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❥ 𝑯𝒂𝒘𝒌𝒔 𝒙 𝑭𝒖𝒌𝒖𝒓𝒐 𝑻𝒔𝒖𝒓𝒖【𝑶𝑪】- 𝕞𝕪 𝕙𝕖𝕣𝕠 𝕒𝕔𝕒𝕕𝕖𝕞𝕚𝕒

──── POUR Y ARRIVER. 

Les pieds dans le vide, Fukuro pense et se balance. Les toits des buildings autour d'elle sont comme une haute société, un monde différent, que personne à part elle ne peut fréquenter. L'air est lourd depuis ce matin, et cela ne lui fait pas de bien. Oh, ici, il n'y a rien. Aucun bruit, personne à l'horizon pour lui faire des remarques, ou pour la rabaisser. Si elle pouvait, elle réagirait, mais elle n'en a pas le courage. Tout ça, c'est trop. C'est beaucoup de choses pour elle, qui n'avait jamais vraiment été victime de ce phénomène auparavant. Ses collègues la rendent folle, la sifflent sans jamais s'arrêter. À croire qu'elle n'est qu'un intrus, dans ce monde phallocentrique et diabolique.

Un oiseau se pose à côté d'elle. Ses petites lèvres s'étirent et viennent former un sourire. C'est une chose rare, à présent. À ce moment-là, Fukuro saute sans regarder derrière elle. Immédiatement, le vent vient la ralentir et sa chute semble inefficace. Rien ne peut lui changer les idées à part ces stupéfiants, mais doit-elle sombrer une nouvelle fois au risque d'en payer le prix ? Ses cheveux bruns viennent se heurter un peu partout, portés par un courant d'air, puis lui bloquent la vue. Ainsi, elle ne peut pas voir ce qui se trouve devant elle. D'un coup, tout s'arrête. Ses ailes se figent, son corps fait de même et ses yeux se ferment. Elle profite de la brise, de la liberté, dont elle ne peut pas bénéficier en temps normal, enfermée dans un avion.

La pression lui fait mal à la tête, mais elle continue. Fukuro est têtue, et rien ne peut la détourner de ses objectifs. Un moineau lui fait ouvrir les yeux. Elle effleure ce dernier de sa main avant de s'élancer, acharnée, condamnée à errer. La femme monte haut. Si haut, que l'air finit par refroidir en un instant. Là-haut, le monde est à ses pieds. Rien ne peut la perturber, et pour une fois, tout va bien. Elle tourbillonne pendant de longues minutes, et danse même avec le souffle du vent. Une inspiration, et c'est parti. Ses ailes lui siéent comme une couronne, longtemps laissée à l'abandon.

Tout à coup, alors qu'elle fuit ses obligations, elle le voit. Son corps se fige, et par inquiétude, son sourire se fane. Un homme, avec des ailes, tout comme elle. C'était la première fois que Fukuro le voyait. Étonnamment, il ne se moque pas d'elle. Pendant un instant, elle hésite à s'enfuir et à ne plus jamais revenir. C'est ce qu'elle finit par faire quand il lève la main vers elle dans l'espoir de lui parler. Les hommes sont tous les mêmes, Fukuro. Aucun ne te laissera jamais tranquille.

- Attends, ne pars pas !

Elle l'ignore. Elle n'a jamais volé aussi vite. À présent, les cieux ne sont plus sûrs. Est-ce qu'elle n'a pas le droit d'être heureuse ? Pourquoi le destin fait tout pour l'attrister, l'assombrir ? Qu'a-t-elle fait pour mériter cela ?

C'est une femme, une malheureuse femme. Et en être une ne lui donne pas le droit d'être libre, de voler, comme les autres. Elle est pathétique, Fukuro.

Quelques jours plus tard, tout recommence. Ses confrères la dégradent, l'affaiblissent, et vont même jusqu'à lui dire de disparaître. Si elle avait été un homme, rien ne se serait passé de cette façon. Être aviatrice n'aurait pas été un problème. Être normale lui aurait été facile. Mais Fukuro est indécise. Doit-elle y retourner, au risque d'être dérangée ? La réponse lui tombe au beau milieu de l'après-midi, après un vol passé dans la difficulté. Elle a besoin d'air, de pouvoir. Seul le ciel peut lui donner ce qu'elle veut. Alors, après avoir quitté le site en pleurant, elle monte. Elle s'élève encore une fois au-dessus des nuages, et domine les autres de loin, très loin. Le sommet semble être un bon endroit pour pleurer et se laisser aller. Ici, tout va bien. Enfin, c'est ce qu'elle essaye de croire, en se laissant entraîner par le vent. Elle virevolte. Fukuro danse si lentement que tout est figé autour d'elle. Le temps ne s'écoule plus. Il n'y a rien pour la déranger, à part la poussière et les yeux dorés qui la fixent de loin.

Fukuro saute. Cette fois-ci, ce n'est pas d'un toit qu'elle le fait. Les remords lui rongent la peau. Le calme est sanglant, dévastateur, alors qu'elle le voit. Comme la dernière fois, elle tressaute. Rien ne peut définir sa haine, sa faiblesse, et sa répulsion. Elle voudrait disparaître. Elle voudrait qu'il disparaisse. Pour tout ce qu'ils lui ont fait, pour tout ce qui lui a brisé le coeur. C'est un homme, et il lui fait terriblement peur.

- Pourquoi fuis-tu ? Je suis si moche que ça ?

Sa voix est comme un requiem destructeur qui prend soin de lui annihiler la raison. Encore ? Sérieusement, Fukuro ? Pourquoi ne t'enfuis-tu pas ? Il est comme les autres. Vil, manipulateur, et c'est un homme, bon sang ! Un homme, comme toutes les autres personnes qui t'ont fait du mal. As-tu le droit d'être heureuse pendant quelques heures ? Peut-être pas. Ignore-le, oh, n'y fais pas attention.

- Tu ne sais pas parler ? demande-t-il tandis qu'elle essaye d'oublier.

- Laisse-moi, la femme lui répond d'un ton dur.

- Je ne veux pas t'effrayer. (Ses sourcils se froncent.) Tu viens souvent ici ?

Elle n'arrive pas à lui répondre. Son affolement est amplifié par sa manière de se tenir et dépasse tout ce qui peut exister. Elle est incontrôlable, Fukuro, mais ne le fait pas exprès. Elle est incroyable, Fukuro, mais ne s'en rend pas compte, car tous les hommes la détestent pour sa bravoure.

- Pas vraiment, murmure-t-elle alors qu'il s'approche encore un peu plus d'elle.

- Pourquoi pleurais-tu ?

La femme ne sait pas quoi lui dire. De toute façon, ça lui fait beaucoup trop mal. La douleur est résistante, persistante, tout comme Fukuro. Oui, parce que contrairement à ce qu'ils peuvent croire, elle n'abandonnera jamais. La tristesse la ronge, mais ce n'est pas le pire. Elle a vécu beaucoup de choses, contrairement à certaines personnes.

- À ce que je sache, ce n'est pas ton problème ! (Sa voix se fait plus calme, mais toujours aussi tremblotante.) Pars, je t'en supplie. Ne t'approche pas de moi.

Les cheveux bruns de Fukuro volent dans tous les sens. Le vent se lève, et ils se fixent d'un drôle d'air pendant de longues minutes. Son coeur bat à mille à l'heure, et frappe furieusement contre sa poitrine. Pourquoi n'est-il pas comme les autres ? Pourquoi ne se moque-t-il pas de ses réactions ? Pourquoi ne l'écoute-t-il pas, bon sang ? Quand il ouvre la bouche, la femme n'entend rien. Elle est trop occupée à se détruire les doigts, tandis qu'une alarme intérieure lui fait perdre la tête. Des gouttes de sueur se forment sur son front et viennent dévaler jusqu'à l'orée de son visage. La panique se fait plus présente, déchirante, et elle éclate quand il lui touche finalement l'épaule dans l'espoir de la faire réagir.

- Ne me touche pas ! hurle-t-elle alors qu'il recule, les sourcils froncés.

- Je ne vais rien te faire, essaye-t-il encore une fois. (Il vole vers elle à l'aide de ses grandes ailes rouges, puis s'arrête à quelques centimètres afin de ne pas la brusquer. Fukuro, elle, a mal. Elle expire, puis finit par se relâcher.) Quelqu'un t'a-t-il fait de la peine ?

La réponse sort toute seule. Non, bien sûr que non. Personne ne lui a délibérément fait de mal. Les hommes sont bêtes, et ne se rendent jamais compte de ce qu'ils disent. Comment pourraient-ils comprendre, après tout ? Ils ne pensent pas aux mots, et à tout ce que ces derniers peuvent faire. Contrairement aux femmes, les hommes ne réfléchissent pas.

- Qu'est-ce qu'il y a, alors ? Pourquoi souffres-tu autant, si personne ne t'a fait de la peine ?

Tout est dur, mais c'est comme ça. Fukuro essaie de fuir, comme elle l'a toujours fait. Elle a du mal à se dire qu'elle n'est pas ridicule, que ses réactions sont normales et surtout, qu'elle n'a pas à être effrayée. Parce que oui, maintenant, elle sait qui il est. À vrai dire, elle s'en doute depuis le début, mais cela n'a pas vraiment d'importance. Cet homme est un héros et se doit de sauver des vies.

Pourrait-il la sauver, si jamais elle le lui demandait ?

- Parle, s'il te plaît, dit-il d'une voix douce qui étonne la brune. Je veux juste t'aider.

- Pourquoi ?

Ses épais sourcils cendrés se froncent. Cela semble être l'une de ses habitudes, remarque Fukuro, car ce n'est pas la première fois qu'il le fait depuis le début de leur étrange conversation.

- C'est mon devoir d'aider les demoiselles en détresse !

Le clin d'oeil qu'il lui offre la gêne. L'horrible sensation à l'intérieur de son ventre se renforce, refait surface et devient une bombe à retardement. Elle n'est pas une demoiselle en détresse, bon sang. Elle est une femme indépendante qui a réussi à survivre jusqu'ici sans l'aide de personne. Il devrait arrêter de lui parler de cette manière !

- Je n'ai pas besoin d'aide, elle grogne tandis que ses épaules se lèvent de concert. Je suis juste fatiguée, alors laissez-moi tranquille, héros numéro deux !

Il sait qu'elle ment. La tension est palpable et se lit parfaitement sur son visage. Bizarrement, il ne peut pas se résoudre à la laisser partir. C'est la première fois qu'il rencontre quelqu'un d'aussi spécial. Il ne peut pas s'empêcher d'avoir de la peine pour elle, malgré le fait qu'elle tente de cacher ses réels problèmes. D'un côté, il a l'impression de se voir, il y a quelques années. De l'autre, il se dit qu'il aimerait l'aider, mais comment faire en sachant qu'une haine profonde l'empêche d'espérer ?

Aujourd'hui, le vent est farceur. Il pousse Fukuro, et cette dernière bascule. D'un coup, sa tête se retrouve à l'envers, et l'homme ne peut s'empêcher de rire. La jeune femme voit rouge mais n'est pas énervée. C'est l'étonnement qui la fait prendre des couleurs et qui la fait se retourner, peu sûre d'elle à présent. Oh, son rire était si doux, et n'était même pas moqueur. C'était la première fois que quelqu'un ne lui disait rien ou qu'elle n'avait pas envie de fuir. Quelque chose se déclenche en elle, lui fait perdre la tête et d'un coup, tout saute. Les barrières, le masque, plus rien ne tient sur son visage. Violent est le vent depuis le ciel, mais rien n'égale la vitesse des battements de son coeur. Elle a peur, oui, mais finalement, ce n'est pas si grave que ça.

Quand il s'avance pour la prendre dans ses bras, elle pleure. Elle tente de se convaincre que ce n'est rien, qu'il ne lui fera aucun mal, et que finalement, tout le monde n'est pas mauvais. Hawks, car oui, c'est ainsi qu'on l'appelle, sent la cannelle. C'est une odeur qu'elle n'aime pas vraiment en temps normal, mais bizarrement, cela ne la dérange pas vraiment. Eh, peut-être que tu es juste folle, Fukuro. Tu devrais vraiment disparaître, lui dit une voix à l'intérieur de sa tête. Personne ne pourra jamais t'aider, personne ne pourra jamais t'accepter. Ne crois pas qu'il fait ça pour t'aider, Fukuro, car c'est un homme, et les hommes ont des pensées horribles par rapport aux femmes.

- Maintenant, je suis là. Tu n'as plus à être seule.

- Comment te croire ? Elle lève doucement la tête. Leurs regards se croisent et elle se perd dans ses yeux. Elle n'a jamais été aussi proche de quelqu'un auparavant.

- Tu n'as pas besoin de le faire, il avoue, un petit sourire collé aux lèvres. J'ai vu que tu souffrais, et je ne t'ai pas demandé de te justifier, car je veux juste t'aider.

C'est vrai, se dit-elle. Il a raison, en fait. Et maintenant qu'elle n'a plus peur, Fukuro ose se blottir un peu plus contre son torse. Tout cela peut être considéré comme une scène étrange, vue d'en bas, mais pour elle, c'est quelque chose de précieux. C'est la première fois qu'elle est libre. Il n'est pas comme les autres, elle s'est trompée. Personne n'aurait fait ça pour elle en temps normal, car personne ne s'attache à elle.

- Je ne vais jamais te lâcher, maintenant. Ne t'inquiète pas.

Et là, Fukuro sanglote. Elle pleure durant de longues minutes où il lui caresse la tête dans l'espoir de la réconforter. Tout est dur, mais c'est comme ça. La vie n'est peut-être pas parfaite, mais au moins, maintenant, il est là. C'est difficile à croire, hein ? C'est une exception dans ce monde plus qu'égoïste. Hawks n'est pas comme les autres.


(っ◔◡◔)っ ♥ Ouf, enfin fini. J'ai vraiment eu du mal à écrire cette commande, et je remercie ma petite Zoé qui m'a soutenue comme une folle durant toute l'écriture. En tout cas, j'espère que ce petit texte vous aura plu ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé. Passez une bonne journée ! ♥

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