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Le Commencement d'un Rêve 6/6

L'après-midi passa si vite que le soleil commençait déjà à se coucher sur Solécendre. Après avoir joué et vadrouillé en ville sous l'œil attentif d'Icencia, Milléïs et Draval finirent leur balade musicale sur le port, près de la place de l'Emporium : le marché local. La brise saline était exquise, comme une caresse faite à l'océan.

Milléïs n'avait jamais vu un coucher de soleil sur la baie, elle avait insisté pour s'y rendre.

Tandis qu'Icencia bavassait avec un vieux marin, les enfants allèrent s'asseoir sur le ponton de bois. Face à la mer, les pieds badinant dans le vide, ils admirèrent les bateaux et vaisseaux volants amarrant après une longue journée de pêche.

— Tu sais, Milléïs, je viens souvent ici.

— Ah oui ?

— Oui, quand mon papa me gronde. Parfois, je suis si triste que je viens voir les bateaux.

— Tu aimes les bateaux ?

— Beaucoup. Si un jour je deviens Défenseur, je gagnerai beaucoup d'argent. Alors je m'en achèterai un, le plus beau de tous !

Les yeux de Draval luisaient des couleurs crépusculaires.

— Et tu viendras avec moi, Milléïs. Ensemble, on parcourra les océans !

— Tous les deux ? pouffa la fillette.

— Oui, tous les deux ! Comme deux meilleurs amis.

Un rire joyeux et entraînant s'éleva, illuminant l'atmosphère et réchauffant l'humeur de Milléïs. Draval, gagné par cette gaieté contagieuse, ne put réprimer son propre éclat. Encouragé, il se risqua alors à lui demander timidement :

— Tu... Tu es ma meilleure amie, pas vrai ?

— Bien sûr. Et toi, tu es mon meilleur ami ?

— Oui. Dans ce cas... J'ai un cadeau pour toi.

Milléïs arqua un sourcil. Draval venait d'enfouir sa main dans la petite poche de son pantalon. Il en sortit ce qui semblait être un écrou en ferraille.

— Tu m'as donné ta brioche perlée, alors... Moi, je te donne cette bague...

Il prit délicatement la main de Milléïs et fit glisser l'anneau autour de son index. Les yeux écarquillés, la petite fille échappa un gloussement amusé, remarquant que le boulon était trop large pour son doigt minuscule.

— Elle est trop grande ! Tiens, reprends-la.

Elle la retira, laissant un Draval décontenancé par ce geste.

— Mais... c'est un cadeau... Tu n'en veux pas ?

— Si, bien sûr que j'en veux. Mais tu me l'offriras lorsqu'on sera plus grands, comme ça, elle m'ira.

Sur le moment, Draval ne sut quoi penser. Cependant, un sourire éclatant illuminait ses craquantes fossettes. Il récupéra l'écrou que lui tendait Milléïs et le fixa au creux de sa paume. Le garçonnet se jura de le garder comme un secret précieux, jusqu'à ce qu'ils soient devenus un homme et une femme.

— Oh, regarde, le soleil a bientôt disparu !

Milléïs montra l'horizon, faisant relever la tête de Draval. Les teintes orangées et chatoyantes du ciel étaient absolument magnifiques. Les premières étoiles montraient le bout de leur nez, émerveillant les deux compagnons accidentellement épris. Face à cette beauté éphémère, Milléïs ancré sa main dans celle de Draval. Ce geste, aussi infime soit-il, laissait deviner un futur lumineux et plein de promesses. Une promesse où leur amitié serait indestructible.

Meilleurs amis dans la joie comme dans l'adversité.


— Regardez, les voilà !

Des tambours résonnaient dans les rues, propageant une pluie de liesse sur la ville. Les bannières aux quatre couleurs flottaient fièrement au-dessus des fenêtres. C'était enfin le grand jour, celui que tout le monde attendait : la grande parade des binômes. Les lauréats étrangers étaient arrivés sur Lumènia pour célébrer le Championnat des Nations. Tous étaient au rendez-vous, certains ayant même fait le voyage depuis des bourgades très éloignées. Personne ne voulait manquer la marche triomphale des nouveaux protecteurs jusqu'à la fidèle Tour Engrenage, fièrement dressée vers le ciel.

Les boulevards étaient bondés, formant deux fleuves de corps de chaque côté de la route. Les citoyens riches et pauvres scandaient de joie, impatients de contempler les visages des binômes fraîchement diplômés. Tout le monde riait ensemble dans ce rassemblement hétéroclite de beaux vêtements, de chapeaux haut-de-forme et de tabliers tachés.

Parmi la foule, Icencia piétinait, accompagnée de Joya qui avait pris un jour de congé pour emmener Draval voir la parade. Sullivan avait préféré rester chez lui, loin du tumulte de la fête. Ces grotesques soldats en rangs d'oignons ne l'intéressaient pas.

La musique et les trompettes retentissaient, annonçant le début imminent du défilé. Auprès de leurs mères respectives, Milléïs et Draval ne pouvaient rien voir. Provocant les vagues de son jupon à froufrous, Milléïs essayait de sautiller sur elle-même en étirant son petit corps autant que possible, mais en vain. Elle se plaignit alors :

— Je ne vois rien, maman ! Je suis trop petite !

— Je ne vois rien non plus, canari, nous sommes trop loin du chemin.

— Je sais ! Viens, Milléïs ! cria Draval.

Après avoir demandé l'autorisation à sa mère, le garçonnet saisit son amie par la main et l'émancipa de la marée de corps. Il courut jusqu'aux abords d'un immeuble tout près du rassemblement. D'un geste habile, il se cramponna à la gouttière et se hissa jusqu'en haut. L'enfant se percha sur le rebord d'un balcon, puis lança une corde de banderole à Milléïs.

— Tiens, attrape ça !

Dans un rire mélodieux, la fillette agrippa la cordelette et escalada jusqu'à rejoindre son ami. Installés en hauteur, il leur était désormais plus facile d'apercevoir les binômes.

Les premiers à ouvrir la marche étaient les vaillants lumèniens. Deux jeunes personnes avançaient dignement dans leurs magnifiques uniformes noirs et beige doré, ornés de l'emblématique Insigne des Défenseurs. À bord de leur char ouvert, tiré par deux majestueux chevaux mécaniques, ils étaient accompagnés du Gouverneur, Rogan Morchrès, qui se tenait debout entre eux sous une pluie de confettis.

Derrière eux, les seconds furent les natifs de l'île de Galdoroc, fief de la neige et des montagnes gelées. Ils étaient les seigneurs de la robustesse menés par leur Gouverneur : Novak Saberheim, un homme d'apparence froide et impénétrable. Dans leurs combinaisons argentées, les galdors imposaient le respect.  

Les présidents de la sincérité arrivaient de la chaude Fiorra, le berceau de l'agriculture et des oasis connu pour sa douceur de vivre. Ils étaient escortés par Apollinaire Lundoralys, leur Gouverneur qui revêtait les traits d'un quadragénaire de petite taille au teint ensoleillé. Le bleu saphir, profond et océanique, était leur couleur, celle qui égaillait leurs uniformes aux manches courtes.

Clôturant la marche, les maîtres de la beauté débarquaient tout droit de la verdoyante l'île de Prisme, un empire royal et luxuriant où la pluie se mêlait au soleil. Ils étaient dirigés par la toute jeune Harmony Dinklebauer ; une brune magnifique ayant récemment remplacé son père au poste de Gouverneur. Le vert émeraude était à l'honneur parmi leurs rangs. Leur posture altière et solennelle était également l'une de leurs marques de fabrique.

Tous les regards étaient tournés vers les carrosses, acclamés et admirés. Les lauréats étaient si splendides, si dignes d'admiration que tous les enfants les enviaient. Accompagnés de leur noble père, Sielle et Lascan Lockspear étaient également présents parmi la foule, émerveillés.

Pour Milléïs et Draval, juchés sur leur promontoire, le spectacle avait le même effet envoûtant. Cette féerie leur offrit le goût de ressentir les émotions intenses que ces binômes partageaient. Ils imaginaient cette sensation comme vibrante, électrisante, un formidable frisson d'excitation !

— Waouh, tu as vu comme ils sont incroyables ! se pâma Milléïs, les yeux brillants.

— Oui ! Plus tard, je veux être comme eux. Je veux les aider... comme ils nous ont aidés. Moi aussi, je veux être un Défenseur !

Un sourire immense fleurit sur le visage de la fillette.

— Je suis sûre que tu en deviendras un. Moi aussi, je veux devenir Défenseure !

— Pour de vrai ? s'enchanta Draval, les yeux pétillants d'enthousiasme.

— Oui ! Ma maman m'a déjà dit que c'est en aidant les autres qu'on reçoit de la reconnaissance. Alors je veux leur apporter mon aide moi aussi en sauvant des gens. Comme ça, tout le monde va m'acclamer, comme les Lauréats ! Et ça va rendre ma maman fière de moi !

Milléïs baissa un œil sur l'avenue bondée et aperçut sa mère. En imaginant sa joie sans borne à cette idée, elle n'en était que plus déterminée.

— Dans ce cas, on n'a qu'à former notre propre binôme. On doit se promettre de devenir Défenseurs. D'accord ?

Draval lui tendit une pince, guettant sa réponse qui ne se fit pas attendre : elle la saisit d'une poigne ferme et approbatrice.

La promesse était faite. Un jour, Milléïs et Draval seraient admirés, eux aussi. Ils porteraient secours aux âmes dans le besoin. Un jour, ce serait eux qui obtiendraient leur place auprès du Gouverneur. 

Un jour, ils deviendraient Défenseurs.

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