Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

IV ─ apaisement

•✒ 𝙻𝚎 𝚖𝚊𝚕𝚑𝚎𝚞𝚛 𝚛𝚎́𝚞𝚗𝚒𝚝 𝚝𝚘𝚞𝚓𝚘𝚞𝚛𝚜 𝚕𝚎𝚜 𝚌𝚘𝚎𝚞𝚛𝚜 𝚋𝚛𝚒𝚜𝚎́𝚜.

•• ━━━━━ ••●•• ━━━━━ ••

Lorsqu'elle le revit pour la troisième fois en très peu de temps, Asaka se dit que le destin s'amusait avec elle. Elle avait simplement fermé les yeux, incapable de réagir face à son apparition soudaine, et avait espéré, pendant quelques instants, qu'il disparaisse comme si de rien n'était. Mais contre toute attente, cela avait été vain.

Aussi, elle put constater qu'il avait revêtu les mêmes vêtements que la veille. Que ses longs cheveux noirs avaient été attachés sur le haut de sa tête. Et qu'il la fixait maintenant comme si elle était la chose la plus ennuyante qui soit.

En réalité, le moment était mal choisi. Sortir de son rendez-vous chez le psychologue et se retrouver directement devant l'un de ses problèmes lui avait coupé le souffle. Elle était impuissante face à une situation qui la dépassait complètement, et son cœur tambourinait de façon furieuse à l'intérieur de sa poitrine ; comme s'il voulait s'échapper le plus loin possible.

─ Salut, souffla-t-elle sans pouvoir se retenir.

Sonnée par la tournure des évènements, Asaka n'entendit même pas sa réponse. L'incertitude l'envahit soudainement et elle sentit ses jambes commencer à flageoler sous son poids. En réalité, elle ne savait pas si c'était cet homme ou le fait de ne pas avoir avalé quoi que ce soit de la journée qui la mettait dans un état pareil.

─ Est-ce que tout va bien ?

Incapable de savoir comment réagir, la jeune femme se contenta de s'asseoir à ses côtés tout en gardant un écart correct entre eux. Le silence qui s'installa ensuite fut si long qu'ils passèrent la durée de ce dernier à se détailler du coin de l'œil.

─ Ma proposition tient toujours, murmura-t-il en ajustant sa vieille écharpe grisâtre.

Asaka déglutit tandis que ses mots s'imprimèrent au fer rouge à l'intérieur d'elle. Bien qu'elle ait tout fait pour ne pas regretter ses paroles, leur conversation était restée gravée à l'intérieur de sa tête. Impossible de se sortir son image fatiguée de l'esprit, tandis que toutes ses erreurs passées s'étaient manifestées en force. Quelque chose au fond d'elle lui hurlait de s'excuser, de tout faire pour se faire pardonner... mais elle avait beaucoup trop donné dans sa vie pour se permettre de faire confiance à nouveau. Les gens finissaient toujours par la trahir au bout d'un moment.

Et elle le méritait.

─ Ma réponse aussi.

Elle avait choisi ses mots avec précision. Considérant son regard fuyant, essayant du mieux qu'il le pouvait de ne pas baisser la tête, l'homme lui tendit une barre de chocolat qu'il avait préalablement achetée dans l'un des distributeurs de l'hôpital. Ne pouvant pas refuser cette offrande, Asaka la réceptionna et le remercia d'un petit sourire timide alors que ses pommettes se tintèrent d'un rose délicat.

Au fil des secondes, la distance entre eux sembla de plus en plus grande, et cela fit en sorte de les plonger tous les deux dans une réflexion profonde. Pour l'instant, c'était tout ou rien ; se rapprocher de quelqu'un était une mauvaise idée, pourtant, Asaka se sentait irrémédiablement attirée. Un lien invisible et incassable semblait les réunir, comme s'ils devaient faire en sorte d'apprendre à se connaître.

Il y avait de nombreuses choses susceptibles de vexer la jeune femme, et le silence faisait partie de cette liste-là. Se retrouver à quelques centimètres de cet homme n'arrangeait pas les choses, au contraire. Asaka comptait les minutes qui passaient et qui la séparaient d'une libération, alors que ses paupières commençaient à se fermer toutes seules.

Ses nuits de sommeil avaient été considérablement raccourcies depuis quelques jours et dormir sans être confrontée à des scènes de son passé était devenu presque impossible. Quelque chose clochait, visiblement, puisqu'elle se sentait apaisée en compagnie de l'homme. Sans parvenir à distinguer exactement ce pourquoi, Asaka parvenait cependant à enregistrer certains détails qui faisaient de lui une personne de confiance. Dans sa façon de se tenir, ou même dans les cernes violacés autour de ses yeux. Dans son regard abattu, sans vie. Et c'était déjà rare qu'elle accepte de se tenir aussi longtemps à côté de quelqu'un.

─ C'est quoi ton nom, en fait ? osa-t-elle demander en déballant le chocolat qu'il lui avait donné.

─ Je l'ai dit pendant les présentations.

─ Mais je n'ai pas écouté.

En voyant ses petits yeux se plisser en fentes, la jeune femme s'excusa par automatisme. Le soupir qu'il laissa échapper empêcha ses pensées de divaguer sur tous les sujets auxquels elle tentait de ne pas réfléchir. L'idée d'être vilipendée pour ses actions la traversa durant un instant, mais fut aussitôt écartée.

─ Shota Aizawa. (Son nom trancha l'air comme un couteau.) Et toi, tu es Asaka Sangonomiya.

Ses cheveux brillant de sébum furent remis derrière son oreille au moment où il se présenta. La jeune femme, de son côté, était un peu troublée de remarquer qu'il avait retenu son nom et son prénom sans problème. Les gens avaient l'habitude de se tromper dans la prononciation de ces derniers à chaque fois. En général, tout le monde l'oubliait vite et ne la remarquait même plus au bout d'un moment.

─ Enchantée, Shota.

─ Tu ne penses pas ce que tu dis.

Cela n'était pas une question, mais un constat.

─ C'est juste pour être polie.

Un nouveau soupir franchit la paroi de ses lèvres rosées et asséchées. Asaka sentit son pouls s'accélérer : elle se retrouvait encore seule face à ses problèmes et était incapable de se contrôler. Chaque mot sortant de sa bouche était meurtrier et pouvait mortellement blesser. Il fallait qu'Aizawa relance la conversation. Mais malheureusement, l'autre laissa le silence se prolonger pendant de longues minutes, et la peur commença à faire trembler les mains de la jeune femme.

Au lieu de quoi, l'homme se rapprocha davantage après s'être frotté les yeux, se retrouvant plus près d'elle. Dès le moment où elle eut jeté un coup d'œil à son visage, Asaka constata à quel point il semblait épuisé. La repousse de sa barbe pouvait déjà être remarquée, et quelques rides au coin de ses joues semblaient être apparues en une nuit.

─ Hé, pourquoi t'es là, en fait ? l'interrogea-t-elle.

─ J'aime bien venir ici de temps en temps.

Ses paroles courtes et précises eurent plus d'impact que prévu sur la jeune femme. Une grimace troublée passa sur son visage pâle. Avant de disparaître comme si de rien n'était, puisque de toute façon, ce n'était pas si grave que ça. Encore une fois, la conversation sembla s'arrêter, et Asaka en profita pour se triturer les doigts.

Ce fut à ce moment-là qu'Aizawa remarqua les longues traces de griffes qui étaient apparues sur son cou et qui n'étaient pas là la veille. Il se dit qu'ils l'atournaient bien et lui donnaient un certain charme que personne d'autre n'aurait pu avoir. Mais l'inquiétude lui brûla le cœur.

─ J'ai essayé de me suicider. C'est pour ça qu'ils m'ont enfermé ici.

A vrai dire, le brun ne savait pas pourquoi il avait dit cela. L'envie de se confier prédominait manifestement sur le reste et n'avait pas pu être retenue comme à l'accoutumée. Passer des mois enfermé ici n'avait fait que renforcer sa froideur, et il était rare qu'il ose adresser la parole à qui que ce soit parmi les résidents.

Les prunelles rutilantes d'Asaka, sous la compréhension, s'illuminèrent un instant avant qu'elle ne s'exclame :

─ Je suis là pour la même raison que toi.

Et le petit rire nerveux qui lui échappa brisa la magie du moment. Désespérée par son propre comportement, Asaka se figea et plongea ses iris dans celles d'Aizawa. Voilà qu'elle commençait à s'égarer complètement. L'acutesse de sa réaction fut tout ce qu'il fallut pour le figer sur place. Cette fois-ci, le froid était de nouveau complètement jeté dans la petite pièce.

Non sans lâcher un long soupir, l'homme saisit ses affaires et se leva avec une lenteur évidente. Elle ne l'arrêta même pas et se contenta d'observer sa silhouette s'évanouir au loin. Laissée seule dans la salle d'attente, Asaka réalisa à quel point elle était incapable.

────────

─ Je sais que tu ne m'as jamais aimé. T'es pas capable de me rendre ce que je te donne.

Son fiancé ne l'avait regardée que quelques secondes. Et pourtant, ce qu'Asaka avait vu resterait gravé dans sa mémoire pendant toute sa vie. Les veines noires qui parcouraient son corps tandis qu'il se tordait au sol étaient répugnantes. Il en était de même pour ses yeux violacés et injectés de sang qui roulaient dans ses orbites. Ainsi parcouru de spasmes, Thoma ne ressemblait en rien à celui qu'il était habituellement.

Ce n'était pas normal. Qu'était-il en train de se passer ? Devenait-elle folle ?

─ Tu m'as tué, Asaka. Tu ne me mérites pas. (La pause qu'il prit fut dévastatrice.) Les autres avaient raison sur toi.

Cette horrible image s'était déjà gravée dans son esprit quand elle se réveilla en sursaut, trempée de sueur. L'effort mental qu'il lui fallut pour se lever de son lit ne fut pas sans conséquence : un début de migraine lui serra les tempes comme si elle était coincée dans une presse. Asaka se retourna lentement sur elle-même, en luttant contre la peur, pour mieux évaluer la situation. La réalisation la frappa néanmoins de plein fouet, à tel point qu'elle se sentit soudain inutile.

Prendre l'air. Elle avait terriblement besoin de prendre l'air, sinon elle allait s'étouffer à cause du trop-plein d'émotions qui la submergeait. Et elle craignait surtout de réveiller ses voisins de chambre à cause des hurlements qui franchissaient la paroi de ses lèvres sans qu'elle ne puisse se retenir.

Ce fut avec un visage déformé par la tristesse et des larmes dévalant ses joues qu'elle quitta la petite chambre. Taire ses cris dans le silence absolu de la nuit fut la plus dure des épreuves, mais elle parvint jusqu'à la salle d'attente qu'elle avait visitée plus tôt dans la journée. Elle se remémora la conversation qu'elle avait eue, et se laissa tomber contre le mur. Lorsque son dos entra en contact avec le carrelage gelé, un petit cri silencieux lui échappa.

Elle ne méritait pas le bonheur.

Le tranchant féroce de ses longs ongles fusa droit vers son cou. Encore une fois, les plaies à peine refermées furent rouvertes. Du pus jaunâtre mêlé d'hémoglobine jaillit de ces dernières, lui éclaboussant les doigts, tandis qu'elle plongeait dans les affres du désespoir.

Submergée par des émotions contradictoires, Asaka entendit à peine la voix qui l'appela, et ne comprit pas ce qu'elle lui avait dit ; le gémissement pitoyable qu'elle poussa brisa toute la retenue qu'il lui restait. Au moment où deux mains la saisirent par les épaules, il y eut des giclées de sang, des insultes fendant l'air et des coups jetés. D'autres douleurs arrachèrent Asaka à sa peur. Et furent instantanément calmées.

Elle poussa un petit cri aigu, ricana, puis étouffa un sanglot avant de se recroqueviller sur elle-même. Quand le regard charbon d'Aizawa croisa le sien, Asaka se figea. Elle ne distinguait que lui et son regard inquiet, dans la pénombre. A peine illuminé par l'éclairage de secours, l'homme se tenait face à elle et entourait son corps tremblant de ses bras.

─ Je suis là, calme-toi. (Il reprit son souffle entre deux mots.) Tout va bien.

Le choc fit vibrer tout son corps sous la paume d'Aizawa et remonta jusqu'à ses blessures. La douleur sembla l'assaillir d'un coup, et de nombreuses démangeaisons la transpercèrent de douleur. Elle s'effondra ensuite dans les bras de l'homme, sans remarquer à quel point ils étaient proches.

Que faisait-il ici ? L'avait-elle réveillé sans le faire exprès à cause de ses cris ? Lui en voudrait-il ? De multiples questions lui martelèrent le crâne, alors qu'un sentiment de gêne prenait place dans ses entrailles. Une chaleur amère réchauffa ses joues, et bientôt, un gémissement embarrassé résonna dans toute la petite pièce.

Peut-être était-ce l'adrénaline qui parcourait encore ses veines. Ou même une envie soudaine qui prit possession d'elle. Mais la jeune femme n'eut pas le temps de mener sa réflexion jusqu'au bout. Tout se passa trop vite sous les reflets scintillants de la lune. En quelques secondes, leurs lèvres se rejoignirent et entamèrent un ballet endiablé. L'obscurité autour d'eux ne fit qu'amplifier chaque sensation, chaque caresse procurée. Assommée sur le coup, Asaka fut bercée par la chaleur qui s'insuffla jusqu'à ses artères.

Aizawa se sentit fondre sous le regard de la jeune femme alors qu'il refermait ses doigts sur ses hanches couvertes, retraçait ses courbes et se perdait dans son étreinte. Les sentiments étaient décuplés par le moment et toute contenance fut effacée au moment où Asaka se retrouva sur ses genoux, enchantée par leurs ébats enflammés. Ils pouvaient sentir leur cœur battre à l'unisson et même l'afflux de sang à l'intérieur de leurs veines.

─ Je suppose que tu ne veux toujours pas de mon aide.

Et le baiser furieux qu'elle planta sur ses lèvres fut la seule chose qui l'interrompit avant qu'ils ne se laissent emporter.

•• ━━━━━ ••●•• ━━━━━ ••

⋆ chapitre relu par KoyukiActar

Les choses deviennent chaudes entre Asaka et Aizawa ! D'ailleurs, je poste ce chapitre pour l'anniversaire de ce dernier. Quoi de mieux pour fêter ça ? J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Si vous voulez me soutenir, n'hésitez pas à commenter et à voter. Cela me fera fortement plaisir !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro