
𝐄 𝐏 𝐈 𝐒 𝐎 𝐃 𝐄 - 07 : La Caverne 1/3 ✔️
Une pluie drue s'abattait sur Cassandore.
Par la fenêtre, le paysage était si sombre, seules les lanternes mouvantes des gardes apportaient de la vie à ce triste soir. Ils grelottaient, abattus par cette froideur humide submergeant les terres du sud. Les gouttes frénétiques frappaient la vitre dans une mélodie qui pourrait presque endormir Jaya si son esprit n'était pas tourmenté.
Elle n'arrivait plus à savoir sur quel pied danser dans ce maudit Beffroi.
L'histoire de Vadim lui avait fait comprendre une chose. À savoir, que l'amour que les glascales vouaient à Ymos était non seulement malsain, mais aussi profondément révoltant. Comment un dieu qui prétendait être bon et miséricordieux pourrait-il accepter que l'on fasse autant de mal à un jeune garçon innocent ? Cette révélation avait intensifié sa colère envers ce dieu injuste, ainsi que pour ces hommes qui en dépendaient au point d'en devenir fous. Ymos ne détenait pas la vérité, il n'était qu'une illusion, une image fainéante et tyrannique qui inspirait la crainte chez ceux qui ne le nourrissaient pas d'offrandes et de prières.
Pour certains, Jaya mériterait la pendaison avec de tels propos. Le même rituel de purification qu'avait enduré Vadim. Toutefois, elle ne pouvait aller à l'encontre de la foi. Pour la princesse, ce n'était que du vent, soufflé par des civilisations anciennes. De la poudreuse qui maintenait Glascalia en vie dans un mirage.
— Vous êtes proches, vous et Leftheris, n'est-ce pas ?
Jaya sursauta sur son assise, près de la fenêtre du hall, à l'écoute de ces mots brisant le silence. Elle avait failli perdre l'équilibre et échapper sa belle spirale par terre. Son rythme cardiaque battait des records de vitesse. Jetant un regard rapide sur sa gauche, elle vit Vadim la fixer, trempé jusqu'à l'os. Venait-il seulement de rentrer ? Sous cette pluie ?
Quelle manie d'arriver toujours si discrètement ! Une main sur la poitrine, la jeune femme soupira à son égard :
— Vous allez décidément me faire exploser le cœur...
— Toutes mes excuses, très chère. Je sais que je peux faire peur, par moment.
Elle cogna un œil désolé sur lui, passé l'agacement.
— Vous n'avez pas répondu à ma question, Madame Blanchecombe.
Jaya glissa un regard coupable vers l'extérieur à travers la fenêtre. Elle ? Proche de Leftheris ? Elle n'en était pas sûre, à vrai dire. Machinalement, ses doigts se resserrèrent sur son coquillage...
Celui qu'il lui avait offert...
— Je vous ai vus ensemble, tout à l'heure. Bras dessus, bras dessous. Il est attentionné comme beau-frère, n'est-ce pas ?
— Il n'y avait rien de mal. Nous nous sommes simplement croisés en ville et il m'a raccompagnée.
Vadim ricana, diminuant l'espace les séparant pour venir s'adosser au mur en face d'elle. Des gouttes transparentes dégoulinaient de ses cheveux, roulaient sur ses joues pour venir mourir au bord de son menton. Jaya l'imaginait dans un flash hurler de douleur quand ses cicatrices la piquèrent.
Ses yeux tombèrent au sol... Elle ne pouvait supporter de l'entendre...
— Oui, bien sûr. Mais, si vous voulez un conseil, ne faites pas trop confiance à Leftheris. Il aime bien tout s'attirer à lui.
Tout s'attirer à lui ? Qu'est-ce qu'il racontait ? Leftheris était un homme bon et modeste, contrairement à ses petites manières égocentriques à lui. Le nez de l'héritière se plissa d'indignation.
— Non, vous faites erreur, il...
Il l'arrêta d'un doigt dressé entre eux, lui clouant le bec.
— Je le connais, contrairement à vous. Qu'est-ce qu'il vous a raconté ? Des exploits de guerre ? Comme il fera un général exemplaire lorsque notre père lui passera les rennes ? Ou bien la façon hors du commun qu'il a de s'attirer les bonnes grâces du peuple ? Des femmes, peut-être ?
— Non, il... il m'a parlé de vous.
Cette fois, Vadim arqua les sourcils, interpellé. Entendre cela ne lui procura guère de plaisir. Qu'il reste à sa place et qu'il ne s'immisce pas dans ses affaires, ce maudit fils prodigue ! Toutefois, il dissimula son ressentiment en feignant l'indifférence devant Jaya, qui commençait à craindre d'avoir encore dit une bêtise.
— De moi ? Voyez-vous ça... Qu'est-ce qu'il vous a dit ? Probablement à quel point je ne vous mérite pas.
Jaya se pinça les lèvres. Oui, Leftheris lui avait fait comprendre cela une fois... Cependant, elle préféra garder ses pensées secrètes, de peur de provoquer une éruption émotionnelle chez Vadim. La simple évocation de son frère suffisait à faire briller une certaine hostilité dans ses yeux, une étincelle de rivalité.
Se pourrait-il, comme Leftheris le lui avait raconté, que Vadim nourrisse une rancœur envers son frère, du fait que le peuple l'aime et pas lui ?
— Il m'a parlé de... de votre enfance... de ce que vous aviez vécu...
Vadim se pétrifia, sa physionomie se transformant peu à peu pour refléter une souffrance lointaine, les échos de ses souvenirs resurgissant brusquement. La douleur qui s'emparait de lui se changea en haine.
— Il n'a pas à raconter ma vie. Ça ne regarde que moi... Pour qui il se prend ?
Une froideur inouïe fit trembler sa voix. Jaya l'intercepta aussitôt.
— C'est moi qui lui ai demandé.
Le prince fit glisser sa main sur sa mâchoire pour dissiper l'eau y perlant, exposant un rire nerveux qu'il n'avait pu retenir.
— La vie de votre époux détesté vous intéresse maintenant ?
— Je vous en prie, cessez d'être si désagréable. Je voulais simplement en savoir plus sur...
Les mots se bloquèrent dans sa gorge. Elle n'osa pas continuer, les yeux de Vadim, braqués sur elle, l'en déconseilla.
— Vous savez tout maintenant. Mais est-ce que cela a changé quelque chose ?
— Oui. Je vous trouve plus humain, désormais. Vous et vos réactions. Je... Je vous comprends dans un sens...
Un nouveau ricanement de sa part, plus méprisant. Ses yeux perçants prenaient peu à peu la dureté et l'inflexible éclat du diamant.
— Vous me comprenez ? Non, personne ne le peut. Personne ne sait réellement ce que ça fait d'avoir la rage qui coule dans les veines. Une incommensurable rage. Les gens se contentent de comprendre, comme ils disent. Ils acceptent par obligation, par peur, ou sans vraiment connaître... puis au bout d'un moment, ils écartent le petit enragé de leur vie et l'abandonne seul dans son coin, lui réclamant quelque chose qu'il se sent incapable de faire : oublier. Effacer le passé, les cauchemars. Il le laisse moisir dans sa misère pendant des années, macérer dans ses pensées... dans sa rage. Je suis ce qui dirait une leçon à apprendre : celle que de sortir du moule apporte des problèmes. Alors non, Jaya... Vous ne pouvez pas me comprendre, car malgré tout, vous avez une belle petite vie rangée, des gens qui vous aiment ou vous apprécient. Vous ne savez rien de moi, ni de ma rage...
Sans un mot de plus, Vadim s'éloigna, laissant Jaya ballotée par les flots violents de ses émotions. Leur conversation l'avait touché en plein cœur, et elle craignait que ses révélations n'aient des conséquences néfastes pour Leftheris. Pourquoi avait-elle été si stupide ? Elle aurait dû garder le secret pour elle, se contenter de le comprendre en silence, mais non... Il avait fallu qu'elle donne libre cours à sa maudite langue !
Vadim avait beaucoup trop de problèmes avec son passé, trop de colère et malgré toutes leurs querelles, cela lui faisait mal pour lui.
Tiordan se confiait entièrement à elle, partageant ouvertement ses douleurs lancinantes et ses souvenirs les plus intimes. Il avait perdu son père avant même la naissance de Symphorore, puis sa mère, dévorée par le Géant Gelé. Il avait éprouvé une immense tristesse à élever seul sa petite sœur, tout en travaillant dur pour chasser et se faire une place auprès des revendeurs alimentaires. Jaya connaissait chaque facette de sa vie... et il connaissait tout d'elle. C'était ce qui les avait rapprochés au fil des années.
Pourquoi Vadim s'obstinait-il à s'enfermer ?
Leur relation était encore à ses balbutiements, parfois tendue, mais Jaya faisait des efforts. Des efforts considérables, car elle savait que sa vie ne serait plus jamais la même. Si elle avait cédé à ses pulsions sauvages, convaincue que Tiordan était toujours en vie, elle se serait enfuie depuis longtemps. Or, elle était coincée ici, dans un état d'incertitude permanent.
Jaya s'efforçait d'être exemplaire, forte et digne. Elle cherchait sans relâche à percer à jour les secrets de son époux, dans l'espoir de vivre un peu mieux, même si le grand amour ne serait probablement jamais une évidence entre eux. Hélas, il refusait de s'ouvrir, se contentant de se cloîtrer dans sa coquille scarifiée, qui l'avait protégé pendant de nombreuses années.
S'il ne voulait pas la briser, alors Jaya allait devoir redoubler de finesse et de patience. Trouver le chemin qui, lentement, l'amènerait à s'ouvrir de lui-même.
❅
Face à son miroir, dans une pénombre reposante, Leftheris retira lentement le bandage enserré autour de son bras. Le tissu blanc, imprégné de sang, collait par endroits sur la plaie encore non cicatrisée, lui provoquant une légère grimace. En dessous, une longue coupure rougeâtre s'étalait du milieu de son biceps jusqu'à l'épaule, laissant présager une vilaine cicatrice. Heureusement, Varvara avait fait des merveilles avec les points de suture. Il pouvait presque retrouver sa liberté de mouvements, sans souffrir de la couture.
Il se souvenait encore du sourire timide de celle-ci lorsqu'il l'avait remerciée.
Torse nu, Leftheris appliqua délicatement un cataplasme aux plantes sur sa blessure, un très bon désinfectant selon la jeune servante qui lui avait conseillé d'en appliquer tous les soirs avant de dormir. Ce n'était pas dans ses habitudes de se coucher aussi tôt, mais son père lui avait formellement interdit de retourner dans les rangs avant d'être guéri et au maximum de ses capacités. D'ordinaire, Leftheris aimait travailler jusqu'à tard dans la nuit sur l'agencement des troupes et sur la coordination des armements.
Il était fasciné par les armes blanches. Au-dessus de son lit, il exposait sur un socle, tel un trophée, son épée fétiche, celle qui l'accompagnait dans tous ses combats. Un si bel outil pour une tache effroyable. Léguée de père en fils aîné, elle était passée de son grand-père, puis à son père et à lui. Plus tard, Leftheris l'offrirait à son fils.
Pour cela, il devait trouver une femme, avant tout.
Seulement, l'armée ne pouvait laisser de place à ce genre de fantaisie, il en avait conscience. Un futur général se devait d'être toujours disponible pour diriger ses troupes et protéger sa patrie. L'abstinence était très difficile. Parfois, une présence féminine lui manquait au point d'envier les autres hommes sur son chemin ; Vadim y compris.
Son jeune frère ne savait comment prendre soin d'une femme, il était trop primitif, trop renfermé. La princesse Jaya lui avait bien fait comprendre et ça lui faisait mal pour elle. Une si belle jeune fille, si noble et élégante... Elle aurait tant mérité un homme à sa hauteur. Un homme qui puisse la respecter à sa juste valeur et l'aimer avec une infinie douceur.
Il n'imaginait même pas ce que ce sauvage avait pu lui faire, durant leur lune de miel... Pauvre d'elle...
Soudain, des coups secs résonnèrent à la porte de sa chambre, sortant Leftheris de ses pensées. Les mains crispées sur la commode qui soutenait le miroir, il tourna brusquement la tête, se demandant qui pouvait bien lui rendre visite à cette heure tardive. Peut-être son père avait-il oublié quelque chose d'important ?
— Entr...
Avant même qu'il n'ait eu le temps de donner son accord, la porte s'ouvrit, laissant entrevoir la silhouette inondée de Vadim. C'était extrêmement rare que son cadet vienne le voir directement dans ses quartiers. Ils ne se croisaient habituellement qu'au cours des repas ou des réunions, dans l'ombre des murs. Rarement seuls tous les deux. Quelque chose devait tourmenter Vadim pour qu'il se rabaisse à venir jusqu'ici.
L'ainé extériorisa un soupir. Son tapis était fichu, totalement trempé sous les grosses bottes boueuses de son frère.
— Qu'est-ce qui t'est arrivé, mon pauvre ? lui lança Leftheris, l'œil sur sa cape dégoulinante. Tu t'es perdu sur le chemin du camp ?
Vadim garda le silence, se contentant de fermer la porte sur son passage. Les gonds grincèrent, comme pour accentuer la dureté de ce moment. Pas le moins du monde impressionné, Leftheris arqua un sourcil.
— Tout va bien ? Tu veux quelque chose ?
— J'ai besoin de mettre au clair deux ou trois choses avec toi.
Tout ouïe, Leftheris se redressa, s'adossant confortablement à sa commode afin de faire face à son cadet. Les yeux flamboyants de ce dernier le scrutèrent avec insistance, comme à leur habitude, sans rien perdre de leur éclatante intensité.
— Cela concerne Jaya.
Une tension s'ajouta à ce versus, un courant électrique qui crépita devant ce simple prénom.
— À l'avenir, tu éviteras de t'occuper de ce qui ne te regarde pas. Y compris de ma vie et de mon mariage. Jaya n'était pas obligée de savoir ce qu'il s'est passé au Temple.
— Elle avait parfaitement le droit de savoir ! Qu'est-ce que tu crois, Vadim ? Qu'elle restera ici bien sagement sans se poser de questions sur ton allure et ton comportement ? Ne rêve pas. Elle n'est pas stupide, ni superficielle. C'est une femme intelligente qui sait reconnaître les animaux dans ton genre. Elle partage désormais ta vie ; notre vie. Si je ne l'avais pas fait, elle serait restée dans l'ignorance encore des décennies. Je ne pouvais décemment pas lui cacher cela, ce que tu as vécu. Ce que nous avons vécu.
— Depuis quand tu te préoccupes de ce que j'ai vécu ?
Lentement, Vadim se rapprocha de son aîné. La colère peignait des ombres perfides sur son visage.
— Il n'y en a toujours eu que pour toi. Tous les honneurs, tous les éloges. L'amour de notre père, de notre peuple. Tu as oublié ? Tu ne t'es jamais préoccupé de savoir si cela m'atteignait, si j'avais besoin de l'épaule de mon frère durant ces jours et ces nuits où je pensais n'être qu'un rebut de la société, un paria. Tu te contentais de sourire bêtement devant le royaume, le menton si haut que tu ne me voyais plus en dessous, écrasé dans la boue. Et maintenant, tu oses me donner des conseils ? Tout ça parce que j'ai épousé la fille Northwall... À croire que tu me jalouses. Ce serait une première.
Cette fois, Leftheris s'agita devant tant d'inepties.
— Cesse donc de vomir des absurdités et de jouer les enfants mal-aimés, Vadim. Nous avons toujours été là pour toi. Tu n'as jamais manqué de rien ! Père a toujours tout fait pour que l'on devienne des hommes exemplaires. Il nous a tout donné, tout appris. Tu n'en as toujours fait qu'à ta tête, dérogeant aux ordres et le ridiculisant devant tout le royaume par ton irrespect affligeant !
— Et tu recommences... Toujours à me rabaisser lorsque l'occasion se présente. On ne change pas les bonnes habitudes, pas vrai ?
— Je t'en prie ! Tache donc de grandir, de voir plus loin que le bout de ton nez, au lieu de te braquer sur le passé. Le passé n'est qu'une bagatelle encombrante qui nous empêche d'avancer si nous y sommes trop attachés. Il faut voir le futur, mais surtout le présent. Tu as des obligations qui passent avant tout. Et par pitié, essaye de te comporter un peu mieux avec Jaya. C'est une femme distinguée qui mérite mieux que ça. Tu lui fais peur de part ton attitude sauvage.
Vadim ricana avec dédain.
— Abstiens-toi de me donner des conseils sur comment traiter ma femme, Leftheris. Ce n'est pas une demande, c'est un ordre.
Leftheris contra d'un rire léger entre amusement et condescendance.
— Ta femme ? C'est un bien grand mot... et tu le sais très bien. Bonne nuit, petit frère.
Ceci était un appel à clore la discussion. Vadim le comprit aussitôt. De toute façon, il en avait fini avec lui. Tournant les talons, il quitta la chambre avant d'aller trop loin. Il ne pourrait contenir l'éruption de sa rage encore longtemps.
❅
Cette nuit, du haut de sa fenêtre, Jaya vit Vadim s'en aller. Encore...
C'était l'occasion, un instant crucial où elle ne pouvait plus reculer. Sa soif inextinguible de découverte surpassait désormais toute peur ou appréhension, car elle était convaincue que des secrets obscurs se dissimulaient dans la caverne nichée au creux de la crique.
La silhouette de Vadim se dessina dans le rideau de pluie, avant de disparaître aussitôt dans la nuit. La chambre plongée dans l'obscurité, il lui était impossible de voir Jaya à la fenêtre. Malgré la tempête qui faisait rage sur Cassandore, la jeune femme s'engagea courageusement vers la salle des repas, cape sur les épaules. Chaque éclair illuminait le ciel, suivi du fracas du tonnerre qui ébranlait le Beffroi jusque dans ses fondations. Ballottée de gauche à droite par le vent violent, Jaya poursuivait son ascension, un pied après l'autre sur l'échelle. La bourrasque était si forte qu'elle dut s'arrêter à mi-chemin, le temps que la tempête diminue en intensité.
Elle déverrouilla ses yeux, un soupir suspendu aux lèvres.
Elle y était presque.
Lorsque ses bottes touchèrent enfin le sol, une tonne de stress quitta ses épaules. Désormais, pas question de plaisanter ou de faire demi-tour. Jaya réajusta sa capuche sur ses cheveux mouillés et s'enfonça dans les abords non-surveillés. Pas de trace de Vadim à l'horizon, mais des gardes patrouillaient constamment dans le village, leurs lanternes surveillant la moindre ombre dans la nuit. Le nouveau décret interdisait formellement de sortir à ces heures-ci. Si elle venait à se faire prendre, ce serait fini pour elle.
Avec prudence, Jaya évita les soldats en se fondant dans les plus petits recoins pour ne pas éveiller l'attention. L'orage grondait au-dessus d'elle, un flash éclaira l'obscurité à la seconde où un garde passa à côté du tonneau où elle était cachée. Son cœur battait à tout rompre lorsqu'il guetta dans sa direction.
Elle était fichue !
Soudain, un nouveau coup de tonnerre violent résonna, décourageant le soldat qui pensait que ces bruits légers étaient dus à la pluie ou à un animal grignotant les graines. Jaya soupira de soulagement. Cependant, lorsqu'elle eut le courage de se redresser, elle fut brutalement attirée en arrière.
Non ! Elle était découverte !
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