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La Sélection des Soldats 7/7 ✔️

— Je récapitule. La Sélection est une étape importante pour les jeunes soldats en devenir. Il vous faudra de l'adresse et de l'expérience pour parvenir à vos fins et peut-être obtenir le grade tant convoité de soldats de l'armée cassandorienne. 

Le Colosseum des Albiades de Cassandore était un endroit existant depuis bien avant l'arrivée des colons antèrosiens sur les terres agricoles. Il représentait, après le Beffroi et le Temple du Haut Conseil, l'un des monuments principaux de la ville, mais aussi des plus grands. Un immense cercle de pierres à ciel ouvert, à l'allure d'amphithéâtre, où d'immenses arbres avaient poussés pour l'encercler. Les racines soulevaient parfois les briques irrégulières, lui donnant une allure ivre et tordue. L'un d'eux avait trouvé sa place en plein centre de l'arène, étendant ses feuilles bien vertes au-dessus de la terre beige et poussiéreuse. Nulle ne savait qui l'avait fabriqué malgré les années et c'était ce qui ébauchait ses nombreuses légendes.

Il serait l'œuvre d'Ymos pour protéger ses fidèles du vent du nord. Un autre mythe disait qu'un puissant guerrier d'autrefois, Kehan Albiade, l'aurait bâti pour abriter l'esprit de sa chère épouse décédée au cœur de l'arbre central pour qu'elle vive à tout jamais. D'ailleurs, celle-ci avait été la raison pour laquelle personne n'avait voulu le couper depuis des décennies. Une tradition cassandorienne voulait que de nombreuses jeunes filles viennent se recueillir près de l'arbre, hors des sélections de l'armée, pour toucher son écorce. Ce contact sensoriel avec la nature augmenterait les chances de rencontrer l'amour ; le même amour pur et dévoué que portait Kehan pour sa femme.

Ce jour-là, sous un soleil de plomb, la dizaine d'apprentis restants faisaient une dernière fois face à leur instructeur. Accompagné de Leftheris, Vadim siégeait à l'ombre de l'arbre central, regardant un à un ces hommes qui allaient bientôt devoir prouver qu'ils méritaient d'intégrer cette place tant convoitée.

— Vous allez passer une batterie d'épreuves ; quatre exactement, et moi et mon frère seront là pour vous seconder et vous aider à atteindre l'excellence que nous demandons.

Vadim leva son index vers eux.

— Premièrement, l'approche du Vhaïka. Un soldat émérite doit savoir le manier à la perfection, ce pourquoi, vous allez devoir combattre de vrais soldats pour vous mettre à leur hauteur et nous prouver que vous avez l'étoffe d'en devenir. Élaborer une stratégie est la clé pour avoir le dessus contre son adversaire.

— Secondement, continua Leftheris. Les armes. L'épée, l'arbalète, l'arc et le poignard. Dans un combat à distance avec l'ennemi ou un combat rapproché, utiliser les armes vous sera primordial. Vous allez devoir nous montrer sur ces quatre plans comment les utiliser correctement en situation réelle. Vous n'avez pas le droit à l'erreur.

— Troisièmement, l'endurance. Un soldat cassandorien doit savoir supporter les situations les plus difficiles, endurer le calvaire la tête haute et s'en relever courageusement. Ici, vous allez devoir démontrer votre rapport avec la douleur et le contrôle de soi par le biais des poteaux où vous allez devoir rester debout et de la pression que l'ennemi pourrait exercer sur vous en cas de capture. Et quatrièmement... Le combat de mêlée. Tenez-vous prêts !

Une tension s'ajouta au stress des jeunes hommes lorsque des soldats pénétrèrent l'enceinte de l'arène. Une longue et épuisante journée leur tendait les bras sous la férule des princes. Seul le coucher du soleil leur apporterait le repos que la plupart rêvait de prendre après ces semaines à cravacher sans faiblir sous la chaleur.

Dans l'après-midi, Byron avait proposé aux Northwall d'aller assister à la sélection afin de leur montrer comme leurs critères d'admission étaient stricts et qu'ils n'acceptaient que les meilleures recrues au sein de leur armée. Frost avait été très enthousiaste à l'idée d'y aller, mais Jaya, elle, se révéla plus froide.

Vadim y serait... Aube aussi. Les voir ensemble lui serait insupportable. À tel point où elle se sentait mal, nauséeuse. Non... C'était depuis la veille, à vrai dire. Elle n'avait même pas pu prendre de petit-déjeuner de peur d'accentuer cette mauvaise sensation de lourdeur dans le corps.

Un sourire préfabriqué au visage, elle avait cependant accepté pour ne rien laisser paraître de son incertitude devant les deux rois.

À bord du carrosse les emmenant au Colosseum, elle repensa aux paroles de Leftheris, confiées la veille. Et si elle s'était trop vite enflammée ? Et si c'était Aube qui avait menti par jalousie ? Et si... Vadim était finalement innocent ?

Pourquoi aurait-il été si proche d'elle, si tendre... Pourquoi lui aurait-il dit qu'il l'aimait si ce n'était pas vrai ? Elle aurait pu comprendre qu'il s'ébroue vers d'autres femmes si elle avait été froide au niveau intime, comme au début, mais désormais... Elle aimait être comblée comme elle aimait le combler. Le devoir conjugal n'était plus une crainte pour elle, mais un moment intense de passion entre deux adultes épris.

Être une adulte...

Réfléchir avec le temps, l'âge, sans prendre de décisions trop hâtives qui pourraient rapidement créer la discorde...

Des choses qui lui avaient fatalement échappées et elle venait à regretter son comportement envers son mari.

Oui... Leftheris avait raison. Vadim voulait qu'elle grandisse, alors elle le ferait. Elle devait le confronter, mettre les choses au clair dans le calme, non aidée d'un pic à cheveux trop aiguisé. Quelle attitude ridicule et puérile, pensa-t-elle en se remémorant la scène. Elle n'aurait jamais pensé devenir ainsi en arrivant à Cassandore. À croire que le caractère sauvage de son époux avait en partie déteint sur elle. Vadim avait dû la prendre pour une cinglée et d'un côté, elle s'en fichait.

Sa colère enfouie ne le pardonnait pas encore. Elle attendait de vrais arguments pour s'apaiser.

Arrivés au Colosseum, des gardes escortèrent les trois sommités jusque dans les gradins royaux où ils prirent confortablement place. Le cœur serré, Jaya n'osait lever les yeux vers l'arène baignée par la lumière crue du jour, de peur de voir une scène pouvant l'interrompre à jamais dans son envie de parler avec Vadim. Elle prit un grand bol d'air frais pour tenter de calmer ses crampes d'estomac. Qu'est-ce qu'elle fichait ici ? Elle n'aurait jamais dû venir...

Inspire... expire...

Parmi les cris d'épuisement des apprentis en pleine épreuve de combat à l'épée, celle de son mari se superposa, si sévère dans ses ordres. Un glaive qui frappait au cœur, plus fort que le fer se heurtant dans un chant inhumain. Elle en frissonna.

— Ah, l'épreuve des armes... La spécialité de Leftheris, s'enchanta Byron, à ses côtés. Lorsqu'il eut à peine cinq ans, mon aîné s'est intéressé aux armes blanches. À six ans, je lui ai offert sa toute première épée. J'ai tout de suite vu qu'il avait un immense potentiel pour cela, peut-être même plus que pour le Vhaïka, et je ne me suis pas trompé. Il peut désarmer un homme en quelques secondes par la seule maîtrise de sa fidèle lame. D'ailleurs, celle-ci lui a été léguée par mes soins, elle-même m'a été léguée par feu mon père.

— C'est impressionnant, sourit Frost, absorbé par les affrontements se jouant sous ses yeux. Vadim, lui, semble plus à l'aise avec le combat qu'avec les armes.

— C'est le jour et la nuit. Vadim est un guerrier né. Petit, il se battait déjà avec son frère pour un oui ou pour un non, et parfois, Leftheris n'avait pas le dessus malgré leur différence d'âge. Une vraie teigne, très dure et colérique. Il était assez frêle jusqu'à son adolescence où il a eu pas mal de problèmes. Il est passé par une grande convalescence qui l'a affaibli, mais... Il a vite changé de cap lorsque Leftheris l'a pris sous son aile pour l'entraîner. Il a eu un apprentissage sportif extrêmement rigoureux. Il lui arrivait parfois de dormir dans le camp d'entraînement, épuisé à force de porter des poids pour atteindre la perfection. Je n'aurais jamais pensé autrefois qu'il deviendrait l'homme qu'il est aujourd'hui.

Jaya posa un œil furtif sur son beau-père. Ses yeux grisâtres, comme ceux de Leftheris, fixaient ses garçons dans l'arène, lointains. Elle imaginait qu'il devait se remémorer des souvenirs du passé, lorsqu'ils étaient enfants. Leurs rires, leurs pleurs, leurs chamailleries qu'elle n'avait aucun mal à se représenter ; les mêmes qu'aujourd'hui en moins violentes et vulgaires, plus enfantines. Peut-être aussi lorsque Vadim avait été mutilé ? Non... L'héritière percevait une once de douceur et de fierté dans le regard de cet homme indéchiffrable. Oui... Malgré les quatre mois qu'elle avait passé ici, Jaya n'arrivait pas à comprendre, ni à lever le voile sur la véritable pensée de Byron Blanchecombe.

Parfois, elle le croyait froid, faux et manipulateur, mais... Sous cet angle, il ne ressemblait qu'à un père. Un père aimant ses enfants.

— Vous pouvez être fier de vos fils, Byron. Ce sont des hommes accomplis, de fiers combattants.

— Je me suis battu toute leur vie durant pour qu'ils soient ainsi, à mon image, à celle de la famille Blanchecombe, même si Vadim m'a parfois créé des problèmes. Je n'ai pas eu ce souci avec Leftheris, il était très obéissant contrairement à son cadet. Mais... Je suis heureux d'apprendre que nous partageons la même pensée les concernant.

— Tous les enfants peuvent créer des problèmes aux parents, mais... Ces problèmes forment des souvenirs, parfois difficiles, parfois doux-amers, parfois pleins de joie. Cela reste des traces de leur enfance que nous ne retrouverons plus jamais. Ce pourquoi, il faut les garder dans son cœur, quelque part. Le bon comme le mauvais, aucun ne se néglige.

Byron étira un sourire en coin ; ce vieux loup des neiges avait parfaitement raison.

— Regardez, Jaya, la coordination du corps lorsqu'il est engagé dans un combat. La rotation du poignet, le mouvement des épaules, la rage dans le regard. C'est quelque chose que je trouve fascinant et mes fils sont très doués dans ce domaine, de vrais danseurs.

Elle ne voulait pas porter attention aux épreuves, car se serait voir Vadim avec l'autre vipère... Elle en était incapable. Byron insistait, lui pointait la scène du doigt. Avait-elle le choix ? Pour ne pas éveiller les soupçons sur son soudain manque d'aise, Jaya porta un regard hésitant sur l'arène. Des hommes se battaient autour de l'arbre central, leurs épées s'embrassaient dans une fougue hargneuse et métallique. Certains tombaient au sol, terrassés par la force des soldats aguerris leur servant d'adversaires. Des nuages de poussières se soulevaient dans leur chute. Quelque chose lui sauta aux yeux.

Où était passé cette maudite tignasse bouclée ?

Elle ne voyait Aube nulle part. Jaya avait beau chercher, sa rivale semblait absente de la sélection, forçant un jeu de sourcils qui accentua son étonnement. Pourquoi n'était-elle pas là ?

Debout devant l'arbre, aux côtés de Leftheris, Vadim regardait ses apprentis combattre, les bras croisés, analysant chacun de leurs gestes afin de déceler leurs failles et leurs faiblesses. La moindre faute leur serait fatale. Avec la haine vigoureuse qu'il tentait vainement de contenir depuis quatre jours, il n'aurait aucun scrupule à les exclure définitivement. Hors de question de reformer ces incapables durant un mois supplémentaire !

D'un œil levé vers les gradins, il croisa une colombe. Non pas l'oiseau blanc s'étant envolé des feuillages de l'arbre central pour rejoindre les cieux, mais bien celle qui l'observait des hauteurs. Cette colombe aux cheveux noirs et aux lèvres sanguines.

Jaya... Sa belle danseuse de pluie...

Est-ce qu'elle avait remarqué l'absence de Aube ? Était-elle venue ici pour le voir ou juste par obligation ? Son attention était rivée sur elle, la sélection n'existait déjà plus. Rien d'autre n'avait d'importance, Jaya absorbait tout autour d'elle, ne laissant que sa douce image posée sur sa rétine.

Si seulement il pouvait lui parler, lui dire :

C'est pour toi que j'ai fait ça... Ne le vois-tu pas ? Ne vois-tu pas comme je souffre de ta distance ?

Or, sa supplique demeura muette. Il espérait que le vent l'emporte jusqu'à elle, souffle dans sa chevelure la tendresse de l'amour qu'il lui portait. Il ne voulait pas qu'elle baisse les yeux...

Trop tard...

Elle venait de le faire. Son fruit des neiges était encore fâché.

Aux côtés de son frère, Leftheris observa son attitude singulière. Depuis quelques instants, il n'avait pas vociféré d'ordres et de réprimandes aux soldats, ce qui était étonnant de sa part. Quelle ne fut pas sa surprise de le voir le nez en l'air, perdu dans ses pensées. Le voilà qui rêvassait, maintenant... Cependant, en suivant la direction de son regard, il saisit immédiatement ce qui l'avait happé.

Une si douce et belle colombe.

La voir ramena dans sa mémoire tout ce qu'il avait ressenti la veille, au salon de thé. Le toucher de sa main, la délicatesse de son sourire, sa peau si soyeuse... Il déglutit. Pourquoi était-elle encore triste ? Tout ça, c'était la faute de Vadim... Cet imbécile heureux ! Silencieusement, Leftheris enrageait. Il ne méritait pas Jaya avec ce qu'il lui avait probablement fait. S'il avait pu, il l'aurait emportée loin de son cadet pour que plus jamais elle ne soit dans cet état lamentable. Un pincement au cœur, un souffle coupable dans sa direction.

L'attention de deux hommes que Byron remarqua rapidement.

Croiser l'œil sévère de son père fit baisser ceux de Leftheris sur l'épreuve, de peur qu'on le surprenne à épier Jaya. Un soupir fébrile le traversa de part en part. Concentre-toi sur ton devoir, général... Abstiens-toi...

Les épreuves de la sélection s'achevèrent. Le soleil se couchait à l'horizon et, depuis un certain temps, Jaya avait quitté le Colosseum pour rejoindre le Beffroi en compagnie de son père et du seigneur Byron. Depuis son retour, la journée lui avait paru interminable tant elle avait cogité sur ce qu'elle avait observé là-bas.

L'absence de Aube, le regard si expressif de Vadim... Ce pardon caché dans ses pupilles.

Elle avait patiemment attendu le voile du crépuscule pour s'éclipser discrètement hors du Beffroi et regagner le Colosseum. S'entretenir avec Vadim demeurait son unique obsession. Elle se devait de trouver des réponses à ses doutes et ses questionnements qui minaient sa santé. À cette heure avancée, il avait probablement annoncé son verdict aux apprentis. Le temps qu'elle s'y rende à pieds, ceux-ci seraient partis, lui laissant l'opportunité de le voir un instant seul à seul. Oui, elle était déterminée...

Jusqu'à ce que sa route croise celle de Leftheris.

Que faisait-il ici, en plein cœur des rues ? Au détour d'une ruelle perchée dans les hauteurs du village, il ne l'avait pas remarquée. Les sourcils froncés, Jaya observa sa démarche rapide et irascible, un garde royal à ses trousses. Malgré elle, leur conversation parvint à ses oreilles curieuses :

— Cet homme prétend être un noble porte-parole du royaume staranien. Il viendrait en toute amitié avec ses troupes. Il attend à nos portes et réclame de parler à un membre de la famille Blanchecombe.

— Ne les laissez pas entrer sans avoir entièrement relevé leur identité, clama Leftheris. C'est suspect que les staraniens nous rendent visite ainsi, sachant comme les litiges militaires pourraient vite s'envenimer.

— Peut-être par rapport à la lettre du roi ?

— Possible. Si c'est ça, ils ont mis leur temps. Tout leur temps pour élaborer une stratégie d'approche. Je dois rencontrer cet homme. S'il est noble et que nous le refusons avec impolitesse, il pourrait s'offenser et attaquer. Restons sur nos gardes. Je vais m'occuper de ça.

— Bien, mon général.

Un groupe d'hommes se tenait à l'entrée de la cité ? Des Staraniens... Cette nouvelle insufflait une pointe d'appréhension en elle. Serait-il possible qu'ils soient venus pour semer le chaos ? Consciente de leur fourberie, Jaya n'était pas rassurée face à cette visite inopinée. Les mots du soldat décapité par Vadim résonnaient encore en elle :

« Pour Starania ! »

Ce n'était pas un rêve... Ils avaient bel et bien tenté de les assassiner, elle et son époux ; la princesse en était convaincue. Elle ne pouvait tolérer cela et l'irrépressible désir de les confronter à leurs actes la poussa à quitter le promontoire, dévalant les quelques marches d'escalier pour rejoindre le général.

— Leftheris ! Attendez !

L'appelé se retourna vivement, se figea devant la silhouette essoufflée de Jaya courant vers lui. Ses yeux s'élargirent soudain.

— Princesse ! Mais qu'est-ce que vous faites ici ?

— Je... Je vous ai écouté parler, mais ce n'était pas intentionnel. Qu'est-ce qui se passe à l'entrée de la ville ?

— Ne vous inquiétez pas pour ça, tout va bien. Vous, ramenez la au Beffroi, ordonna-t-il au soldat avant de lui tourner le dos.

— Non !

D'une main, elle le retint par la manche, raccrochant son regard sur elle. Son simple contact l'avait complètement pétrifié.

— S'il vous plait, s'il s'agit des staraniens, je pourrais peut-être vous aider. J'étais là pour l'embuscade, j'ai tout vu, il n'y a que moi qui puisse assurer notre défense en cas d'affabulations de leur part.

Elle était courageuse... Incroyablement courageuse, ce minuscule bout de femme l'impressionnait. Cependant, il ne se pardonnerait jamais si elle venait à être blessée dans l'éventualité où cette rencontre virait au drame. Il ne pouvait, en toute conscience, prendre un tel risque.

— Jaya, je vous en prie. Laissez-moi régler ça, ne vous en faites pas.

— Je crois que vous n'avez pas compris... Je ne vous laisse pas le choix.

Leftheris arqua un sourcil, surpris par ces paroles. Son étonnement grandit lorsqu'elle le dépassa d'un pas décidé. Elle ne renoncerait donc pas si facilement... Malgré lui, le vice-général jura entre ses dents. Quelle ardente demoiselle ! Il ne l'aurait jamais imaginée ainsi. Le blond échangea une œillade avec son garde, qui, lui, toisait Jaya avec mépris. Qu'espérait donc cette empêcheuse de tourner en rond en s'immisçant ainsi dans leurs affaires ? Qu'elle retourne à ses bouquins et ses coquillages !

Leftheris n'approuvait pas ce mauvais regard...

— Pas un mot, soldat. Suivez-moi.

Suivant les pas de sa belle-sœur, le prince la rejoignit en seulement quelques foulées, semblables à celles d'un cerf bondissant en liberté. Si elle voulait l'accompagner, ainsi soit-il. De toute évidence, il ne parviendrait pas à la faire changer d'avis. Sa jolie tête était manifestement aussi dure que le roc.

Parvenus à l'entrée principale de Cassandore, Jaya et Leftheris gravirent les marches de pierre taillée menant aux guérites. Là, une foule de soldats s'amassait près des barrières, les regards au sol. À leur niveau, Leftheris constata la gravité de la situation de ses propres yeux.

Une trentaine d'hommes à chevaux, portant l'écusson étoilé de Starania, attendaient de l'autre côté du mur.

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