๛ sunghoon × ni-ki ꗃ
Cela fait maintenant quatres heures que Riki s'est réveillé. Il a vu ses parents, ses sœurs, et quelques infirmiers, ainsi qu'un médecin lui ayant expliqué la raison pour laquelle il était cloué dans un lit d'hôpital. Cela lui paraît encore irréel mais apparemment, il aurait été plongé dans un long coma des suites d'une noyade ayant entraînée quelques lésions cérébrales.
Rien de trop grave me direz-vous, mais il est resté inconscient six mois et est encore paralysé. Il ne peux ni vraiment bouger ni vraiment parler alors lorsque ses parents ont commencé à lui parler de toutes sortes de personnes et d'événements dont il ne se rappelait pas, il compris que comme l'avait averti le docteur, il avait perdue une partie de sa mémoire.
- Vraiment ? Mais comment pouvons-nous savoir à quel point sa perte de mémoire est grave ?
- Ce sera plus simple lorsqu'il pourra de nouveau s'exprimer, ça ne saurait tarder il a simplement besoin de temps. En attendant vous pouvez décider de signaux comme cligner des yeux, sourire ou serrer votre main pour interagir, c'est assez courant.
- Merci Docteur.
La conversation terminée, la mère de Riki ferma la porte et se rassit à côté de son mari, qui tenait la main de son fils.
- Riki, faisons comme le docteur à dit. Serre ma main si c'est oui, et ne fait rien si c'est non d'accord ?
Le japonais se mit alors à exercer une petite pression sur la main de son père, tout en lui souriant.
- Super, tu te rappelle de nous hein ? Moi, ton père, tes sœurs...?
Il serra de nouveau la main du quarantenaire, tirant aux visiteurs un soupir de soulagement commun.
- Je suis heureuse alors, c'est tout ce qui compte.
Puis des coups retentirent à la porte.
Konon, la grande sœur de Riki, se leva et ouvrit, laissant entrer un grand jeune homme au visage pâle, l'expression inquiète.
- Sunghoon oppa ! S'écria Misola.
- Oh, Sunghoon... Murmura sa mère.
Tout le monde sembla le reconnaître, ses sœurs l'avait enlacé, lui avait sourit, mes ses parents avaient l'air plutôt crispé. Riki lui, se contenta de l'admirer, il le trouvait beau, alors lorsque ses yeux rencontrèrent les siens il se sentit rougir.
Cet homme avait quelque chose de particulier, de familier. Il dégageait quelque chose que Riki aimait, mais sur lequel il ne pouvait pas mettre le doigt. Il était juste heureux de le voir, sans vraiment savoir pourquoi.
- Mon Riki, je suis tellement désolé. Prononça-t-il presque larmoyant, se dirigeant vers lui à grand pas.
Il se mit à son niveau puis se pencha pour poser chastement ses lèvres sur les siennes, choquant Riki qui serra si fort la main de son père que cela l'interpella.
- Sunghoon attend ! I-il lui faut du temps, le médecin a dit qu'il a certainement perdu un peu de sa mémoire.
- Ah vraiment ? Je suis désolé. Fit-il coupable, les yeux et les joues rougit, un peu honteux.
Il fixa le patient quelques secondes avant de reprendre.
- I-il... il ne parle pas ?
- Pas encore, il est un peu paralysé. Expliqua la mère.
- Okay... je suis heureux de te revoir éveillé, tu m'as manqué.
Riki resta figé un moment avant de laisser sortir quelques sons pas claires.
- Tu as quelque chose à dire Riki ? Demanda la maternelle, intriguée.
Tout le monde braqua ses yeux sur lui, et réalisa qu'il fixait Sunghoon en retour mais pas avec le même soulagement que le garçon. Il le dévisageait presque paniqué.
- Tu te rappelle de Sunghoon oppa pas vrai ? Questionna Konon.
Riki ne bougea pas.
- Tu dois serrer ma main pour répondre tu te rappelle ? Réinforma son père.
Et il serra sa main en réponse.
- Tu te rappelle de Sunghoon oppa ? Remanda sa sœur.
Rien.
- Il ne répond pas.
- Ça veut dire non. Souffla la mère. Pour lui, il vient de se faire embrasser par un parfait inconnu devant ses parents.
- C'est pour ça qu'il a paniqué, ça veut dire que ses souvenirs remonte au moins à il y a cinq ans ! Déclara l'adolescente.
- Non. Dénia le dénommé Sunghoon. Riki, je suis Park Sunghoon, ton petit ami depuis deux ans et demi... on s'est rencontré à la fac y'a cinq ans et, et on... on allait-
- Laisse tomber Sunghoon, il vient de se réveiller il n'a pas besoin de ça. Gronda un peu le père.
Riki ne bougeait pas d'un pouce, il avait bien du mal à y croire. Il jeta un œil inquiet à ses parents qui à leur tour lancèrent un regard désolé au jeune homme.
- Je suis désolé Sunghoon, il ne se rappelle pas.
Les lèvres du coréen se pincèrent et ses poings se fermèrent afin de retenir ses larmes.
- De toutes façon c'est de ma faute alors c'est tout ce que je mérite. Prononça-t-il finalement en quittant la salle dans un coup de vent.
A cause du malaise qu'avait créé cette scène, personne n'avait osé vraiment parler, et de toutes les façons Riki ne le pouvait pas et ne le voulait plus. Il avait eu du mal à croire qu'il avait pu avoir un petit ami et fait son coming-out à ses parents.
Il se sentait mal pour Sunghoon, mais ce qui l'avait vraiment mit mal c'est la réflexion "c'est certainement mieux ainsi" de ses parents. Tout comme il se l'était imaginé, ses parents avait tenté de se montrer acceptant par amour pour lui, mais ne sont en aucun cas vraiment d'accord avec ça.
Cela l'avait blessé, il avait perdu cinq années de sa mémoire et non seulement sa famille n'avait pas essayé de lui en parler mais en plus il ne pouvait pas se rappeler de la personne dont il est sensé être amoureux.
Les jours suivant, il avait retrouvé la parole. Ses parents étaient venu le voir, majoritairement sa mère qui n'avait pas arrêté de parler. Lui était silencieux, il ne savait pas quoi dire. Au départ, il était heureux d'avoir vu sa famille en ouvrant les yeux, même si tout le monde avait beaucoup changé, mais depuis la venu de ce Sunghoon, il ne ressentait plus rien de positif envers ses parents. C'est comme si son corps essayait de lui dire que si il avait toute sa mémoire il aurait certainement des reproches à leur faire.
- Je veux voir Sunghoon hyung.
- Quoi ? Non... pourquoi ? On est pas bien tout les deux ? Insista sa mère.
- Je veux le voir.
- Mais tu ne le connais même pas !
- Peut-être mais c'est le seul que je veux voir ! Je me rappelle de rien, mais c'est le seul que mon cœur réclame.
Sa génitrice fronça les sourcils, agacé, et quitta la chambre sans rien dire de plus.
Riki se sentait gêné d'avoir parlé aussi franchement à sa mère, mais il en était tout aussi fier. Il avait manqué de mourir, et si il avait pu faire son coming-out alors il pouvait bien parler comme il voulait. Après tout il n'avait plus 19 ans, il en avait 24, c'était étrange de le réaliser mais il était adulte. Sa famille n'avait rien voulu dire mais il était certainement diplômé, avec son petit chez-lui... peut-être qu'il vivait avec son petit ami ?
Les jours passait et il allait bientôt sortir de l'hôpital, toujours en ne sachant rien de la personne qu'il était actuellement. Il était remplis d'aprehention, il voulait s'en aller loin, mais seul...
- Bonsoir Riki.
- Sunghoon hyung !
- Ta voix... elle m'avait manqué. Comment tu te sens ?
- Mal. Je crois que je déteste mes parents.
- Oh... et bien tu ne les déteste pas mais il faut dire que tu t'es beaucoup disputé avec eux avant ton accident.
- Une dispute ? Prononça Riki avec étonnement. Dit hyung, comment est ma vie ?
- Et bien... tu es diplômé en sciences et technologie du design, tu vivais seul dans un studio étudiant mais on avait prévu d'emménager tout les deux lorsque tu aurais un boulot. Expliqua-t-il. Tu as été accepté chez BlueFrog dans la branche de la conception de jeux vidéos comme game designer et on est partit en vacances tout les deux pour fêter ça. Son expression s'assombie. Sauf que... on est monté sur un bateau tout les deux... j'ai fais l'idiot... t'es tombé et ta tête à heurté la coque...
- C'est pour ça que je suis ici ?
- Je suis tellement désolé Riki je-
- Et mes parents ? Le coupa-t-il, lasse d'entendre des excuses.
- E-Et bien... depuis ton coming-out c'est assez tendu entre nous. On essayait beaucoup de faire comme si de rien n'était quand on était avec toi, mais tes parents me déteste et tu le savais, donc tu en as eu marre et un jour tu as éclaté. Depuis vous ne vous parlez plus trop, mais comme tu as faillis mourir...
- Donc je dois t'aimer beaucoup.
- Hein ?
- Je dois t'aimer beaucoup, pour couper les ponts avec ma famille pour toi.
- Je sais pas vraiment à quel point tu m'aimes... mais moi je suis amoureux.
- T'es bizarre tu sais ?
- Désolé...
- C'est un compliment. Tu me plais bien.
- Mais tu ne me connais pas... plus maintenant...
- Je veux réapprendre. Mon cœur est heureux avec toi, je veux comprendre pourquoi.
Riki se leva du lit et ouvrit la fenêtre de la chambre.
- Je vais m'enfuir.
- Où ça ?
- Je sais pas trop, à la recherche de mes souvenirs ? Tu viens ?
- Ouais... enfin non ! Tu as pensé à tes parents ?
- Je m'en fout de mes parents, c'est moi qui compte à présent, et je voudrais que tu comptes aussi.
- Riki, tu ne peux pas encore quitter l'hôpital.
- Je vais bien.
- Tel que je te regarde tu n'as pas l'air bien.
- Alors arrête de me regarder et descend sous ma fenêtre pour me rattraper.
- Pardon ?
- Je suis qu'au premier étage, si je saute je me ferai pas mal. Mais faut que tu te mettes en bas pour me rattraper au cas où.
- Riki c'est de la folie.
- Hyung j'ai faillis mourir figure toi. Si je ne suis pas fou maintenant, quand le serai-je ?
Sunghoon soupira, il ne pouvait de toutes façons pas le raisonner. Il quitta donc la chambre et se positionna à l'extérieur de l'établissement sous la fenêtre du patient impatient. Il cru sentir son cœur s'arrêter en voyant sauter son petit ami sans une once d'hésitation, mais il eu à peine cligné des yeux que ce dernier le percuta et s'écrasa lourdement sur lui.
- Aïe. Siffla le japonais en se redressant, la main sur la bouche.
- Tu es blessé ? S'inquiéta l'aîné. Fais moi voir.
- C'est rien Hyung.
- Montre moi poussin, c'est pas le moment de se faire une infection.
Le surnom fit réagir le fugitif, qui écarta doucement sa main un peu frustré. Sunghoon se mit à analyser le visage de son vis-à-vis et vit qu'il s'était fendu la lèvre inferieur.
- On doit passer à la pharmacie, je te ramène à la maison la nuit est déjà tombé.
A peine assit dans la voiture Riki s'assoupit, bercé par l'odeur familière du véhicule. En ouvrant les yeux, réveillé par son hyung, il se trouva dans un parking sous terrain. Il avait suivit Sunghoon dans un ascenseur puis jusqu'à l'appartement 128.
Le propriétaire des lieux ouvrit la porte, laissant le nouveau venu découvrir un grand espace meublé qui semblait particulièrement cher.
- Tu vis ici ?
- Nous vivons ici.
- Je vis aussi ici ?
- Bien sûr.
- Mais... tu as dû tout payer seul pendant six mois ?
- Mon salaire me le permet ne t'en fais pas.
Sunghoon avait acheté des plats sur la route alors après avoir dîné, il avait désinfecté la plaie de son dongsaeng puis l'avait mit au lit.
- Tu ne dors pas avec moi ?
- Je ne pense pas qu'on devrait.
- Pourquoi ?
- Je suis encore un inconnu pour toi...
- C'est faux, je sais qui tu es et mon cœur te connait.
- Ce n'est pas la même chose.
La moue du japonais manqua de le faire céder mais Sunghoon ne flancha pas.
- Bonne nuit Riki. Prononça-t-il en fermant la porte.
Le lendemain, le blondinet se réveilla étonnement tôt, le cerveau encore calé sur le rythme de l'hôpital. Il arriva au salon, se frottant les yeux pour y ôter la chassie qui l'empêchait d'ouvrir correctement ses paupières, et y trouva Sunghoon entraint de sortir une valise de son cellier.
- Bonjour Hyung. Prononça doucement Riki la voix encore rauque. Tu fais quoi ?
- Tu as bien dormi ?
- Oui, mieux qu'à l'hôpital.
- Tant mieux. Tes parents m'ont appelé ce matin pour savoir si je savais où tu te trouvais.
- Tu ne leur à pas dis uh ??
- Je n'ai rien dis, j'ai essayé de jouer la comédie mais je ne suis pas très doué pour ça. Ils ne vont pas tarder à débarquer chez moi et dire que je t'ai kidnapper.
- C'est pour ça que tu prends une valise ?
- A peu près. Je connais un endroit où personne ne viendra nous déranger et qui risque de beaucoup te plaire.
- Vraiment !? Fit-il avec hâte.
- On pars dès que tu es prêt, va te laver.
Il n'avait pas eu besoin de lui dire deux fois. Pendant qu'il faisait sa toilette matinale, Sunghoon leur avait préparé une valise avec les essentiels. En à peine une heure, ils étaient en voiture.
Le plus âgé alluma le lecteur et laissa jouer à faible volume un album japonais que Riki semblait reconnaître sans pouvoir mettre le doigt dessus.
- Parle moi de toi Sunghoon Hyung. Lui dit le jeune homme les yeux rivés sur son profil.
- De moi ? Que puis-je dire...
- Ce que tu fais dans la vie ? Comment est ta famille ? Est-ce qu'ils m'aiment bien ? Comment c'est entre nous ?
- Et bien... je suis chirurgien. Ma famille... mes parents sont séparés et tout les deux remariés. J'ai une petite sœur, qui est étudiante, et avec qui je suis assez fusionnel. Ils t'aiment tous, surtout ma mère. Entre nous...
- Toi et moi.
- Toi et moi ? Mh... et bien c'est difficile de résumer notre relation mais je peux dire qu'on est... était, heureux ? Enfin je ne sais pas si tu étais heureux mais tu en avais l'air. Enfin j'ai toujours essayé du mieux que je pouvais que ce soit le cas.
- Pourquoi tu paraît toujours de douter lorsque tu parles de mes sentiments pour toi ?
- Parceque je ne peux pas parler de tes sentiments en ton nom, je ne suis pas toi, je ne peux pas être sûr de ce que tu ressens...tais ; vraiment.
- Je ne me souviens pas de notre relation, mais vu comme mon cœur bat pour toi je serai certainement triste, si j'avais toute ma tête, de savoir que tu doutes de mes sentiments pour toi.
- Désolée. Répondit le noiraud en se mordant la joue.
- Tu n'as pas cessé de t'excuser depuis que j'ai ouvert les yeux. Souffla Riki en reposant les yeux sur la route.
- Parce que je n'ai jamais cessé d'être désolé.
Un ange passa.
- Mais je te pardonne, dit-il finalement, et tu devrais te pardonner aussi ; parce que c'était un accident, et que je vais bien maintenant.
- J'essaierai.
Sur le reste du trajet, ils avaient fredonné à deux cet air de musique familier en s'échangeant quelques sourires précieux. Sunghoon, l'espace d'un moment, eu l'impression que rien n'avait changé. Ô ce qu'il appréciait la présence l'autre, cette présence qui avait été si longtemps absente.
Au bout d'une heure, les voilà garés dans un petit voisinage calme.
- On y est. Fit Sunghoon en quittant l'habitacle pour récupérer leur valise dans le coffre.
- On est où ? Interrogea Riki en sortant à son tour.
- Dangjin.
Le noiraud ferma la voiture et se dirigea vers la porte de la maison devant laquelle ils étaient stationnés, suivit de près par son protégé, et sonna.
Une voix chantante et chevrotante leur répondit et le bruit des chaussons contre le parquet se fit de plus en plus bruyant à mesure qu'ils se rapprochaient. Là, une petite vieille femme leur ouvrit, et immédiatement ses yeux s'illuminèrent.
- Mon Sunghoon-ie ! S'exclama-t-elle en ouvrant les bras pour accueillir l'homme s'étant penché vers elle.
À peine libéré de son étreinte, le médecin se déplaça afin qu'elle puisse également salué son chaperoné.
Riki eu d'abord un sourire confus, ne comprenons pas vraiment ce qu'ils faisaient ici, puis s'approcha d'elle.
- Oh mon fils, Chulsoo... tu es là ? Tu es réveillé ? Prononça-t-elle la voix tremblotante remplie d'émotion. Ne reste pas debout là idiot, viens m'enlacer !
La petite dame sortie presque complètement de sa demeure pour prendre le garçon dans ses bras.
Soudainement, Riki se sentit en sécurité dans ces bras. Ils avaient une odeur de rond de cannelle, lui rappelant une soirée à pleurer au coin du feu après avoir enfin ressenti l'amour d'une grand-mère.
- Vous m'avez manqué Halmeoni. Prononça doucement Riki en sortant de l'embrassade nostalgique, surprenant son petit-ami.
- C'est toi qui m'a manqué grand chenapan, tu as cru que tu allais te débarrasser de moi comme ça ? Marmona la veille femme en retournant à l'intérieur. Aller ne restez pas dehors comme deux idiots, entrez vous êtes chez vous !
Les deux jeunes hommes avaient posés bagages dans le séjour avant d'aider la petite grand-mère à la préparation du déjeuner. Durant le repas ils avaient beaucoup rigoler en parlant de vieux souvenirs, elle était sous le choc de découvrir que le plus jeune avait perdu la mémoire.
- D'ailleurs Riki tu t'es immédiatement rappelé de ma grand-mère, ça m'a vraiment surpris.
- J'étais surpris aussi. Avoua-t-il. C'est l'odeur de ses vêtements, ça m'est revenu directement après les avoir sentit ; et puis c'est la seule personne qui m'appelle Chulsoo.
- Je suis contente, j'espère que tu retrouveras rapidement le reste de tes souvenirs, ou au moins les plus importants. Lui souhaita l'hôte des lieux.
- Merci Halmeoni.
Après avoir déjeuné, Sunghoon emmena son amoureux en promenade. Ils finirent par arriver à une plage, le ciel était plutôt gris, il faisait frais, et l'espace n'était pas nécessairement fréquenté, pourtant Riki reconnus les lieux et ôta ses chaussures pour courir au bord de l'eau.
Le noiraud l'admira simplement, heureux de revoir chez lui cette âme d'enfant qu'il avait finit par endiguer avec le temps à force de se disputer avec ses parents à son sujet.
- Hoonie ! S'exclama le japonais au loin. Viens vite !
L'interpellé pouffa de rire, amusé, avant de se mettre à trottiner vers lui. Arrivé à son niveau, il le vit pointer du doigt les bateaux au loin.
- Regarde, derrière les bateaux de pêcheurs il y a des beaux voiliers.
- Ils sont magnifiques.
- Pas autant que toi. Lui souffla-t-il en lui prenant la main.
Et alors que leurs doigts s'entrelaçaient leur regard se rencontrèrent.
- Riki...
- Quoi ? Je ne peux pas draguer mon petit ami ?
- Tu le fais pour me faire plaisir.
- Je le fais parceque je t'aime. Rétorqua le cadet, mécontent en prenant la seconde main de son amant dans la sienne, ses pupilles vissées à ses prunelles. J'en ai marre que tu penses que je ne t'aime plus juste parce que je ne t'ai pas reconnu de suite.
Il poursuivit, les yeux humides et la voix vacillante.
- Il m'a suffit de poser les yeux sur toi pour savoir que tu étais l'amour de ma vie, alors même que je ne savais plus ton prénom. Même après avoir perdu la mémoire je t'aime encore, et même s'il n'y avait plus de gravité sur terre, je tomberais encore et toujours amoureux de toi.
- Riki... prononça doucement Sunghoon, essuyant une larmes solitaire du visage de son partenaire. Tu sais, je ne peux pas être l'homme parfait pour toi, il y aura toujours quelqu'un de mieux mais... je veux être le plus courageux, celui qui sera capable de tout surmonter avec toi. Celui qui, si un grain de sable voulait dire je t'aime, t'offrirais le Sahara...
- Mais je n'ai pas besoin du Sahara Sunghoon... j'ai juste besoin de toi, et le sable de cette plage me suffit amplement. Confia le jeune homme entrecoupé de sanglots. Je veux que tu arrêtes de douter de toi, et que tu arrêtes de douter de ce que je ressens pour toi, parceque...
Riki avala sa salive et expira un coup pour se calmer. Le surplus d'émotion qu'il avait ressenti en posant les pieds sur cette plage était vraiment incomparable. Cela avait été soudain et avait éveillé chez lui une sensibilité qu'il ne se connaissait pas. Un simple regard vers les bateaux depuis la plage avait suffit.
- ...parce que tu m'as demandé ma main, et j'aurais jamais dit oui si je ne t'aimais pas.
- T-Tu te rappelle ? Bafouilla Sunghoon le visage vermeil et le cœur affolé.
- Dès que j'ai vu les bateaux.
- Alors tu...?
- Je me rappelle de nous. Murmura-t-il en lui lâchant les mains pour reporter son regard vers la mer. Ça fait cinq bonnes minutes déjà, je pensais que tu aurais remarqué dès la laissée tombée de l'honorifique.
- Je- ? Je n'ai pas fait attention, j'ai tellement l'habitude que tu m'appelles comme ça...
- Je comprends. Se moqua gentiment le plus jeune. Tu sais je ne me rappelle pas de tout. Je me souviens de notre rencontre, et de plein de choses amusantes qu'on a faite à la fac, mais il manque encore énormément de pièces à mon puzzle.
- Ne t'en fais pas pour ça, je suis doué en puzzle. Informa simplement le noiraud les yeux toujours posé sur son grand amour, satisfait de le voir rire à sa taquinerie.
- T'attends quoi pour m'embrasser idiot ?
- J'attendais que tu me le demande. Rigola à son tour l'aîné en lui saisissant la mâchoire d'une main pour pivoter son visage vers lui et attraper ses lèvres entre les siennes.
C'était un baiser doux mais intense, contrôlé mais un peu désordonné, il hurlait « tu m'avais manqué » mais aussi « je ne suis jamais vraiment parti ». Plutôt plaisant, jusqu'à ce qu'on y mette les dents.
- Je crois que j'ai aussi oublié comment on embrasse. Chuchota Riki embarrassé, la main sur la bouche.
- C'est ce que j'ai constaté. Se moqua Sunghoon passant sa langue sur ses dents. Ça ne me dérange pas de te réapprendre.
- Idiot.
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