❝𝗗𝗮𝘄𝗻 𝗶𝗻 𝘁𝗵𝗲 𝗔𝗱𝗮𝗻❞ - 𝗜𝗰𝗵𝗶𝗸𝗼 𝗔𝗼𝗯𝗮

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Le mois de novembre était très long. Minho le haïssait, il ne le voyait que comme une transition stupide entre Halloween et Noël, il voulait le déguiser en décembre, revoir ces jolies lumières dans les rues de la ville, les grands sapins habillés de décorations multiples, c'était ça qu'il voulait. Le froid était tel que l'Esmod lui semblait s'éloigner de lui au fur et à mesure qu'il marchait dans les rues de Paris, il devait vraiment songer à passer son permis.

Depuis l'épisode de la soirée chaotique d'Halloween et le moment où il s'était réveillé chez lui, Minho n'avait pas revu Jisung. Le brun ne répondait pas non plus à ses messages, il s'était comme volatilisé, laissant là un Minho désespérément confus. Cette réaction ne pouvait que confirmer ses insécurités au rouquin ; Jisung n'avait jamais voulu de lui, sûrement regrettait-il tout ce qu'il s'était passé entre eux, il s'était fait des idées. C'était terrible cette sensation d'avoir été pris pour un idiot depuis le début, il en avait déjà fait l'expérience, mais chaque fois il replongeait dedans la tête la première, pas moins déterminé mais beaucoup plus candide et affaibli.

Il fronça les sourcils, ah, qu'est-ce qu'il était naïf. Naïf mais amoureux, tout le problème résidait dans ce stupide mot qu'il aurait voulu chasser de son vocabulaire le plut courant. Pouvait-on réellement dire qu'il était amoureux ? C'était un bien grand mot, un mot très fort pour exprimer des sentiments très purs mais par dessus tout diablement sincères. Alors, si on se basait sur la définition du mot, Minho était-il vraiment amoureux ?

Il était encore trop tôt pour y penser, et puis, il n'avait pas la tête à cela.

Les mains cachées dans les poches de son manteau et le nez enfoui dans sa grande écharpe blanche, il se décida à prendre le métro, il faisait bien trop froid pour terminer le trajet à pied. Par chance, il arriva pile à l'heure et grimpa dans l'engin métallique en se précipitant près des vitres, il y avait trop de gens ici.

Encore une fois, les parisiens semblaient aigris et renfermés. Depuis le début de la journée, Minho n'avait pas aperçu un seul sourire illuminer le visage de quelqu'un, tous semblaient aussi froid que le temps. Légèrement triste, le rouquin enfouit encore plus son nez dans son écharpe qui n'était d'ailleurs pas la sienne. C'était une très longue écharpe blanche tricotée par sa maman elle même, elle ne la portait pas vraiment alors il l'avait piquée et glissée dans ses cartons en arrivant à Paris il y a quelques semaines. Ce n'était pas grand chose, mais ce bout de tissu lui rappelait ses parents et son ancienne vie à Lyon, là où il était né et où il avait toujours vécu.

In extremis, Minho revint sur terre et quitta le métro, à deux doigts de louper sa station. Lorsqu'il sorti de la bouche de métro, il ne put s'empêcher de s'arrêter quelques secondes afin d'admirer la beauté de la France. C'est vrai, il était né ici, et pourtant, il fantasmait sur ce pays comme s'il en était un étranger. Le soleil se levait tout doucement sur la capitale, et, droit comme un piquet, le corps caché sous de grosses couches de tissu, le garçon restait là à observer la beauté du lever du soleil, planté en plein milieu du trottoir. Il faisait froid, les gens étaient peu chaleureux, mais un si joli paysage lui embaumait le cœur et l'esprit, si bien qu'il sorti son téléphone afin d'en faire une photo.

Un sourire aux lèvres en observant son œuvre, Minho se remit en route vers l'Esmod, « Dawn in the Adan » d'Ichiko Aoba résonnant encore dans ses oreilles.

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« Aujourd'hui, on continue les travaux de groupes, annonça le professeur à ses élèves. Remettez vous avec votre binôme, je vous rappelle qu'il vous reste qu'un mois pour terminer votre projet, donc activez vous si vous voulez avoir le temps de faire quelque chose qui vous ressemble. »

Les élèves acquiescèrent apathiquement, tout le monde semblait fatigué aujourd'hui. Peut être était-ce l'air de novembre qui ne faisait pas rêver les foules, à vrai dire, ce mois était plutôt ennuyeux.

Il chercha Jisung du regard. Il ne l'avait pas aperçu aujourd'hui, et il ne le trouva pas non plus dans la salle. Alors, légèrement déçu de devoir travailler seul, il saisit son carnet de croquis avant de l'ouvrir sur leur dernière création. Elle n'était pas très aboutie, cependant, il l'aimait énormément, elle leur ressemblait beaucoup à tous les deux. Jisung s'était inspiré d'une de ses chansons préférées, « Peace Haine Love » de Josman afin d'esquisser le premier croquis. Le rouquin était toujours plus impressionné de le voir travailler, ses chansons préférées l'inspiraient et lui soufflaient les idées, dans son cerveau, tout avait l'air fluide et dynamique, il créait comme il respire. Ses créations semblaient plus être des œuvres d'art que de simples vêtements, parfois, Minho était jaloux de lui. Jisung était un petit prodige, le rouquin n'avait aucun doute quant à son avenir. Il deviendrait probablement un grand créateur de mode, il aurait sa galerie en plein Paris et jouirait d'une fortune impressionnante accumulée grâce à son talent seul, tout ce que lui ne réussirait sûrement jamais à avoir.

Il soupira et ferma les yeux un instant. Il sentait déjà un flot de ces pensées sournoises lui faire du mal, lui causer du tort et empoisonner son bonheur petit à petit, il avait tendance à beaucoup trop penser. Il souffla pour se calmer et rouvrit les yeux. L'angoisse distillait déjà son venin. La boule au ventre, il se résolut à se mettre au travail seul, rongé par la peur de mal faire et de décevoir son camarade. Soudain, il sentit une présence à sa gauche. Minho eut à peine le temps de se retourner que le souffle chaud et régulier de l'autre effleura sa nuque, il frissonna sans oser se retourner. Il n'eut d'ailleurs pas besoin de plus pour reconnaître Jisung, son odeur corporelle était délicieuse et enivrante, il pourrait la reconnaître parmi mille autres.

« Salut.. souffla le brun de sa voix rauque, le cœur de Minho accéléra brutalement. Désolé d'être en retard, je serai à l'heure la prochaine fois, promis, il lui susurra à calmement à l'oreille. Et aussi... Jisung sembla hésiter un instant. Sous lui, Minho n'osait plus bouger, même ses pupilles étaient paralysées, seul son souffle témoignait de l'état dans lequel son camarade le mettait. Merci pour la dernière fois, c'est adorable ce que t'as fait pour moi, je t'en suis reconnaissant, vraiment. C'est juste que le lendemain j'ai eu comme un gros blocage quand je me suis souvenu de tout ce que j'avais fait la veille, j'étais trop gêné j'osais même pas te regarder dans les yeux, il gloussa légèrement, Minho esquissa un sourire, il était bien trop sensible aux charmes du coréen. T'as été adorable, encore désolé si j'ai pas répondu à tes messages, c'était mignon de d'être inquiété, merci. »

Pour eux deux, le temps semblait s'être arrêté. Figés, seuls leurs cœurs étaient en mouvement tandis que tout autour, les étudiants s'activaient. Finalement, Jisung entoura Minho de ses bras, et sans que le rouquin eut le temps de réaliser ce qu'il venait de se passer, il lui planta un baiser sur la joue gauche. Ses lèvres étaient brûlantes, le plus vieux écarquilla les yeux au contact, les bras du garçon entourant encore son corps attaqué par le froid. Il crut que son cœur s'était arrêté lorsque Jisung s'éloigna, tout était tellement ambiguë entre eux, il ne savait plus vraiment sur quel pied danser, mais ça lui plaisait terriblement.

Alors, sans vraiment réfléchir, il attendit que son camarade revienne pour lui prendre la main et sortir de la salle. Les autres élèves et le professeur étaient bien trop agités pour faire attention à eux, ils s'éclipsèrent dans le couloir. Minho ne savait pas vraiment ce qu'il faisait, mais quand le dos de Jisung heurta le mur et que leurs lèvres se rencontrèrent avidement, il sut qu'ils étaient en fait sur la même longueur d'onde depuis le début.

Les lippes du brun dévoraient les siennes fiévreusement, comme si elles attendaient ça depuis des lustres. Ses mains brûlantes étaient déposées sur les joues de Minho alors que le rouquin tenait fermement ses hanches contre lui. Il avait terriblement chaud, sa tête tournait mais Jisung lui maintenait les pieds sur terre, gémissant dans le baiser qui lui était offert. Partout où les mains de son amant passaient, Minho se sentait fondre comme neige au soleil, comme si Jisung n'était que le brasier dans lequel il s'était aveuglément jeté. Ils ne pensaient plus à rien quand ici leurs souffles se mélangeaient chaotiquement dans un baiser langoureux qu'ils peinaient à arrêter. À bout de souffle, ils se détachèrent doucement et reprirent leur respiration, leurs nez se touchaient encore.

Jisung fondit dans les bras du rouquin en silence. Il disparu dans son étreinte et ferma les yeux, sûrement pour humer cette odeur qui lui avait tant manqué, son odeur corporelle. Minho resserra sa prise autour de lui comme s'il pouvait lui échapper à tout instant, comme s'il pouvait encore disparaître pendant des jours sans donner de nouvelles. Même s'il avait du mal à se l'avouer, Jisung lui avait atrocement manqué.

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OUAIS OUAIS COUCOU LES STARS ALORS C'ÉTAIT BIEN NOËL ???

bientôt c la fin de Mona Lisa, jss un peu triste mais bon comme c pas OFFICIELLEMENT la fin je demande au peuple de me laisser dans le déni encore un peu 🤏🏽🙏🏽

btw demain c officiellement la moitié des vacances jss triste jveux pas retourner au lycée, surtout que ouais y'a moyen j'épuise tt mon stock de chaps d'avance et que Mona Lisa parte en hiatus
(jveux pas 🪧‼️)

bref bref profitez bien de vos vacances, on se revoit bah à la fin mdr (triste)

bisous bisous à vendredi prochain mes stars 🧏🏽‍♀️❣️