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Ours, Contestataires et Menée Secrète 8/10

— Ça commence à devenir trop compliqué...

Encore chamboulé par l'abandon de Lunich, Draval partagea sa détresse autour de lui. Sans s'arrêter de courir, avec ferveur, Milléïs s'égosilla à son égard :

— Ça va aller ! On vaincra pour nos camarades morts au combat !

Le fils du forgeron bougonna, tout en zigzaguant entre les buis aux épines agrippant ses vêtements :

— Arrête un peu, personne n'est mort !

— On fait quoi ? Cet Animaltronique n'a visiblement pas l'intention de nous lâcher, fit remarquer Banha.

Dans leur dos, le mammifère artificiel les talonnait sans relâche, pliant les arbustes sous son pernicieux sillage, tel un rouleau compresseur. Moins assuré et perdu, Draval regretta :

— On ne peut pas continuer comme ça. Nous ne sommes pas assez forts face à l'Animaltronique.

— Et si on essayait de le faire sauter ? proposa Milléïs, pour ensuite se sentir affreusement idiote.

— Tu ne crois pas que la forêt a assez morflé comme ça ?

Seulement, Banha n'approuva pas la conversation des deux amis et leur dit, fermement :

— On a qu'à l'attaquer de front et le mitrailler jusqu'à la mort ! Il commence à me courir sur l'arcmul, celui-là !

À ces mots, la brune sulfureuse se retourna et mitrailla la chose, bien décidée à l'anéantir une bonne fois pour toute. Les projectiles ricochaient sur elle, éraflant sa coque impénétrable composée d'une multitude de plaques érodées. Milléïs et Draval suivirent le mouvement de leur camarade à la longue tresse, puis réalisèrent que cela ne servait à rien. L'ursidé se prépara à cracher une nouvelle boule de feu. Milléïs le vit et, dans une action héroïque presque machinale, se jeta sur Banha, lui évitant ainsi l'élimination.

La galdore fut sonnée. C'était la première fois que quelqu'un lui portait secours, la sensation que cela engendrait était étrange. Un mélange contradictoire et peu miscible de frustration et de reconnaissance. Encore debout, Draval leur ordonna :

— Restez au sol, les filles !

Le garçon continua ses assauts balistiques avec l'espoir de toucher un point sensible. Il pria la Trinité de toutes ses forces pour qu'elle lui envoie un signe. Un petit, un ridicule, peu importait ! Juste une solution miracle pour sauver ses compagnons.

Ce fut ce qui arriva.

Une munition toucha le Méca-Ours à l'œil. L'ampoule rouge explosa, perdant toute sa luminescence. La bête gronda tout en se tortillant sur ses deux pattes arrières, comme une reine détraquée dansant sous la pluie. Draval remercia les gardiens pour leur aide ; il avait découvert son point faible !

— Elle craint les yeux, apprit-il. Sans eux, elle ne nous voit plus.

Milléïs et Banha se relevèrent, l'uniforme et les cheveux souillés par la boue et les brindilles sèches. Furieux, l'Animaltronique les attaqua. Il sprinta alors droit sur eux, à quatre pattes.

— Milléïs ! Vise son œil gauche !

Les paroles de Draval se répercutèrent dans sa nuque. La blonde brandit son arme et avança de deux pas au centre du sentier. Elle tira trois fois, mais manqua sa cible. Au dernier moment, elle réalisa qu'elle était beaucoup trop proche. Alors que l'ursidé ouvrait grand son gosier, Milléïs tenta le tout pour le tout. Elle prit de l'élan et bondit dans les airs. Étirée comme l'horizon au ralenti, la blonde fit un magnifique vol plané sous les mines ahuries de Draval et Banha. Redoutant l'impact, elle ferma ses yeux. Soudain, une collision s'obtempéra. Elle avait atterri sur le dos de l'ours, autour duquel elle s'accrocha.

— Tire, Draval !

Éveillé par la voix de sa partenaire, il pointa la bête et expulsa une balle qui trancha l'air. Le plomb se logea habilement dans l'œil gauche qui éclata, forçant l'Animaltronique à s'arrêter net. Ses cris tempétueux n'avaient d'égaux que ses tressaillements. Dans le chahut, Milléïs tomba de son dos et roula brutalement sous les feuillets.

Totalement aveuglée, la créature mécanique battait ses bras courts dans le vide, désorientée. C'était le moment de fuir ! Mais dans un dernier effort, une sphère aléatoire happa Banha qui fut éjectée contre un arbre. Brûlée à l'estomac, la fille à la tresse souffrait et se mordait la lèvre inférieure pour étouffer ses cris fulgurants. Inquiète, Milléïs se rua sur elle.

— Banha, ça va ?

— Ça va, fichez-moi la paix ! J'ai juste... un peu mal. Restez pas ici, les larves, partez à la poursuite de l'équipe des Lockspear. Ils sont loin devant nous, mais faut rien lâcher !

Banha disait vrai. Ils n'avaient plus beaucoup de temps avant que Lascan et ses coéquipiers n'atteignent le drapeau. Laissant leur amie derrière eux, le binôme repartit à la trace des Lockspear, en espérant qu'une petite chance soit encore envisageable.


Droit devant, Lascan ne voyait plus ses adversaires derrière lui. À ses talons, Sielle blanchissait à vue d'œil, apeurée par la disparition de Milléïs, Draval et des autres dans les broussailles épaisses. Elle s'inquiétait beaucoup pour eux, pour leur sécurité. Cet ours semblait sans pitié, elle regrettait de les avoir laissés. Ce cours n'avait rien de moral, ni même d'instructif. Or, elle était la seule à s'en préoccuper.

Le drapeau se rapprochait inéluctablement, ravissant Lascan au plus haut point. Ce fut néanmoins l'arrivée d'un nouvel Animaltronique dans leur champ de vision, qui le poussa à ne pas crier victoire dans l'immédiat. Sielle s'accrocha à la manche de son frère, comme si elle faisait face à un tueur sanguinaire ; un être cauchemardesque qu'elle ne rencontrait que dans ses rêves les plus noirs. Les battements de son cœur en pleine décadence, elle se sentit subitement attirée vers la gauche.

La bête les prit en chasse. Lascan avait dévié leur trajectoire située sur le sentier en coupant dans les frondaisons vierges et massives.

Le sang pulsait contre ses tempes, Sielle n'en pouvait plus. Bientôt, elle lâcherait prise. Une balle s'entrava d'une lueur rouge et empala Paulus qui perdit connaissance, après que sa tête eut heurté un tronc creux. Lascan et Ritchi s'arrêtèrent et se plaquèrent devant le monstre, espérant en finir. Ils multiplièrent les assauts qui rebondissaient sur la coque de fer dans un bouquet d'étincelles. Dans l'agitation, Ritchi reçut un coup de patte qui le fit rejoindre son binôme au sol. Lascan jura dans son col, happé par cette vue.

Jugeant qu'il ne pouvait rien faire, l'héritier esquiva habilement une seconde patte puis tira sur une branche qui tomba sur le dos de l'ours. Sans lâcher la main de sa sœur, il prit la fuite en abandonnant ses compagnons derrière lui. Le drapeau était plus important à ses yeux. Dans les bifurcations labyrinthiques, Lascan ne s'arrêta pas. Son objectif obstruait sa vue et ses sens. Il ne remarqua pas tout de suite que sa jumelle avait trébuché contre une racine. Après l'avoir aperçue, il lui somma de se relever.

Ses larmes se disputaient la sortie. Sielle avait envie de lui crier qu'elle n'en pouvait plus et qu'elle préférait se faire éliminer, plutôt que de chercher ce maudit drapeau. Mais elle ne dit rien. Son genou était écorché, des filaments de sang s'entrecroisaient et inflammaient sa peau. Elle restait au sol, déconnectée et incapable de bouger.

Harassé de son cinéma, Lascan vint lui-même l'extirper du néant en la tirant par la main.

L'Animaltronique les avait perdu de vue. Ils n'eurent qu'à faire le tour pour retomber face au drapeau. Juste en bas de l'amas de galets mousseux, Lascan admirait sa gloire avec contentement. Désormais, il pouvait aisément crier victoire.

— Pas si vite, Lockspear !

Au pinacle d'une dune de terre compacte, il eut la désagréable surprise de tomber nez à nez avec Milléïs et Draval. Il s'écoula un instant avant qu'il ne réalise que tout pouvait encore se jouer. Se refusant de céder sa place, Lascan partit au galop vers l'étendard, abandonnant une Sielle épuisée physiquement et moralement au pied du tas.

En le voyant faire, Milléïs vit rouge, puis entraîna Draval avec elle. Ensemble, ils dévalèrent la pente glissante à vive allure, mais leurs semelles n'adhérèrent pas très longtemps au coulis boueux. Dans un cri commun, la Gazergray s'accrocha maladroitement à son partenaire et l'emporta avec elle dans sa dégringolade.

Ils croulèrent comme deux boulets de canon devant une Sielle dont le souffle s'altéra. Leur roulade parut interminable, déphasée et irréelle. Ils finirent en bas, le nez dans une mare d'eau verdâtre à l'odeur nauséabonde. Totalement trempés, le tandem émergea du liquide sale et tiède.

Ils mirent plusieurs secondes avant de se remettre de leurs émotions ; la grenouille qui se percha sur les cheveux dégoulinants de Draval les aidèrent en grande partie. Ce fut à cet instant qu'ils interceptèrent, au sommet de la colline, le regard dédaigneux de Lascan, le drapeau en sa possession.

Finir souillés pour une défaite ? C'était un coup dur. Les blanchisseurs du pensionnat allaient faire la tête.

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