je m'étonne que les gens me comprennent pas. »

« Mh, je vois, ça doit être très frustrant à force. »

« C'est ça. Et donc je pleure parce que j'arrive pas à m'exprimer, je me sens coincé alors c'est tout ce que j'arrive à faire, comme si c'était la seule solution quand rien ne marche. Je suis bête, je suis bon a rien, j'arriverai jamais a dire ce que je pense alors la seule chose la plus parlante que je trouve à faire c'est pleurer comme si j'avais huit ans. Et puis même pas en fait, il dit en soulevant la couette, ses yeux s'embuant de larmes petit à petit, ça vient tout seul, je pleure sans m'en rendre compte parfois, c'est tellement tellement frustrant Jisung je sais plus quoi faire, personne me comprend... »

Et il fondit en larmes. Accablé par l'anxiété et la torture de ses maux, il finit encore une fois par pleurer, c'était la seule chose la plus parlante qu'il savait faire, la seule chose que les gens pouvaient aisément comprendre. Il se laissa glisser par terre, ramenant ses genoux contre son torse alors qu'il était adossé au lit duquel Jisung venait de descendre. Alerte, il s'assît a côté de Minho, il avait l'air réellement inquiet. Le plus vieux faisait désespérément tourner sa bague anti stress, la fleur commençait à s'abîmer. Dans les yeux du brun, il le voyait, il était soucieux. Confus, Jisung chercha la bouillotte en forme de lapin sous la couette et la glissa sous les bras du rouquin en espérant que ça le calme, en vain.

« Je vois une psy depuis que j'ai cinq ans mais je me sens si mal Jisung, il sanglota en déposant sa tête sur l'épaule du susnommé. Je comprend pas, je me sens tellement différent, j'ai l'impression d'avoir un problème, d'être en décalage par rapport à vous. »

« C'est qui « vous » ? Chuchota calmement le brun en reprenant ses caresses dans le but de le calmer. »

« C'est les autres ? Tout le monde sauf moi. »

« J'aimerai tellement que tu te sentes bien.. souffla Jisung, triste et inquiet face à l'état de son aîné. Sincèrement Minho, j'espère de tout mon cœur que tu seras heureux, je veux t'aider. Alors oui, ça sera long, l'estime de soi ça vient pas comme ça, j'en ai fais les frais moi aussi. Mais je crois en toi, et tous les gens qui t'aiment aussi, même si ça peux te paraître irréaliste. Arrête de te taire pour leur faire plaisir, fais toi comprendre, exprime toi, c'est le mieux à faire, il dit en essuyant les larmes nées de la souffrance du rouquin. Plus tu te tais plus tu te sens mal Minho, t'as tellement de choses à dire, je veux les entendre, je veux t'écouter pendant des heures si ça peux t'aider à aller mieux. T'es pas tout seul, tu le sais ? On est pas les meilleurs amis du monde toi et moi mais je ferai tout pour t'aider, je te le jure. »

Ça faisait tellement bien de se sentir compris, de savoir que quelqu'un, au moins une personne daignait essayer de le comprendre. Il avait constamment l'impression que le monde lui tournait le dos, que même son meilleur ami ne croyait plus au bonheur, c'était terriblement effrayant, Minho ne voulait plus grandir dans un monde pareil.

Jisung présenta son petit doigt à son aîné. Le rouquin le regarda, et, un peu plus confiants, ils scellèrent leur promesse, celle d'un avenir meilleur, de retrouver de l'espoir dans un monde où seule l'angoisse est reine.

L'avenir était flou, incertain, obscure et terrifiant, mais Minho en était sûr : ensemble, ils pourraient déplacer des montagnes.

***

DÉCEMBRE SAYER LE MEILLEUR MOIS DE L'ANNÉE EST DE RETOUR 🙏🏽😍🤭🧏🏽‍♀️🤰🏽🤗🤪🥹😱🥳
(ok les emojis ct peut être un peu bcp 🤏)

g écrit ce chap le jour de l'anniversaire de ma pote j'me souviens avec Zina on s'était couchées super tard ptdr

bref bisous prenez soin de vous bye bye ❣️

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