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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟎

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Conseil de l'auteure : pour ce chapitre à l'ambiance très particulière, je vous recommande de le lire en écoutant cette chanson pour une meilleure immersion ! On se retrouve en bas, as always. Bonne lecture, mes amours ! Accrochez-vous ! ❤️


🚨 𝙏𝙧𝙞𝙜𝙜𝙚𝙧 𝙬𝙖𝙧𝙣𝙞𝙣𝙜𝙨 🚨 : violence psychologique et physique (gore).

Après avoir tant cogité durant une bonne partie de la soirée, Jeongguk avait fini par trouver le repos dans ses draps bien douillets. Il avait mis un temps faramineux pour que le sommeil vienne à lui. Lorsqu'il avait tracé jusqu'à sa chambre pour ensuite se glisser sous ses couvertures après un long moment sous la douche à réfléchir, ce nouveau souvenir qui avait resurgi du fin fond de sa mémoire l'avait plongé dans un tracas son nom. Il avait la sensation d'être passé à côté de pas mal de choses quand il était encore en couple avec le grisâtre. Il se sentait très con et ce constat le plongeait davantage dans ce sentiment de culpabilité qui avait déjà bien grignoté sa conscience. S'il n'avait pas été aussi borné ? Et s'il avait arrêté de fantasmer, d'idéaliser quoi que ce soit ayant rapport avec Taehyung ? Est-ce que les événements auraient pris une autre tournure ? Auraient-ils pu éviter les nombreuses catastrophes qui avaient découlées de leur relation sans issue ? Tant de questions sans réponses mais suffisantes pour que Gguk réfléchisse sérieusement à toutes ces interrogations.

La nuit s'était abattue sur Lille et ses alentours. Elle avait englouti de son magnifique voile noir chaque habitation, chaque ruelle, chaque espace de la ville. Pour certains, la nuit était source de réconfort. Pour d'autres, source d'angoisse. Ce soir-là, pour une fois, elle apporta au jeune garçon le répit qu'il attendait tant depuis plusieurs jours, sans se larmoyer. C'était un exploit pour ce gamin encore tout brisé de l'intérieur qui peinait à se relever et à affronter la réalité, à combattre ses propres démons.

La fenêtre de sa chambre à moitié ouverte comme toujours, l'ébène se laissa bercer par le bruit ambiant qu'offrait les environs. Bruits de pas de passants, ronronnements du moteur des voitures ; ces sons considérés comme dérangeants pour la plupart avaient des allures de berceuse à ses oreilles. Cette mélodie émise par le paysage urbain l'apaisait, le consolait et l'aidait à sombrer un peu plus dans les bras de Morphée. Ça lui faisait tellement de bien de rattraper ses heures manquées. Son corps reposait allongé de tout son saoul contre le matelas tant il était détendu. Son plaid le recouvrait jusqu'à son bas-ventre, ses cheveux sombres livraient bataille entre eux, ses paupières étaient solidement fermées, sa bouche quant à elle entrouverte puis sa cage thoracique se levait et se rabaissait en toute tranquillité. Parfois, il remuait un coup vers la droite puis se tournait vers la gauche mais il n'y avait rien à craindre. Non-loin de lui, sur l'une de ses commodes, son cellulaire reprenait des forces tandis que son réveil numérique bascula de trois heures cinquante-neuf à quatre heures du matin. Le temps s'écoulait plutôt lentement mais ce n'était pas si mal car ainsi, Gguk serait de nouveau en pleine forme le lendemain et qui sait, peut-être de meilleure humeur que la veille et le cœur plus léger. Il se mit à bailler avec soudaineté avant de se tourner pour la énième fois vers la gauche, sans chercher à rejoindre son second oreiller. Puis quelque chose le fit froncer des sourcils, rendant son rêve encore plus confus.

Il avait l'impression de sentir une masse du côté vide de son lit et les lattes de celui-ci, qui craquèrent juste après ce pressentiment, le confortèrent à l'idée que ce n'était pas normal. Que cela faisait à la fois partie et non pas partie de son rêve. Ce qui était fortement étrange. Il émergea alors de son état de dormition. Ses yeux s'ouvrirent en douceur et bien qu'il n'eût franchement pas l'envie de se réveiller, il le fit tout de même, tenant à vérifier s'il n'était pas en train de délirer. Ses mirettes s'écarquillèrent, pas certain d'être agréablement surpris de découvrir la source de l'agitation du côté opposé de son lit et ses muscles se figèrent à cette vue. Jeongguk ne pouvait rien faire d'autre que contempler Taehyung qui était étendu à côté de lui, ses pupilles le lorgnant intensément, accompagné d'un infime sourire sur ses croissants de chair.

Qu'est-ce que... C'est quoi cette merde ?!

Aucun des deux ne broncha. L'un avait l'air parfaitement serein tandis que l'autre psychotait peu à peu et commençait à paniquer au vu de son souffle qui devenait court. Gguk était perdu. Ses iris jades s'affolaient, examinaient avec rapidité chaque détail constituant son être alors qu'il se questionnait si ce corps auprès de lui n'était pas juste qu'un souvenir projeté par sa pensée. Un mirage créé de toutes pièces par son désespoir, par le manque. Pourtant... Il paraissait si réel. Si vrai. Si... Irréel. Ses mèches grises quelque peu ondulées retombaient sur le dessus de ses yeux, rendant son regard encore plus mystérieux, voire intimidant. Cette œillade si particulière et agrémentée d'un grain de beauté au coin de l'œil ne le quittait pas une seule fois et l'admirait d'une bien drôle de façon, comme s'il n'y avait que lui qui suscitait un intérêt chez lui. Tout inspirait la perfection sur son visage. Aucune impureté, pas de peau morte, rien. Rien d'autre qu'un derme doux comme du coton et lisse, sur lequel l'on avait envie d'y appliquer des caresses. Et ses lippes – nom de Dieu – mieux valait que Jeongguk ne s'y attarde pas trop, s'il ne voulait pas commettre une bêtise. Le métronome effréné qu'était son organe vital refusait de se taire face à cette vue. Comment rester de marbre face à un homme tel que Taehyung ? C'était impossible de ne pas le trouver captivant. Tout gravitait autour de lui. Peut-être était-ce pour cette raison que Jeongguk était sans cesse attiré vers lui tel un électron. Kim Taehyung attirait, fascinait et surtout, péchait. Les choses mauvaises étaient multiples sur son compte mais il les exécutait à merveille. Misère, Jeongguk était si effrayé. Tellement terrorisé qu'il avait arrêté de respirer. Il ne savait ni quoi faire, ni quoi dire, se sentant dépassé par la situation. Chut, fit faiblement une voix qui le sortit de sa léthargie, un doigt posé sur sa propre bouche.

— N'aie pas peur, trésor, prononça Tae avec douceur. Je ne te veux aucun mal. Tu es en sécurité ici, avec moi. Tant que je serai là, il ne t'arrivera rien. Tu ressembles à un chiot perdu, avec tes yeux grands ouverts. C'est mignon.

De rassurantes paroles prononcées presque avec amour et le noir de jais était déjà suspendu à ses lèvres. Petit à petit, ses pulsations cardiaques retrouvèrent un tempo normal et l'oxygène passa de nouveau dans ses poumons. Ça ne lui avait même pas traversé l'esprit de savoir comment l'employé de cantine avait fait pour entrer sans effraction chez lui, bien que la réponse se trouvât sans l'ombre d'un soupçon à proximité. Puis, il y eut un long silence qui s'installa dans l'espace personnel du plus jeune. Un mutisme mortel qui ne semblait pas déranger les deux hommes, bien au contraire. L'absence de conversation les invita à se considérer du regard puis à s'accrocher aux prunelles de l'un l'autre. L'atmosphère était étrange... Ni lui, ni son aîné ne bougea et pourtant si l'on auscultait d'un peu plus près leurs rétines, les hostilités avaient déjà débutées. Non non non, rien n'était innocent dans leurs petites cervelles psychotiques à cet instant précis. C'était un jeu auquel ils aimaient s'adonner pour tester leurs limites, pour voir qui d'entre eux succomberait le premier. De la pure taquinerie sexuelle. Ils se déshabillaient du regard sans gêne, ni pudeur, l'envie irrésistible de goûter à la chair de l'autre pulsant dans leurs veines. Parce qu'avant tout, c'était cette fièvre folle qui les poussait à se jeter l'un sur l'autre. C'était cette addiction physique qui les sollicitait à fusionner leurs corps une, deux, trois, autant de fois que possible à l'abri des regards. Ils étaient intenables, constamment emplis de désirs inassouvis qui n'attendaient que d'être comblés. De combler le vide de l'autre. Parce que s'il y avait bien un élément qui définissait ce lien irrationnel qui soudait ces deux névrosés, c'était cette odeur si particulière semblable à celle des aphrodisiaques qui empestait de leurs dermes et intoxiquait l'air autour d'eux, après tant d'efforts fougueux donnés... Celle du sexe. La tentation était suprême, chaque fois qu'ils se tenaient dans la même pièce. Un coup d'œil, un toucher après s'être tourné autour longuement et c'était tout une symphonie obscène qui découlait de leurs demi-lunes vicieuses et perverties. L'un avait déteint sur l'autre, se corrompant tous les deux en permanence.

Sans qu'ils ne s'en rendirent compte, leurs mains avaient commencé à vagabonder aux creux des hanches mutuellement, leurs orbes opaques ancrés les unes aux autres. Cette connexion qui les liait était dingue. Jeongguk tenta de prononcer quelque chose, malgré la bouffée de chaleur qui commençait à l'envahir. Il n'avait qu'une parole à dire, une pensée qui le brûlait de l'intérieur depuis la nuit de son départ de l'appartement du grisâtre. Un simple pardon pour être parti tel un lâche qui se transforma en une bafouille ridicule tant le fait d'avoir Tae sous les yeux le déconcertait et ce n'était pas le baiser soudain de celui-ci contre ses lippes qui arrangerait cette situation pour le moins bizarre. Malheureusement, ce qui devait arriver arriva.

Il ne fallut même pas cinq secondes pour que Gguk capitule face à cette caresse buccale délicieuse qui lui avait tant manqué. Leurs croissants de chair se happèrent, se murent avec emballement. L'un sans l'autre, ils étaient incomplets. Se sentir de nouveau l'un contre l'autre, après tant de temps éloignés, était magique. Des milliers de frissons le parcoururent tel un courant électrique dans la totalité de son organisme et dans sa poitrine, bordel de merde, c'était un véritable quatorze juillet qui le secouait. La façon dont Taehyung l'embrassait n'avait pas changé. Elle était toujours la même qu'auparavant : passionnée, enivrée, affamée, diamétralement épris par sa personne. Sa langue le taquinait, quémandait l'accès à sa cavité humide ; entrée que le benjamin lui accorda sans hésiter. Leurs souffles ébouillantés se mélangeaient, se confondaient pour ne former qu'un. Leurs langues s'adonnaient à une valse endiablée, rythmée par les battements incessants de leurs cœurs qui s'intensifiaient, cadencée par leurs envies de ne faire qu'un avec leurs sources respectives d'obsession.

Jeongguk ne s'en priva pas et prit illico-presto le dessus en chevauchant son aîné. Une fois à califourchon sur lui, Tae agrippa ses hanches qui possédaient de quoi faire envier la déesse Vénus et pressa le bassin du noir de jais contre le sien, ce qui leur fit lâcher un soupir de contentement. Son t-shirt, servant de pyjama, rejoignit très vite son parquet. Ses mains empoignant sa tête de lit pour maintenir sa position, l'ébène plongea son visage dans la nuque de son hyung, le couvrant alors d'embrassades mouillées tant son épiderme caramélisé lui avait manqué. Seigneur, cette peau finirait par avoir sa mort haut la main tant il aimait son pigment ainsi que sa douceur. Des soupirs de plaisir s'échappèrent d'entre les lèvres de Taehyung, ce qui encouragea Gguk à poursuivre. Entendre celui-ci gémir gonflait son ego, le satisfaisait à un point inimaginable et lui provoquait de nombreux picotements dans son bas-ventre. Lui seul pouvait satisfaire Taehyung, lui seul pouvait répondre à ses attentes et réussir à le faire atteindre l'orgasme comme personne. Jeongguk savait toutes ces petites choses.

Finalement, Taehyung inversa la tendance. Il fit basculer son cadet sur le côté avant de tirer sur ses mollets pour le rapprocher de lui. Les baisers reprirent, devenant ainsi de plus en plus impétueux au fur et à mesure que les minutes passaient. Leurs gestes étaient parfois désordonnés et bestiaux tant ils étaient affamés. La température, auparavant froide de la chambre, s'était considérablement réchauffée et grimpait encore et encore ; de quoi faire exploser le mercure du thermomètre.

Le plus vieux attaqua le torse du benjamin, en traînant ses lippes sur l'entièreté de son torse. Celui-ci se tortilla tout en basculant en arrière sa tête un peu plus fort dans ses oreillers. Ses doigts s'accrochèrent à ses draps immaculés et les martyrisaient sous les vagues de jouissance qui l'emportaient au loin. Il couinait, gémissait, soufflait, suppliait son hyung. Son cerveau était complètement déconnecté et ne suivait plus ce qu'il lui arrivait tant il était à fleur de peau. Il n'aurait jamais cru devenir si addict aux jeux d'adultes alors qu'il exécrait cela de tout son être avant de connaître Tae. Deux corps qui s'emboîtaient ensemble le répugnait. Maintenant ? Copuler était l'une des meilleures activités au monde et si c'était avec l'argenté, c'était dix mille fois mieux.

L'extrémité des doigts longilignes de l'invité nocturne effleurèrent les éraflures sur ses flancs, engendrant de nombreux frissonnements de la part de Gguk. Il les flatta tout en les regardant avec curiosité avant de reporter son regard vers Jeongguk qui peinait à se remettre de ce trop plein de sensations fortes. Il respirait bruyamment, sa chevelure était en désordre, ses lèvres avaient gonflées et rougies sous l'ardeur de leurs actes et si Tae descendait un peu plus bas ses mirettes, il apercevrait une bosse proéminente déformer son boxer, une tache en plein milieu. Bosse qui d'ailleurs pulsait sous lui, juste entre son propre fessier et son chibre. Le réaliser fit contracter celui-ci, encore tristement emprisonné dans sa couche de vêtements. Gguk, lui, avait toujours les paupières fermées. Les agissements de Taehyung avaient eu raison de sa stabilité mentale, l'avait foutu dans un désordre pas possible et il faudrait certainement le ramasser à la petite cuillère pour qu'il s'en remette. Il était toujours aussi sensible et réceptif face aux baisers et touchers du gris, cela se voyait rien qu'à son état actuel. Malgré sa micro mort cérébrale, il remarqua bien vite qu'on ne l'embrassait plus, qu'on ne cajolait plus son torse et autres parties de son corps. Ce qui le frustra. Il détestait cette impression de vide sur son être après qu'on l'ait chauffé. Ses yeux s'ouvrirent délicatement et ses pupilles se braquèrent sur un Tae assis sur son entrejambe qui–

Oh oh...

Jeongguk perdit aussitôt de ses couleurs pendant qu'une désagréable impression de déjà-vu le submergeait petit à petit. La lueur qui lanternait dans les prunelles sombres de Taehyung... Cette même opacité qui voilait son regard et qu'il ne connaissait malheureusement que trop bien... Cette étincelle criminelle qui crépitait aux fins fonds de ses obsidiennes dans sa direction, la même que cette nuit-là... Cette macabre soirée qui avait failli le tuer.

— ... Tae ? demanda en un murmure le gamin à la bouille de lapin.

Gguk tressaillit à cette observation. Taehyung semblait présent et absent à la fois, comme à chacune des fois que cela se passait et l'ébène redoutait d'apprendre quel genre de songes habitaient la matière grise de celui-ci. Il avait l'air dans les vapes, si près et si loin à la fois, en dialogue interne avec lui-même. Le cœur battant à tout rompre, il se redressa avec précaution, une certaine angoisse le tenaillant par les entrailles.

— Tae, est-ce que tout va bien ?

Il était comme statufié. Figé, seules ses minuscules billes noires cillaient de droite à gauche inlassablement. Quelque chose se passait en lui... Quoi, précisément ? Impossible pour l'étudiant de le définir. Tout ce qu'il éprouvait, c'était la sensation de ne pas être serein. Puis, les soubresauts des iris de Tae se stoppèrent. Progressivement, l'expression sur son visage devint effroyable. Ses yeux inspiraient un on-ne-sait-quoi de lugubre qui aurait pu refiler la chair de poule à n'importe qui. Jeongguk déglutit. La peur le dévora tout entier quand l'homme sur lui le repoussa vers l'arrière et positionna ses bras de part et d'autre de sa mine dépaysée. Il n'osait plus faire quoi que ce soit, terrorisé à l'idée d'avoir fait un geste qui ne conviendrait pas à son aîné, comme dans le souvenir qui l'avait pénétré quelques heures plus tôt dans la salle de bain. Tout ce qu'il parvint à faire, c'était de s'enfoncer encore plus contre son matelas dans le but inconscient de disparaître, des perles salées coincées au bord de ses muqueuses. Le traumatisme était toujours là. Enraciné en lui, dans son cœur, dans son âme et dans ses tripes. La folie tapissait l'œillade particulière du plus grand. Elle l'affolait, le mettait sens dessus-dessous et tant celui-ci était intimidant sur l'instant, Jeongguk préféra éviter son regard en regardant sur le côté.

— L'effroi te sied si bien, Jeongguk...

Non bordel, pas cette intonation...

Même la démence était présente dans ses mots, ce qui rendit on ne peut plus mal le benjamin. Ce timbre de voix pervers qui s'infiltrait par ses tympans lui donnait le tournis, le crispait davantage. Ce n'était pas Taehyung. Ce n'était pas son Taehyung. C'était un satané démon débordant de malfaisance qui lui faisait face. Celui-ci se mit à glousser, gloussement qui atteignit des notes quasi féminines. Chose dont Gguk ne remarqua pas sur l'instant.

— Sais-tu combien tu m'excites quand tu es dans cet état-là ? Je veux te ravager, te démonter, te briser en morceaux pour ensuite te réparer et tout recommencer à nouveau juste pour le plaisir de te détruire, de te voir larmoyant.

Son souffle s'échoua contre l'une de ses oreilles, signe qu'il avait encore réduit la distance entre eux. Épouvanté, Gguk mordilla à sang sa lèvre inférieure lorsqu'il sentit la langue de son amoureux devenu subitement un étranger à ses yeux, lui lécher de façon scabreuse la joue pour récupérer ses larmes qui avaient, comme qui dirait, coulées toutes seules. C'était sale, presque humiliant pour Jeongguk et celui-ci crut mourir à ce geste, tellement il sanglotait d'inconfort. Le Tae qui l'aimait plus que tout n'aurait jamais commis un acte aussi abominable à son encontre, c'était contre ses principes. Le prédateur s'amusait à tourmenter sa proie avant de la dévorer toute crue, morceau par morceau. Quoi de mieux que de raviver ses stigmates et le faire crier d'horreur ; Ô douce musique à ses oreilles ?

Sans plus attendre, Taehyung mit son plan à exécution alors qu'une expression aliénée déformait ses traits faciaux, lui donnant l'air d'un véritable détraqué. Ses mains, source de montée vers le nirvana précédemment, devinrent des armes aiguisées qui prenaient un malin plaisir à étrangler Jeongguk. Celui-ci se mit de suite à gesticuler dans tous les sens, à tenter de rejeter son aîné, en totale panique et le tout accompagné de flashs insoutenables de cette nuit-là malmenant son esprit encore tout stigmatisé. Les larmes roulaient, ruisselaient sur ses pommettes. Elles ne s'arrêtaient plus. L'air était palpable dans cette chambre étudiante, irrespirable pour l'un, paisible pour l'autre. L'un souriait comme un enfant ayant reçu un nouveau jouet pour Noël, l'autre implorait qu'on l'épargne.

— Tae, pitié, c'est moi ! tenta le noir de jais tout en pleurant.

C'était comme parler à un mur. Le grisâtre était tout bonnement imperturbable. Les supplications de Jeongguk ne le touchaient pas le moins du monde. Pire... Il en redemandait encore. Celui-ci inspira un grand coup tout en grognant de plénitude à l'entente des cris pleins de détresse qu'émettait sa victime, à la vue de sa terreur grandissante et en une fraction de seconde, il ne laissa plus transparaître aucune émotion sur son visage.

— J'ai envie de te ruiner à un point inimaginable pour m'avoir lâché, prononça-t-il d'un ton glacial. Si je le pouvais, je te pendrai par ton balcon. J'aimerais tellement pouvoir m'infiltrer sous ta peau et déchirer un à un tes organes jusqu'à ce que tu agonises. Je te hais, Jeongguk. De tout mon être.

Je te hais.

Non...

On ne peut pas compter sur toi.

D de l'air, s'il-vous-plaît...

Tu es comme tous les autres, en fin de compte.

J'avais raison. Elle avait raison.

Elle a toujours raison.

Tu avais des vues sur quelqu'un d'autre, c'est ça ?

Je ne te suffisais plus, hein ?

Mon monde ne tourne qu'autour de toi, Tae... Je te le jure... Ne me fais pas de mal, pas encore... Je t'en supplie !

Marie-couche-toi-là.

Dépravé que tu es.

La pression autour de sa gorge était monstrueuse. L'accès à l'oxygène diminuait, les forces de Jeongguk se dissipait et les termes durs qu'utilisait Tae à son encontre lui rappelaient de trop mauvais souvenirs qui le firent encore plus pleurer. Il clôtura quelques instants les paupières, priant de tout son être que ce n'était qu'un putain de cauchemar que son cerveau avait concocté avec soin, par élan de sadisme. Une inspiration profonde puis une expiration plus tard, l'oxygène se fraya légèrement mieux un chemin en direction de ses poumons. Son organe vital pulsait toujours la chamade, à la limite de l'explosion, mais il retrouvait peu à peu l'usage de ses membres. Puis Gguk eut le malheur de rouvrir les yeux. Son pauvre cœur dégringola de plusieurs étages pour venir s'écraser lourdement au sol. Ses yeux manquèrent de sortir de leurs orbites, son corps tout entier se remit en alerte et ses cordes vocales manquèrent de se déchirer face à cette vision d'horreur qui le défiait.

Sans qu'il n'eut le temps d'agir, Jeongguk se mangea un premier coup d'objet pointu en plein ventre, ce qui répandit un supplice atroce dans l'entièreté de son corps et pas que. Un liquide rougeâtre s'écoula de ce nouvel orifice. Tae le regardait, impassible, mourir à petit feu sous lui, avant de tordre sur elle-même la grande paire de ciseaux qu'il tenait. Une nouvelle vague d'hémoglobine gicla, tachant au passage les habits du psychotique et la peau, jusque-là propre, du noir de jais. Une deuxième frappe s'ensuivit quelques centimètres plus haut, la lame toucha un autre de ses points vitaux et le sang coula encore, ce qui métamorphosa le lit recouvert de draps blancs en une mare sanguinolente. Les lippes de l'ébène formèrent un « o », sans qu'aucun bruit ne puisse en sortir. À la place, c'était un liquide vermillon qui macula ses lèvres pour ensuite dégouliner sur son menton, puis le long de sa gorge et de sa poitrine. Le repos éternel lui tendait les bras, patientait sagement dans un coin de la pièce qu'il succombe à ses blessures. Un troisième plus à droite, un quatrième plus bas, un cinquième tout proche de l'estomac. Tae mettait la même puissance dans chacun de ses coups tel un acharné, sans remords. Car oui, c'était du pur acharnement dont faisait preuve le grisâtre sur sa carcasse qui se faisait aspirer son souffle de vie. Il puisa alors dans ses dernières ressources pour porter le coup de grâce, après de nombreuses frappes infligées. Le poignard se planta dans l'épiderme déjà bien abîmé de l'étudiant, en partant du bas-ventre et remonta d'un mouvement sec en diagonal, ce qui laissa une énorme plaie béante parmi d'autres lésions. La plus grosse était sans aucun doute la plus immonde... La peau tombait en lambeaux, révélant alors l'anatomie de l'ébène sectionnée de part en part. Les intestins, le foie, l'estomac... C'était une véritable boucherie, comparable à ces scènes de slashers pouvant filer la nausée aux spectateurs les plus sensibles.

C'était un massacre si proche du réel que Jeongguk se réveilla en hurlant dans sa chambre, la main au centre de son torse qui cognait beaucoup trop fort, recouvert de sueur et la respiration anarchique. Ses yeux zigzaguèrent partout autour de lui, son environnement familier devenu brutalement hostile. Les ombres se dessinant au sol et sur les murs à cause de ses meubles rendaient la situation encore plus angoissante qu'elle ne l'était déjà. Des mauvais rêves impliquant Taehyung, ce n'était pas nouveau qu'il en fasse mais là... Son subconscient avait fait fort. Très fort, même. Il s'en souviendrait pendant un bon moment, si ce n'est pour le restant de ses jours. Par précaution, il vérifia que ses entrailles ne pendouillaient pas en dehors de sa chair. Action plutôt insensée, car Jeongguk était bel et bien vivant et non à l'état de cadavre. Pourquoi avait-il rêvé d'un sort aussi funeste ? Était-ce le fruit de sa culpabilité sous forme d'images proches de la réalité ? Encore des éternelles questions sans réponses pour lui. Néanmoins, ce n'était pas trop le moment pour lui de réfléchir à ça. Il n'était pas d'humeur pour.

Lorsqu'il rassembla un minimum ses esprits, ses pupilles analysèrent la place vide à côté de lui durant plusieurs secondes, puis il se leva d'une traite. Il regretta son geste immédiatement car la nausée le guettait, mais il tenta d'y faire abstraction. D'un geste habile, il ouvrit plus grand sa fenêtre, s'avança sur le balcon et checka minutieusement le parking se trouvant deux étages plus bas. Bien qu'il ne s'agît que d'un rêve, cette impression saugrenue qui habitait Jeongguk ne voulait pas partir. Il était sûr d'avoir entendu les lattes de sa literie craqueler, sans en être à l'origine, et rien ne pourrait confirmer sa supposition. Pas même la lune qui le baignait de sa réconfortante lumière à l'horizon à laquelle le gamin se perdit dans sa méditation.

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Note de l'auteure :

Je sais, j'ai été encore vilaine avec vous à vous effrayer comme ça. Vous m'aimez toujours, hein ? 🥺

Je vous offre un peu de douceur après ce chapitre fortement mouvementé ❤️ :

Et une image rigolote pour détendre l'atmosphère :

J'espère que vous vous portez bien et que votre rentrée s'est bien passée ! La mienne n'est pas avant le 08 septembre et encore il ne s'agit que de la pré-rentrée ^w^
Cependant je dois refaire face à des soucis persos en ce moment qui ne me facilitent pas la tâche mais tant que j'ai l'écriture, la lecture et tous mes proches à mes côtés, ça devrait être surmontable. D'un côté, en voyant ce que je traverse je pense savoir ce qui m'a poussé inconsciemment à rédiger une histoire comme So Close / So Far Away mais je préfère garder cette information pour moi-même par question de pudeur, mes loulous ❤️

J'espère que ce petit chapitre vous aura plu et si c'est le cas, vous faites une heureuse as always ! ❤️ Et j'espère sincèrement qu'il ne vous aura pas trop traumatisé. Je m'en excuse si c'est le cas ;-;

Impressions ?

Avis sur Jeongguk ?

Que pensez-vous de ce cauchemar ?

Selon vous, est-il possible que le Tae dépeint dans son rêve soit une facette du vrai Tae que Gguk connaît ?

D'après vous, à partir des dernières lignes du chapitre : est-ce que la certitude de Jeongguk n'est que pure fantaisie ou... Il y a une part de vrai là-dedans ?

Réponses aux prochains chapitres !

Ce second tome est actuellement à plus de 6k de lectures et ça représente déjà beaucoup pour moi. Je tiens encore mille fois à vous remercier pour tout, pour vos messages d'encouragement, votre patience, vos votes. Je tacherai de ne pas vous décevoir avec la suite de So Close que je vous propose. Je me documente encore et encore pour la psychologie d'un des personnages dont je pense que vous devinerez l'identité, car elle est d'une complexité sans nom et j'essaie de faire attention à ce qu'il n'y ait pas d'incohérences entre ce que je lis et ce que j'écris 👉👈 J'ai tendance à me perdre dans ce que je fais, je peux être vite distraite parfois en fonction de mon humeur du coup voilà. Si jamais vous repérez une incohérence ou autre, n'hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires vraiment ❤️

L'ambiance du prochain chapitre sera plus légère, i promise u 🌺

Merci encore mille fois pour tout ce que vous m'apportez, mes amours. Grâce à vous, je sais que ce que je fais en vaut la peine et j'ai bien envie de continuer sur cette voie encore très longtemps. Merci à vous d'exister et de me combler de joie. Vous êtes les bests ❤️

On se retrouve très vite pour la suite de So Far Away, mes bibous !

I purple you very much, prenez bien soin de vous et ne vous surmenez pas dans vos études ! Votre santé avant tout, d'accord ? 💜

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