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❝ 𝐉𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐝𝐮𝐞, 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐯𝐚 𝐦𝐚𝐥 𝐢𝐜𝐢 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐭𝐨𝐢 ❞

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Un soir, une bonne paire de semaines après la disparition de son mari, Dalya, qui naviguait sur son ordinateur à la recherche d'un fichier important pour son travail, tomba par hasard sur une vidéo renommée "10 ans ensemble".

Un fort pincement fit resserrer son cœur lorsqu'elle réalisa que son mari avait disparu peu de temps avant qu'il n'atteignent leurs dix ans en tant que couple.

Ayant totalement mis de côté son idée de s'occuper des recherches concernant son travail, elle cliqua sur le fichier, soudainement submergée par de la curiosité.

-Bon dixième anniversaire de mariage à nous mon cœur. Dès les premiers mots articulés, elle reconnut la voix grave de son mari défunt, et cela fut la cause des larmes qu'elle commença à verser. Lorsqu'elle regarda à sa droite - là où se situaient une petite horloge et un calendrier accrochés au mur - elle vit que minuit était passé depuis un petit bout temps et qu'on était exactement le cinq juin. Si Hoseok n'était pas mort à cause de son acte stupide, ils auraient dû fêter leur dixième anniversaire, et cela ne fit que faire doubler ses pleurs. Pour une occasion si spéciale, on entendait sa voix enregistrée, tandis qu'un tas de photos et vidéos prises par lui-même à longueur des années défilaient, j'aurais tant voulu t'offrir quelque chose de coûteux comme tout bon mari. C'était donc pour ça qu'il était toujours collé à son ordinateur et son appareil photo, il lui préparait un cadeau. "Quelle idiote !" Lui cria sa voix intérieure. Mais de bon à rien que je suis, je n'ai rien d'autre que ce bel appareil photo que tu m'as offert après notre première année en tant que couple. Tu t'en souviens ? Une petite vidéo d'eux prise dans un parc lors de leurs années de lycée passa au même moment. On était jeunes, âgés de seulement dix-sept ans, ignorant encore toutes les difficultés auxquelles on aurait dû faire face aujourd'hui. On pouvait très bien voir Hoseok vêtu d'un uniforme scolaire pousser dans les airs, une ancienne balançoire en bois sur laquelle Dalya - vêtue de la même manière - était assise et riait comme une enfant. Tu étais bel et bien consciente de ma situation plus que pitoyable, et ça ne t'a pas empêché de me dire « oui » devant cet autel et sous les yeux larmoyants de nos proches qui nous souhaitaient le meilleur, une larme de plus raya sa joue lorsqu'elle revit un court extrait de leur mariage. Un événement qui fut aussi simple que spécial. Malgré tous nos problèmes financiers, il n'y a pas eu un seul jour où tu m'as privé de ton amour et de tes belles attentions. J'aime tant entendre ta petite voix fatiguée quand tu rentres de ton boulot nocturne, à ce moment précis, Dalya vit une vidéo d'elle affalée sur leur canapé toujours vêtue de sa tenue de travail, prise à son insu, ainsi que te retrouver endormie sur le canapé et de voir ta petite tête mignonne à moitié cachée par tes beaux cheveux bruns. On est pauvres, et pourtant la sensation de t'avoir à mes côtés est largement comparable à celle que ressentirait un homme nageant dans un océan rempli d'or. Comment oublier le dernier anniversaire de Hoseok ? Elle avait tant travaillé et économisé pour se permettre une boisson alcoolique de haute qualité. Alors voilà, j'en profite pour m'excuser de toutes les fois où j'ai pu être désagréable, de toutes les fois où je t'ai négligée alors que t'avais juste besoin de mon soutien et de ma présence, de toutes les fois où je n'ai pas rempli mes responsabilités en tant que mari. On entendit un léger soupir. Parfois je me demande sérieusement comment est-ce que tu peux continuer de côtoyer un homme aussi misérable et pitoyable, tu vaux tellement que j'ai l'impression que tu gâches juste ta préciosité avec moi. Si seulement tu savais les nombreuses fois auxquelles j'ai songé à ce que tu me quittes parce que t'en as marre de moi...mais Dieu merci tu ne l'as jamais fait. De bonne femme que t'es, tu ne prêts pas attention à mes points négatif, alors merci. Merci d'avoir toujours été là, merci tout simplement d'exister. Je ne te le dis pas souvent...mais je t'aime Dalya, et je t'aimerai toujours. Jusqu'au jour où je relâcherai mon dernier souffle.

Fin