𝐶ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 23
𝐿𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒̀𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑎𝑚𝑛𝑒́𝑠 ༄ ²³
Il y a défois, où j'ai l'impression de voler. Cela peut être lorsque je rêve, lorsque je pense.
Puis, il y a cet instant.
Cet instant durant lequel la course de l'appareil tridimensionnel s'arrête. Où, on a l'impression que tout cesse pendant un court instant.
C'est lors de ce moment précis que mes yeux la voient.
Au loin, par-delà l'horizon, la lumière pourpre apparaît. J'ai l'impression qu'elle éclaire tout avant d'emporter les âmes défuntes du champ de bataille de la vie.
Chaque vacillement m'apparaît comme un soldat, un proche, un être cher, un subordonné, qui me fait un adieu. Et puis, vient le carmin jaillissant de la nuque du titan.
Qui aurait cru, que cette fois ci, c'était le mien qui allait jaillir ?
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《 - Un titan ! S'écria Flagon 》
Lydia releva la tête, comme tous les membres de l'expédition. Un titan sortait de la forêt. La cheffe d'escouade se leva sur son cheval et se dirigea vers la forêt à l'aide de son équipement tridimensionnel. Elle fondit brièvement sur le titan.
Le sang jaillit en même temps que la silhouette de la jeune femme qui s'en éloigna. Alors qu'elle se dirigeait vers son cheval, un déviant sortit de la forêt. Il ne s'arrêtait pas de courir.
Deux soldats perdirent la vie en tentant de l'attaquer de front. Lydia serra les dents et se prépara à lancer un autre assaut, mais elle ouvrit grand les yeux en découvrant ses trois récents soldats, galoper derrière le titan. Isabel et Furlan mirent le titan et terre et Livai vint donner le coup de grâce.
Lydia, la bouche entrouverte face à ce spectacle finit par concentrer son attention sur Livai qu'elle ne pouvait s'empêcher de quitter des yeux.
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《 - À quoi tu penses ? Demanda Livai tandis qu'il nettoyait les vitres de la chambre 》
《 - À rien, répondit Lydia d'un air évasif 》
Livai la regarda un instant puis déposa le torchon. Il s'adossa contre le mur et croisa les bras en rivant ses yeux sur la jeune femme. Lydia tentait d'éviter son regard en vain. Elle finit par soupirer et s'allonger sur le lit.
《 - Je pense à demain. Et je m'inquiète pour vous trois 》
《 - T'as pas à t'inquiéter, répondit naturellement Livai 》
《 - Je sais, mais je ne peux pas m'en empêcher. Il y a des pertes à chaque expédition, et puis, je ne serai peut-être pas toujours à côté de vous dans la formation et- 》
《 - Tu doutes de notre force, dit il en levant légèrement un sourcil, tapotant d'un geste mécanique son bras avec son index 》
Lydia le regarda un instant. Elle déglutit et finit par se relever.
《 - Non, mais, je suis plus rassurée quand je suis à vos côtés 》
Livai pencha légèrement la tête sur le côté.
《 - Reste concentrée sur ta mission. Tu risques de te mettre bêtement en danger 》
La jeune femme regarda ailleurs, confirmant les doutes de Livai. Celui-ci releva un peu la tête, l'adossant contre le mur.
《 - Ne laisse pas l'amour te distraire. Une fois morte l'amour ne sert à rien 》
Lydia serra un peu les poings puis les relâcha et soupira.
《 - Je sais, mais j'aimerais bien t'y voir toi 》
《 - Ce n'est pas de moi dont il est question 》
La jeune femme plissa les yeux suite à sa phrase puis se dirigea vers sa commode. Elle ouvrit le tiroir et en ressortit sa chemise de nuit que Livai avait soigneusement plié et rangé. Lydia attrapa des ciseaux et découpa le bas. Le brun fronça les sourcils.
《 - Qu'est-ce que tu fiches 》
La jeune femme en ressortit un bout de tissus qu'elle étendit un peu d'un air fier. Elle s'avança vers Livai. Celui-ci, dans l'incompréhension, se laissa faire. Lydia enroula le tissus autour de son cou et le noua.
《 - Voilà, fit elle d'un air fier 》
Livai se dirigea vers le miroir et constata le foulard, que Lydia venait de créer, qui trônait autour de son cou. Il se retourna vers elle, ne comprenant pas ce geste. Lydia arriva derrière lui pour enrouler ses bras autour de son torse.
《 - C'est pour que ma force t'accompagne où que tu ailles 》
Livai ouvrit grand les yeux, surpris. Il posa une main affectueuse sur son bras. Un sourire reposant s'afficha sur son visage. Livai pensait qu'étant de dos, Lydia ne le verrait pas, mais elle le remarqua dans le miroir. Elle sourit à son tour, avec douceur. Livai finit par répondre.
《 - Merci 》
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Base du Bataillon d'exporation hors des murs
《 - Allez mange ! Faut pas flancher 》
Lydia releva la tête vers Gwenn qui lui tendit une ration de nourriture. Elle sourit et la prit. Il y avait eu peu de morts ce jour-là, mais il y en avait quand même eu.
《 - Furlan, file moi un bout de ta ration ! S'exclama Isabel.》
《 - Tu rêves ma grande ! Dit il avant d'engloutir sa ration 》
Lydia sourit en les voyant. Elle remarqua également que Hanji parlait avec Livai de leurs prouesses face aux titans. La cheffe d'escouade était rassurée. Ils étaient forts, Livai avait raison.
Erwin entra dans la salle, éclairée par quelques bougies.
《 - Bien, il est temps de dormir. Sairam Flagon, Gwenn, vous monterez la garde à tour de rôle 》
Gwenn soupira avant de tapoter l'épaule de Lydia.
《 - Chanceuse, il te laisse roupiller 》
《 - Ménagez-vous quand même 》
La rouquine sourit en se levant avant de frotter la tête de Lydia.
《 - J'ai déjà fait des expéditions après des nuits blanches 》
La jeune brune lui sourit en retour avant de s'adosser paisiblement contre le mur. Elle était rassurée de les voir en vie, mais, une boule noueuse demeurait au creux de son ventre. L'expédition n'était pas terminée.
Lydia soupira, regardant Isabel et Farlan se disputer tandis que les autres membres du Bataillons d'exploration commençaient à s'endormir. Mais Livai manquait à l'appel et Hanji était toujours dans la pièce.
Le nez fourrée dans un carnet. Moblit vint la chercher pour la forcer à prendre son quotas de sommeil pour l'expédition de demain. Après des protestations, Hanji finit par céder.
Lydia, remarquant l'absence de Livai, comptait se lever mais elle se retint en le voyant sortir du couloir. Il la regarda et s'approcha d'elle en silence avant de lancer de rapides coups d'oeil à Isabel et Furlan.
La cheffe d'escouade, rassurée, finit par se lever tout en épousetant son pantalon.
《 - Bien, on devrait aller dormir 》
《 - Dormez pas ensemble vous deux, vous allez me rendre jaloux, moi qui suis si loin de ma Irene adorée, avait clamé Furlan avant de se faire reprendre par les soldats qui tentaient de dormir 》
《 - T'en fais pas, elle t'attend au chaud au quartier général, et elle sera sûrement rétablie à ton retour 》
《 - Je l'espère, qu'elle plaie cette gastro, elle va perdre au moins dix kilos, soupira Furlan, un peu inquiet 》
Livai et Isabel s'étaient un peu éloignés, laissant Furlan discuter avec Lydia. La cheffe d'escouade vint s'adosser contre le mur en souriant.
《 - Irene a toujours été douée pour tomber malade. À chaque fois qu'un virus traînait, elle l'attrapait. Gwenn et moi, nous avons déjà fait ses corvées pour éviter qu'elle ne soit punie. Ça gênait Irene de se déclarer malade, elle ne voulait pas que l'attention se porte sur elle 》
《 - Dans les Bas-Fonds, j'ai vu plusieurs personnes perdre la vie à cause de leur santé fragile, alors je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter. Parfois j'ai l'impression que perdre des gens est une habitude, mais elle je ne supporterai pas de la perdre, avait-il dit, les yeux rivés sur le sol 》
Lydia l'avait écouté, un léger pincement au cœur. Dans ce monde, il est fréquent de perdre des personnes, surtout au Bataillon. Mais lui, c'était depuis sa naissance que cela se produisait. Et ça devait aussi être le cas pour Isabel et Livai.
La jeune femme posa sa main sur l'épaule de Furlan qui releva la tête vers elle. Lydia lui accorda un rassurant sourire.
《 - J'ai dit qu'elle tombait souvent malade, pas qu'elle avait une santé fragile. Irène guérissait souvent rapidement. Bien plus rapidement que nous quand nous avions le malheur d'attraper un virus. Et on était moins bonnes malades qu'elle, surtout Gwenn qui refusait d'accepter le fait qu'elle était malade 》
Lydia avait légèrement ri en ressentant cette vague de nostalgie. Elle non plus ne pourrait pas supporter de perdre ses amis chers, ni même les membres de son escouade. C'était pour ça qu'elle conservait une telle crainte et évitait de se projeter dans le futur.
《 - Lydia, quand je serai rentré, je demanderai Irène en mariage 》
La cheffe d'escouade ouvrit grand les yeux, un peu surprise. Elle sembla interroger Furlan du regard pour tenter de comprendre son choix.
《 - Tout ma vie je ne pensais qu'à survivre. Irene m'a donné envie de vivre. Je sais que dans ce monde le temps nous est compté, alors je veux officialiser ce bonheur le plus vite possible.
J'aimerais aussi avoir une vie de famille, faire vivre à nos enfants ce que nous n'avons pas pu vivre dans les Bas-Fonds. J'ai vraiment envie de connaitre cette vie insouciante qui était avant inconcevable pour moi 》
Lydia aurait aimé dire qu'il allait pouvoir vivre cette vie. Mais leurs vies ne tenaient actuellement qu'à un fil et l'avenir est incertain. Son cœur fût pincé lorsqu'elle envisagea brièvement que Furlan puisse mourir avant d'accomplir tout ça. Tout ce qu'elle put dire, fut l'espoir qu'il existe une justice en ce monde :
《 - Tu mérites de vivre ça 》
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Livai marchait en silence dans le bâtiment. Il avait tenté de trouver les dossiers d'Erwin mais sa recherche fût vaine. Son regard fut porté sur Isabel qui sautillait à côté de lui et semblait avoir totalement oublié la mission. Ses doutes furent confirmés lorsqu'elle demanda :
《 - Grand-frère, t'es amoureux alors ? 》
《 - C'est quoi cette question débile ? 》
Elle croisa ses mains derrière son dos et regarda vers le plafond avec un air fuyant et insouciant.
《 - Je me demandais juste comment ça fait quand on est amoureux 》
Livai avait regardé Isabel en coin d'un geste vif.
《 - T'es amoureuse de quelqu'un ou quoi ? 》
《 - Quoi ? Ah non non non je suis juste curieuse ! 》
Avait-elle dit en agitant les mains, les joues rougeoyantes.
《 - Alors garde ta curiosité pour toi. 》
《 - Non steuplait grand frère j'ai besoin de savoir 》
《 - J'avais raison, t'es intéressée par quelqu'un 》
《 - C'est juste pour être sûre que je ne suis pas amoureuse 》
Avait elle dit de nouveau avec son attitude fuyante.
《 - Je saurais pas t'expliquer et je sais même pas qui est ce gus 》
Il accéléra le pas, alors qu'Isabel serrait les poings et fronçait les sourcils. Elle finit par lancer.
《 - C'est Sairam 》
Livai s'arrêta et se retourna vers elle en levant un sourcil incompréhensif.
《 - Ce crétin ? 》
《 - Il est insupportable et il est sans arrêt en train de me chercher des noises. Mais ces derniers temps, j'ai commencé à espérer qu'il viendrait me voir pour me chercher des noises, car ça me plaisait de le voir, même si c'était pour le gronder ou le taper...》
Livai soupira. Il n'aimait pas parler de choses sentimentales et n'aimait pas non plus le fait qu'Isabel succombe pour quelqu'un. C'était son côté surprotecteur. Mais il savait qu'ils n'avaient qu'une vie et qu'il ne pourrait pas brider éternellement la jeune fille.
《 - J'en sais rien, mais tu devrais en parler avec lui, il est juste derrière toi 》
《 - Qu-qu-quoi ? Et t'as rien dit ? 》
S'était exclamée Isabel en regardant la silhouette de Livai s'éloigner dans le couloir. Rouge pivoine, Isabel se retourna lentement en espérant que ce n'était qu'une farce de la part du noiraud. Mais Sairam était bien là, aussi rouge qu'elle.
《 - Alors tu...tu as entendu... 》
Sairam la regarda en silence, comme si ses rougeurs l'avaient figé. Il finit par froncer les sourcils et baisser la tête. Le brun lui fit une pichenette sur le front.
《 - T'es vraiment une crétine 》
《 - Eh ! C'est toi le cré- tin.. 》
Elle s'était arrêtée en remarquant qu'il la regardait non pas avec des yeux de dégoût mais plutôt des yeux assez brillants. Sairam finit par faire volte-face pour lui tourner le dos et s'éloigner dans le couloir en disant :
《 - On en parlera après l'expédition 》
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《 - Ha te voilà enfin. Il faut que tu dormes pour avoir toutes tes forces demain, dit Lydia en souriant 》
《 - Dormir n'est pas important pour moi, avait répondu Livai simplement 》
Lydia avait pris appui sur ses coudes pour regarder Livai depuis son petit sac de couchage. Celui-ci passa près d'elle et s'assit contre le mur à côté. La jeune femme se coucha de nouveau et regarda le plafond en souriant, apaisée.
《 - Furlan veut épouser Irène 》
《 - Et Isabel a avoué ses sentiments pour Sairam 》
Lydia se redressa, surprise.
《 - Quoi vraiment ? 》
Les soldats qui dormaient plus loin grognèrent avant de prononcer des "chut". Lydia se tut avant de s'approcher de Livai avec son sac de couchage. Elle posa sa tête sur ses genoux et le regarda en souriant.
《 - J'ai envie qu'ils puissent rentrer après l'expérience pour connaitre le bonheur qui les attends 》
《 - Je ne sais pas si le mariage est source de bonheur. 》
《 - C'est marrant mais venant de toi, ça ne m'étonne pas du tout 》
Elle fit un léger rire amusée tandis que Livai la regardait, le visage impassible et apaisé. Il posa sa main sur sa tête.
《 - Allez dort, faut pas que tu pieute sur ton cheval demain 》
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《 - Retrouvez les autres, je me charge de tuer Erwin 》
《 - Mais Livai pourquoi tu tiens tant que ça à le tuer ? Demanda Isabel. 》
《 - Vous avez entamé une nouvelle vie, je vais sacrifier ma vie à la surface pour que vous puissiez la vivre 》
Sans qu'ils n'aient pu rétorquer quoi que ce soit, Livai était parti. Furlan et Isabel firent alors demi-tour à contrecœur pour rejoindre la formation, mais Isabel s'arrêta. Elle avait envie de suivre le noiraud. Furlan tira à son tour sur les rênes de son cheval. Il s'apprêtait à parler mais quelqu'un le devança.
《 - Qu'est-ce que vous faites là ? Revenez dans la formation. Avec un temps comme celui-là, il ne faut pas se perdre 》
《 - Bien cheffe d'escouade Lydia, avait alors répondu le blond. 》
Alors que les trois galopaient silencieusement en direction des autres soldats, Lydia se risqua à demander :
《 - Où est Livai ? 》
Isabel et Furlan se regardèrent dans un silence tendu. Ils ne savaient pas quoi répondre et réfléchissaient à un moyen de couvrir leur frère de cœur.
Des cris et des tremblements mirent fin à leur malaise qui était bien moins terrible que ce qui les attendait...
Lydia avait vivement tourné la tête. Son regard croisa deux yeux sanguinaires, perçant un visage bestial et assoiffé de sang. Plus aucun son ne parvenait à elle. Seulement les battements de son cœur et le son de la pluie. La jeune femme pouvait entendre sa propre respiration qui sonnait comme le son de la mort.
Elle avait l'impression de faire face à la fin de sa vie, bondissant sur tous les soldats impuissants. Lydia fut tirée de sa torpeur par la vue d'Isabel et Furlan la devançant pour galoper en direction du titan.
Resserrant l'emprise sur ses rênes, elle fit galoper son cheval à vive allure. Celui-ci devança ceux d'Isabel et Furlan et contourna le titan, esquivant sa main qui avait tenté de l'écraser. Lydia quitta son cheval à se propulsa dans les airs.
Elle planta son grapin au milieu du dos du titan. Celui-ci pris une impulsion sur ses jambes et sauta soudainement en direction d'Isabel et Furlan. Lydia fut lourdement secouée par le choc mais était parvenue à rester accrochée à son dos. Essuyant le sang qu'elle avait sur les yeux, elle eut l'impression que le sang n'en était jamais parti, car la vision qui s'offrait à elle était également sanglante.
A coté du visage effaré de Furlan, des jets de sang jaillissait de l'emplacement où se trouvait Isabel. Lydia préféra ne pas encore se rendre à l'évidence de ce qu'il venait de se passer. Elle réunit les forces nécessaires pour trouver la présence d'esprit de s'élever dans les airs avec son équipement tridimensionnel.
Dans un cri déchirant, de haine, d'horreur et de tristesse, elle se propulsa en direction de sa nuque.
Le sang jaillit.
Mais cette fois-ci,
Ce n'était pas celui du titan.
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Il y a défois, où j'ai l'impression de voler. Cela peut être lorsque je rêve, lorsque je pense.
Puis, il y a cet instant.
Cet instant durant lequel la course de l'appareil tridimensionnel s'arrête. Où, on a l'impression que tout cesse pendant un court instant.
C'est lors de ce moment précis que mes yeux la voient.
Au loin, par-delà l'horizon, la lumière pourpre apparaît. J'ai l'impression qu'elle éclaire tout avant d'emporter les âmes défuntes du champ de bataille de la vie.
Chaque vacillement m'apparaît comme un soldat, un proche, un être cher, un subordonné, qui me fait un adieu. Et puis, vient le carmin jaillissant de la nuque du titan.
Qui aurait cru, que cette fois ci, c'était le mien qui allait jaillir ?
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Je m'excuse pour mon retard !!!! J'ai eu les partiels puis les rattrapages ensuite, enfin voilà sacrée galère haha mais me revoilà !!! J'espère que le chapitre vous a plu 😭😭
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