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𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 7


𝑈𝑛 𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝒉𝑢𝑚𝑎𝑖𝑛 𝑜𝑟𝑑𝑖𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒 ⁷
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Erwin se tenait devant Lydia, son escouade ainsi que les trois voyous, assis autour d'une table. Le blond passa ses orbes d'un bleu ciel profond sur chacune des personnes présentes dans la pièce et prit la parole.

- Bien, comme vous savez tous, à partir de demain, vous aurez deux journées de temps libre, comme tout les deux mois. Mais cette fois-ci, il y aura une petite différence.

Il croisa les mains devant lui, les bras tendus avant de citer de façon lisible :

- Furlan Church, Isabel Magnolia et Livaï auront droit eux aussi à un temps libre.

Sairam, Flagon et Lydia ouvrirent grand leurs yeux figés sur Erwin avec insistance. Celui-ci conserva son air impartial en ignorant leurs regards et continua.

- Mais, ils devront être surveillé. Pour cela, au moins un membre de l'escouade devra en surveiller un.

Flagon se leva en fermant les yeux accompagné par le son des pieds de sa chaise qui raclèrent le plancher ce qui fit grincer les dents de Livai. Le soldat fronça les sourcils.

- Très peu pour moi. Désolé Erwin, mais je pense que vous me comprenez.

Lydia le savait. Flagon avait une femme et un foyer en dehors du Bataillon. Il était impensable pour lui de ramener quelqu'un à la maison.

- Bien Flagon, mais ce n'est pas à moi qu'il faut dire ça, mais au major Keith Shadis.

- J'y vais de ce pas alors, dit il en quittant la salle.

Erwin posa son regard sur la porte fermée avant de soupirer un peu et de continuer dans sa lancée.

- Et les trois soldats ne devront pas être ensemble.

- Quoi ? Pourquoi ! S'enquit Isabel.

- Ordre du major Keith Shadis, c'est indiscutable, dit il en la regardant de haut avec ses yeux bleus, semblant la réprimander en même temps de son écart de comportement. Bien, qui prendra en charge qui ?

Irène leva timidement la main, le joues rosies. Ses yeux regardaient la table, n'osant pas affronter les regards autour d'elle.

- Je veux bien prendre en charge Furlan Church.

Furlan la regarda en souriant tendrement tandis que Gwenn lançait des regards taquins à la jeune blonde, et que Lydia lui souriait. Isabel donna un coup de coude à Furlan en souriant, mais reçut vite une frappe sur la tête par Livaï. Sairam regardait la scène avec amusement. Erwin quant à lui ne sembla pas témoigner d'émotion particulière même s'il appréciait que ses expériences s'intègrent bien au sein du Bataillon de quelque manière que ce soit.

- Très bien, Furlan Church sera sous la charge de Irène. Ensuite ?

Gwenn sourit d'un air amusé en frottant la tête d'Isabel.

- La petite vient avec Sairam et moi !

- Quoi ? Et tu me demande pas mon avis Gwenn ? Rala Sairam.

- Non, j'ai envie de lui apprendre les règles de l'art et je sais que tu me suivras, dit elle en riant.

- Tsss, en voilà une que je vais encore devoir ramasser au bar, soupira le brun.

Erwin les regarda avec amusement, puis nota leurs noms sur sa feuille. Il finit par relever la tête pour annoncer le dernier nom.

- Très bien, Isabel avec Gwenn et Sairam. Donc Livaï sera avec Lydia.

- Quoi ?! Non c'est impossible ! S'écria Lydia en se leva précipitamment, ce qui présentait un manquement à son attitude militaire, écart qu'elle n'avait pas pour habitude de faire. Thierry ne peut pas le prendre en charge ?

- Non, il a été décrété que Thierry, aux vues des derniers incidents, qu'il n'en prendrait aucun en charge.

- Mais ! Je vais en parler au major Keith Shadis, dit-elle en se levant.

- Non, Lydia, c'est impossible, tu es la seule à pouvoir le prendre en charge sachant que Flagon a le droit de ne pas accepter la requête étant donné qu'il a maintenant une femme et bientôt un enfant, la stoppa-t-il.

- Mais Erwin ! Tu...Vous savez très bien que je ne peux prendre personne pour ces jours ci. C'est impossible, vraiment impossible. Demain vous savez très bien ce qu'il y aura.

Erwin la regarda un instant en haussant tristement les sourcils, puis se pinça l'arrête du nez en concluant d'un ton inflexible.

- Je le sais. Il n'aura qu'à venir avec toi, vous pouvez disposer.

- Mais...

- Disposez.

Lydia du se résigner à contre-coeur et suivre les autres qui étaient déjà sortis. Hanji se trouvait près de la porte du bureau, attendant de pouvoir parler à Erwin. Un sourire s'afficha sur son visage à la vue de Lydia.

- Coucou Lydia ! Alors, pourquoi vous étiez là ? Dit elle en agitant la main.

Lydia la bouscula avec son épaule en répondant sèchement.

- Rien, je vais avoir quelqu'un avec moi demain.

Elle s'en alla, laissant Hanji en plan derrière elle. La scientifique finit par entrer dans le bureau d'Erwin. Au départ calme, la brune accéléra sa démarche et frappa ses poings contre la table.

- Erwin, tu m'expliques ?

- On ne peut pas faire autrement, c'est comme ça.

- Quel timing... la pauvre, dit elle en regardant par la fenêtre.

////////////

Lydia était restée cloitrée dans son bureau toute la journée, ce qui était rare pour cette cheffe d'escouade si peu sérieuse avec cela. Le soir venu, son ventre avait fini par lui faire comprendre qu'il était nécessaire d'aller se repaître au réfectoire. La jeune femme s'y rendit et prit un plateau avant de s'asseoir à côté de Furlan, face à Gwenn.

Elle mangea sans interruption, aucun mot ne sortant de sa bouche. C'était comme si elle était affamée et voulait finir son plat au plus vite. Les autres membres de l'escouade restèrent silencieux face à cette ambiance pesante. Livai vint s'asseoir à côté de Lydia, alourdissant encore plus la tension présente dans l'air. Tout se déroulait en silence. Mais quelqu'un brisa la glace.

- Oi, un problème avec moi ? Demanda Livaï à Lydia avec son ton habituel.

Lydia ne répondit pas, sa main se crispant sur sa fourchette.

- Haha, Lydia, tu t'es enfin détournée de ce voyou, ricana Thierry.

Une fourchette vola et atterrit à quelques centimètres de la tête du perturbateur. Lydia lui lança un regard noir et quitta les lieux, suivie de près par Livaï qui posa rapidement son plateau. 

- Thierry, bouge, je te veux pas dans mon champ de vision, ça m'empêche de savourer ma ration, adressa Gwenn à son subordonné qui finit par rejoindre ses amis insupportables.

/////////////

Arrivée dans le couloir, Lydia se mit à courir jusqu'à son bureau. Elle y entra et ferma la porte directement derrière elle. Enfin, pas entièrement puisqu'un pied bloquait la fermeture complète. Elle approcha son visage de l'entrouverte de la porte et planta ses yeux dans le regard d'acier qui apparaissait dans l'ombre du couloir.

- Qu'est-ce qu'il y a Livaï ? Demanda-t-elle d'un ton lassé.

- Y'a un problème avec moi ? Dit il froidement.

- Non, ça aurait été pareil avec n'importe lequel de tes amis, de toute façon, tu comprendras demain. Allez va te coucher, on part d'ici à 3h du matin devant la porte d'entrée.

Il retira son pied, la laissant fermer la porte. La jeune femme s'avança lentement vers sa chambre. Elle alluma la lumière et partit se doucher. Ayant préféré vidé sa tête de toutes les pensées qui y affluaient, ses mouvements étaient semblables à ceux d'un automate qu'on aurait programmé pour prendre une douche, se changer et se coucher, le regard vide.

/////////////

Livai, après une courte douche, entra dans la chambre qu'il partageait avec Furlan. Le blond sautillait gaiement en préparant sa valise, remuant presque son arrière train. Il sifflotait, un grand sourire affiché sur son visage.

- Tch ! T'agis comme une nana, grogna Livaï qui s'assit lourdement sur son lit qui grinça sous son poids.

Il fixait un point dans le vide, l'air légèrement renfrogné et pensif, les bras et les jambes croisés. Furlan le regarda par dessus son épaule, d'un air interrogateur.

- Un soucis ?

- Non, trancha le brun après avoir soufflé en fronçant les sourcils.

- Un soucis donc, fit Furlan en saisissant une chaise pour s'asseoir en face de lui, le torse sur le dossier. Ça concerne Lydia ?

- C'est plutôt elle qui a un problème avec moi.

- Allez t'en fais pas, ça va s'arranger, sourit sagement Furlan en tapotant son épaule.

- Ne dis pas "t'en fais pas" j'en ai rien à faire. C'est juste que je ne comprends pas pourquoi elle est devenue si froide et ça m'énerve.

Furlan le fixa longuement tandis qu'un air narquois se formait peu à peu sur son visage.

- Quoi ?

- Il ne serait pas amoureux notre petit Livai par hasard ?

- Ne raconte pas n'importe quoi, dit il en soupirant, lassé.

- Ah oui c'est vrai, aucun sentiment ne peut atteindre ton coeur de pierre, fit sarcastiquement Furlan. N'empêche que je n'ai pas raté votre combat à tous les deux il y a quelques temps, et puis, vos deux petites silhouettes assises, discutant tranquillement.

Livai se stoppa un instant en repensant à ce moment, ce qui n'échappa pas à l'oeil avisé de son ami. "J'avais failli parler de mon "père" à Lydia à ce moment là". La confusion commença à s'installer dans son esprit et cela l'agaça encore plus. "Pourquoi ?".

- Alors ? Dit Furlan sur de lui. Tu éprouves bien des sentiments pour Lydia.

Livaï le fixa de son regard qui ne laissait comprendre aucune émotion. Le Brun décocha un coup de pied dans la chaise de Furlan qui le fit basculer en arrière dans un grand fracas. Des coups retentirent de l'étage du dessus.

- Bordel ! Y'en a qui se lèvent tôt demain !

- Beh tient, quand on parle du loup, fit Furlan en se relevant, un sourire sur le coin des lèvres.

Livaï détourna le regard, conservant son air interdit. Son ami qui avait fini de se relever en frottant ses fesses, remis la chaise en place avant de soupirer.

- Roh Livaï, c'est pas en restant aussi coincé que tu pourras avoir une quelconque expérience avec les femmes, le charria Furlan. Moi par exemple, demain je vais voir ma tendre Irène, oh je suis si heureux, s'exclama-a-t-il en tournoyant comme une jeune fille.

Livaï lâcha un tch ! Et disparut sous ses draps pour mettre fin à la conversation. Quelques temps plus tard, Furlan éteint enfin la lumière, mais cela importait peu au brun qui ne dormait pas beaucoup. Les pensées traversaient son esprit, mais il remarqua vite que bon nombre d'entre elles était focalisé sur Lydia.

" Pourquoi a-t-elle agit ainsi tout à l'heure ? Peut-être qu'elle est dans un complot illégal et qu'elle ne voulait pas que je sois au courant ? Non, l'officier gros sourcils le saurait. Alors qu'est-ce que c'est ? La folle à lunette aussi semblait au courant de quelque chose. Ça aurait peut être un lien avec le passé ? Qu'est-ce que je sais d'elle ? Sa mère est dite la femme savante de Shiganshina, il y a un petit qu'elle connaissait qui a tué des porcs, et les parents d'une petite portant le nom d'Ackerman se sont fait tuer. Un rapport avec ça ? Leur enterrement peut-être ? J'ai cru entendre de la bouche de l'autre con de Thierry qu'elle avait un frère tué par un Titan, c'est peut être lié ? Ou bien à son père qu'elle n'a jamais connu ?"

Il se frotta les cheveux, ne sachant pas à quoi penser. Il sortit de sous ses draps et se mit à fixer le plafond, éclairé par la lumière nocturne, filtrée par ses volets en mauvais état. Le jeune homme ferma les yeux, inspira et expira profondément à plusieurs reprises avant de tomber dans un léger sommeil.

/////////////

Lydia fut réveillée grâce à ce qui était l'approximation d'un réveil ou d'un minuteur, créé de sa main. La jeune femme se pelotonna encore un peu sous sa couverture avec de sortir lentement ses pieds de son lit.  Elle amena son corps d'une manière chancelante jusqu'à la salle de bain et y prit une rapide douche dénuée d'une quelconque volonté. La cheffe d'escouade enfila une longue jupe rose pâle et un haut blanc. Cela faisait un bon moment qu'elle ne s'était pas habillée en civile pour sortir de son bureau.

Lorsque son visage apparut devant le miroir, elle soupira en voyant la pagaille présente dans ses cheveux châtains. La jeune femme se munit d'une brosse et s'attaqua tant bien que mal à sa chevelure jusqu'à ce qu'ils ressemblent à autre chose qu'une vieille paillasse.

Lydia descendit les escaliers, mais pensa un instant à celui qui allait l'accompagner malgré elle. Elle ferma les yeux en secouant légèrement la tête et vint toquer doucement à sa porte. Livaï lui ouvrit assez rapidement.

- Hm ?

- C'était pour vérifier si tu étais bien réveillé, chuchota Lydia en souriant.

- C'est le cas, j'arrive, soupira-t-il.

Livai sortit de la pièce avec une simple besace accrochée en bandoulière. Il était vêtu d'un large et vétuste pantalon gris resserré aux chevilles, surmonté d'une chemise dont seuls les trois boutons du bas étaient boutonnés. Les yeux de Lydia se baissèrent vers la partie mise à nue du torse brun, pendant que le jeune homme continuait de boutonner sa chemise. Il s'arrêta deux boutons avant la fin et planta ses yeux dans les siens.

- Tu me dis si t'as besoin de jumelles hein ?

- Non merci, j'ai une très bonne vue, fit Lydia d'un ton sarcastique en battant de l'air avec sa main.

- Tch, on y va, souffla-t-il en passant devant elle.

////////////

Les deux soldats montèrent dans la diligence. L'un en face de l'autre, chacun regardait par des vitres opposées bien que le paysage soit peu visible du fait de l'absence de soleil. La tête de Lydia s'alourdit et sa joue finit par s'écraser sur la vitre. Livaï l'observa du coin de l'œil. "Et la voilà qui s'est endormie".

Il finit par s'approcher d'elle sans s'en rendre compte, comme si une attraction physique, indépendante de toute volonté avait fait effet. Penché vers elle, son visage la surplombait. De ses yeux gris il scrutait le visage endormi de la jeune femme, ses mèches noires effleurant presque sa peau. "Un visage si innocent, on dirait une gamine, même je suis plus jeune qu'elle" pensa-t-il en levant les sourcils.

La diligence heurta un nid de poule. Le corps de Lydia bascula en avant, manquant de cogner le nez du brun, mais il la rattrapa de justesse et l'allongea sur la banquette. "Une vraie gamine... Bon voilà, elle ne risque pas de tomber comme ça. J'ai pas envie qu'elle se réveille, ce serait trop chiant."

Mais son esprit ne put s'empêcher de se livrer à une nouvelle contemplation. C'était comme lorsqu'on découvre quelque chose de près pour la première fois. Cela engendre une étrange fascination, fruit de la curiosité humaine. Les yeux de Livai détaillaient alors lentement la jeune endormie, quittant finalement son visage apaisé pour glisser sur son corps. Sa tête basculée en arrière, son cou fin, sa poitrine, son ventre, ses bras, tout se dessinait d'une manière si douce.

Il fut noyé dans cette contemplation, variant entre la douceur de ses bras de porcelaine, son ventre, ses seins arrondis, ses joues ; et la sensualité de son cou mince, sa gorge à découvert, ses chevilles élancées, sa bouche entrouverte, ses mains fines. Il ferma les yeux un instant, se laissant emporter par ses pensées, ne remarquant pas le temps s'écouler plus rapidement qu'il ne le ressentait. Cette image de Lydia, si agréable à regarder demeurait dans son esprit. C'était comme si cela avait le don d'éveiller plein de choses inconnues dans l'âme du jeune homme. Livai rouvrit les yeux. La bouche entrouverte, il figea son regard sur son cou. Pour il ne savait quelle raison saugrenue, l'envie lui était forte de se jeter sur sa gorge pour y loger son visage. C'était comme un besoin de prédation, l'envie d'entendre sa proie couiner après avoir été déstabilisée.

Livai finit par reprendre ses esprit et reculer, passant une main sur son visage en soufflant. La diligence s'arrêta soudainement et définitivement. Le corps de la belle endormie roula sur le côté avant de s'écraser sur les pieds du brun ce qui le fit grincer des dents. Elle frotta ses yeux et leva la tête vers Livai.

- Tch, ça t'apprendra à dormir comme une marmotte.

- Merci, j'espère que tu as passé un bon trajet. Merci aussi de ton aide pour me relever, dit elle ironiquement en le regardant depuis le haut de son épaule.

Il s'assit bien au fond de sa banquette et croisa les bras derrière sa tête avant de relever les pointes de ses pieds au niveau de son ventre pour la pousser.

- Pas envie, allez sort de là j'veux pas que tu pourrisses mes godasses.

- Pour la peine je ne bougerai pas.

- Tch quelle chieuse.

Il se baissa vers elle pour la relever, l'attrapant par la taille. Le jeune homme ne put s'empêcher de trouver ce contact agréable, ce qui le fit s'arrêter un instant pour se gifler mentalement. Livai commença finalement à exécuter sa mission d'aide et relever sa cheffe d'escouade mais le cocher descendit de la diligence, faisant bouger celle-ci. Lydia tomba à la renverse, tentant de se raccrocher au brun, mais l'emportant finalement avec elle, celui-ci s'étant fait avoir par surprise. Comme la jeune femme était dotée d'une chance incroyable lorsqu'il était question de timing, la porte s'ouvrit à ce moment là.

- Lydia ! Ma chérie tu es rentrée ! Oh mince, je te dérange peut être, s'exclama sa mère, surprise.

- Non maman ce n'est pas ce que tu crois, dit Lydia gênée. Livai, relève-toi bordel ! Chuchota-t-elle.

- Facile à dire, y'a cette saleté de banquette qui me gêne, grogna-t-il pendant que son épaule cognait contre la banquette pour tenter de se relever.

Jeanne Neightbour fut ensuite rejointe par Marie, suivie de près par Carla, Grisha, Mikasa, Armin et Eren. Le petit châtain regardait les deux pauvres soldats du bataillon d'exploration, semblant aussi ridicules l'un que l'autre.

- Lydia tu crains quand même.

- Eren, tu m'aides par là, relève cette banquette, s'impatienta Lydia.

Livaï força sur ses bras pour se relever mais fut interrompu par Grisha Jaeger. La situation devenait de plus en plus dérangeante pour l'ancien voyou des Bas-Fonds.

- Excusez-moi, mais il faudrait éviter ou bien vous risquez de casser la banquette.

- Lydia, faut glisser c'est le seul moyen, avisa Armin qui s'était avancé aux côtés de Grisha.

Après s'être tortillés comme des chenilles, Livai et Lydia parvinrent enfin à s'extraire de la diligence. Cette scène avait été fort gênante pour le brun qui fut perturbé par tant de contact d'un coup. Son regard croisa celui de Marie qui s'avança vers eux.

- Alors, tu ne m'avais pas dit que t'avais un fiancé.

- Ce n'est pas ce que tu crois, c'est juste un soldat qui est sous mes ordres et que je dois surveiller, il doit m'accompagner pour les journées de temps libre, fit Lydia en se grattant la tête.

- Oh, je vois, dit Marie avec un regard mesquin.

Son amie lui rendit un air empli de reproches avant de s'avancer vers ceux qui attendaient tant sa présence. Après les retrouvailles, sa mère avait proposé aux deux soldats de venir se reposer chez elle. Livai suivit les deux femmes, montant les marches en direction de l'entrée la maison. Il plissa les yeux en entendant l'affreux grincement de la porte et suivit les Neightbour à l'intérieur.

- Asseyez-vous, dit-elle en souriant.

Lydia lui rendit ce sourire et s'assit à une place sans réfléchir, semblant être la place qu'elle empruntait habituellement. Mais elle se figea en voyant Livaï s'asseoir à la place de son frère. Elle allait rétorquer, mais sa mère la devança.

- Monsieur, désirez-vous un peu de thé ?

- Oui, répondit-il brièvement.

- Et le s'il vous plaît, grinça Lydia.

- Ce n'est pas grave, dit Jeanne en souriant.

La mère de Lydia savait à peu près qui était cet homme de petite taille. Sa fille lui en a parlé dans quelques unes de ses lettres. La description était si singulière qu'elle comprit directement que c'était lui quand elle le vit pour la première fois. Elle savait aussi que Livai et ses compagnons avaient vécu dans les bas-fonds, et connaissait de nombreuses choses sur ce qu'il se tramait là dessous. Par ce savoir, Jeanne était assez tolérante envers sa conduite.

- Vous savez, Lydia aime beaucoup le thé, alors nous avons la chance d'en proposer de toutes sortes, quel thé prenez vous ?

- Du thé noir, répondit-il en jetant un coup vers Lydia.

- Je vais prendre du thé vert S'IL TE PLAÎT, demanda la jeune brune en souriant.

Jeanne partit dans la cuisine, laissant les deux soldats seuls. Lydia fit tomber son sourire pour faire directement des reproches au brun. Cela la dérangeait déjà qu'il ait dû l'accompagner ici, alors s'il ne se comportait pas correctement non plus, cela allait être difficilement tolérable pour elle.

- Ça te coûte quoi d'être un minimum poli !

- Et toi ça te coûte quoi de fermer ta gueule.

- T'as rien à redire, à cause de toi, beaucoup pensent que nous avons une relation autre que professionnelle, renchérît-elle.

- C'est de ta faute d'abord, et puis qu'est-ce que ça peut faire ? Tant que c'est pas réel on s'en tape, soupira-t-il.

- Mais c'est pas avec de telles rumeurs que je vais pouvoir trouver quelqu'un, marmonna Lydia.

Livaï leva un sourcil et la fixa de ses yeux gris. Il était aussi froid que d'habitude, mais au fond, le jeune homme avait senti une étrange pulsion colérique booster son côté rude.

- Dans ce monde ton espérance de vie est limitée, ça sert à rien de trouver quelqu'un, simplement à faire souffrir une personne de plus ou bien te faire souffrir toi-même.

- Pour toi peut-être, mais pour moi, il faut profiter de la vie tant qu'elle coule encore en nous. Il y a des gens qui veulent me voir heureuse, me marier, avoir une famille. Et puis si tout le monde pense comme toi, l'humanité n'aura plus de descendance.

Leur discussion fut coupée par la porte d'entrée qui s'ouvrit sur Eren, Armin et Mikasa. Eren avait l'habitude de faire comme chez lui dans la maison des Neightbour et Mikasa et Armin le suivait. Le petit châtain s'avança vers Lydia et l'attrapa par la main.

- Viens Lydia, j'ai envie que tu nous racontes les exploits du bataillon d'exploration. Et regarde, je te présente Mikasa, elle vit chez nous maintenant.

- Oh je vois, bonjour Mikasa, lui adressa chaleureusement Lydia.

- Bonjour, dit elle simplement en passant du regard de Lydia à celui de Livaï.

Pendant un instant, Lydia observa Mikasa ainsi que Livai. Ils semblaient être tous les deux plutôt semblable, bien que la petite fille avait l'air beaucoup plus douce et polie.

- Bien, sur ce Livaï, je reviens, j'ai à faire, dit Lydia avant de suivre la petite troupe.

- Tch.

Livai se retrouva seul. Il en profita pour détailler la pièce. Sur une petite étagère étaient disposés des cadres abritant des petites peintures plutôt bien réalisées. L'une d'entre elles présentait Jeanne, Lydia semblant avoir la quinzaine, et un jeune homme aux cheveux noirs.

- C'est Andrew à côté de Lydia sur le cadre que tu regardes.

Livai sursauta presque en entendant la voix de Jeanne surgir de nulle part. Elle semblait presque avoir la capacité de masquer sa présence. Et le jeune homme n'aimait pas que les autres prennent conscience de la curiosité dont il pouvait faire preuve. Il reprit son sang froid et demanda.

- Andrew ?

- Oui, Andrew Neightbour, c'était mon fils, il nous a quitté lors d'une expédition extra-muros.

- Je crois que j'ai entendu parler de lui rapidement, par un soldat de l'escouade de Lydia.

- Qui donc, demanda Jeanne en souriant.

- Thierry, un enfoiré.

- Tss ! Il est stupide à cause son obsession pour Lydia, il n'y a pas à chercher bien loin.

Livai souriait intérieurement, cela lui faisait plaisir d'entendre cela, surtout que ces paroles sortaient de la bouche d'une personne plutôt avisée. Jeanne s'assit à sa place en posant la tasse de thé noir devant Livai avant de le regarder en souriant.

- Tu t'es disputé avec Lydia ?

- Je ne sais pas et j'men tape, fit Livai en soupirant.

Le sourire qui ornait le visage de Jeanne s'élargit, dévoilant encore plus les rides naissantes déposées par le souffle des âges. Ses grands yeux gris, perçant sa chevelure de suie finirent par se perdre un instant dans la pièce avant qu'elle ne se remette à parler.

- Ce qu'elle a dit tout à l'heure, sur le mariage, c'est pour moi qu'elle l'a dit, je m'en excuse.

- Pourquoi ?

- Vois-tu, le temps commence à avoir raison de moi et je n'ai qu'un rêve, voir ma fille grandir, s'épanouir, fonder une famille et vivre dans le bonheur.

- Le bonheur ne peut exister en ce monde, trancha Livai.

- Si, il existe. Comment expliquerais-tu le bonheur immense que j'ai eu lorsque chacun de mes enfants est venu au monde ? Sourit Jeanne. Et puis, lorsque je les ai vu grandir, bien que leur père n'était pas là, j'étais heureuse et ils l'étaient. Bien que ce soit un bonheur éphémère, ça reste un bonheur. Rares sont les femmes malheureuses après la naissance du fruit de leurs entrailles et de leur amour.

Le jeune homme sentit une sorte de picotement dans le fond de sa gorge. Au fond, Livai était quelqu'un de très sensible, et d'empathique. Face aux émotions de Jeanne, il ne put s'empêcher de penser à sa mère, au bonheur qu'elle avait pu vivre. Pourtant, il la revit, maigrir et dépérir peu à peu, atténuant l'image de bonheur que Jeanne offrait. Mais lorsqu'il vit le visage apaisé de la mère de Lydia et l'aura qui en émanait, l'image du sourire que lui offrait sa mère apparu. Il lui sembla que ses yeux commençaient à s'humidifier, mais se reprit vite. Depuis toujours, il s'est mis sur le épaules le poids de la mort de sa mère, comme s'il avait été le fardeau qui la plongea dans l'au-delà.

- C'est pour ça jeune homme, même si ma fille peut faire ce qu'elle veut de sa vie, je lui souhaite de connaître ce bonheur. C'est normal pour une mère de souhaiter le bonheur de son enfant non ? J'aurais bien aimé que Andrew connaisse lui aussi le bonheur, dit-elle en souriant tristement pendant qu'une larme coulait le long de sa joue.

- Il a connu le bonheur madame.

Jeanne releva la tête vers lui, surprise. Livai était tout aussi surpris de cette prise de parole incontrôlée. Ce n'était pas son masque qui parlait à cet instant mais ses émotions, comme si elles étaient arrivées avec une telle importance qu'elles l'avaient emporté sur tout le reste. Il poursuivit dans sa lancée.

- Il l'a connu en grandissant à vos côté, en ayant une mère telle que vous et une sœur telle que Lydia.

La mère le regarda un instant avant de sourire de plus belle, des larmes mêlant joie et tristesse roulant sur ses joues creusées.

- Merci.

Le brun écarquilla les yeux. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas entendu un remerciement si honnête. Peut-être était-ce même la première fois. Il avait toujours agi seul avec Isabel et Furlan, sans s'approcher des personnes sensibles, honnêtes qui pourraient donner une reconnaissance sincère pour autre chose qu'un sauvetage de vie. Livai avait toujours pensé que jamais il n'interagirait de cette manière avec quelqu'un, qu'il n'en avait pas le droit ni le mérite, que ce n'était pas fait pour lui. Mais il se rendit compte à cet instant que son arrivée à la surface pouvait aussi changer le style de vie auquel il pensait faire face toute sa vie. 

"C'est une sensation étrange, comme si je découvrais quelque chose de nouveau que jamais je n'aurais cru vivre. C'est vrai, je n'ai jamais eu l'occasion d'agir...comme un humain doté de sentiments. C'est la première fois que j'ai une journée libre d'ailleurs, sans avoir à me battre, sans avoir à subir la routine de l'armée, sans ressentir de danger. C'est ça une vie normale ?"

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CHAPITRE RÉÉCRIT

(4664 mots)

⚠️Et j'avais un truc à vous demander. Vous pensez quoi des oc de cette fanfic ? (Lydia, Jeanne, Marie, Gwenn, Irène, Thierry, Andrew etc....)

Genre s'il y en a que vous aimez plus que d'autres, d'autres que vous aimez moins, certains que vous souhaitez voir plus développés, etc...
S'il vous plaît donnez moi vos avis, c'est important 🤗

Sur ce, à bientôt. Dans le prochain chapitre, les beuveries et les bars seront au rendez-vous 😉

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