
𝐁𝐎𝐍𝐔𝐒 𝐂𝐈𝐓𝐑𝐎𝐍𝐍É - Douce comme du Miel 🍋🌼
Situé durant l'ellipse de deux mois
entre la fin de l'épisode 12 et le début du 13.
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La nuit enveloppait le Beffroi de sa sombre étole, mais dans les recoins de cette imposante structure, les rires étouffés de deux silhouettes se faufilaient le long des murs de pierre. Jaya et Vadim déambulaient à pas feutrés, main dans la main, à la recherche d'une gourmandise nocturne. Le festin du soir n'avait pas suffi à apaiser l'appétit vorace du prince, dont la stature était le témoignage d'un besoin constant de nourriture et d'énergie.
Ils pénétrèrent alors dans la cuisine royale, un vaste espace où le bois régnait en maître. Les poutres massives du plafond se perdaient dans l'obscurité, tandis que les plans de travail en chêne massif et les étagères garnies de pots en terre cuite dessinaient les contours de la pièce. Des chaudrons suspendus au-dessus des cendres encore tièdes de l'âtre central témoignaient des festivités du dîner. Le clair de lune filtrant à travers les fenêtres révélait des ustensiles en cuivre soigneusement alignés, attendant patiemment le lever du jour pour reprendre du service.
Une table de préparation, encore parsemée de miettes de pain et de quelques herbes fraîches, promettait un repaire idéal pour étancher la faim du couple.
D'un geste des doigts, Vadim alluma une flamme magique sur la bougie presque fondue déposée au centre de la table.
— Tu crois qu'on ne va pas se faire surprendre ? lui chuchota Jaya, les yeux noyés dans la lueur orangée.
— En quoi ce serait grave, dis-moi ?
Elle gloussa adorablement.
— Je l'ignore.
— Il n'y a personne à cette heure et la cuisine reste ouverte. J'y venais souvent quand j'étais petit.
Sans gêne, Vadim ouvrit enfin les placards sculptés, cherchant de quoi satisfaire son appétit.
— Alors, qu'est-ce qu'on a ici...
Ses mains robustes explorèrent les cuves de chêne et les paniers d'osier, jusqu'à ce que ses doigts rencontrent la croûte croustillante d'un pain encore frais. À côté de celui-ci, il dénicha un pot de beurre crémeux et un autre rempli de miel, dont l'arôme sucré s'élevait dans la cuisine.
L'odeur la plus agréable de son enfance... Bien loin de celle immonde de la sauge bleue.
Avec un sourire de triomphe, il se saisit également d'un pichet de vin, le soulevant pour en évaluer le poids et la promesse. Il en prit une gorgée à même le goulot et sa grimace d'appréciation signifiait que le breuvage était délicieux. Jaya, observant la scène avec amusement, ricana et s'approcha de lui.
— Et toi, Madame Blanchecombe, qu'est-ce qui te ferait envie ?
— Hmm... Peut-être quelque chose de sucré.
Vadim sourit.
— Alors laisse-moi te préparer un petit quelque chose. Je suis certain que tu vas adorer.
Jaya laissa échapper un gloussement charmé lorsqu'il tourna les talons pour reculer une chaise, l'invitant à s'asseoir de façon théâtrale.
— Princesse, prenez place, je vous prie.
Elle s'installa, faussement timide devant une telle galanterie. Il lui lança un regard plein de malice, avant de repartir vers le plan de travail. Curieuse, Jaya l'observa s'affairer, puis elle le vit revenir avec les trésors qu'il avait trouvé : le pain, le miel et le beurre.
— Qu'est-ce que tu vas préparer ? J'ignorais que tu savais aussi faire la cuisine, guerrier. Tu es plein de surprises, décidément.
Et il partit dans un rire franc en venant s'asseoir à côté d'elle.
— Ce n'est pas vraiment de la cuisine, c'est plutôt de la simplicité. C'est quelque chose qui vient tout droit de mon enfance. Je savais que les servantes gardaient toujours des miches de pain frais pour le lendemain matin, alors je venais en dérober un morceau avec un peu de miel dessus, le soir. Ça m'aidait à mieux dormir après... Peut-être le trop plein de sucre.
Ses yeux emplis d'amour, Jaya comprit à quel point il avait dû être autonome très jeune. Elle réalisa que, malgré le luxe qui l'entourait, il n'avait jamais pris pour acquis le travail des autres, n'osant pas demander aux servantes de s'acquitter de tâches qu'il pouvait lui-même accomplir. Peut-être pour ne pas voir ou ressentir la peur qu'il forçait malgré lui chez les autres...
Avec attention, Vadim prépara deux tartines. Il étala le beurre au couteau avec soin, veillant à ce que chaque centimètre du pain soit couvert. Puis, il versa le miel, qui se répandit en une couche dorée et invitante. Jaya le regardait faire avec envie.
Il en tendit enfin une à sa femme, l'incitant d'un geste à y goûter.
— Tu m'en diras des nouvelles.
Lorsque les saveurs sucrées et onctueuses se mélangèrent en bouche, un sourire épanoui naquit sur les lèvres de la jeune femme.
— Alors ?
— C'est délicieux !
— Je te remercie d'aimer ma recette, dit-il en mordant à pleines dents dans sa tartine.
Elle émit un rire adorable et Vadim, ne pouvant résister à la tentation, observa la goutte de miel qui perla sur les lèvres de Jaya et s'approcha doucement. Dans un geste tendre, il lui déposa un baiser pour capturer la douceur sucrée, trouvant ce goût infiniment plus exquis directement de cette source. Jaya réagit avec un sourire qui se fondit dans leur échange.
Lorsqu'elle s'écarta légèrement pour croiser son regard turquoise, elle y lut une lueur espiègle, un reflet lubrique. La même audace qui l'avait poussé à traverser les couloirs en cachette, à braver la nuit et goûter à ce miel bien trop sucré qui allait probablement lui rester sur les hanches.
Mais qu'importe.
— Je peux savoir à quoi tu penses, Monsieur Blanchecombe ?
Le sourire de l'homme revêtait des pointes désireuses.
— Je pensais à quelque chose d'agréable... À quelque chose de doux...
Il porta son index entre les seins de sa femme, enserrés dans ce décolleté bien trop échancré pour qu'il reste sage. Jaya sentit une accroche ; il était couvert de miel.
Alors que la tension montait, Vadim, guidé par un mélange de désir et de jeu, tira un peu sur son bustier pour libérer cette si belle poitrine. Ses tétons se dressaient pour lui, avides qu'on les recouvre, eux aussi. Il laissa courir son doigt enduit de miel autour des boutons de chair, avant de s'approcher pour en savourer la douceur directement sur sa peau. En réponse à son audace, Jaya bascula sa tête en arrière, se laissant emporter par la sensation.
Elle frissonna quand il referma ses dents dessus. Il les croquait comme des sucreries.
La chaise grinça sur le sol de parquet ; il venait de la rapprocher au mieux de lui pour mieux la sentir, mieux la dévorer.
— Tu veux jouer avec moi, on dirait, gloussa-t-elle.
Relevant la tête vers elle, Vadim l'assaillit d'un regard brûlant.
— Jouer, te goûter et... tout ce qui te fera envie, Mëyrtania.
La main de Vadim, avec la même lenteur, glissa sous l'étoffe légère de sa robe, explorant sa cuisse lisse avec une tendresse excitante.
— Tu sais, commença le blond, on dit que le miel a des vertus excitantes sur le corps... Il amplifie le désir, active la montée de chaleur...
Il caressa d'une phalange la lingerie de Jaya, la pétrifiant sur sa chaise. Ses doigts se firent plus entreprenants encore et écartèrent un peu la dentelle pour atteindre le paradis qui s'humidifia à mesure qu'il l'effleurait.
— Et améliore les performances.
Jaya gémit légèrement, alors qu'il formait de petits cercles autour de son bouton de sensibilité, avant d'y introduire un index.
— Le miel fait vraiment tout ça ? souffla-t-elle.
— À ce qu'il parait, oui.
— Alors...
Cette fois, ce fut elle qui ramassa un peu de miel sur le bout de son doigt, avant qu'elle ne le dépose sur la langue de Vadim. Ils se fixaient langoureusement des yeux.
— Montre-moi.
Sans atteindre, Vadim défit le bouton de son pantalon pour libérer la bête aux abois hurlant le nom de Jaya. Celle avec laquelle il fantasmait à l'idée de la combler. Mais, à sa grande surprise, elle se montra plus audacieuse qu'il ne l'aurait cru.
Face à l'imposante douleur de son désir, Jaya revêtit un air félin en empoignant la hampe dure et vibrante. Vadim ne put retenir un râle à peine audible. Elle ne le quittait pas des yeux.
Qu'est-ce qu'elle avait derrière la tête ?
Plongeant à nouveau son index dans le pot de miel, Jaya le porta sensuellement sur la corolle de chair. La sensation étrange figea Vadim qui, malgré tout, étira un sourire à la fois surpris et joueur.
Elle lécha son doigt, puis tomba à genoux, sous la table.
Vadim tira sa tête en arrière devant le plaisir immense que lui donnait Jaya. Sa main vint presque automatiquement caresser ses beaux cheveux noirs, l'incitant à continuer et approfondir cette traversée fougueuse de sa bouche. Avec une habilité déconcertante, sa langue dessinait des petits cercles autour de la pointe de chair avant d'en savourer le miel sucré à pleine passion. Vadim ne put retenir un souffle de bien-être et d'extase.
Les hanches du prince, guidées par un désir impérieux, se mirent à onduler d'elles-mêmes, cherchant avec avidité la délectable profondeur offerte par sa femme. Sa main se crispa aux cheveux de Jaya lorsqu'elle osa descendre encore plus bas, effleurant du bout des lèvres la sensibilité exacerbée de ses testicules. Un sourire coquin, mariant malice et satisfaction, naquit sur les lèvres de Vadim.
Quelle audace et quelle adresse, pensa-t-il. Elle s'améliorait un peu plus à chaque fois.
La prendre ici-même, sur cette table, était son fantasme de l'instant. Il en avait les entrailles qui lui faisaient mal, qui hurlaient de voir les si jolies fesses de Jaya secouées d'avant en arrière.
— Ahh... Jaya, tu ne peux pas savoir comme je vais te...
Soudain, un bruit de porte retentissant dans la cuisine fit rebondir le cœur des époux, interrompant brusquement leur intimité. Sous la table, Jaya ne bougea pas, pétrifiée. Vadim, quant à lui, pâlit à la vue d'une servante en robe de nuit qui, tenant une bougie à la main, venait d'entrer dans la pièce. La pauvre femme, surprise de trouver le prince apparemment seul, écarquilla les yeux, incapable de cacher sa surprise.
— Ah, prince Vadim, vous m'avez fait peur !
Rapidement, l'expression de la servante changea pour refléter une inquiétude palpable, comme si la situation lui suggérait que quelque chose d'inhabituel, voire de répréhensible, se tramait. Pourtant non, il était juste venu prendre un en-cas, visiblement.
Elle ne voyait pas Jaya ? Par miracle non, car la nappe en dentelle recouvrant la table la cachait aux yeux de la domestique. Et ça, la princesse le comprit bien rapidement, éveillant sur sa bouche, un sourire espiègle.
— J'avais entendu du bruit ici, j'avais peur que ce soit un rat qui fouillait.
Vadim, lui, conscient de la position délicate dans laquelle il se trouvait, se hâta de trouver une explication plausible pour cette scène.
— Non, non... Ce n'est rien, je suis venu prendre une collation.
— Vous auriez dû nous appeler...
— Non, ce n'est pas la peine, voyons...
Soudain, Vadim se figea, son esprit semblant quitter son corps lorsqu'il sentit la langue de Jaya reprendre de l'assurance sous la table. Que faisait-elle ? Dans un tel moment, ils risquaient d'être découverts à copuler dans un lieu inapproprié et connaissant les servantes et leurs commérages, elles n'allaient pas se gêner pour le colporter dans tout le Beffroi.
La main qu'il crispait de nouveau dans ses longs cheveux ne parvint pas à la dissuader. La sueur perlait sur son front alors que le plaisir grimpait et grimpait, devenant presque insupportable dans cette situation. Vadim pâlissait, pris entre l'ardeur et la nécessité de préserver les apparences.
Indifférente, Jaya savourait sa peau, le mordillait quelques fois, le plongeant dans un état de désarroi total.
Il tentait désespérément de maintenir un visage et une attitude neutres pour ne pas éveiller davantage les soupçons de la servante. Cependant, ses efforts semblaient vains, l'air apeuré de la servante témoignant de son échec.
— Tout va bien, votre altesse ?
— O-oui... Oui ! Retournez vous coucher, tout va très... bien !
Cette fois, lorsque Jaya le prit sur toute la longueur pour l'avaler tout cru, Vadim perdit le contrôle et abattit un poing sur la table qui trembla, à l'image de la servante. Il était très pâle et erratique, tout à coup. Cependant, il arborait un sourire contrit, nerveux. Peut-être qu'il désirait vraiment être seul et que sa présence le mettait en colère. La femme le fixait avec peur, comme s'il allait se jeter sur elle et lui tordre le cou.
Autant partir avant que le Marqué ne passe à l'acte.
— Euh, oui... je suis désolée de vous avoir importuné, mon prince.
La servante, visiblement perturbée par la situation, n'attendit pas plus longtemps pour quitter la pièce. Une fois la porte fermée, Vadim poussa un long soupir, comme pour évacuer tout le stress accumulé durant cet échange tendu. C'est alors qu'un rire cristallin, provenant de sous la table, le fit réagir.
— Espèce de sale petite polissonne... tu as bien failli me faire perdre pied !
Son rire augmenta, à la fois insouciant et joyeux. Il contrastait fortement avec la tension qui avait empli la pièce quelques instants auparavant. Vadim, malgré le soulagement d'avoir échappé à un scandale, ne put s'empêcher de se laisser gagner par l'amusement.
Lorsque Jaya sortit de sa cachette sous la table, Vadim récupéra son attention en l'aidant à se relever. Dans un mouvement à la fois doux et excité, il la plaqua délicatement contre la table, son bassin pressé contre le sien. Il se rapprocha au plus près, ses bras musclés vinrent l'entourer de chaque côté, les mains à plats sur la table.
Le visage de Vadim, maintenant très proche de celui magnifique de sa bien-aimée, lui permit de remarquer les traces de miel brillant encore présentes sur ses lèvres rougies par l'amour. Cette vision parfaite ajouta une couche supplémentaire à son envie d'elle, loin de s'être atténué.
— Tu mériterais une belle fessée pour un tel affront, lui susurra-t-il, d'une voix grave. Une fessée qui rend la peau rouge.
Se mordillant la lèvre inférieure, Jaya lança à son homme un regard de chat qui trahissait le désir et la provocation. Il était évident que ses mots avaient allumé en elle un feu qui ne demandait qu'à être ravivé. Captivé par ce jeu de séduction, le blond s'en délectait. Lèvres à lèvres, leurs souffles se mêlaient aux battements de leurs cœurs fous l'un de l'autre.
Jaya avait la moue d'une petite chose audacieuse. Lorsqu'elle osa glisser sa main sur son membre encore endurci, qu'elle caressa et stimula, il sut qu'elle ne voulait pas en rester là. Par chance, lui non plus.
Il en serait mort, poignardé par les serres de feu se frayant un chemin dans son bas ventre, dans le cas contraire.
— Et si je m'excuse ? lui répondit-elle, d'une voix gorgée de sensualité.
— Tu n'aurais pas une fessée, mais deux. Une sur chaque fesse, princesse.
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