
1
Hinata devait aujourd'hui, comme tous les jours où elle n'avait pas de mission, s'entraîner avec son cousin Neji. Seulement, ce matin Hinata n'était pas d'humeur à suivre le cours de sa matinée programmée à la seconde près. Ainsi, décida-t-elle de s'occuper autrement.
Après s'être excusée du mieux qu'elle pouvait au près de Neji, Hinata reporta leur séance journalière d'entraînement au lendemain matin. Sans trop se plaindre de son absence, son cousin lui promit du regard une belle raclée demain. À laquelle, d'un sourire radieux, elle se préparait déjà.
Hinata partit en direction de ses appartements où elle s'habilla d'un chemisier rose sous lequel était rentrée une longue jupe moulante et longue, lui arrivant aux chevilles. Elle serait bien sortie comme ça, mais la brise fraîche de cette matinée lui imposa un pull violet, avec une ouverture à l'avant. Chaussée de bas talons, Hinata sortit de chez elle.
Dans les rues du village, elle se sentait beaucoup trop habillée, surtout de si bon matin. Cependant, elle savait que l'effort en valait la peine. En effet, Naruto rentrait aujourd'hui de sa mission d'une semaine, elle se devait de l'accueillir convenablement. Et ce ne sont pas deux ou trois petits regards qui lui feront baisser les yeux.
Hinata fit un léger détour vers la résidence de l'Hokage. N'étant pas aussi imposante qu'elle le devrait, la résidence de l'Hokage était d'une immense extravagance. Teintée d'un rouge clairvoyant, elle était située juste au dessous des visages de pierres des Hokage, un monument incontournable du village, comme pour leur faire concurrence.
Hinata sourit à cette idée et s'enfonça dans le bâtiment. D'habitude, elle n'y venait que pour ses demandes ou affectations de mission. C'est donc gênée au plus haut point qu'elle arriva devant la porte de l'Hokage. Inspirant profondément et s'armant de son courage pour refouler ses angoisses, elle s'apprêtait à frapper quand la voix de son amie l'interpella.
— Hina' ! lui cria Sakura à dix mètres d'elle.
Hinata paniqua à l'idée que son cri ait pu perturber Tsunade, mais son amie n'en vit rien.
— Qu'est ce que tu fais là ? la questionna la rose.
L'interrogeant de ses yeux verts inquisiteurs, Sakura s'étonna légèrement de la tenue d'Hinata. Elle en conclut qu'elle n'était pas là pour une mission.
— En fait, je voulais parler à Tsunade... balbutia-t-elle. À propos de Sasuke.
Sakura s'étonna.
— Qu'est ce que tu peux bien avoir à lui raconter, dit-elle. Surtout à propos de Sasuke.
Hinata perdit le peu de courage qu'elle avait pu emmagasiner toute la semaine suivant le retour de Sasuke.
— Rien d'important, oublie ça. fit-elle après un moment. Tu vas bien ?
Sakura sourit de nouveau, comme soulagée.
— Oui, ça va super, répondit-elle. Juste un peu fatiguée par toute cette paperasse. Vois-tu, Sasuke a décidé de faire un rapport sur tous ses crimes contre le village, commis en tant qu'infiltré...
Hinata se crispa et serra le poing. Tous ses crimes contre le village... Avait-il également signalé ce qu'il s'était passé entre eux ? Ce qu'il lui avait fait ? À cette pensée, Hinata pâlit et aussitôt des sueurs froides lui montèrent au front.
— ... Hinata, tu vas bien ? Tu es toute pâle. s'inquièta la jeune Haruno.
— Oui... oui, ça va. articula la brune.
Ne tenant pas à vouloir s'expliquer, Hinata tourna les talons et s'enfonça vers la sortie au plus vite. Elle aurait couru si cela n'avait pas mis en danger le tissus léger de sa jupe. Une fois à l'extérieur, Hinata avisa la fenêtre de l'Hokage et se résigna. Si Sasuke en avait déjà parlé, elle ne comptait pas en divulguer d'avantage sur cette histoire.
Il serait tant de refermer ce chapitre de ma vie, pensa la jeune Hyuga.
— Hinata Hyuga ?
La jeune femme se raidit sur place et comme sous l'emprise d'un jutsu, elle était incapable de faire le moindre mouvement. Son cur battait à tout rompre et sa respiration s'était coupée à l'entente de cette voix. Cette façon sensuelle de prononcer son nom, cette soumission qu'elle ressentait instectivement ne peuvent venir que d'une seule personne : Sasuke Uchiwa.
Sa vue devînt floue et s'assombrit d'ombres du passé. Il n'y avait plus d'air dans ses poumons. Respirait-elle seulement ? Tout son corps était douloureux, comme marqué par de nombreuses blessures. Elle se sentait sombrer dans les ténèbres. Remonterait-elle à la surface ? Ses yeux s'embuèrent de larmes, mais ses joues restaient sèches.
Je pleure ? pensa-t-elle.
— Hinata ! cria-t-on dans le vide.
Quelqu'un m'appelle ?
— Hey ! Hinata ?
Sakura ?
— Tu m'entends ?
Comme sortie des profondeurs de l'océan, Hinata inspira une énorme bouffée d'air avant de toussoter. Ses cheveux étaient collés à son visage par sa sueur et la peur se lisait sur ses traits à des kilomètres.
— Sakura ? finit-elle par lâcher dans les bras d'une Haruno apeurée.
La jeune brune prit le visage de son amie entre ses deux mains et le regarda sous tous les angles. Observant chaque détail, s'arrêtant sur son nez, ses yeux, sa bouche... Et cela, sous le regard médusé de Sakura. Se rendant à l'évidence, Hinata expira de soulagement en étreignant son amie.
Sakura n'était pas Sasuke.
Sasuke n'etait pas Sakura.
Sasuke n'a jamais été là.
Essayant de s'en convaincre, Hinata faisait les cent pas devant les portes du village. Et au loin, elle l'aperçu. Souriant de toutes ses dents, Naruto Uzumaki s'avançait d'un pas rapide les deux mains posées sur la tête. Comme à son habitude, quand il partait en mission, il était vêtu de son survêtement orange et de son bandeau frontal portant l'insigne de Konoha.
Miraculeusement, les maux d'Hinata disparurent et quand enfin Naruto fut à sa portée et que ses yeux, d'un bleu profond, se posérent sur elle, tout son corps se détendit. Hinata l'enlaça de toutes ses forces, en espérant que leur amour serait éternel. Qu'ils seraient toujours ainsi, tous les deux.
Lui dans ses bras.
Elle dans les siens.
Seulement, quand il la lâcha pour la contempler de ses yeux bleus admiratifs, elle comprit qu'elle ne l'aurait jamais éternellement, cette étreinte. Sentant son manque grandir, Hinata se rendit à l'évidence : elle le voulait en ce moment même. Elle désirait se sentir posséder, prise et en sécurité dans les bras nus de l'homme qu'elle aimait. Elle voulait lui appartenir autant qu'elle a appartenu à un autre.
Naruto, fais moi oublier qu'il m'a touchée...
— Tu vas... commença-t-il avant qu'elle ne le coupe d'un baiser.
Il s'étonna de son geste. Hinata, de nature si timide, se montrait réservée en public. Jamais elle n'osait l'embrasser comme cela. Cependant, son envie de retrouver les lèvres charnues de sa belle eût raison de sa stupéfaction. Ainsi, lui répondit-il avec la même ardeur. Ils échangèrent un baiser long et sensuel où leurs langues dansaient un ballet harmonieux qu'elles seules avaient le secret.
— Je pense, fit Naruto entre deux baisers, que nous devrions rentrer.
Le sourire coquin qu'Hinata lui adressa brisa toutes les barrières qu'il avait essayées de maintenir. Il la porta telle une princesse et sauta de toitures en toitures jusqu'à enfin arriver à la sienne. L'immeuble dans lequel il habitait à présent était bien différent de celui qu'il occupait plus jeune. Son appartement avait un balcon donnant sur toute la ville. La baie vitrée faisait face à l'imposant lit où il déposa Hinata.
Naruto avait l'habitude de mener la danse aucours de leurs ébats, et ça lui allait parfaitement. Il ne sortait jamais vainqueur de leurs discussions, aussi se sentait-il plus viril de dominer sur ce point là.
Retrouvant les lèvres d'Hinata, Naruto l'embrassa à en perdre haleine et la débarrassa rapidement de son pull. Sans quitter sa bouche, il tira sur son chemisier qui se déchira facilement. Elle lui en voudrait, c'est sûr, et il serait déçu de ne plus là voir le porter, mais en cet instant il ne désirait que sentir sa peau contre la sienne.
Hinata exerça une pression sur Naruto et le renversa sur le dos. Elle se retrouvait donc à califourchon sur lui sans quitter sa bouche une seule seconde. Le haut de son survêtement et son t-shirt blanc n'étaient plus que de lointains souvenirs. L'imposante poitrine d'Hinata tombait sur le torse de Naruto, il aimerait l'avoir dans sa bouche, mais ce n'était pas ce qu'avait prévu sa brune toujours fixée à ses lèvres. Il alla donc à la rencontre de sa jupe qu'il lui retira sans peine et prit ses fesses en coupe.
Balançant ses cheveux à l'arrière dans un mouvement sensuel qui rendait fou Naruto, Hinata alla pour mordiller le cou si sensible de son blond. Celui-ci s'attaqua à sa poitrine qu'il caressa avec ferveur. Hinata n'en pouvait plus de cette attente, leurs gémissements se faisaient plus désireux. Pressant la cadence, elle lui arracha le reste des vêtements qu'il portait encore et le laissa déchirer sa culotte. Nus tous les deux, dans une union que leurs deux corps maîtrisaient à la perfection, Hinata et Naruto se masturbèrent mutuellement.
Sentant les muscles de l'intimité de la brune se contracter, Naruto émit un sourire en coin qui fit fondre Hinata, il retira ses doigts de l'intimité humide de sa brune. Tout en la regardant dans les yeux, Naruto souleva légèrement son bassin et le positionna à la même hauteur que sa verge bandée au plus au point. Hinata, sans lâcher son regard, garda le membre de Naruto droit , avec lequel elle caressa son intimité. Quand enfin il se laissa glisser en elle, tous deux perdirent la tête. Leurs orgasmes respectifs furent refoulés afin d'appréhender au mieux ces nouvelles sensations.
Hinata s'accrochait au cou de Naruto afin de ne pas s'abandonner totalement à ce plaisir intense. Il empoignait ses fesses en les relevant et les abaissant à un rythme variant. Il savait tout de son corps, il savait la faire jouir et la faire languir. Même quand elle essayait, comme cette fois, de prendre les devants, il réussissait toujours à la dominer.
Parfaitement synchrones, leurs muscles se contractèrent et la cadence accéléra. Leurs gémissements devenaient des cris et leurs mouvements évoluèrent en va-et-vient endiablés. Ils perdaient la tête, ils devenaient fous.
Fous de leurs corps.
Fous de leur amour.
Et à présent, fous de cet orgasme qui les fit tout oublier, jusqu'à leurs noms. Naruto et Hinata s'embrassèrent avec douceur avant de sombrer dans un sommeil réparateur où ils s'aimèrent plus fort qu'ils ne le pouvaient.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro