
𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟒
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Conseil de l'auteure : pour être immergé dans cette atmosphère encore une fois très particulière de ce chapitre, je vous recommande de le lire avec la chanson ajoutée juste au-dessus. On se retrouve en bas, as always ! Bonne et agréable lecture, sweethearts ! ❤️
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Le soleil se couchait lentement à l'horizon, offrant ses plus belles traînées orangées dans cet infini azuré. La météo prêtait au rêve, à la tranquillité et le vent qui se déchaînait en cette fin d'après-midi, faisant alors virevolter les mèches obscures de Jeongguk, ne pouvait que confirmer la pensée de celui-ci. Perché sur son petit coin de paradis, Gguk observait l'astre lumineux disparaître au loin, pensif. Ses pieds s'agitaient doucement dans le vide, cadençaient ses pensées qui se succédaient dans son esprit. Rien n'avait changé durant les jours précédant celle d'aujourd'hui. C'était toujours la même histoire qui se répétait en boucle, encore et encore, et l'étudiant ressentait une certaine monotonie s'installer dans son quotidien. Pas ce genre de routine où l'on est bien dans ses baskets et auquel on ne souhaite y apporter aucune nouveauté. Non, c'était tout le contraire que le gamin à la bouille de lapin vivait et cela le déplaisait fortement. Il n'arrivait pas à s'y accoutumer. La sensation était désagréable au possible et malgré tous les efforts pour s'y faire, il n'y parvenait toujours pas. Ce n'était décidément plus du tout pareil sans Taehyung à ses côtés. Le jeune homme le voyait et le sentait. Il manquait quelque chose à son existence. Ce petit truc qui pimentait sa vie, qui la rendait plus intéressante et moins ordinaire. Il avait comme l'impression d'être incomplet. De n'être qu'un puzzle mille pièces attendant d'être assemblé à celle manquante, le morceau maître. D'être une œuvre inachevée, imparfaite, suppliant dans le silence que son créateur revienne clore sa confection afin de l'admirer avec fierté lors de la touche finale.
Même si ce fut hélas très éphémère, en étant en couple avec Tae, l'ébène avait eu l'impression d'être comme tous les autres. De ne plus être un ovni, d'être l'égal de ses camarades voire bien plus. En appartenant au presque trentenaire, Jeongguk avait eu un avant-goût de ce que c'était de toucher le divin. D'être inatteignable et puissant, de n'avoir plus rien à faire de l'avis d'autrui. Sa présence dans son train de vie avait provoqué un véritable séisme et Jeongguk peinait à reconstruire tout ce que celui-ci avait saccagé sur son passage. Les appels nocturnes de Jimin pour veiller sur lui taisaient le temps d'une ou deux heures de conversation ses tracas avant que ceux-ci ne reviennent au galop. Il en était de même pour ses discussions téléphoniques avec sa chère et tendre maman, celle-ci tentait par ailleurs de répondre encore plus présente pour lui en dépit des directives de son travail. Et bien plus tard, à une heure incertaine de la nuitée, c'était cette fièvre impérieuse qui s'emparait de son corps et de son esprit, les manipulant tous deux telle une marionnette. Comme durant la plupart de ses nuits, son dos s'arc-boutait et ses jambes s'ouvraient tel un chevalet. Il se cambrait, se tortillait sous les sensations qu'il cherchait à se procurer inconsciemment, se cramponnait à ses draps sous les vagues de plaisir qu'il ressentait et gémissait le prénom de celui qu'il désirait plus que de raison jusqu'à finir terrassé par la jouissance, seul, la tiédeur de ses couvertures pour seule compagnie.
Les rattrapages approchaient vite et lentement à la fois et le bilingue ne se sentait pas capable de les réussir. D'ici deux semaines, le mois de mai laisserait sa place au mois de juin et clairement, il n'était pas prêt du tout. Les séances de révision avec Seokjin, c'était tout ou rien. Soit la séance se résumait à un succès triomphal. Soit, elle se résumait à un échec cuisant car les songes noirs et obsessifs à souhait de Jeongguk revenaient à la charge pour le gêner dans son apprentissage. Et ça, ça lui faisait extrêmement peur pour la suite. D'autant plus qu'il était embarrassé de compromettre ces moments d'entraide, surtout que Jin s'était proposé de bon cœur à défaut de passer moins de temps avec Namjoon ou sa famille qu'il voyait moins souvent depuis son arrivée en LLCER.
En plus de cela, à la cantine c'était encore et toujours le même tralala. Un pincement douloureux attaquait son organe vital chaque fois qu'il osait poser le regard en direction des cuisines côté cafétéria. Il n'y avait que quelques mètres qui le séparaient de sa source d'obsession mais il ne pouvait pas agir. Il implorait chaque fois en silence que le salarié lui accorde quelques secondes d'attention mais comme à chacune de ces fois, les espoirs de Jeongguk s'effondraient. Non seulement parce que celui-ci ne le regardait pas une seule fois mais aussi parce que celui-ci paraissait bien trop avenant avec d'autres garçons et demoiselles à la caisse. Les agissements, calculés ou non, de Taehyung plongeaient Gguk dans un état de frustration et de jalousie sans nom. Il s'interrogeait même s'il ne le faisait pas exprès pour en tirer une réaction de sa part. S'ils avaient été encore ensemble, les choses auraient été très différentes. Taehyung jaloux, c'était quelque chose... Jeongguk possessif, c'était un tout autre niveau malgré ses airs inoffensifs.
Jeongguk avait connu bon nombre de changements au cours de sa relation fiévreuse avec l'employé de cantine. Lui qui n'avait jamais éprouvé de jalousie avant sa rencontre, savait ce que cela faisait maintenant d'être envahi par cette vague d'émotions négatives, par cette peur irraisonnée de perdre quelqu'un au profit d'un rival, qu'il soit concret ou imaginaire. C'était anxiogène mais Gguk ne pouvait s'empêcher d'être submergé ainsi, quand un inconnu au bataillon approchait de trop près son bien-aimé. Il fallait l'avouer, l'apparat de Taehyung avait de quoi susciter l'envie et d'ancrer des fantasmes plutôt très alléchants en tout être humain, chez les hommes tout comme chez les femmes. Et quand la jalousie était trop forte, une fois à son appartement, l'étudiant cherchait à prouver à lui-même et auprès de l'argenté qu'il valait bien mieux que tous les autres en l'emportant dans un énième corps-à-corps intense, dans sa chambre ou même dans le salon face à la bais vitrée qui donnait vue aux appartements voisins de la résidence, sans être effrayé d'être épié par des curieux. La jalousie balayait ses craintes et sa timidité, faisait de lui une tout autre personne. Une sorte d'alter confiant, qui n'avait peur de rien, obnubilé par ses chimères. Il s'agissait même des rares fois où le noir de jais prenait les devants, dominait son partenaire qui ne pouvait lui résister. Taehyung lui avait déjà confié une fois que lorsque c'était lui qui avait le dessus, il y avait un vrai décalage par rapport à lorsqu'il était en dessous. Dominé, Jeongguk était intimidé. Dominant, Jeongguk était intimidant et cela surprenait le grisâtre chaque fois que cela arrivait. Puis, à en croire les gémissements que celui-ci poussait durant ces instants, à la façon désespérée dont il s'accrochait au dos bien bâti de l'étudiant, il devait vraiment bien se débrouiller. Savoir qu'il était le seul à rendre dans un état d'extase aussi fou le salarié le satisfaisait comme jamais et gonflait un peu plus son ego à chaque apogée atteint. S'il le pouvait, il aurait récidivé la chose en offrant au plus âgé ses meilleurs atouts pour le conduire vers l'orgasme jusqu'à ce qu'il en oublie son propre prénom et psalmodie de manière suppliante le sien.
Malheureusement, il devait se contenter de rester assis sagement sur sa chaise, à bouillir intérieurement et l'observer rendre des sourires aimables à ces jeunes gens et tout autre chose qui lui donnait des envies de meurtres... Jusqu'à aujourd'hui.
En effet, cette journée, bien qu'elle eût débuté de la même façon que les précédentes, avait été complètement différente. Au midi après avoir terminé son repas, pendant qu'il était en train de tracer vers la sortie, Jeongguk était entré violemment en collision avec un étudiant qui avait débarqué trop vite dans son champ de vision. Cet accrochage avait fait glisser le plateau à moitié vide de l'étranger qui était tombé au sol. Une partie de la vaisselle avait survécu tandis que le verre s'était brisé dans un fracas audible, assez proche pour les élèves mangeant aux alentours et pour les employés se trouvant dans les cuisines où se jumelaient la cafétéria, la partie « grillades » puis « pizzas/pâtes ». Ceux-ci avaient émis un fougueux « olé ! » car comme le voulait la tradition ici, dès que de la vaisselle était cassée, par un élève ou non, on scandait cette action comme s'il s'agissait d'une fierté, histoire de détendre l'atmosphère ainsi que la personne autrice de cet incident. Jeongguk, tout comme son vis-à-vis, s'étaient retrouvés à s'excuser l'un l'autre continuellement pour leurs maladresses, ce qui était plutôt comique d'un point de vue extérieur. Il s'était précipité pour l'aider à rassembler ce qu'il fallait sur le plateau. Et contre toute attente, Gguk s'était fait draguer durant cet instant par le jeune homme à qui il avait donné un coup de main. Celui-ci lui avait confié qu'il était bien content de lui être rentré dedans parce que « tomber sur un ange déchu n'arrivait pas tous les jours » et avait demandé de la façon la plus naturelle au monde son numéro de téléphone. Le noir de jais était un peu pris de cours face à ça – rectification : il avait manqué de s'étouffer avec sa propre salive comme un grand – mais quand il avait aperçu Taehyung apparaître non-loin d'eux... Une idée diabolique avait émergé dans son esprit et il avait voulu tourner la situation en sa faveur. C'était sa vengeance personnelle pour toutes ces fois où Tae s'était montré trop aimable envers ces gars et ces filles dont il n'avait probablement rien à cirer. Lui aussi pouvait jouer au numéro du séducteur, s'il le désirait. Enfin, c'était plutôt improbable de le voir se comporter ainsi, surtout qu'auparavant le simple fait d'aller séduire un autre homme le terrorisait et le rendait rouge comme une tomate.
Après un court instant à refuser les avances de cet inconnu qui était assez mignon d'après lui – mais pas autant que Taehyung, il ne fallait pas déconner – il avait accepté d'échanger son numéro de portable avec celui-ci dans une discussion polie et courtoise, puant néanmoins le faux car Jeongguk s'était servi de lui juste pour ses propres intérêts. Après cela, Gguk avait tenté de jeter un coup d'œil et... Bingo. Tae était là, les pupilles braquées droit sur lui et d'où il s'était tenu, l'étudiant aurait parié sa main sur le feu qu'il était en train de bouillir de l'intérieur. Cela ne l'aurait même pas surpris. Gguk s'était contenté alors de le regarder de la façon la plus neutre qui soit avant de tourner les talons, fier d'avoir enfin reçu une once d'attention de sa part.
Maintenant que la journée était finie et qu'il était enfin seul avec lui-même sur le toit de son immeuble, Jeongguk remit en doute son agissement datant de quelques heures plus tôt. Il n'était plus certain qu'avoir agi de cette manière était une bonne idée mais le retour en arrière était impossible et le mal était fait. Une seule et même question tournait en boucle dans son crâne. Comment se passeraient les prochains jours, au vu de ce qu'il s'était passé au midi ? Il n'en savait strictement rien et ne préférait pas émettre d'hypothèses, malgré un début de stress influant dans son organisme.
Ses songes partaient un peu dans tous les sens sous ce soleil couchant tandis que ses paupières papillonnaient doucement face à ce beau spectacle que Mère Nature offrait. Jeongguk rembobina dans sa tête chaque moment écoulé depuis ce moment où il était posté sur le toit de son immeuble jusqu'à cette nuit-là, où tout avait dérapé entre lui et le décoloré. À la réminiscence de celle-ci, Gguk ne put s'empêcher de se demander si les choses se seraient déroulées autrement, s'il était resté à ses côtés et ne l'avait pas stoppé.
C'était un questionnement très sérieux auquel il ne cessait de cogiter car oui, l'ébène se sentait toujours aussi coupable de son départ, même si sa décision était la bonne. Ses amis lui confirmaient que son choix était le bon mais il n'arrivait pas à l'assimiler. Son for intérieur lui hurlait qu'il avait fait une énorme connerie tandis que sa raison stipulait le contraire. Ce qui créait un véritable heurt en lui et Jeongguk ne savait guère comment se positionner face à ça. L'envie de se faire racheter auprès de lui le bouffait à petit feu, un peu plus que le temps s'écoulait. Peu importe de quelle façon, si elle était saine ou dangereuse, tout ce qu'il voulait c'était être en paix avec lui-même et être en paix avec l'argenté. Il essayait de résister mais la tentation se faisait de plus en plus tentante.
—Tu me manques tellement... prononça-t-il, comme si Tae se trouvait à côté de lui.
Tout d'un coup, un fracas assourdissant retentit à quelques mètres de lui, ce qui le fit sursauter brutalement, en plus de faire bondir son pauvre petit cœur qui n'avait rien demandé. Il jeta son regard en direction des portes de secours, portes qui bougeaient encore sous l'assaut donné. Ses pulsations cardiaques s'intensifiant, un sentiment de déjà-vu s'empara du jeune homme. Il avait déjà vécu ça et pas qu'une seule fois. Ça y est, cette désagréable sensation d'avoir été épié le gagnait à nouveau et encore une fois, ses peurs enfouies s'éveillaient. Peut-être était-il le prochain sur la liste à disparaître ? Peut-être que c'était ce psychopathe qui tuait des garçons qui était juste derrière cette porte ? Peut-être qu'il l'espionnait pour mieux le connaître et ensuite lui réserver le même sort sordide qu'à Adam Czajka ? Néanmoins, il prit son courage à deux mains et descendit du rebord pour s'approcher de la porte en vitesse avant de ralentir la cadence. Celle-ci n'était pas complètement fermée. Il y avait un très léger écart entre les deux battants, ce qui permettait d'avoir une toute petite vue sur les escaliers. En se rapprochant, Gguk parvint à distinguer des bruits de pas résonnant dans l'édifice... La personne venait tout juste de s'éclipser et de boucler sa descente du premier escalier. Son instinct ayant pris le relais, Jeongguk poussa l'un des battants et cria dans le but d'interpeller l'inconnu avant de descendre rapidement les marches. Sauf que c'était peine perdue. Il était déjà loin devant lui, il ne restait plus que le son de ses propres pas qui englobait l'espace.
Son organe vital pulsant encore très fort dans sa poitrine suite à la soudaine montée d'adrénaline, il soupira puis décida de regagner son palier. Les questions fusèrent dans sa boîte crânienne, sans pour autant détenir de réponses tandis que son rythme cardiaque se régulait. Ce devait sans doute être la même personne qui était venue jusqu'au toit pour l'observer en douce. Mais pourquoi lui, spécifiquement, et non pas un autre ? Dans quel but ? Quelle est son identité ? Jeongguk n'en voyait pas la lumière, dans ce long tunnel semé d'interrogations.
Un élément vint le troubler. Élément se trouvant juste sous ses yeux et reposant sur l'une des marches. Il n'y était pas lorsqu'il avait gravi les étages, peu de temps auparavant. Cela devait peut-être appartenir à la personne qui l'avait stalké ? Il s'en approcha et une fois tout près, se pencha pour l'attraper. C'était un papier à petits carreaux que l'on avait soigneusement plié en quatre. Avec curiosité, Jeongguk le déplia et tomba sur une étendue de lignes rédigée au Bic noir.
Qu'est-ce que c'est que ce truc ?
Il reprit sa route plus lentement cette fois-ci tout en lisant le document qu'il détenait en sa possession. Plus sa lecture avançait, plus il comprenait exactement ce qu'il avait trouvé. Sa curiosité se métamorphosa en une émotion inexplicable, petit à petit...
Bébé, je suis malade au dedans,
J'ai perdu l'esprit assurément,
Je sais qu'il y a quelque chose qui cloche,
Déconnexion – système restauré.
Tu es si courageux de ton côté,
À me lorgner d'une œillade adorée,
Tu ne peux raisonner ni calculer,
Tu es en train de jouer aux héros,
Dans la tête une multitude de scénarios,
Mais moi, je sais qu'il y a une erreur dans mon code.
L'évidence est que tu m'étudies silencieusement,
Il y a des conséquences que tu ne pas peux voir,
Tu te demandes comment j'ai pu être débranché,
Mais si tu savais la vérité,
Sans doute tu fuirais à grandes enjambées,
Connaître ma scabreuse histoire,
Serait synonyme d'un au revoir.
Alors viens chéri,
Ligote-moi et reprogramme-moi, je t'en prie,
Mène donc tes tests et dis-moi à quel point je dysfonctionne,
Tu me découpes et t'immisces un peu plus profondément,
Je ne suis pas synchronisé – piratage informatique,
Tu ne peux pas me ramener en ligne.
La panique te gagne quand tu réalises,
Quand tu essaies de m'éteindre tandis que tu me regardes
De l'incompréhension dans les yeux,
Peu importe l'acharnement avec lequel tu tentes de me recâbler ou de me psychanalyser.
Tu mets de côté tes aiguilles et tes cutters,
Des tremblements te submergent et te secouent de toute part,
Confesse-toi, es-tu satisfait ?
As-tu obtenu ce que tu es venu trouver ?
As-tu fini de me voir saigner ?
Pensais-tu seulement pouvoir t'en aller ?
Pensais-tu réellement que je te laisserais partir ?
Ne me dis que tu es pur alors que tu te propages en moi comme la peste,
Ne me dis pas que tu es la clé qui pourrait me libérer,
Ne me fais pas espérer,
Alors que je suis condamné.
Je ne te donnerai jamais ce que tu veux,
Car j'ai appris il y a longtemps,
Et ce n'est qu'une question de temps...
« Je » mourrai avant « ça »,
Je mourrai avant que mon propre corps ne devienne cendres.
Tout ce qui m'attend n'est que le néant,
L'écoulement de mon sang
L'âme divisée en fragments,
Le regard perdu sur le firmament,
Des larmes libératrices sillonnant mes joues à torrent.
Boum, boum... Boum, boum... Jeongguk venait d'arriver au second étage. Et Jeongguk venait de comprendre de quoi il était question dans ce poème en vers libres.
En vers libres. De la poésie. Cette écriture, cet usage des mots... Il n'y avait qu'un seul et même homme capable de s'exprimer ainsi, habile avec la langue française, ses nombreux champs lexicaux et isotopies qui savaient toucher l'âme du noir de jais de cette façon. Il n'y avait pas de quoi tergiverser. C'était bel et bien lui : Taehyung. Une sensation étrange s'empara alors du jeune garçon. Il était comme pris d'un vertige et ressentit l'urgence de regagner vite fait bien fait son studio. Sauf qu'il fit tout autre chose. Jeongguk rebroussa chemin et dévala les double paires d'escaliers restantes aussi vite que possible avant d'arriver au rez-de-chaussée. Malgré tout le mal causé par celui-ci... Malgré ce cauchemar macabre mettant en scène sa mort de la main de celui-ci... Il espérait que Taehyung serait encore là.
Mais une fois à l'extérieur, le vent venant caresser son visage, il ne releva aucune trace de l'homme aux abords de la résidence, ni même au niveau du parking réservé aux résidents. Un soupir franchit la barrière de ses lèvres charnues, de la déception se répandant en lui. Il aurait aimé que Tae soit là. Il avait tant de choses à lui dire, tant de choses à lui avouer qui n'attendaient que de sortir du fin fond de ses tripes, tant de choses qu'il voulait lui demander... Visiblement, ce n'était pas pour tout de suite. Quand serait-ce le bon moment, d'ailleurs ? Jeongguk examina encore une fois cette feuille, cherchant à comprendre le sens des mots utilisés par l'employé de cantine. Est-ce que celui-ci avait laissé ce message intentionnellement ou l'avait-il perdu par accident ? Dans quel sens prendre ce poème ? Un détail flagrant, après relecture, le troubla. En effet, le poème semblait avoir été écrit à deux intervalles différents lorsque l'on s'y attardait de plus près. Les premières strophes étaient rédigées de façon très propre et lisible, penchées vers la droite. Le temps d'une seconde, Gguk se questionna comment c'était possible d'écrire aussi bien en italique. Puis, il y avait les dernières strophes... Qui étaient écrites différemment. Elles paraissaient avoir été couchées sur le papier de façon précipitée, frénétique, rendant leur esthétique beaucoup moins belle. L'écriture était plus prononcée, comme si l'on avait appuyé trop fort sur la mine. Tout donnait l'impression d'avoir été griffonné avec rage et les strophes restantes, quant à elles, étaient penchées vers la gauche. C'était comme si deux personnes différentes avaient rédigé ces vers, ce qui perturba encore plus l'ébène. Sous cet éther qui commençait à flamber, les pensées de Jeongguk se firent à nouveau bombarder de questions qui n'en finissaient plus, perdu face à la situation qui se présentait à lui.
Que suis-je censé penser ? Que dois-je faire ? Qu'attends-tu de moi, Taehyung ?
La tempête Taehyung était revenue en coup de vent et, ce que le gamin à la bouille de lapin ignorait, c'était que ses répercussions seraient cataclysmiques.
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Note de l'auteure :
Coucou, mes amours ! ❤️ Je profite de ce moment de repos après mes premiers cours en visio de la journée pour poster ce petit chapitre filler ^w^ Il est court mais annonciateur d'un big événement qui va arriver pour notre couple de névrosés ! J'espère que vous l'avait apprécié malgré sa longueur, j'essaie de varier la longueur des chapitres ❤️
J'espère que vous allez tous et toutes bien et que votre rentrée s'est déroulée à merveille. De mon côté, ma santé recommence à faire un peu n'importe quoi (ne vous inquiétez surtout pas pour moi, vraiment. Ce n'est rien de grave, juste mes intestins qui font la rumba comme d'habitude 😭) et j'attends mon rdv chez le médecin demain pour avoir plus d'indications sur que j'ai potentiellement. Mais moralement, je me porte bien, un peu stressée avec toutes ces infos que mes profs nous envoient pour être au point durant les prochains jours, mais à part ça tout roule 😁
Impressions ?
Votre avis sur Jk ?
Sur Tae ?
Comment percevez-vous ce poème laissé par Taehyung ?
Qu'est-ce que cela présage ?
Comment sentez-vous la suite ?
Réponses aux prochains chapitres !
En parlant de ces chapitres, ils risquent d'être... Intenses 🙃🙂
Je n'en dévoile pas plus pour vous laisser cogiter sur ce qui peut potentiellement arriver dans la suite de l'intrigue mais en toute honnêteté, j'adore lire vos petites théories dans les commentaires ;-;
J'espère de tout mon cœur ne pas vous décevoir pour ce que je vous réserve. Je vous remercie encore pour l'intérêt que vous portez à ce projet qui vaut tout l'or du monde pour moi. Vraiment, vous êtes fabuleux. Vous êtes de plus en plus nombreux à suivre la trame So Close / So Far Away et je ne vous cache pas que voir tout ce petit monde débarquer me fait peur mais d'un côté, ça me pousse à m'investir encore plus dans ce que je fais. Merci encore mille fois de me soutenir dans mes projets les plus fous. Merci à vous d'être là 🥺❤️
On se retrouve vite pour la suite de So Far Away, les loulous ! Merci encore de votre patience. Prenez bien soin de vous, je vous embrasse bien fort ! Cœur sur vous 💜
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