11. Désir inassouvi
- Gamin ! Eh gamin ! C'est pas le moment de mourir !
"Quelle est cette voix lointaine ?"
- Non sérieux c'est con comme mort ! Bouge toi bordel !
"Pourquoi elle parle de mort ?"
- Oh ! Pense à tes potes un peu !
"Mes potes ?"
- Isabel et l'autre grand dadet, pense à eux ! Tu peux pas crever comme ça, allez bouge-toi gros tas !
"Cette voix...j'arrive pas à me rappeler. Où suis-je ?"
- Et Lydia, elle va faire quoi si tu crèves ici ?
"Lydia ? Lydia... Lydia !"
Livai grommela un peu et entrouvrit les yeux.
"Ah, j'ai mal à la tête ! J'ai l'impression que tout tourne, comme si je m'étais pris un coup de marteau ! Putin ça fait mal !"
Après un temps d'adaptation, il finit par distinguer les arbres, puis la chevelure rousse de Gwenn.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé...
- Tu t'es pris un arbre en pleine face. Qu'est ce qui ne tourne pas rond dans ta petite tête de merde ? Quand on utilise les équipements tridimensionnels on regarde devant soi, merde ! Tu fais comment si tu te prends le cul d'un Titan en pleine expédition parce que t'as pas regardé devant toi ?
- C'est bon...j'ai compris, dit il en fronçant les sourcils.
Il s'appuya sur ses coudes pour se relever lentement, un son strident perçant encore ses oreilles. Gwenn lui présenta son dos.
- Monte, je t'emmène à l'infirmerie.
- Pas besoin de ton aide. Et je suis trop lourd pour une faible comme toi.
- Ça c'est sur que tu pèses ton poids, mais ne sous-estime pas ma force. Allez monte sans histoire gamin !
Livai fronça de nouveau les sourcils en serrant les dents.
"Insupportable."
Il avança en titubant, les jambes fléchies et s'écrasa sur son dos.
- Accroche toi, ce serait malheureux que tu croises le chemin de l'au-delà deux fois dans la même journée, dit elle sarcastiquement.
- Tch.
"J'ai mal...je crois que je me suis cassé une côte, et ma tête est lourde...puis ce son strident agaçant qui perce les tympans..."
Après un trajet compliqué, les deux soldats arrivèrent à l'orée de la Forêt qui était le point de ralliement. Gwenn arriva à terre et lâcha Livai avant de s'avancer vers Sairam.
- Où est Lydia ?
- Encore dans la Forêt avec Furlan et Irène, répondit-il.
- Qu'il est lent ce Furlan, soupira Isabel.
- Ouais mais il est plus dégourdi que l'autre boulet, dit Gwenn en montrant Livai du doigt.
- Onii-san, t'as mauvaise mine, qu'est-ce qu'y s'passe ?
Livaï la regarda un instant mais préféra l'ignorer et s'appuyer contre un arbre.
- Il avait la tête ailleurs et s'est pris un arbre dans la figure à pleine vitesse, soupira Gwenn.
- Ouch, fit Sairam.
- Onii-san ? La tête ailleurs ? C'est possible ? S'étonna Isabel. Eh Onii-san ! Qu'est ce qu'il se passe ?
- Tch.
Sairam regarda Livai puis envoya un regard à Gwenn.
- Il serait pas...
- Amoureux ? C'est sur, affirma Gwenn.
Le Brun leur lança des éclairs avec ses yeux. La rousse le regarda un instant avec sarcasme puis se baissa à côté de lui.
- Appuie toi sur mon épaule, je t'emmène à l'infirmerie.
Livai plissa les yeux un instant puis obéit. Il savait qu'il avait besoin d'y aller.
- Sairam, prévient Lydia qu'on est à l'infirmerie lorsqu'elle reviendra.
Le soldat acquiesça tandis qu'Isabel observait d'un air éberlué son camarade des bas-fonds. Lorsque Gwenn et Livai disparurent de leur champs de vision, Isabel prit la parole.
- C'est la première fois que je le vois comme ça.
- Ah bon ? Fit Sairam d'un air évasif.
- Lui qui a toujours été si sérieux et terre à terre, franchement, je n'aurais jamais pensé qu'il se prendrait un jour un arbre en pleine face parce qu'il était distrait. Distrait n'existe pas dans son langage.
- Peut-être que c'est pas si mal.
La rouquine tourna ses yeux verts vers Sairam d'un air interrogateur.
- Il agit enfin comme un humain, lâcha-t-il.
Isabel regarda droit devant elle en se retournant lentement. Elle tritura une de ses mèches de cheveux.
- Mh, pas faux.
- Il y a quelqu'un ? J'ai un blessé ! S'exclama Gwenn.
Une jeune femme vint les accueillir.
- Oui, excusez moi, je rangeais les flacons. Déposez-le sur le lit.
Gwenn le laissa s'écraser sur le lit, le poussant presque, avant de s'adresser à l'infirmière.
- Il s'est pris un arbre en pleine face pendant l'entraînement. Et il semblait aussi avoir mal aux côtes.
- Voyons les cotes alors, retirez votre chemise, fit l'infirmière.
Livai défit le premier bouton mais se stoppa net.
"Les suçons !"
Il ne voulait pas que quelqu'un le remarque, encore moins cette rustre de Gwenn.
- Non, je n'ai rien, dit-il d'un ton froid.
- Déconne pas gamin, t'es plié en deux.
- Non j'ai rien.
Gwenn attrapa ses poignets et les plaqua contre le lit. Livai tenta de se débattre, mais la Douleur était trop grande, et puis, Gwenn avait beau être maigre et petite, elle cachait une véritable force.
- Déboutonnez lui sa chemise, ordonna la rousse.
L'infirmière un peu étonnée vint déboutonner sa chemise.
- D'ailleurs je sais même pas ce que ça te coûte de faire ça gamin, grommela Gwenn.
La soldate s'arrêta un instant en voyant les marques apparentes sur la peau du brun. Elle haussa un sourcil et le regarda. Livai détourna le regard en pinçant les lèvres, gêné.
- T'expliques ? Demanda Gwenn. Me dis pas que c'est Ly...
- Tais-toi, s'agita Livai pendant qu'elle le lâchait.
Contrairement à ce qu'il prévoyait, Gwenn ne rétorqua pas et attendit patiemment que l'osculation se termine. L'infirmière partie dans la pièce d'à côté pour chercher des médicaments. La soldate en profita pour chercher des réponses à ses questions. Elle s'avança vers Livai et prit un air sérieux.
- Dis-moi, c'est de Lydia ça, pas vrai ?
Il ne répondit pas et fixa le mur.
- Je prend ça pour un oui. Elle en est consciente au moins ?
- Non...elle était ivre.
Gwenn soupira en se pinçant l'arrête du nez, laissant échapper un putin.
- Désolé, je reagis comme ça par ce que ce genre de relation au sein du bataillon entre une chef d'escouade et un "voyou" ou nouveau soldat, comme tu veux, c'est pas très sain. Surtout que consciente, Lydia n'aurait jamais fait ce genre de bourdes. Le major Keith Shadis est assez strict, il ne faut pas qu'il apprenne quelque chose de ce genre.
- Mh, fit brièvement Livai, voulant mettre fin à la conversation.
- Mais, il s'est passé quoi exactement ?
Le Brun savait très bien qu'il ne pouvait pas terminer cette conversation tant qu'il n'aurait pas tout dit. Il soupira un grand coup.
- Elle était complètement ivre et s'est endormie dans un champs. J'ai décidé de la ramener chez elle. Je suis monté jusqu'à sa chambre, je l'ai posé sur son lit, jusque là tout va très bien. Et elle m'a attrapé avant de me plaquer sur le lit et de s'en prendre à moi. Voilà.
- Oh pauvre petit Livai, fit Gwenn d'un air moqueur, elle est descendue bas quand même.
Livai couvrit son bas ventre en lançant un mauvais regard à Gwenn.
- Vous êtes allé jusqu'au bout ou monsieur le gentleman puceau s'est enfuit.
- Je l'ai poussé et elle s'est endormie. Et comment tu sais ça ? Elle te l'a dit ?
- Que t'es puceau ? Non, ça se devine vite. Pourquoi tu lui as dit ?
- Elle l'a deviné, grommela-t-il en se pinçant l'arrête du nez.
Gwenn se mit à rire aux éclats, écrasant Livai de gêne. La porte de l'infirmerie s'ouvrit soudainement sur Lydia qui semblait essoufflée, suivie de Furlan. Le Brun eu un temps de compréhension avant de rapidement cacher son torse avec un draps. «Merde ! J'espère qu'elle ne les a pas remarqué». Il plissa un peu les yeux et les leva vers sa chef d'escouade. Elle fronçait les sourcils, semblant plonger dans l'incompréhension. Son regard allait de Livai à Gwenn, puis de Gwenn à Livai.
- Gwenn, c'est toi qui a ? Demanda-t-elle un peu gênée.
- Nan, pas moi, fit Gwenn en souriant, balayant l'air avec sa main.
Furlan lança un regard interrogateur à Livai qui semblait s'écraser derrière son drap.
- Ah, alors qui ? Elle prit un air inquiet.
Gwenn la regarda dans les yeux. Au moment où celle-ci leva un sourcil, Lydia compris et fit un pas en arrière.
- Merde, laissa-t-elle échapper avant de quitter la pièce.
Furlan regarda de droite à gauche ne comprenant rien.
- J'suis largué, s'est passé quoi ?
- Une blague du karma, soupira Livai.
- En tout cas, je connais la vérité, mais elle non. Je me demande bien ce qu'elle a pu s'imaginer, fit Gwenn d'un air faussement pensif.
- Eh merde.
Livai tenta de se lever, mais la rouquine le plaqua rapidement sur le lit.
- T'iras la voir après, pour l'instant reste ici. Tu t'es pris un arbre en pleine poire, c'est pas rien. Furlan, reste avec lui.
Gwenn quitta l'infirmerie et s'étira.
- Alors, est-ce que je vais parler à Lydia ?
Elle regarda le ciel et sourit.
- Mmh non, ça met un peu d'ambiance, je vais les laisser se demerder. Et puis il fait bon aujourd'hui, je vais m'installer sur cette jolie souche au soleil et y rester.
- Livai, qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Furlan.
- J'ai trois suçons sur le torse et le bas ventre. C'est Lydia qui les a fait.
Le blond rougit un peu en souriant. Il allait rire, mais le regard perçant de Livai le stoppa dans son élan.
- Lydia les a vu aujourd'hui, mais elle ne sait pas qu'il ne s'est en vérité rien passé. Elle était ivre et s'est endormie.
- Je suis sûr que tu étais déçu qu'elle s'endorme, fit-il d'un air narquois.
Livai bloqua pendant un instant puis lui jeta un regard noir.
- Qu'est-ce que tu racontes.
Furlan se leva en vitesse pour éviter le poing de son ami. Il partit en riant alors que Livai s'apprêtait à lui lancer son coussin dessus. L'infirmière arriva à se moment là et vit son patient debout sur son lit, un coussin à la main.
- Eh mais qu'est ce que vous faites ? Sérieusement c'est quoi ces patients ? D'abord la chef d'escouade Hanji qui s'amuse à gribouiller des titans sur les plateaux, la chef d'escouade Lydia qui veut toujours s'enfuir, et maintenant vous qui jetez des coussins ? Mais c'est un asile de fou !
Livai lâcha le coussin et la regarda, un peu étonné de l'aplomb de cette infirmière qui paraissait si douce.
- Assis !
Il s'assit sans faire d'histoire et prit les médicaments qu'elle lui avait prescrit. Le Brun la regarda un instant, puis il prit la parole.
- La chef d'escouade Lydia va souvent à l'infirmerie ?
- Oui, elle a beau être forte, sa santé se dégrade vite, je ne sais pas comment elle parvient à se débrouiller pour se mettre dans des états pareils, souffla l'infirmière, une pointe d'inquiétude dans la voix.
- Dans quels états se met elle ?
- Je dirais que c'est d'abord psychologiques, et qu'ensuite, la santé suit le plus souvent. Ça arrive surtout après les expéditions extra-muros, après c'est évident que tout le monde aille mal après avoir vu l'enfer au delà des murs, mais...oh et puis tu n'as pas à savoir tant de détail, tu n'es qu'un soldat parmi tant d'autres, tu n'as cas être infirmier pour connaitre les détails.
Livai fronça les sourcils et regarda par la fenêtre. L'infirmière continuait de faire la moue, puis elle rompit le silence.
- Mais dis moi, c'est la première fois que je te vois à l'infirmerie, comment ça se fait ?
- J'suis pas ici depuis longtemps.
- Attends...tu ne serais pas un des trois voyous qui ont intégrés le bataillon d'exploration ?
- Si.
- Ah je comprends mieux pourquoi tu étais accompagné de Gwenn Regan, dit elle en souriant, j'étais étonné de la voir avec un petit nouveau, elle les effraie le plus souvent.
- Mmh, dit il d'un air évasif.
- T'es pas très causeur toi.
- Et toi tu causes beaucoup.
Elle haussa un sourcil puis souffla en souriant.
- Oui, effectivement, mais je vois pas beaucoup de monde en état de parler, alors quand je peux parler je le fais.
- Ah oui, fit il pensif.
La jeune femme se pencha vers lui et fit un sourire narquois.
- Dis moi, les suçons tout à l'heure, c'était quoi ? T'avais l'air gêné.
Il ne répondit pas et regarda le sol en fronçant les sourcils.
- J'ai cru entendre le mot "Lydia" dans la conversation...
- En quoi ça te concerne ?
- Rien rien, j'aime bien entendre les petits ragots, normalement Hanji viens me voir pour faire le point, mais le major Keith ne la lâche pas ces temps ci, dit elle en balayant l'air de la main avant de reprendre un air normal. Alors tu as des relations avec là chef d'escouade Lydia.
- Non.
- Ah oui ? D'un elle d'un air peu convaincu.
Livai soupira avant de lâcher.
- T'es chiante comme nana.
L'infirmière rit aux éclats en se penchant en avant.
- Haha, je te charrie, au fait, je m'appelle Lucy.
- Ok.
Lucy quitta ensuite la pièce pour aller mettre de l'ordre dans les étagères.
Livai sortit de l'infirmerie lorsque le soir vint. Il aurait pu rester tranquillement dans le lit de l'infirmerie, mais deux choses l'en empêchaient. La première était Lydia, et la deuxième était l'insupportable chef d'escouade bigleuse et bavarde qui a trouvé le temps de passer voir Lucy à l'infirmerie. Le brun n'a pas attendu plus longtemps et est parti en direction du réfectoire, bien qu'il ait mangé. Il passa devant les premières tables en se dirigeant vers celle qui était occupée par son escouade. Thierry lui fit un croche patte, mais celui ci l'evita et lui écrasa la cheville sans dire un mot. Il n'avait pas le temps, il fallait mettre les choses au clair. Arrive à la table, il posa ses deux mains sur celle-ci tandis que tous les regards se tournèrent vers lui.
- Où est-elle ?
- En haut, lâcha Gwenn entre deux bouchées.
Sans demander son reste, le soldat quitta le réfectoire.
- Quelle impolitesse, fit Sairam en fronçant les sourcils.
- Allez détends toi, t'es trop coincé, rit Isabel.
- Elle a raison, sort toi les doigts du cul un peu, lâcha Gwenn.
- T'es d'un vulgaire, lâcha Le Brun.
- Au moins je profite de la vie.
- Ouais, Ouais, chacun ses objectifs, je préfère avoir une vie fière.
- Mais je suis fière, je veux juste pas mourir avec le regret de ne pas avoir été assez franche, rit Gwenn en levant une chope de bière.
- Pour être franche, ça tu l'es, murmura Sairam en s'essuyant la bouche avec une serviette.
Livai se posta devant le bureau de sa chef d'escouade. Il attendit un instant, prit une inspiration et toqua doucement. Après un court silence, la voix de Lydia se fit entendre derrière la porte.
- Qui est-ce ?
- Livai.
Il y eu un moment de silence. Puis elle reprit.
- Que veux tu ?
- Te parler.
- Vouvoie-moi.
- VOUS parler.
Elle attendit un instant. Ce que Livai ne savait pas, c'est que ses yeux étaient apeurés derrière cette porte.
- Je ne suis pas disponible, dit elle d'une voix légèrement tremblante.
- Si, vous l'êtes, vous ne voulez juste pas me voir.
- Pars !
Lydia soupira en pressant ses joues. Elle regarda la porte silencieuse.
- Il a du partir, chuchota-t-elle.
La poignée de la porte tourna doucement. Lydia se précipita pour bloquer la porte, mais un violent coup de pied l'ouvrit avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. Le soldat se tenait droit, devant sa chef d'escouade désemparée. Il ferma la porte et s'avança lentement vers elle, plantant ses yeux froids dans les yeux bleus Grand ouverts de la jeune femme.
- Livai, que veux-tu ? Demanda-t-elle en se redressant.
- Te parler.
- Il n'y a rien à dire, je n'ai pas envie de parler de quoi que ce soit avec toi, pars, lacha-t-elle froidement.
- Mais pourquoi tu réagis comme ça ? Arrête tout de suite, on dirait une enfant. Qu'est ce que tu as contre moi ? Dit il en fronçant les sourcils.
Elle déglutit et planta ses yeux emplis de rage dans les siens.
- T'as vraiment du culot. Oser me demander ça après ce que tu m'as fait.
- Mais justement. Je ne t'ai rien fait.
- N'importe quoi ! Tu ments encore ! Comme ce matin quand tu m'as dit qu'il ne s'était rien passé ! S'emporta-t-elle.
Livai serra les poings et s'avança vers elle. Lydia recula mais fut stoppe lorsqu'elle sentit son bureau derrière elle. La jeune femme était bloquée, elle devait lui faire face.
- Je ne mens pas.
- T'es vraiment qu'un vicieux...
- Ce n'est pas toi qui a été marquée, lâcha-t-il sèchement. La victime ici, ça devrait être moi.
Lydia écarquilla les yeux avant de regarder ses pieds.
- Tu es énervée parce que tu sais que tu es fautive et tu n'ose pas assumer les responsabilités, c'est toi qui a foiré sur ce coup là. Et puis je ne vois pas en quoi trois suçons pourrait faire quoi que ce soit.
- Tu ne peux pas comprendre...tu ne peux pas savoir les conséquences qui peuvent suivre en couchant avec moi...
- Je t'arrête tout de suite, on a pas couché ensemble.
Elle releva ses yeux légèrement humidifiés vers lui.
- Tu étais ivre, tu m'as bloquée, fait trois suçons puis t'as dormi, point.
- Qu...
Elle fronça les sourcils puis rougit violemment avant de reprendre son expression normale.
- J'ai tout de même du mal à te croire. Comment pourrais je te faire confiance.
- Tu me soûles.
Il s'avança vers Lydia qui recula et finit par s'asseoir sur la table. Liva bloqua ses mains et se colla à elle. La jeune femme tenta de se débattre mais en vain.
- Qu'est-ce que tu comptes faire !
- Ferme-la.
- Tu veux être amené au major pour insubordination !
- M'en fout.
Il défit le premier bouton de sa chemise tandis qu'elle donnait des coups de pied dans l'air, espérant vainement pouvoir l'atteindre. Lorsqu'il déboutonna le deuxième, elle tenta un coup de boule qu'il évita facilement. Lydia se tortilla dans tous les sens, mais rien à faire, elle ne pouvait rien faire. Personne n'était à l'étage à cette heure ci, tout le monde mangeait. Lorsque sa chemise tomba, elle abandonna et s'appuya sur ses coudes en regardant ailleurs. La jeune femme serra les dents lorsqu'elle sentit les lèvres froides de Livai au contact de sa peau. Sa bouche s'arrêta au dessus de sa poitrine et aspira sa peau, laissant une marque.
Le brun regardait, les yeux entrouvert, la peau douce défilait devant ses yeux, avant de se retrouver sous sa poitrine. Là il fit un deuxième suçon.
La châtaine gémit en sentant sa bouche descendre jusqu'au bas de son ventre laissant un troisième marque. Livai leva les yeux vers elle. Cela eu l'effet d'un électrochoc pour Lydia. Elle avait déjà vu ce regard. C'est le même que le soir où il l'a mordu. Ce regard de prédateur, de bête sauvage enchaînée depuis longtemps, goûtant enfin à un désir dont il fut longtemps privé. Sa fierté en prit un coup lorsqu'elle compris que ce simple regard la mettait dans tous ses états. Elle se demandait bien quelle tête elle pouvait avoir en ce moment même. Elle ne savait pas jusqu'où il allait aller, mais elle avait une soudaine envie de se laisser entièrement tomber, d'être à sa merci.
Lydia remarqua qu'elle respirait d'une allure saccadée et rougit légèrement avant de s'allonger complètement sur la table. Livai eu une expression de surprise sur le visage, ne comprenant pas ce qu'elle faisait. Il se mit sur la pointe des pieds et la regarda.
- De toute façon je ne peux pas m'enfuir, vas-y fais ce que tu veux. Dépêche toi qu'on en finisse.
Livai déglutit un peu et monta sur la table, la surplombant. Il lâcha ses mains mais remarqua qu'elle ne tentait pas de le repousser. Le rythme de son coeur s'accéléra soudain. Il se pencha vers elle et s'arrêta. Son esprit était confus, il ne comprenait pas. La raison et l'instinct se faisaient la guerre dans sa tête, le désir l'empêchait de réfléchir correctement.
Deux Bras s'enroulèrent autour de son cou. Il fronça les sourcils, plongeant ses yeux dans les yeux entrouverts de Lydia.
- Alors, tu ne me veux pas ? Mais que veux tu donc, je ne comprends rien... soupira Lydia. Tu me tourmentes...
Il serra les dents, la détaillant de bas en haut puis ferma les yeux et descendit de la table. Il se dirigea vers la sortie tandis que Lydia s'appuya sur ses coudes pour le regarder. Livai la fixa encore un instant puis parti en disant.
- Je voulais simplement te faire les marques que tu m'as faites, donnant donnant.
Il claqua la porte. Lydia écarquilla grand ses yeux en ne quittant pas la porte des yeux.
- Merde, qu'est-ce que j'ai fait...
Elle rougit soudainement en cachant sa tête dans ses mains, puis regarda de nouveau la porte.
- N'empêche...
Elle s'étira avant de s'allonger de nouveau sur son bureau.
- Je ne sais pas s'il se rend compte que ce qu'il a fait a autant d'effet qu'une torture. Me laisser en plan comme ça, après m'avoir provoqué, quel culot pour un puceau, soupira-t-elle. J'aurais du mal à assumer demain...
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