13. Obstacle Invisible
Précédemment : Livai a été passé à tabas par Thierry Boons et deux de ses acolytes. Lydia est venu l'aider et a manqué de se faire violer par le membre de son escouade. Thierry a été expulsé du bataillon et est dorénavant en prison, attendant son procès. Livai sort de cet événement salement amoché, et Lydia garde une blessure au coin de la lèvre. Juste après cette bagarre bouleversante, Lydia a embrassé Livai.
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Isabel, Sairam, Irène et Furlan attendaient devant la Forêt. Sairam tapait vivement du pied en fronçant les sourcils, marquant son impatience.
- J'y crois pas ! Une demi heure qu'on attend et ni Gwenn, ni la caporal chef Lydia, ni Livai ne se pointent !
- Oh ça va calme toi, ça nous fera de l'exercice en moins, soupira Isabel en s'étirant.
- Je ne suis pas un paresseux comme toi, lâcha-t-il.
- Je suis simplement optimiste, rétorqua t elle en fronçant les sourcils.
- Tu n'es vraiment qu'une gamine !
- Et toi t'as au moins trois balais dans le cul !
- Idiote !
- Coincé !
Furlan se grattait l'arrière de la tête en voyant son amie s'emporter ainsi. Mais il n'en attendait pas moins du caractère impulsif de la rousse. Irène s'approcha de Furlan et souriant.
- Ils sont mignons tous les deux, dit elle d'un visage rayonnant.
Sairam et Isabel se tournèrent en criant à l'unisson.
- N'importe quoi !
- Vous savez le proverbe dit : "qui aime bien châtie bien", informa la blonde en souriant.
Furlan souriait niaisement à côté d'Irene en lançant quelques regards lourds de sous entendus à Isabel, désignant ensuite Sairam avec ses yeux. La rousse prit un air renfrogné.
- T'es vraiment un imbecile Furlan, fulmina-t-elle.
- Vous faites un beau couple d'idiots, ajouta Sairam.
- Merci pour le compliment, dit Irène.
La discussion fut coupée par l'arrivée en trombe de Gwenn. Elle marchait rapidement d'un pas décidé, affichant une expression à faire fuir un titan.
- Oulalah, la vice-capitaine est énervée, soupira Sairam.
- Aie, ça s'annonce mal pour la suite, bredouilla Isabel.
Gwenn s'arrêta devant eux en lâchant violemment sa veste.
- Un incident d'une certaine gravité a eu lieu tout à l'heure, annonça t elle d'une voix sérieuse.
Tous les membres présents de l'escouade Lydia l'écoutaient attentivement, surpris de voir ce personnage si désinvolte et vulgaire parler avec un tel sérieux.
- Un membre de notre escouade, Thierry, a passé Livai à tabas avec l'aide de deux autres personnes. En position d'infériorité, celui-ci s'est retrouvé en mauvaise posture et se trouve maintenant à l'infirmerie. Notre caporal chef s'est démenée pour le défendre et n'a eu qu'une blessure au coin de sa bouche. Cependant, en plus de ce comportement méritant une forte sanction, Thierry a tenté de violer la caporal chef Lydia. Heureusement, elle a pu être défendue par Livai. Après une longue réunion qui explique notre retard, il a été décrété que Thierry Boons en plus d'être exclu de l'escouade Lydia serait envoyé à la cour martiale pour faire un procès.
La surprise s'intensifiait sur le visage des membres de l'escouade au fur et à mesure que Gwenn parlait. Ils restèrent un instant silencieux avant que Sairam ne prenne la parole.
- Quel enfoiré ce Thierry !
- Avoir fait ça à une personne comme Lydia qui ne voulait que défendre quelqu'un' c'est vraiment horrible, fit Irène.
- Putin Livai battu... soupira Furlan en regardant Isabel.
- Ça craint, termina celle ci.
- Flagon sera brièvement mis au courant. La caporal chef Lydia va participer à notre entraînement d'aujourd'hui, elle ne devrait pas tarder à arriver, annonça Gwenn.
Après un bon quart d'heure d'attente, la silhouette de Lydia apparue un peu plus loin. Elle avançait d'un pas calme, la tête droite. Arrivée devant son escouade, elle dit.
- Pardonnez moi pour mon retard, Gwenn a sûrement du vous prévenir. Ne vous en faites pas, Livai n'est pas en danger, bien qu'il ait au moins quatre côtes cassées ainsi que d'autres blessures internes et externes. Alors, nous allons faire les équipes pour améliorer les pivotements autour des arbres. Furlan, tu iras avec Gwenn et Sairam à gauche et j'irai à droite avec Irène et Isabel.
Après que chacun se soit positionné près des autres, Lydia lança le top départ et attendit qu'Isabel prenne au moins cinq mètres d'avance avant de s'élancer dans la Forêt avec Irène. La châtaine fut impressionnée par la souplesse et la rapidité de la rousse. Ses mouvements étaient fluides et précis, bien qu'elle ne se tienne pas toujours très bien sûr son appareil tridimensionnel. Tout se déroulait pour le mieux lorsqu'Isabel surpris un oiseau posé sur la branche d'un arbre. Celui ci passa juste devant elle. Manquant de visibilité et surprise sur l'instant, elle rata sa cible et piqua tout droit dans le vide en criant. Lydia n'eut pas le temps de réfléchir qu'elle plongea à sa poursuite et l'attrapa au vol. Mais, ce fut Irène qui les retint toutes les deux, puisque Lydia n'avait pu accrocher qu'un seul grappin dans la hâte.
- C'est pas passé loin, lança Irène en souriant.
Après une ascension compliquée, les trois soldates se posèrent sur une branche. Irène s'essuya le front en soupirant et Isabel se relevait en tremblotant un peu.
- J'ai eu une sacré frousse, dit elle dans un souffle, merci beaucoup, sans vous je ne serais plus qu'une flaque.
- De rien, c'est naturel, répondit Irène. Un problème Lydia ?
Lydia était restée assise, s'agrippant au tronc, le visage crispé.
- Non non, tout va bien. Fait plus attention la prochaine fois Isabel, j'ai eu peur, dit elle d'un air stressé.
Isabel observa Lydia un instant d'un air soucieux avant de demander.
- Capitaine, vous avez le vertige ?
- Quoi ? Non c'est un comble voyons, répondit son capitaine en regardant ailleurs.
- Oh ! Mais oui c'est vrai que tu as le vertige lorsque tu dois te poser quelque part ! S'exclama Irène après une recherche poussée dans ses souvenirs.
- On peut dire que je ne me sens pas à l'aise lorsque je suis sur un point haut. Uniquement lorsque je n'ai pas l'appareil tridimensionnel, soupira Lydia. Mais évitez d'en parler s'il vous plaît...
Isabel la regarda en souriant et s'accroupit à côté d'elle. Elle tendit son petit doigt.
- Pas de soucis, je dirai rien. Je le promets !
Lydia la regarda en souriant avant de tendre son petit doigt tremblant.
- Merci...
Elles croisèrent leurs petits doigts, symbole d'une promesse. Bien que la châtaine trouvait ça très enfantin, elle fut touchée par ce geste. Puis, la rouquine s'était décalée afin de réajuster ses grappins. À cet instant, Lydia sentit un petit picotement au niveau de son coeur. Elle savait qu'elle ne le devait pas, mais là chef d'escouade commençait à s'attacher de plus en plus à ces trois petits voyous.
Le reste de l'entraînement se déroula sans soucis, et Isabel pu améliorer sa position grâce aux conseils avisés de Lydia et à la bienfaisance d'Irene.
Lydia retira son équipement au rez de chaussée pour le ranger. Gwenn rangea le sien juste à côté. Elle regarda un instant la châtaine de ses yeux émeraudes.
- Eh Lydia, t'es sûre que ça va ?
- Oui, j'ai juste eu un peu le vertige, rien de grave.
- Je ne parlais pas de ça, la contra Gwenn en se mettant face à elle.
- Qu'est ce que vous avez à toutes dire ça aujourd'hui, soupira t elle, d'abord Hanji, puis toi...
- On s'inquiète, la coupa la rousse, mine de rien t'as failli te faire violer. On sait bien que c'est assez choquant comme expérience, même pour les femmes les plus fortes.
Lydia la regarda un instant d'un air sombre. Puis, elle s'approcha et lui chuchota dans l'oreille.
- Je sais, c'est compliqué. Surtout que j'ai...comment dire...fait une chose qui ne devrait pas se faire quoi...
Gwenn tourna sa tête vers elle en levant un sourcil.
- Quoi donc ?
Lydia évita tout contact avec son regard, une expression gênée sur le visage. Gwenn fronça les sourcils et lui dit à l'oreille.
- Attends...me dit pas qu'il s'est passé un truc avec le nabot ?
- Disons que je l'ai embrassé...
Gwenn ouvrit la bouche en plissant les yeux. Elle fixa son amie un instant avant d'enchaîner.
- Quoi ? Vraiment ! T'es consciente de ce que ça veut dire !
- Quoi donc ?
- Bein que vous débutez une relation amoureuse, enfin ça doit sûrement vouloir dire ça pour le puceau.
- Ah... dit elle simplement en regardant en l'air d'un air distrait.
- Mais qu'est-ce qu'il t'a pris de l'embrasser ! Soupira Gwenn en se pinçant l'arrête du nez.
- Euh je ne sais pas, répondit Lydia d'un air timide, j'ai vraiment été touché par le fait qu'il me sauve de Thierry, et puis il s'est bien battu. Et, il avait un truc qui m'a attiré à lui...
- J'y crois pas, t'es vraiment qu'une idiote...
Lydia leva les yeux au ciel en souriant. Gwenn allait répliquer, mais elle fut couper par l'arrivée bruyante d'Isabel.
- Gwenn ! Tu peux dire à Sairam d'arrêter de me donner des ordres ! J'en peux plus ! Il m'énerve ! Il m'agace ! Je vais le claquer !
- J'arrive ! Lança Gwenn avant de se tourner vers son capitaine, et, Lydia, il faut que... merde elle est déjà partie.
Lydia avait déjà disparu, et Gwenn sait qu'elle prendrait du temps avant de retrouver la fuyarde. Elle soupira et partit en direction d'Isabel pour régler le problème entre elle et Sairam, qui n'était pas des plus matures.
Lydia marchait à pas feutré en direction de l'infirmerie. La nuit venait à peine de tomber et les premières fraîcheurs se manifestaient. C'était l'heure de manger, il n'y avait plus beaucoup de personnes en train de circuler. La jeune femme avait profité de cette occasion pour voir l'état de Livai, sans que cela ait l'air suspect. Il n'était pas dans son habitude de rendre régulièrement visite aux blessés. Elle s'accroupit devant la porte de l'infirmerie et l'entrouvrit. Elle vit qu'il n'y avait personne. La chef d'escouade s'avança silencieusement et s'arrêta au niveau du lit de son soldat. Elle observa en silence son visage endormi, filtré par la faible lueur d'une bougie. Ses traits étaient apaisés et innocents, il avait l'air d'un enfant. Lydia ne put s'empêcher de le trouver mignon. Soudainement, elle se mit à penser aux raisons qui l'avaient poussées à l'embrasser. Elle n'était pas amoureuse de lui, mais ressentait de faibles sentiments à son égard. Peut être était ce dans la détresse qu'elle l'a vu différemment ? En tout cas à cet instant présent, elle se fait dû soucis pour lui. Il a mine de rien été salement amoché.
Les sourcils de Livai bougèrent un peu et ses yeux s'ouvrirent lentement tandis qu'il émettait un petit son rauque. Lydia sursauta et planta ses yeux dans les siens. Il se regardèrent quelques temps de cette manière, silencieusement. Le brun tenta de se redresser sur ses coudes, mais Lydia posa ses mains sur ses épaules en le repoussant doucement.
- Ne bouge pas, tu vas te faire mal.
Il la regarda en silence avant de prendre la parole après s'être un peu raclé la gorge.
- Que fais tu ici ?
- Je suis venue voir si tu allais bien.
- Tu t'inquiètes, dit il en la regardant du coin de l'œil.
- Non, rétorqua t elle, enfin si, je veux dire, tu as sauvé mon honneur, il est nécessaire que je prenne de tes nouvelles.
- Ouais, dit il en se tournant vers le plafond. Je vais bien.
- Ça me rassure, fit elle en souriant.
- Et toi, ça va ? Demanda-t-il d'un ton neutre.
- Oui, tout va bien, je vais vite m'en remettre, répondit elle.
Il se tourna vers elle avec difficulté.
- Tu étais blessée si je me souviens bien.
- Oui mais ce n'est rien qu'une simple égratignure, l'informa-t-elle.
- Montre.
- C'est rien je te dis.
- Montre-moi, insista-t-il avec son ton froid.
Lydia s'approcha un peu de lui.
- Approche encore.
La jeune femme avança un peu plus sa tête pour se retrouver à quelques centimètres de son visage. Livai posa sa main droite sur sa joue, provoquant un petit frémissement chez elle. Lentement, il caressa sa blessure du bout de son pouce. Puis, il passa de la blessure à sa bouche, retraçant ses lèvres avec son pouce. Lydia fermait les yeux, ressentant sa peau légèrement abîmée passer sur la fine peau de ses lèvres.
- Livai, susurra-t-elle.
Livai la regardait avec son expression indescriptible. Il continua de caresser sa bouche en demandant :
- Pourquoi tu m'as embrassé tout à l'heure ?
Lydia entrouvrit les yeux et entra en contact avec les siens.
- Je ne sais pas. J'ai eu comme une envie irrésistible qui m'a attirée à toi.
- Et maintenant, tu en as envie ? Demanda-t-il..
Elle posa doucement sa main sur la sienne.
- Oui.
Lydia approcha lentement son visage du sien. Livai avait une irrésistible envie de se lever et de la prendre dans ses bras pour l'embrasser, mais ses blessures l'en empêchaient. Tout ce qu'il pu faire fut d'attirer le visage de la châtaine à lui en plaçant sa main derrière sa tête. Il sentit les douces lèvres de sa capitaine se poser lentement sur les siennes. Bien que Livai n'ait pas beaucoup d'expérience dans ce domaine, il devinait une hésitation de la part de Lydia. Le baiser, bien que tendre, semblait fuyant, hésitant, Comme si quelque chose dérangeait.
Il réfléchit. C'est vrai qu'elle était caporal chef et lui n'était qu'un simple soldat, un ex voyou qui plus est. Leur relation peut déjà être mal vue d'autant plus qu'ils font parti de la même escouade. Et, Livai est venu ici pour voler un papier d'Erwin, ce qui est une trahison. Ensuite, il y a aussi la conversation qu'il avait eu avec Jeanne qui lui revint en tête.
Il comprit alors que ce n'est pas uniquement Lydia qui hésitait, il en était de même pour lui. Et pourtant, il ne pouvait retirer l'envie irrésistible de la posséder, d'exposer cette passion qui restait cachée.
Lydia rompit le baiser et le regarda silencieusement, semblant ailleurs elle aussi.
- Livai, quelque chose ne va pas ?
- Si, tout va bien, avait il répondu évasif.
Elle le regarda un instant et sentit à sa grande surprise une amertume au fond de sa bouche. Lydia sentait que quelque chose n'allait pas. Elle sentait qu'il y avait quelque chose qui gênait, qu'un obstacle se dressait entre eux. Mais lequel ? La jeune femme baissa la tête un instant avant de la relever en souriant.
- Je vais te laisser te reposer, tu dois être fatigué.
Il n'avait pas répondu, la regardant simplement quitter le seuil de l'infirmerie. Le jeune homme se surpris à avoir l'irrésistible envie de la rattraper et de plaquer ses lèvres contre les siennes. Mais ses blessures l'en empêchait. L'ironie du sort a fait que Thierry, même loin, lui faisait toujours barrage dans sa relation avec Lydia. Le Brun fronça les sourcils avant de regarder les ombres vacillantes de la bougie danser sur le plafond. Ses yeux se fermèrent lentement et il s'endormit, le visage crispé de douleur et de frustration.
Lydia entra dans le réfectoire. Tous les membres de son escouade la regardèrent arriver. La jeune femme s'assit en soupirant avant d'annoncer.
- Excusez-moi pour mon retard.
Isabel la regarda un instant avant de lâcher en souriant.
- Grand frère va bien ?
- Il est fatigué mais il va bie...
«Comment sait-elle que je suis partie voir Livai ?»
- Ah oui, si tu te questionne Lydia, c'est moi qui l'en ai informé, rencherit Gwenn en souriant.
Furlan regarda la rousse en baissant le regard, étant très bien conscient de la provocation qu'elle venait d'exprimer. Sairam observa en silence, gardant son air sérieux, tandis que Irène continuait de sourire.
- Tu n'avais pas besoin de l'en informer, je lui aurait dit, lança Lydia en mangeant un morceau de patate.
- Bah voyons, fit Gwenn ironique.
Lydia fronça les sourcils, préférant ne pas répondre. Après un moment de silence, la vice capitaine rompit le silence.
- Allez, ne t'en fais pas Lydia, dans deux jours il pourra marcher de nouveau.
- Pourtant il était incapable de faire le moindre mouvement, rétorqua la châtaine.
- L'infirmière a du le mettre sous morphine. Mais ses jambes sont en état. En revanche, ses côtes mettront plus de temps.
Lydia s'arrêta un instant, ses yeux montrant qu'elle avait tilté quelque chose. Elle releva la tête vers Gwenn en souriant mesquinement.
- Et comment es-tu au courant de tout ça ?
Gwenn s'arrêta un instant avant de répondre.
- Rien, j'ai juste pris des nouvelles rapidement.
- Ah oui, rapidement...tu vas souvent à l'infirmerie tout de même.
Gwenn se leva en souriant sarcastiquement.
- Tu es douée Lydia, je m'en vais chercher d'autres informations pour reprendre le dessus.
- À la bonne heure, fit elle en souriant.
Gwenn quitta le réfectoire en sifflotant tandis que tous les membres de l'escouade regardaient Lydia, incompréhensifs.
- Ne cherchez pas à comprendre, c'est juste un jeu entre nous, fit la châtaine en souriant.
- Oh je me souviens, vous faisiez souvent ca avant aussi, dit Irène en souriant.
- Effectivement, répondit Lydia d'un air narquois.
Cinq jours s'étaient écoulés depuis le scandale de Thierry Boons et l'arrivée de Livai à l'infirmerie. Le Brun avait rapidement récupéré, et tout s'était passé sans encombres, bien qu'il ne pouvait toujours pas reprendre les entraînements. Lydia, quant à elle, n'avait pas pu beaucoup sortir de son bureau. Elle croulait sous les rapports et les dossiers en retard. La jeune femme était épuisée, surtout qu'elle avait dû répondre à de nombreux dossiers sur Thierry. Erwin avait quelque fois trouvé le temps pour l'aider, mais il faut avouer que son temps n'était pas souvent à disposition. Hanji offrait aussi une sorte d'aide, mais était plutôt douée pour renverser les tasses de thé de la châtaine sur ses dossiers. Cependant, Lydia était enfin parvenu à bout de ces dossiers.
Cependant, contrairement aux jours monotones qu'elle avait vécu , cette journée était importante pour l'escouade.
Lydia regarda sa tasse de thé dorénavant froid, l'air lassé. Elle soupira en regardant la petite pile de dossiers qu'il lui restait à examiner. La jeune femme avait sursauté en entendant toquer à sa porte.
- Entrez, avait elle lâché.
- Caporal-chef Lydia, Flagon est de retour, avait annoncé Sairam.
Un grand sourire fit rayonner le visage de la châtaine avant qu'elle ne lance d'un ton sec.
- Amène le tout de suite dans mon bureau.
Sairam ne s'était pas fait prier deux fois avant de repartir en fermant la porte. La jeune femme s'était avachie dans son siège. «Tu t'es bien fait attendre Flagon. Tu reviens enfin...l'escouade n'est pas la même sans ta bienveillance.» Elle releva la tête en entendant toquer une nouvelle fois. Cette fois ci, le "entrez" était plus enthousiaste. Et ce fut la chevelure blonde de Flagon venant de faire le salut militaire qui avait pénétré dans son bureau. Lydia avait présenté une chaise devant, sur laquelle il s'assit sans un mot.
- Heureuse de te revoir parmi nous Flagon. Cependant, il va falloir parler de ton absence aux supérieurs.
- Effectivement.
Elle fit un sourire en demandant.
- Ta femme va mieux ?
- Oui, heureusement, pardonnez moi d'être resté si longtemps, mais j'étais terriblement inquiet. Une maladie soudaine l'a frappé, d'ailleurs, beaucoup de personnes sont tombées malades. Mais un homme est parvenu à tous les sauver.
- Qui est cet homme ?
- Grisha Jaeger.
Lydia plissa les yeux un instant avant de sourire. «Encore une fois tu as sauvé des vies.»
- Bon, je suis vraiment heureuse que tout aille bien et que tu sois de retour parmi nous. Le major Shadis va sûrement te convoquer prochainement.
Elle lui fit signe de disposer. Flagon se leva mais s'arrêta devant la porte.
- Et j'ai appris pour Thierry.
Lydia était restée de marbre pendant qu'il la regardait.
- Tu le savais depuis le début, pas vrai ? Tu savais le risque que cela encourrait de le garder dans l'escouade, ajouta-t-il.
Lydia ne répondit pas. Elle se mordit simplement la lèvre en serrant les poings.
- Il faut faire attention avec la pitié et les sentiments, ils peuvent parfois se montrer très ironiques, avait il lancé en quittant la pièce.
La jeune femme s'était tourné vers la fenêtre et observait le ciel, silencieusement. Dans le silence de la pièce, le son mat d'une larme s'écrasant contre l'accoudoir en chêne s'était fait entendre. Puis, dans un murmure étouffé :
- C'est de ma faute s'il a été blessé. C'est à cause de mon incompétence.
Livai observait le ciel, assis devant d'infirmerie, ses cheveux caressés par une douce brise matinale. Il n'avait plus à rester à l'infirmerie, cependant il était là. Si le brun se trouvait ici, c'était pour récupérer des médicaments contre la douleur. Il fronçant les sourcils, trouvant l'infirmière Lucy, si active d'habitude, très en retard.
- Bon sang mais qu'est-ce qu'elle fiche...
Il entendit alors des voix. Après avoir tendu l'oreille, le jeune homme était parvenu à reconnaître la voix de Lucy, et celle de Gwenn. Surpris d'entendre la voix de la rousse, il décida d'écouter la conversation. Ce qu'il avait entendu étaient surtout des rires et des taquineries. Puis, il y eut un silence et Livai décida de pencher la tête. Il écarquilla les yeux en surprenant les deux jeune femmes en train de s'embrasser.
Avec la plus grande précaution possible, il s'était éloigné, sachant pertinemment ce qu'il risquait de lui arriver si Gwenn apprenait qu'il les observait. Sa fuite lente et silencieuse l'avait mené vers un chemin contre des fenêtres dans lequel il continuait de marcher à pas feutré.
- Livai ? Un problème ? Avait demandé Lydia par une des fenêtres.
- Non.
Elle avait penché la tête sur le côté, ne croyant pas à son mensonge. La jeune femme avait regarde de tous les côtés avant de sauter par dessus la murette pour le rejoindre.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
Il soupira et leva les yeux au ciel.
- Je n'arriverai pas à t'empêcher de savoir pas vrai ? Dit il ironiquement.
- Effectivement, avait elle répondu en souriant.
- Je viens de surprendre la rousse en train d'embrasser l'infirmière.
Lydia avait écarquille les yeux un instant avant d'afficher un immense sourire.
- J'en étais sûre.
- Si tu le dis, avait il répondu d'un ton neutre avant de s'avancer vers la cours, le pas emboîté par Lydia.
Les deux soldats tombèrent nez à nez avec Hanji qui discutait avec un homme devant une calèche.
- C'est quoi ça ? Demanda Livai.
- La poste, répondit Lydia en s'avançant vers Hanji.
La scientifique la vit arriver et agita Le Bras Comme une hystérique.
- Coucou Lily et Lili !
- Elle me donne encore un surnom pourri que l'encastre dans la calèche, marmonna Livai.
- Va falloir t'y faire, c'est Comme ca avec Hanji.
- Tch ! Quelle bigleuse de merde...
Hanji arriva vers Lydia avec quelques lettres.
- Regarde Lily j'ai déjà trouvé toutes ces lettres pour toi !
Lydia se saisit des lettres et lui dit en les regardant rapidement.
- Mais, tu ne devrais pas laisser ce boulot au...
Elle s'était arrêté net face à un lettre. La jeune femme l'ouvrit d'un geste saccadé avant de la déplier sans douceur. Livai et Hanji regardèrent la lettre du coin de l'œil.
- Fais chier... avait marmonné Lydia.
«Chère cousine,
Je viens t'informer que, à l'encontre de tes mises en gardes et de tes oppositions, je commence l'entraînement pour devenir soldate dans l'armée.
Vois-tu, j'ai dorénavant seize ans et mes parents ont estimé que c'était un âge suffisant pour l'intégrer. Je connais déjà l'expression que tu seras sûrement en train d'afficher en lisant cette lettre. Ensuite, tu te demandes quel est mon but ? Eh bien, tu te douteras que je n'ai aucune envie de faire partie des brigades spéciales ni de la garnison. C'est pour Andrew que je fais ça. Je souhaite accomplir son rêve, continuer ce qu'il avait commencé. Je veux aider l'humanité à trouver un moyen de vaincre les Titans. Pas que je t'en sens incapable, mais en connaissant l'espérance de vie des membres du bataillon d'exploration, il est plus judicieux d'être deux à continuer ce qu'il avait commencé.
Allez, je t'en prie, ne fais pas cette tête, je sais très bien qu'au fond tu me comprends. Je sais très bien que si tu avais été à ma place, tu aurais fait pareil. Et ne me sort pas que tu n'es pas un exemple à suivre parce que si, tu es un exemple qui suscite mon admiration d'ailleurs, bien que tu attises ma colère parfois. Je sais que tu vas t'opposer à mon entrée dans l'armée, mais c'est ainsi, je fais partie de ma famille, meme si j'ai pris le nom de mon père plutôt que le nom Neightbour de ma mère. Je pense te rendre visite si j'obtiens un jour de temps libre.
Ta cousine qui t'aime malgré tout, Petra Rall.»
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Excusez moi pour ce retard, la fin d'année était assez chargée on va dire, et je viens de débuter les révisions pour mon bac de français qui sera très conséquent pour mon choix d'avenir.
Mais j'ai réussi à terminer ce chapitre, à vous de me dire ce que vous en pensez ☺️
La fin de ce chapitre était elle attendue ou totalement bouleversante 😉
À la prochaine, j'espère que vous avez eu une agréable lecture. J'essaierai de me bouger pour faire le chapitre (ps : mon bac est terminé le 25 juin 😉)
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