Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

I ─ ad nauseam

•✒ 𝙿𝚊𝚛𝚕𝚎𝚛 𝚍𝚎 𝚜𝚎𝚜 𝚜𝚘𝚞𝚌𝚒𝚜 𝚙𝚛𝚎́𝚙𝚊𝚛𝚎 𝚊𝚞 𝚙𝚒𝚛𝚎.

•• ━━━━━ ••●•• ━━━━━ ••

─ Pourquoi est-ce que tu as fait ça ?

Sous les chauds rayons du soleil qui tempéraient aujourd'hui les petites habitations de la ville de Musutafu, une jeune femme se tenait au sol, recroquevillée. Même la brûlure agréable de la lumière d'arrière-saison n'arrivait pas à lui apporter un semblant de réconfort, puisque ses yeux restaient résolument clos.

La douleur était trop forte, dévastatrice.

─ Tu sais bien que je voulais t'aider ! Tu es égoïste, Asaka. Pense un peu aux autres, de temps en temps.

Les relents des saignements qui avaient été provoqués la veille persistaient sur l'entièreté de ses bras pâles et abîmés. Autour d'elle, de nombreux médicaments bigarrés avaient été éparpillés un peu partout. L'herbe, autrefois verdâtre et bien entretenue, était maintenant noircie et sans vie.

─ Le suicide, c'est pour les faibles. Tu es complètement ridicule, Asaka. Je ne te pensais pas capable de faire une telle connerie, à ton âge.

Le regard hargneux d'Aiko survola les nombreuses cicatrices qui trônaient sur le corps de sa sœur avant qu'elle ne laisse échapper un claquement de langue agacé. Lorsque cette dernière osa esquisser de ses lèvres de fades excuses impensées, l'exaspération dans son regard redoubla d'intensité.

─ A cause de toi, je vais être en retard au travail, marmonna-t-elle en passant une main dans ses longs cheveux châtains. Allez, bouge ! Je te jure, tu ressembles à un zombie. Tu devrais avoir honte.

Habituée aux regards noirs que lui lançait souvent sa grande sœur, Aiko ignora la boule de nerfs qui s'était formée à l'intérieur de son estomac alors qu'elle dénombrait les longues balafres qui annihilaient la beauté de son corps maigre. En soupirant, elle se dit que plus personne ne voudrait d'elle, après cet accident. Et c'était dommage, parce qu'elle était ravissante, à l'origine.

─ Je vais appeler une ambulance. Ils t'enfermeront, et c'est mieux comme ça.

A l'évidence, le message ne passa pas. Sa sœur ne lui répondit pas et se contenta de poser ses yeux vitreux sur les insectes qui rampaient à ses côtés. Évaluer la taille et la morphologie de ceux-ci lui permit de décompresser, d'oublier tout ce qui s'était passé.

L'ombre des arbres avait gagné son jardin depuis un bon bout de temps quand l'assoupissement vint à elle, et enfin, elle se permit de sombrer dans les bras de Morphée sans porter attention aux picotements pénibles qui parcouraient sa peau.

────────

Les journées qui suivirent cet épisode furent infernales. Cependant, elles passèrent très rapidement. Nombreuses furent les injections qu'Asaka reçut sans son consentement. Elle ne ressentait même plus la douleur. En fait, elle ne sentait plus rien. Plongée dans un état amorphe durant de longues heures, elle distinguait à peine l'endroit dans lequel elle avait été amenée. Seules certaines bribes de voix parvenaient jusqu'à ses oreilles. L'asthénie qui la ravageait était néanmoins plus forte que tout.

─ C'est grave, quand même. Avoir autant d'antécédents à son âge doit être difficile.

─ Oui, elle a sûrement un problème mental. Sa sœur nous a expliqué tout ce qu'il s'était passé.

─ Alors, susurra une voix inconnue, on va devoir la faire suivre par l'un de nos psychologues. Elle n'est pas stable pour l'instant.

Ainsi, sa nouvelle vie commença dans le noir complet. Elle se débattit quelques instants, paniquée, avant de remarquer que rien ne la retenait prisonnière. La fatigue assiégeait cependant son petit corps. Quand elle eut enfin assez de lucidité pour ouvrir les yeux, la jeune femme eut la surprise de constater qu'elle se trouvait dans un lit beaucoup trop court pour elle. Ses pieds abimés dépassaient des couvertures et pendaient hors de ce dernier. En tentant de se redresser, Asaka remarqua directement à quel point il faisait froid. L'endroit étranger sentait la poussière et le renfermé, et cela n'était clairement pas réjouissant.

Le grincement métallique qui résonna dans toute la pièce la fit sursauter, et avec une horrible impression qui ne la quitta pas, elle tenta de se lever... pour retomber quelques secondes plus tard sur le sol, complètement déséquilibrée. Dans son univers intérieur, tout se bouscula. Une tension ébouriffante imprégna tout son être alors que tout lui revint enfin. Des bouffées de chaleur monstrueuses la prirent, et ce fut tout ce qu'il fallut pour la faire craquer : les hurlements stridents qui franchirent la paroi de ses lèvres furent destructeurs.

Quand les larmes se mirent à couler, il était trop tard pour reculer. Asaka pouvait sentir la brûlure du regard d'une entité supérieure dans sa direction, et l'horrible sensation d'être enfermée lui brûla l'estomac. Comme un lapin en cage, elle fut accablée par la solitude.

Elle regrettait de ne pas avoir pu finir ce qu'elle avait commencé.

La mort de sa meilleure amie avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Son seul soutien moral avait disparu sans laisser de traces et l'avait laissée derrière. En dépit de la promesse qu'elles s'étaient faite avant qu'elle ne parte, Asaka avait peiné à ne pas se laisser emporter dans une spirale infernale.

A présent, elle avait foiré, et était maintenant piégée contre son gré dans un endroit qui la consumerait à coup sûr.

────────

L'impression d'être un criminel dans une prison ne faiblit pas au fil du temps. Au contraire. L'infirmier qui vint la voir chaque jour pour lui apporter des médicaments et de la nourriture à travers une trappe ne fit que renforcer cette idée. Au bout d'un jour infernal à se tourner les pouces, quoique surprise, Asaka avait été ravie de découvrir que la plupart de ses affaires avaient été emmenées avec elle. L'accès à Internet qu'elle possédait miraculeusement était tout ce qui la maintenait en vie, à présent.

Evitant de faire attention aux émanations fétides qui venaient de ses vêtements sales, restant blottie dans les couvertures tachées, la jeune femme ne fit rien pendant de multiples jours. Parfois, à son corps défendant, elle se levait pour attraper le chargeur de son téléphone et se couchait presque immédiatement.

Mais c'était tout.

Les plats qu'elle n'avait pas touchés trônaient encore sur le sol, à côté de la petite table de chevet que la chambre possédait. Rien que le fait de penser à l'effroyable goût salé qui s'était répandu dans sa bouche, les fois où elle avait été obligée de manger, la faisait frissonner de terreur.

Un jour de pluie, Asaka céda sous la contrainte et finit par sortir du lit, alors que le soleil venait à peine de se coucher. La mâchoire durement crispée, la jeune femme lutta contre les nausées qui menaçaient de la faire pleurer. S'entremêlant au mal qui la faisait trembler tout entière, des sueurs froides la figèrent sur place. Puis, ses muscles s'activèrent tout seuls. Le chemin vers les toilettes fut court, très court ; en quelques secondes, de la bile força son gosier à se contracter et se fraya un chemin jusqu'à l'extérieur.

Le déni sembla se dissiper, et tout ce qui s'était passé l'écrasa de plein fouet. Alors que le tiraillement de ses entrailles se calmait, les sanglots résonnèrent dans toute la salle de bains étroite. A présent, elle n'avait aucun avenir. Aucune chance de s'en sortir. Plus personne ne voudrait d'elle. Le travail qu'elle avait réussi à trouver il y a quelques années ne lui appartenait plus, son fiancé l'avait abandonnée, et sa meilleure amie était enterrée dix pieds sous terre.

Rien que le fait d'imaginer finir sa vie dans cet endroit la répugnait. Et pourtant, c'était tout ce qu'elle méritait. Personne ne l'avait jamais aimée ; elle avait toujours été considérée comme trop bizarre, trop difficile à approcher. Le harcèlement qu'elle avait subi durant toute sa scolarité n'avait pas arrangé sa propre estime. En fait, la vie l'avait brisée sans lui laisser aucune chance, et elle n'avait clairement plus la force de lutter contre cette dernière.

Asaka n'était qu'un poids dans la vie de tous ses proches. Sa sœur lui avait fait bien comprendre cela. Et le fait que ses parents soient d'accord avec son point de vue ne lui laissait aucune échappatoire.

Alors qu'elle se laissait tomber sur le sol, son regard s'attarda un instant sur les cicatrices qui décoraient ses bras. Toute l'énergie qui l'avait possédée durant un instant se dissipa comme si elle n'était jamais apparue. Elle qui s'étonnait toujours du fait de voir tous ses amis s'en aller dans le passé, comprenait maintenant ce qu'ils ressentaient.

Toutes ses erreurs se répétaient à l'intérieur de son esprit perturbé. Son existence était inutile. Elle ne servait à rien. Elle finirait ses jours ici, seule.

Et tant pis.

•• ━━━━━ ••●•• ━━━━━ ••

⋆ chapitre relu par KoyukiActar

Je suis fière de ce début. Que pensez-vous, pour l'instant, du personnage d'Asaka ? Ne vous inquiétez pas, Shota apparaîtra bientôt. :)
J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Si vous voulez me soutenir, n'hésitez pas à commenter et à voter. Cela me fera fortement plaisir !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro