𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒
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Alors que son enfance touchait à sa fin, Jimin rêvait déjà de remuer son corps jusqu'à son dernier souffle sur scène. De transmettre ce feu ardent qu'était sa passion pour la danse devant tout une salle et de faire traverser mille émotions à la fois aux travers de ses pas, de ses mouvements exécutés avec grâce aux spectateurs présents. Bien que cette option ne plut pas beaucoup à ses géniteurs – « Pourquoi tu ne fais pas du foot ou de la boxe comme tous les gamins de ton âge ? » lui radotait son père – deux fois par semaine il se rendait en cours de danse pour mettre en pratique sa souplesse, sa dextérité pour être fin prêt à intégrer les plus prestigieuses écoles des environs. Il avait toujours préféré bouger librement que de rester planté face à un cahier, stylo à la main et les fesses clouées sur un siège, à entendre les paroles soporifiques de ses professeurs à longueur de journée. Ses deux redoublements consécutifs le prouvaient bien. Cependant, cela ne l'empêchait pas parfois d'emmerder le monde en classe, tant il s'ennuyait et de se manger des remarques par les adultes.
Il était tout le contraire de son jeune ami Jeongguk qui, quant à lui, aimait vraiment apprendre de nouvelles choses. Même celles qui ne serviraient à rien dans son futur parcours. Faire des devoirs ne représentait pas du tout une corvée à ses yeux, il adorait ça même. S'il pouvait en recevoir pour toujours, il aurait accepté l'offre sans rechigner. Jimin assimilait ça à du pur masochisme. Il n'arrivait pas à comprendre comment pouvait-on prendre du plaisir à remplir des tonnes et des tonnes de copies pour potentiellement se manger une sale note à la fin, même avec toute la détermination du monde, parce que les profs trouveraient toujours des choses à pointer du doigt. Jeon Jeongguk représentait un véritable mystère à ses yeux et ce, depuis le collège. De par ses goûts musicaux et littéraires, à son comportement parfois déroutant et ses petites mimiques prononcées, Jimin s'était douté d'avance que cela poserait problème avec la plupart des élèves de leur établissement, au vu de leurs mentalités. Qui dit collège en quartier prioritaire, dit problèmes en perspective malicieusement cachés dans l'ombre et n'attendant que d'éclater à la lumière du jour. Et les circonstances n'avaient pas ratées du tout le gamin à la bouille de lapin. Elles l'avaient brisé en deux, en trois, en quatre, en des dizaines et des dizaines de morceaux et réduits à néant le peu de confiance qu'il vouait envers lui-même.
Le plus étrange dans tout ça, pour lui ? Malgré les soucis encourus à cause de sa manière d'être ainsi que de sa sexualité, Jeongguk ne s'était pas remis une seule fois en question, même s'il doutait constamment de lui et que les autres énergumènes en profitaient pour le rabaisser, lui coltiner une image opposée à la réalité. Jimin trouvait ça très bizarre. Il ne comprenait pas, même s'il prenait sa défense sans hésiter, comme le bon ami qu'il était. Ça semblait trop abstrait pour lui à cette époque, inatteignable comme les astres lévitant dans l'épaisse infinie opaque qu'est l'espace. Parce que dans le fond, il aurait aimé être comme lui. Pouvoir s'assumer pleinement même si cela n'aurait pas plu à tout le monde, savoir ce qu'il était précisément, et vivre avec tranquilité sans que cela empiéterait à la fois sur son train de vie puis sur sa relation avec son entourage ou sa famille. Ça, il n'était pas sûr d'avoir le cran de le faire un jour. Cela le plongeait dans un état de frustration et de colère inimaginable. Il se pensait terriblement lâche de ne pas affronter à bras le corps ses soucis identitaires. Jimin n'avait pas échappé à l'étape de la quête de soi qui renfermait bons nombres de hauts comme de bas, de déceptions et de révélations en tout genre comme pour n'importe quel adolescent du même âge que lui. L'une d'elles l'avait mis à fleur de peau bien plus que les autres au fur et à mesure que les années défilaient et qu'il grandissait.
Être un homme qui voue une attirance pour un autre homme et se dire que jamais cela ne serait réciproque. Parce que là résidait tout le problème. Il n'obtiendrait jamais quelqu'un qu'il pourrait nommer « chéri », à qui il pourrait offrir son total amour, qu'il embrasserait de tout son souffle, à qui il ferait l'amour avec passion jusqu'à l'aube. Présenter son partenaire à ses amis les plus proches ainsi qu'à ses géniteurs, si leur relation venait à être de longue durée, sonnait comme un rêve impossible à réaliser, uniquement et simplement parce qu'il était de sexe masculin. Et cette terrible réalité l'accablait, surtout quand il voyait ce que se mangeait Jeongguk au quotidien.
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Jimin avait désormais dix-sept ans. Il avait bien changé physiquement. Des petits piercings ornaient ses oreilles, sa chevelure châtaine avait noircie et lui donnait un air de mauvais garçon, que toute adolescente rêverait de détenir pour petit ami. Ses joues avaient dégonflées et étaient devenues saillantes. D'ailleurs, il n'y avait pas que son visage qui avait subi une telle transformation. D'un point de vue extérieur, on n'aurait jamais pu deviner que sous ces couches de vêtements tout aussi sombres que sa teinture se cachait un corps hurlant « luxure », n'attendant que d'être désiré par le premier venu qui s'attarderait sur sa personne. Le jeune homme s'était transformé du tout au tout. Même son entourage, dont son cadet favori, n'en avait pas cru leurs yeux en observant ce qu'était en train de devenir celui-ci, jour après jour.
Jimin avait bien remarqué qu'on le considérait autrement dans les couloirs du lycée. Le cancre était devenu source d'intérêt pour la plupart des élèves, parfois de mépris pour certains. Il paraissait plus « homme », plus « lui » et irradiait l'espace rien que par le pouvoir de sa simple présence. Les filles s'attardaient sur son apparence, glissaient discrètement – ou pas – leurs prunelles sur l'ensemble de son apparat pour garder en tête le plus longtemps possible une image de ce garçon à l'allure ténébreuse. Elles gloussaient tandis que le rouge leur montait aux joues. Les jeans skinny avaient remplacés les pantalons de jogging larges, ce qui faisait que tous les regards dérivaient inévitablement vers ses cuisses sculptées par ses innombrables heures de danse et son fessier bombé, si bombé que l'on avait envie de les peloter pour vérifier s'il était véritable. Le noir de jais avait évolué de façon inopinée mais intérieurement, rien n'avait changé. Il était toujours le même.
Les demoiselles en pinçaient pour lui et certaines d'entre elles n'avaient pas eu froid aux yeux en lui faisant des propositions toutes aussi farfelues et cocasses les unes que les autres, comme des plans culs ou autre folâtrerie surprenante. Les garçons, quant à eux, ne lui portaient aucune attention. Aucune. Que dalle. Le néant absolu. À part de l'indifférence ou du mépris. Il était toujours aussi perdu, même après toutes ces saisons écoulées et que sa préférence sexuelle se précisait peu à peu. Ou peut-être qu'intimement, il ne l'assumait pas et refoulait cette partie-là de lui, la jugeant trop honteuse. Après tout, le climat dans son cocon familial ne s'y prêtait pas non plus. S'il avait été du sexe opposé, tout lui aurait souri. Tout serait vachement plus simple. Une paire de seins valait bien plus de convoitises qu'un bâton de chair enraciné entre les cuisses. Absolument rien n'allait. Il se sentait comme prisonnier de ses pensées déprimantes et nocives sur les bords et ce n'était pas demain la veille que son train de vie connaîtrait un bouleversement inattendu et positif. Le danseur en était convaincu et c'est dans cet état d'esprit maussade et fataliste qu'il continua de se construire de fil en aiguille, de bâtir son avenir avec acharnement face au miroir de sa salle de danse.
Par une belle journée de printemps, une annonce imprévue tomba. Une nouvelle petite étoile allait rejoindre leur troupe et suivre les mêmes cours qu'eux. Les rumeurs allaient alors de bon train pendant les pauses et dans les vestiaires. La plupart des coéquipiers de Jimin avait déjà inventé une identité propre à cette nouvelle recrue alors qu'elle n'avait même pas encore foulé le parquet recouvrant l'entièreté de l'école. Contrairement aux autres, Jimin s'en fichait de cet inconnu. Il avait d'autres chats à fouetter et en plus de ça, il trouvait l'agissement des autres danseurs puérils. L'ébène préférait ne pas se mélanger avec eux, surtout depuis le départ de Jeongguk qui avait choisi de stopper les cours de danse pour avoir plus de temps pour se préparer à l'épreuve du baccalauréat. Derrière les charmants sourires de la gente féminine, se cachaient des grognasses n'hésitant pas à casser du sucre sur leurs dos mutuellement même si elles étaient en apparence copines, ce qui était révoltant à voir. Tandis que du côté des hommes, pour son plus grand dam, aucun ne faisait la différence. En toute honnêteté, ils étaient laids. Terriblement moches et banals au goût du coréen et trop fleur bleue sur les bords. Chercher le partenaire idéal paraissait encore plus dur que de mettre la main sur une aiguille dans une botte de foin. Quelle misère.
Alors qu'ils s'échauffaient les chevilles et autres articulations de leurs corps, on toqua à la porte. Cela coupa toutes les personnes présentes dans leurs actions puis lorsque la porte s'ouvrit dans un grincement audible, une jeune fille se présenta. Tous les regards se braquèrent sur elle, même celui de Jimin. Celui-ci analysa silencieusement la nouvelle pouliche. Elle paraissait plus jeune que lui, en plus d'être toute frêle sous son survêtement deux fois trop grand pour elle. Son épiderme était très légèrement bronzé et une constellation de grains de beauté de tailles variées bariolait l'un de ses bras. À sa façon de se tenir et de passer constamment une main maladroite dans ses cheveux bruns, elle ne brillait pas par le peu d'assurance qu'elle dégageait cependant, quelque chose de très positif émanait d'elle. Pour une raison qui lui échappait, cette petite puce lui rappelait beaucoup Gguk quand ils s'étaient connus sur les bancs du collège. Alors Jimin garda précieusement son nom dans un recoin de son esprit pour mieux le retenir.
Cette impression se confirma les jours suivants. Son attitude était similaire à celle de son meilleur ami. Cette gamine de seize ans était véritablement douée et très minutieuse dans les pas qu'elle effectuait. La puissance de ceux-ci lui fit écho à celle de Jeongguk. Son apparence chétive grimait quelque chose de bien plus impressionnant et qui provoquait l'admiration de certains, l'agacement pour d'autres. Un élément, par contre, dénota leurs similitudes. Quand Jimin avait rencontré Jeongguk pour la première fois et les jours qui avaient suivis, son cadet était extrêmement timide et réservé. C'était à peine s'il osait relever la tête pour lui dire bonjour, au départ. Tandis que la petite nouvelle, répondant au nom de Maria, se révéla être extrêmement sociable. Trop sociable, même. Le type de personne qui donnerait volontiers avec toute la bonté de la terre des tas de sucreries à partager, même si elle n'avait pas encore sympathisé avec qui que ce soit. Même Jimin, qui n'avait aucun problème pour sympathiser de manière générale, ne faisait pas autant preuve de sociabilité. Le danseur asiatique s'interrogea au départ si cette nana se comportait ainsi parce que c'était dans sa nature ou alors, si elle ne le faisait pas exprès pour s'attirer la sympathie de tous et avoir le monde entier dans sa poche pour ensuite mieux les écraser en douce. Jimin ne savait pas sur quel pied danser – sans mauvais jeu de mots – avec ce genre de personnalité. Être gentil avec autrui pouvait parfois receler des vices insoupçonnés. L'habit ne fait pas le moine, comme le dit si bien le dicton, et il en avait eu la preuve irréfutable à plusieurs reprises. Alors durant quelques journées de plus, il l'examina dans son coin pour mieux se forger une opinion sur elle et mieux la cerner... Jusqu'à ce qu'il ne se retrouve en battle de danse face à celle-ci.
Le but de cette bataille était simple. Les deux concurrents devaient tenir le plus longtemps possible jusqu'à ce qu'écroulement s'ensuive. Celui qui tiendrait encore debout sur ses deux pattes en ressortirait gagnant. Petite nouvelle ou pas, Jimin ne lui fit pas de cadeau. Il dansa comme d'habitude, ne faisant aucune faveur à Maria sous prétexte qu'il fallait être indulgent envers elle parce qu'elle venait tout juste d'arriver. Cependant, l'ébène déchanta très vite en la voyant se trémousser. Sous ses airs de fillette, elle était très coriace et grandiose dans ses pas. Jimin eut du mal à garder toute contenance face à elle mais intimement, il était content d'avoir une digne adversaire comme Maria. Se frotter à elle lui refilait l'envie de se booster davantage pour maîtriser au mieux son corps et parfaire le contrôle de ses mouvements. Jamais le parquet de la salle n'avait autant chauffé que ce jour-là. Et contre toute attente, après de longues minutes intensives où les deux ne voulaient pas laisser respectivement leurs place – têtus comme ils étaient – tous deux finirent par s'effondrer par terre à quelques secondes d'intervalles, sous les acclamations de leurs camarades.
Après avoir récupéré son souffle et bu presque l'entièreté de sa bouteille d'eau à grandes goulées, le jeune homme pensait que ça s'arrêterait ici avec la brunette. Pas d'échanges, que dalle, chacun retournerait vaquer à ses préoccupations. Pourtant... Au moment d'aller se changer dans les vestiaires, il sentit une légère tape sur son épaule avant qu'un sourire étincelant ornementé d'auréoles rosées aux joues n'entre dans son champ de vision. Jimin ne s'attendait pas à ce que celle-ci ne vienne lui adresser la parole, encore moins pour le complimenter de sa prestation. C'était même un éloge qui sortait d'entre ses fines lèvres alors qu'elle cherchait ses mots tout en bougeant ses mains dans tous les sens, comme si cette action lui permettrait d'organiser correctement ses idées. Bien que l'ébène restât toujours sur ses gardes habituellement avec ce genre de personnalités, quelque chose au fond de lui murmura qu'elle était sincère et entière avec les gens qu'elle côtoyait. Puis à force de la voir presque tous les jours, un lien naquit entre eux. Plus les journées passaient et plus il en découvrit davantage sur ce curieux personnage qu'était Maria. En plus d'avoir un an de moins que lui, elle partageait pas mal de similitudes avec Jeongguk sur le plan caractériel, ce qui ne fit que continuer de désarçonner le danseur contemporain. Alors qu'ils arrivèrent au point où ils se considéraient comme de bons camarades, pendant l'une de leurs pauses entre deux leçons de danse ils abordèrent un sujet qui passionne tout adolescent en plein éveil de ce qu'est la vie, à savoir l'amour.
Jimin fut discret à ce propos, contrairement à Maria qui déballa sa vie sentimentale en un énorme coup de vent. Âgée de seize ans, personne n'avait vraiment voulu d'elle. Les coups de cœur pour que celui finisse bien piétiné et ratatiné au sol, elle connaissait bien ça. Elle ne se gêna pas pour raconter piteusement son dernier râteau mangé dans son lycée. Elle se considérait comme une adhérente de l'abonnement déception amoureuse. Jimin ne put que se sentir concerné par ses dires. Personne n'avait trouvé d'intérêt à ses yeux et inversement. Ce qui commençait un brin à lui courir sur le haricot. La danseuse admit que malgré ces situations pénibles, elle ne perdait pas espoir. Elle confia même au noir de jais qu'elle fréquentait un site de rencontres depuis peu qui lui permettait de se persuader qu'elle méritait la peine de susciter l'attention chez les hommes. Car oui, tout comme un certain gamin à la bouille de lapin, elle attendait que le prince charmant vienne l'accueillir avec un bouquet de fleurs, une envie forte de la faire sentir aimée et que celui-ci n'ait pas peur de lui déclamer sa flamme.
Trop romantique au goût de l'ébène qui tira une mine affreuse aux descriptions dégoulinantes de rose et de vanille provenant de sa cadette mais il n'en fit aucune réflexion. Il eut un temps d'absence et lorsqu'il retrouva ses esprits, un écran de téléphone se trouvait sous ses yeux, une application ressemblant fortement à un étrange mélange entre Loovoo et Tinder ouverte. Codé dans des lettres attractives et voulant donner du pep's à l'ensemble, « Closer.com » apparaissait en grand. Maria lui expliqua alors que l'application était cool, qu'elle n'avait rencontré aucun souci jusqu'à présent dessus et montra à Jimin comment l'interface fonctionnait, si jamais l'envie de faire de nouvelles connaissances et plus si affinités le piquait. Celui-ci au départ répondit à la plus jeune que ce genre de choses ne l'intéressait pas plus que ça pour au final au moment du coucher, le soir-même, télécharger la plateforme sur son cellulaire.
Caché dans ses draps bien chauds, il surfa alors dessus après avoir créé son profil et ajouté toutes les informations nécessaires, en plus de quelques photos pour agrémenter celui-ci. Il fut étonné de voir la vitesse à laquelle les gens débarquaient sur son compte. En même pas une dizaine de minutes, ses selfies reçurent plusieurs likes d'affilée, quelques commentaires et certains courageux avaient osé le demander en ami. L'affluence de gens qui allaient et venaient sur son profil était absolument dingue et ce petit détail rappela à l'ébène qu'Internet pouvait faire des miracles, tout comme se révéler être une spirale vicieuse. Il décida alors de se balader dans l'espace qui proposait des profils pouvant potentiellement lui correspondre, en fonction de ses goûts et de la distance qu'il désirait. C'était sans grande conviction que Jimin commença sa fouille, faisant défiler les comptes qui se présentaient à lui comme on enchaînait les pages d'un catalogue quelconque et que l'on tombe sur l'article parfait. Il y avait énormément de comptes « m'as-tu vu », de faux comptes, de personnes présentes juste pour du sexe... Il y avait tout un monde sur Closer.
Les nuits suivantes à voyager sur l'application, Jimin remarqua alors que beaucoup misait sur le paraître avec leurs clichés. Parmi le « beaucoup », ils mettaient très en avant leur physique en montrant leurs torses, comme si ce simple détail compterait dans le dévolu des utilisateurs. Bien que le coréen se rinçât l'œil chaque fois qu'un cliché dénudé apparaissait, il ne cherchait aucunement quelque chose basé sur du physique. Chacun faisait ce qu'il voulait mais Jimin n'était pas comme ça. Alors qu'il désespérait de plus en plus et songeait à clôturer son compte puis désinstaller l'application, un curieux compte attisa sa curiosité. Celui-ci se démarquait des autres par son manque sévère de couleurs dans ses photographies. Elles dégageaient une atmosphère sombre voire mélancolique et étaient parfois floues, une description poétique à connotations déprimantes les accompagnant. On ne voyait que très peu le visage du détenteur de ce compte étrange mais il avait l'air d'avoir une belle allure et de transpirer une certaine maturité qui fit frissonner l'ébène pour une raison inexplicable. La poésie, ce n'était pas son truc en temps normal. Mais pour le coup, à la lecture des quelques phrases glissées sous ces images noires et blanches, il sentit quelque chose remuer en lui. Une vague s'était levée dans cette mer infinie qu'était son âme. Cet inconnu se faisait appeler « MrSelfDestruct », était âgé de vingt-trois ans et le peu d'informations sur lui avait suffi pour créer en Jimin l'envie d'en apprendre plus sur lui car, il fallait dire, ce compte était particulièrement intrigant.
Jimin se creusa alors de nouveau la cervelle, doutant de si lui envoyer une demande d'ami était une bonne chose ou non. Ses petits doigts potelés agirent d'eux-mêmes, indépendamment de sa volonté. Enfin, c'était ce qu'il s'était persuadé. Son désespoir s'était peut-être réveillé et avait décidé de prendre les devants, sentant que c'était l'occasion ou jamais. Des minutes, des heures, des jours entiers défilèrent tandis que l'état mental de Jimin n'avait connu aucune amélioration. Pas un seul rebondissement dans son quotidien, rien du tout. C'était le vide intersidéral comme toujours, pour ne pas changer. Jusqu'à ce qu'un soir après avoir bien mangé, en allant checker ses notifications sur Closer... L'une d'entre elle attira toute son attention.
MrSelfDestruct avait accepté sa demande et, par ailleurs, envoyé un message. Il dut pincer son bras pour vérifier s'il ne s'agissait pas d'un rêve et effectivement, ce qu'il vivait était bel et bien réel. Puis il prit peur de la situation, paniqua tout seul en manquant de s'asphyxier avec son propre oreiller. Après un bon moment, il se calma et prit son courage à deux mains pour entamer une conversation avec cet inconnu, sans se douter une seule seconde ce qu'il adviendrait de lui par la suite.
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Aux anges. C'était les termes exacts pour décrire dans quel état se trouvait le danseur. Toujours enseveli par ses éternels dessus de lit à motifs minimalistes, il avait les yeux rivés sur son écran de téléphone, un infime sourire aux lèvres. Minuit approchait. L'obscurité dévorait sa chambre d'adolescent et Jimin se sentait extrêmement bien dans cette atmosphère. Pour cause, cela faisait quelques jours maintenant qu'il conversait chaque soir avec ce compte qui l'avait intrigué. L'échange qui s'était, au départ, fait très timide entre eux était devenue petit à petit plus détendue et décomplexée. Tous deux avaient choisi de ne pas révéler tout de suite leurs identités respectives, souhaitant prendre leur temps pour apprendre à se connaître. Ça ne faisait pas moins d'une semaine qu'ils se parlaient et pourtant, Jimin sentait comme un changement opérer en lui. De plus, discutailler avec ce MrSelfDestruct le coupait de toute pensée négative le concernant tant il était emporté dans les diverses discussions qu'ils abordaient.
L'homme de six ans son aîné se montrait adorable et courtois à son égard, quoique très mystérieux sur son train de vie. Tout ce que le danseur savait, c'était qu'il travaillait dans une librairie en plein cœur de la métropole lilloise et qu'il détenait un goût très prononcé pour la littérature, surtout la poésie. Il y avait un certain déséquilibre au niveau du partage d'informations entre eux, mais cela ne dérangeait pas plus que ça l'ébène, pensant que c'était dans la nature de son vis-à-vis d'être aussi taciturne à propos lui-même. Puis de ces messages innocents naquirent des invitations au péché, à l'abandon de soi. Les messages de l'homme de vingt-trois ans devinrent des odes à la beauté de Jimin, beauté que celui-ci jugeait inexistante. Un « bonne nuit » se transforma en un « j'aimerais t'avoir à mes côtés dans mon lit et m'endormir avec toi », « tu m'intéresses beaucoup » devint « tu me plais énormément » puis un « je veux te tenir la main » se métamorphosa en un « j'adorerais guider celle-ci jusqu'à mon désir pour toi martyrisant mon entrecuisse ». Plus leur relation avançait et plus les bulles de conversation se remplissaient d'obscénité, se mettaient à suinter d'un certain érotisme qui fit chevroter le pauvre cœur du plus jeune ainsi que ses entrailles. Le bel inconnu contrôlait les mots avec une facilité déconcertante et Jimin, quant à lui, les gobait aveuglément sans s'y opposer. Il les bouffait des yeux encore et encore et s'en imprégnait pour mieux les conserver dans sa matière grise, puis stimuler ses envies les plus profondes. C'est bien plus tard qu'à une heure incertaine de la nuitée que Jimin exaltait ses désirs, une main baladeuse à la découverte de son corps sur lequel il n'avait encore jamais voyagé auparavant, des onomatopées libidineuses sortant d'entre ses lippes charnues ; son esprit et surtout son for intérieur tombant un peu plus sous le charme, nuit après nuit, de ces pixels sur son minuscule écran LCD et tentant de poser un visage sur cet inconnu jusque-là sans nom, qui le faisait sombrer dans la névrose.
Le jeune danseur se sentait peu à peu comblé par le biais de ces textes envoyés tardivement. Ses pensées obsessives sur lui-même et tout ce qui gravitait autour de lui s'estompaient peu à peu, malgré une fatigue grandissante tant le sommeil lui manquait. Ces instants croustillants devinrent son jardin secret dont lui seul en possédait la clé. Personne dans sa famille, ni même au lycée, ne savait qu'il entretenait une correspondance passionnée sur un site de rencontres avec un utilisateur qui le rendait toute chose. Pas même Jeongguk, qui avait remarqué un certain changement chez son meilleur ami au niveau de son humeur. Jimin était très heureux qu'une circonstance imprévue et bien loin d'être déplaisante intervienne dans son quotidien qui devenait lassant. À la fin d'un mois d'avril très bourgeonnant, Maria lui envoya durant un après-midi une nouvelle surprenante par sms alors qu'il se trouvait en pleine récréation en compagnie du gamin à la bouille de lapin. Plusieurs messages à la suite pour annoncer à celui qu'elle considérait désormais comme un ami, en plus de modèle, qu'elle sortait officiellement avec quelqu'un et qu'elle désirait lui présenter son prince charmant. Elle resta cependant très secrète concernant celui-ci, ayant juste indiqué qu'elle l'avait « rencontré » sur le site de rencontres Closer. Jimin fut très heureux pour elle. Une gamine aussi douce qu'elle ne pouvait que mériter le bonheur absolu et c'était tout naturellement qu'il accepta la requête de celle-ci.
Tout semblait sourire à Jimin durant cette période. Sauf que cela ne fut que de très courte durée. Pour quelle raison, vous vous demandez sans doute en lisant ces lignes. La réponse est très simple. Les messages de son nouvel « ami » sur l'application de rencontres devinrent moindres, distants pour finalement devenir inexistants. Ce qui provoqua le retour à la charge de ses pensées obsessives, en plus d'une certaine psychose autour de ce personnage avec qui il avait pu échanger des messages fiévreux à plus de minuit passé. Il se demanda si le problème ne venait pas de lui, s'il avait eu un comportement ou tenu des propos qui auraient fortement déplu celui-ci et qu'il n'aurait rien dit. Puis, il s'interrogea plutôt si ce garçon, envers qui il avait commencé à s'enticher, n'avait pas joué avec lui et ses sentiments depuis le début. Jimin se tortura l'esprit ainsi pendant de nombreux jours jusqu'à finir d'humeur exécrable où le moindre petit élément lié au domaine de l'amour, du flirt ou du sexe le mettait de mauvais poil. Il recommença alors à jalouser les autres, à les envier, surtout Maria qui ne parlait plus que de son nouveau petit copain à longueur de journées dès qu'ils traînaient ensemble en cours de danse ou même au détour d'un sms. Le noir de jais était partagé. D'un côté, il comprenait tout à fait qu'elle ressente le besoin de l'évoquer et qu'elle ne le faisait pas exprès. D'un autre, il ressentait juste l'envie de lui faire fermer son clapet parce que l'entendre dire Ô combien son petit ami était parfait et ceci, et cela, le faisait câbler mentalement. Il n'était plus aussi partant quant à la rencontre de celui-ci. Être spectateur de l'affection dégoulinante de guimauve des deux tourtereaux serait un véritable supplice pour lui et lui donnerait l'horrible et très déplaisante impression de tenir la chandelle. Tout ce qu'il haïssait par-dessus tout.
Le jour J arriva beaucoup trop vite pour lui, pour son plus grand malheur. Il tenta de se convaincre que ce n'était qu'un mauvais moment à passer et qu'une fois parti, il serait tranquille pour de bon. La rencontre se fit sur la Grand' Place de Lille où la populace allait et venait sur les pavés incrustés au sol, entraient et sortaient des nombreuses boutiques et autre établissement destiné à la consommation. Jimin fronça alors des sourcils lorsqu'il vit pour la première fois le nouvel élu de sa cadette. Son allure lui donnait l'aspect d'un homme assez mûr alors que Maria lui avait dit qu'il avait leur tranche d'âge ; ce qui était visiblement faux. Il était bien plus grand qu'eux deux réunis, doté d'une impassibilité et d'une aura que le danseur trouva énervantes. Les gars se prenant pour « Dark Sasuke », ça lui donnait presque envie de les cogner. Ça ne faisait que quelques minutes à peine qu'il connaissait son vis-à-vis répondant au nom de Kim Taehyung et pourtant, celui-ci le révulsait déjà de plus belle. C'était purement physique, sa tête sur l'instant ne lui revenait pas. Lui et Maria n'avaient rien à faire ensemble. Ils avaient l'air d'une paire dépareillée. Jimin ne comprenait pas du tout ce qu'ils faisaient ensemble, comment ils pouvaient former un couple. Cependant...
Malgré ce dégoût naissant à son encontre, il ne put s'empêcher de détecter un certain charme dans son regard agrémenté de quelques mèches châtains et vertes tombant au ras de ses cils. Regard qui le contemplait par ailleurs d'une bien curieuse lueur logeant le fin fond de ses iris sombres, qui le faisait déglutir et tressaillir à la fois. Jimin fut incapable d'interpréter une telle œillade mais... Le temps de quelques secondes, il eut l'impression d'être le Petit Chaperon Rouge et que face à lui, se tenait le Grand Méchant Loup qui patientait sagement qu'il puisse s'approcher de lui au moment opportun, écorcher son derme du bout de la langue pour ensuite le bouffer jusqu'à l'os, afin qu'il n'en reste aucune miette.
Et cette impression se renforça davantage durant le peu de semaines qui suivirent. Chaque fois qu'ils se retrouvaient à trois et que l'ébène se retrouvait très – trop – proche de ce Tae, celui-ci le lorgnait toujours avec cet éclat inépuisable dans ses pupilles et qui ne cessait de grandir encore et encore, le rendant terriblement mal à l'aise. Jamais un homme auparavant ne l'avait admiré de la sorte. Malaise et plaisance cohabitaient en lui durant ces instants-là. Obtenir enfin de l'attention de la part d'un homme le mettait relativement en joie mais venant d'un homme déjà pris... C'était plus problématique. S'embarquer dans une sorte de ménage à trois ne faisait pas partie de ses plans. C'était encore moins le cas quand lors d'une énième sortie à trois, Taehyung alla bien plus loin qu'un simple jeu de regards et de remarques quelque peu douteuses que Jimin ne parvenait pas à saisir. Les mêmes émotions s'emparèrent de celui-ci lorsque cela arriva sauf qu'elles se décuplèrent, triplèrent d'intensité.
Une banquette d'un café très prisé en ville. Beaucoup de monde présent, allant et venant à l'intérieur. L'odeur des viennoiseries se mélangeant à celle du café noir et autres boissons chaudes aux senteurs alléchantes. Jimin et Tae, côte à côte. L'un était gêné et l'autre arborait ce masque d'impartialité ne le quittant pas une seule fois. Maria, assise face au plus âgé d'entre eux, sa main entrelaçant celle bien plus grande de son bien aimé, tout sourire... L'autre main libre du châtain errant sur sa cuisse lentement pour ensuite la presser et s'aventurer, sans embarras, vers le creux de celle-ci, frôlant alors son intimité. L'un esquissait un minuscule sourire en coin tout en osant assurer un « je t'aime » qui puait le faux face à la personne qu'il était supposé aimer, droit dans les yeux. L'autre était terrorisé, paniqué, la poitrine en feu tant son cœur s'excitait.
Durant ce même après-midi, toujours dans cette même buvette et pendant que l'unique fille du groupe était partie aux toilettes, Jimin profita de son absence pour demander – non ! – quémander des explications à ce comportement qu'il jugeait plus qu'inapproprié. Nullement brusqué par la réaction de son vis-à-vis, Tae se rapprocha de lui dans une lenteur extrême, sans cligner des yeux ne serait-ce qu'une microseconde. Et Jimin se raidit alors contre le dossier de la banquette tout en manquant au passage de tomber du siège tant il cherchait à être le plus loin possible de lui, subitement pulvérisé par l'aura étouffante qui émanait du plus vieux. Il était incapable de faire plus, incapable d'éviter ces deux billes marron foncé qui le fixaient avec avidité. C'était comme se retrouver face à la Méduse. Il était tout bonnement pétrifié et se perdait un peu plus chaque seconde dans l'abysse qui tapissait son regard. La chute dans ce gouffre sans fond était inarrêtable. Puis de sa voix graveleuse, leurs visages n'ayant que quelques centimètres à peine les séparant, Tae souffla :
Je croyais qu'il s'agissait de l'un de tes fantasmes, hm ?
Ne t'inquiète pas, Jimin... Ce n'est qu'une question de temps avant que tu te rendes compte que je ne suis pas comme les autres garçons, te fasse ramper et supplier pour que je continue...
Puis il conclut son monologue ambigu par ces mots crus qui nouèrent un peu plus l'estomac du benjamin, sa voix chutant de quelques octaves et son souffle chaud s'échouant contre ses croissants de chair :
Tu vénéreras mon entrejambe comme si c'était le saint Père, je peux te le garantir.
Après cela, il avait repris place tranquillement et sirota sa caféine, délaissant un Jimin perturbé et ayant besoin de se refroidir les idées, alors que Maria revenait tout sourire. Pour cause... Jimin n'avait jamais évoqué ses fantasmes devant eux. Il en était sûr et quasi certain. Dans ses lointains souvenirs, l'unique personne à qui il avait confessé ses désirs sans restriction n'était autre que MrSelfDestruct sur Closer.com avant que celui-ci ne devienne fantôme. Alors comment Taehyung pouvait connaître cette partie si secrète de lui ? Question qui le hanta durant des nuits et des journées entières, le rendant souvent inattentif et parfois absent mentalement. Cela se ressentait dans ses pas en cours de danse puis en classe, quand il était en compagnie de Jeongguk. Il crut devenir fou à force de se violenter la cervelle ainsi, à se poser moult questions sur le pourquoi du comment des dires de Taehyung. Si l'on farfouillait de plus près les recoins les plus tortueux de son esprit, on pouvait percevoir que c'était les propos du petit ami de Maria qui le mettaient dans tous ses états d'âme et qui s'entrechoquaient vivement entre ses parois. Enfin, la nomination « petit ami » sonnait presque ironique dans ce contexte-ci. Cela fit de la peine au brun vis-à-vis de son amie, ne sachant quoi faire tant la situation était délicate et confuse.
Après la lecture de ces lignes, vous devez certainement vous dire « et après ça ? ». L'après « ça » complexifia davantage ce qui commençait peu à peu à s'implanter entre eux. À la fin des cours, Jimin recevait des sms provenant du numéro de téléphone de Maria dont il savait rien qu'en lisant les premiers mots qu'il ne s'agissait pas de sa propriétaire mais plutôt du bellissime enfoiré qui lui servait de copain. Ces textos se faisaient nombreux et perduraient sur plusieurs minutes. Une certaine indécence en découlait et le danseur comprenait parfaitement ce que cherchait l'aîné en lui en envoyant. C'était clair comme de l'eau de roche. Il ne céda pas pour autant à ses avances malhonnêtes et impures tout en lui tenant tête jusqu'au bout, fidèle à lui-même malgré les rares instants où cela fut plus compliqué qu'à l'accoutumée. Tae se révéla être très doué pour le titiller. Sa force reposait sur l'usage de son vocabulaire, sur sa façon de s'exprimer qui contrastait grandement par rapport aux autres garçons de son entourage ; Jimin l'avait bien senti. C'était peut-être même pour cette raison que sa cadette était tombée sous son charme, malgré leur différence d'âge qui s'échelonnait sur sept années.
N'empêche que Jimin n'avait absolument pas prémédité ce qu'il lui arriverait cette nuit-là, dans cette pièce à l'abri de tous... Le jeune homme était loin de s'imaginer que ce serait durant cette nuit qu'il perdrait de son emprise, qu'il lâcherait prise pour ensuite glisser dans les méandres du désir, la sueur froide de la fièvre ruisselante sur sa peau liquoreuse ; puis ses lippes rouge passion grandes ouvertes hurlant ces uniques termes qu'il n'avait plus qu'en tête et répéterait tel un mantra :
Encore...
Encore, Taehyung !
_______
Note d'auteure :
Bonjour, mes amours ! J'espère que vous allez bien et que tout se passe bien pour vous :3 ❤️
Après des semaines voire plusieurs mois d'absence, je signe le comeback de "So Far Away" aujourd'hui ! Je tiens sincèrement à m'excuser pour le temps d'attente, c'était la folie avec mes cours à la maison avec le confinement, j'ai dû également batailler avec quelques petits soucis de santé et en ce moment je fais face à de gros pics de fatigue car je fais du babysitting chaque matin quasiment. J'ai voulu prendre mon temps pour confectionner ce chapitre qui m'a donné pas mal de fil à retordre et j'espère que je n'ai pas régressé dans mon écriture :( La non-présence ici de dialogues dans tout le chapitre est volontaire, ne vous inquiétez pas pour ça.
Si ce chapitre vous a plu, vous faites une heureuse as always ❤️
J'ai par ailleurs l'immense joie de vous annoncer que je passe en deuxième année de Lettres Modernes avec mention "assez bien". Je suis vraiment très contente car j'ai le sentiment d'avoir trouvé ma place dans mes études et je m'y sens bien. J'ai enfin trouvé ma voie après des mois à me dire "qu'est-ce que je vais faire ?" et je suis d'autant plus que contente que ma passion pour l'écriture ait ponté le bout de son nez à la fin de mon année de LLCER. Je pars du coup en cursus "Documentation" dès Septembre-Octobre, j'ai absolument hâte de commencer et de retrouver mes amis ! 🌺
Et vous les loulous, dans vos études ? J'espère que cela n'a pas été trop compliqué avec le confinement et j'espère également que celles et ceux d'entre vous qui ont dû passer par Parcoursup ont pu obtenir la filière qu'ils souhaitaient. Car Dieu sait à quel point Parcoursup c'est de la grosse merde ;-;
Impressions ?
Votre avis sur Jimin ?
Sur Tae ?
Comment réagira Jeongguk en apprenant que Jimin et Tae ont eu une liaison ?
Réponses au prochain chapitre !
Dans le prochain chapitre, vous aurez LE moment croustillant entre Tae et Jimin qui s'est déroulé dans des conditions... Particulières. 🙃
Vous aurez également la réaction de Jk face à tout ça et vous découvrirez également ce qui a fait que du jour au lendemain tout a déraillé avec le Vmin.
Je rebosse encore le listing d'idées pour ce second tome car j'ai des idées qui se précisent de plus en plus et que je dois détailler, j'ai d'autres idées qui ont débarqués en cours de route alors que j'avais bouclé le premier listing et j'en passe ;-;
Je ne vous spoile pas sur ce qu'il va se passer dans le reste de ce tome mais en tout cas : vous allez en voir de toutes les couleurs mouahahaha 🙃
Préparez votre ventoline parce qu'entre folie, obsession, révélations, meurtres, désir, suspens et j'en passe, je ne suis pas sûre que vous teniez le coup 🙂
Je tiens encore énormément à vous remercier pour l'intérêt que vous portez à cette histoire. "So Close" a plus de 100 000 lectures aujourd'hui et je n'imaginais pas les atteindre aussi rapidement surtout avec une histoire comme celle-ci. Vraiment, vous êtes des lecteurs exceptionnels ;-; Je cesserai jamais de vous remercier pour tous ces commentaires, ces messages, ces votes... Vos petits gestes me vont droit au cœur, vous faites de moi la personne la plus heureuse au monde. Je suis heureuse de pouvoir vous partager tout ça ici, de pouvoir vous proposer tous les scénarios d'histoires possibles et inimaginables qui défilent dans ma cervelle. Voir tout cet amour à l'égard de cette intrigue me comble de joie, vous n'imaginez pas à quel point. ❤️
Vraiment, merci du plus profond de mon âme. Je vous aime à l'infini et je n'ai pas fini de vous rendre à fleur de peau avec mes histoires. Je compte bien marcher vers la voie du bonheur avec vous encore pendant très longtemps. ❤️
Je n'étais pas censée le dire maintenant mais je bosse également sur le listing d'idées pour l'histoire qui viendra après la fin de "So Far Away". J'ignore le nombre de chapitres qu'elle contiendra mais elle sera dans le même vibe que "So Close" au niveau de l'atmosphère et de certains thèmes abordés mais elle sera totalement différente. Je pense par contre qu'elle sera peut-être un peu plus sulfureuse que "So Close / So Far Away"... Wait and see 👀
Je vous fais plein de gros bisous et vous dis à très vite ! Prenez bien soin de vous et faites attention à vous ! Love you, mes amours ! ❤️
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