La Reception 8/8 🍋 ✔️
Fa, La, Fa, Fa,
Si, Mi, Do, Re...
Dans son bain, les paupières closes, Jaya se détendait. La douce mélodie cristalline émanant de sa boîte à musique, posée sur un tabouret à proximité de la grande baignoire, enveloppait la salle de bain d'un tendre écho. La chaleur caressante de l'eau engendrait une buée onirique, estompant avec grâce les contours de la pièce.
Elle aimait tellement le calme. Cela l'aidait à réfléchir.
Depuis le départ de son père, elle n'avait fait que penser. Penser à tout ce qui lui avait dit, à ses regards hésitants quand il parlait de sa mère, à ce ton catégorique qu'il avait employé lorsqu'il l'avait interdite d'approcher le Risen.
S'il venait à découvrir que son gendre le pratiquait, il s'évanouirait sans nul doute. Tout ceci la laissait perplexe. Frost n'était pas coutumier d'une telle perte de contenance, Jaya le connaissait mieux que quiconque. Quel secret redoutait-il tant de lui dévoiler ? Elle subodorait un enjeu majeur lié à l'assaut du Géant Gelé... Quelque chose de très grave. Un détail crucial lui avait échappé. Quel souvenir enfoui devait-elle exhumer ? L'ignorance la taraudait au point qu'elle s'enfonça dans les profondeurs du bain jusqu'au nez.
Elle allait devoir chercher pour comprendre et retrouver cette mémoire qui effrayait tant son père. Elle refusait de rester ainsi dans le flou.
Un verrou claqua dans la chambre, de l'autre côté de l'arche en demi-lune.
Jaya ferma les yeux, étira un sourire ténu. Il ne frappait jamais avant d'entrer...
Sans même se retourner, elle fit glisser la boule de son savon sur ses bras, coursant une goutte d'eau jusqu'à sa poitrine. Elle avait été plus rapide qu'elle et la recouvrait d'une mousse fine et parfumée.
— Tu te savonnes toujours aussi sensuellement quand tu prends ton bain ?
Elle gloussa, tournant un profil vers Vadim, accoudé contre l'arche. Dans la pénombre tamisée de l'unique chandelier allumé, il ressemblait à une statue au teint doré. Il était rentré plus tôt, ce soir, éveillant une joie intime dans son cœur. Jaya avait l'impression ridicule de sourire comme une gamine stupide. C'était un peu le cas...
— Je ne répondrais pas à cette question, Monsieur Blanchecombe.
— Je prends ça pour un oui. Tu me fais une place ?
Se décalant pour croiser les bras sur les rebords du bain, Jaya l'observa se déshabiller, retirer lentement sa veste, puis sa chemise. Elle qui autrefois se serait craintivement cacher les yeux devant ce corps de dieu, plus aucune gêne ne l'animait. Elle le connaissait par cœur à force de l'avoir approché, de l'avoir touché ; chaque partie de son être, du creux de son nombril jusqu'aux fils d'or surplombant ce qui se mussait derrière le bouton de son pantalon...
Elle ne cilla qu'à peine lorsque celui-ci chuta sur le sol.
Elle l'aimait tant... Lui et tout ce qui le constituait.
Se plaçant derrière elle, Vadim s'installa dans le large bain, allongeant ses longues jambes en soupirant de bien-être. Tous ses muscles partaient en charpie, il n'aurait probablement plus la force d'en sortir ensuite. Jaya vint se blottir contre lui, le dos sur son torse. Un minuscule oiseau qu'il entoura de ses bras solides et embrassa au cou. Il pépia, lui picorant au bord des lèvres.
— Comment trouves-tu les glycines et le lilas que je t'ai fais apporter ?
— Magnifiques.
— Ce ne sont pas des roses, mais ça reste des fleurs. Ça embaume pas mal.
Jaya émit un rire.
— Tu n'étais pas obligé.
— Non, mais rien n'est trop beau pour toi. Je pourrais te ramener des champs entiers et recouvrir chaque centimètre de cette chambre de milliers de fleurs si tel est ton désir.
Sa voix était du velours, son amour, de la soie. Elle lui sourit, caressant sa cicatrice au menton d'un index.
— Je suis heureuse que tu sois rentré plus tôt.
— J'ai avorté mon tour de garde volontairement. Je n'avais pas envie de passer encore une nuit dehors. Leftheris peut bien se débrouiller sans moi.
Ne risquait-elle pas de lui causer des ennuis ? Elle ne souhaitait nullement que le seigneur Byron le réprimande à cause d'elle. Soudain, la boîte à musique capta l'attention de Vadim. Celle-ci avait momentanément cessé de jouer, puis s'était remise à diffuser sa jolie mélodie. Ainsi fonctionnait-elle, tant que son écrin demeurait ouvert.
— C'est quoi ce truc ?
— C'est ma boîte à musique. Mon père me l'a ramenée d'Alhora.
— Voilà pourquoi il voulait te voir... Nous l'avons croisé avant de partir.
— Oui, il est venu ici me l'offrir.
Lovée dans ses bras, Vadim la regardait admirer cette boite noire floconnée avec mélancolie. Elle semblait si loin, bercée par cette musique mièvre et entêtante.
— Tu as l'air d'aimer cet air.
— Beaucoup. Il a bercé mon enfance, à vrai dire. Ma mère me l'ouvrait chaque nuit avant de dormir. Elle avait inventé une berceuse par dessus. Elle me la chantait tous les soirs avant de partir se coucher, c'était notre rituel. Un conte et ma berceuse. Parfois, il m'arrivait de pleurer quand elle ne me la chantait pas. J'étais un petit peu capricieuse...
Une vraie princesse... Vadim sourit face à ces souvenirs pourtant inconnus à ses yeux. Il n'avait aucune peine à les imaginer, si beaux et riches d'un amour pur.
— Tu me peux me la chanter ?
Jaya le toisa de côté, surprise par cette requête. Cela faisait une éternité qu'elle ne l'avait pas chantée, néanmoins, les paroles, profondément ancrées en elle, ressortirent aussitôt. Comment aurait-elle pu les oublier ?
— Doucement, mon amour
Sois libre, endors-toi,
Bercé par la nuit sacrée,
Dors mais souviens-toi,
De mes tendres baisers d'amour,
Demain je serais là,
Avec toi.
Les yeux fermés, la tempe soutenue par son poing accoudé au rebord du bain, Vadim se laissa emporter par ces belles paroles. L'or fin dans la voix de sa femme agissait sur lui tel un onguent apaisant, une berceuse tendre et hésitante, mais si ravissante. Lorsqu'elle eut terminé, il rouvrit ses paupières pour découvrir le visage timide de Jaya, appuyé contre son épaule. Il ne put résister à l'envie de déposer un baiser affectueux sur son front.
— C'est très beau.
— Oui, je ne l'ai jamais oubliée. Quand j'y pense, c'est comme si j'entendais encore la voix de ma mère dans ma mémoire.
Elle paraissait si triste, d'un coup. Il refusait qu'elle le soit, pas ce soir. Nichant son nez dans ses cheveux mouillés, Vadim lui susurra, épinglant son attention :
— Tu sens la rose.
— C'est le savon que m'ont ramené les servantes. Il viendrait d'un petit producteur de la ville. J'aime tellement ce parfum.
— Ce n'est pas très viril, disons.
Elle plissa l'œil d'amusement.
— Tu viens dans le bain d'une femme et tu aimerais que l'odeur soit virile ?
— C'est justement pour ça que je suis venu, pour y apporter de la masculinité.
Elle explosa de rire, vite rejointe par le combattant. Il avait réussi à lui rendre le sourire, sa plus belle récompense de la soirée.
— Et si la masculinité se changeait en douce féminité ?
Vadim fronça les sourcils, amusé de sa propre surprise. Qu'est-ce qu'elle racontait encore ? Se décollant de son torse, Jaya bougea dans le bain et se tourna face à lui. Elle avait une idée derrière la tête, son regard espiègle laissait présager une bêtise latente.
Aussi féline que joueuse, Jaya se rapprocha de lui une fois de plus. Ses mains effleurèrent les jambes du mâle, glissant sur toute leur longueur, faisant battre son cœur au rythme de sa cavalcade. Montant à califourchon sur ses cuisses, Jaya le regarda avec une telle intensité qu'il crut défaillir, s'évanouir, puis revenir à la vie la seconde d'après. Son simple contact lui faisait voir des étoiles.
Cette belle petite allumeuse lui offrait un sourire mutin. Elle venait de brandir sa savonnette rosée sous son nez. La frictionnant entre ses paumes, une mousse légère en émergea.
— Ferme les yeux, lui murmura-t-elle.
— Impossible...
Elle arqua un sourcil.
— Pourquoi ?
— Je ne peux te quitter du regard.
Il caressa délicatement ses jambes, provoquant un frisson en elle malgré la chaleur de l'eau. Sa main s'arrêta à proximité de son aine, avant de redescendre avec une lenteur délectable, passant le moindre de ses frissons au crible. Elle lui offrit un sourire enjôleur.
— Dans ce cas, regarde-moi apposer mon parfum sur toi.
Ses mains savonneuses atterrirent sur les muscles fermes de son buste, dessinant une langoureuse promenade sur sa peau. Les bras appuyés sur les bords du bain, Vadim l'observait, absorbé par ses gestes délicieux. Le savon glissa sur sa poitrine, frôlant son téton, le crispant de sensibilité. La danse sensorielle de Jaya remonta jusqu'à sa nuque et ses cheveux humides qu'elle repoussa en arrière, les imprégnant de son intense senteur.
Concentrée sur ce qu'elle faisait, elle ne le regardait pas, mais lui oui. Il la dévorait des yeux, une tension palpable faisant de l'escalade à grands risques dans ses boyaux.
Assise sur lui de la sorte, il sentait tous ses petits coins pulpeux appuyés sur ses cuisses. Les seins dressés, le bouton de rose en osmose, une goutte d'eau parfumée coula sur son buste satiné. Elle devenait l'objet qu'il convoitait à la folie, celui qu'il voulait marteler sans pudeur. Son ventre tressautait, débordait d'excitation devant cette poupée ingénue le lavant de toute sa pureté.
Ça le brûlait à vif, souffrant de cette longue semaine d'abstinence s'étant bien trop étendue à son goût.
L'électricité dans les veines, Jaya le sentait. Oh oui, même très bien...
Espérant le faire languir encore un peu, elle prit un petit godet de bois qu'elle remplit d'eau pour le rincer. La mousse se dissipa dans ses cheveux et sur ses pectoraux. Il atteignit le point de non-retour quand elle coula ses doigts sur son abdomen pour s'enrouler autour de sa hampe ultrasensible.
Il retint un souffle. Son jeu de séduction devenait trop ardent, sa masculinité lui faisait mal à la voir si audacieuse.
— Sais-tu quel effet tu es en train de me faire ?
Un tendre aller-retour, il frissonna, un râle au bord des lèvres. Jaya le défiait du regard.
— Je te perturbe ?
— Tu me fais souffrir le martyr... Ce n'est pas bon pour toi.
— Ce qui sera bon pour toi le sera pour moi.
Comment résister à son charme, à son empreinte corporelle si attirante ? La serrant à lui, humant un grand coup son parfum si délicat au creux de ses seins, il la pénétra avec une lenteur accusée, lui arrachant une lamentation. Ses mains pincées à ses hanches, il l'aida à se soulever pour mieux retomber, parsemant milles éclats dans leurs corps ne faisant qu'un. Elle n'avait plus besoin de lui pour savoir comment faire, désormais. Son corps ondulait tout seul par dessus le sien.
Ses gémissements emplissaient son âme de désireuses fêlures. Il mangeait ses souffles, buvait l'eau de ses lèvres, crevant littéralement sous la chaleur qu'elle lui procurait.
Il voulut accélérer, l'atteindre plus profondément, lassé de ce suspense interminable. Le coup provoqua un hoquet de surprise chez elle. L'eau se troubla, grinça des dents, puis déborda légèrement sur les côtés. La pièce finirait inondée à cette allure. Jaya secoua un doigt devant son visage, arrimant toute l'attention de son mari à elle.
— Doucement... Prend-moi doucement...
Elle effleura la lèvre supérieure du blond du bout de sa langue humide de tentation.
— Rien ne presse, prenons le temps de savourer le moment.
Il n'aurait pas parlé du « moment », mais plutôt de leurs retrouvailles. De si belles retrouvailles après des jours et une aventure ratée dans un couloir. L'embrassant à pleine bouche, Vadim fit rejoindre ses mains dans le dos de la brune pendue à ses épaules, les faisant glisser le long de sa peau jusqu'à ses reins, comme s'il priait cette sublime déesse ; la sienne, l'unique religion dans son cœur et son corps.
— Tu veux que je te montres un tour de magie ?
Étonnée, Jaya posa un œil voilé sur lui. Il cala un autre baiser sur sa clavicule avant de planter son regard dans le sien. Elle attendait qu'il s'explique.
— Tu savais que le Risen pouvait stimuler le corps d'une certaine manière ?
Évidemment qu'elle ne le savait pas et il en était conscient. Il voulait simplement titiller sa curiosité, un sourire de garnement aux joues. La repoussant légèrement, il l'obligea à se décoller de lui sans pour autant le quitter. Les mains en arrière, elle prit appui sur les cuisses de Vadim qui grava la rondeur aguicheuse de cette magnifique poitrine dans ses pensées impures.
Il porta un index entre les deux monticules de peau, courant au creux de son nombril.
— Dans le jargon risenien, on appelle cela la « pénétration immatérielle ». Pas besoin d'être nu, ni même d'un membre masculin. Un seul doigt suffit...
Sa voix grave et séductrice la fit haleter dans l'impatience. Une étincelle vive s'échappa du bout de son doigt, grésilla contre la peau de Jaya jusqu'à entrer en elle. Le choc électrique, brûlant et vibrant, lui arracha un gémissement aigu de surprise, mais à la fois d'extase. Elle se cambra légèrement.
Que venait-il de se passer ? Elle peinait à garder les yeux ouverts.
— Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu... m'as fait ?
— Shhh... Laisse faire la magie.
Quelle était cette nouvelle sensation attisant ses tremblements ? C'était fantastique, fantasmagorique... Elle en voulait plus, y goûter avec davantage de palais. C'était bien trop agréable pour être vrai. Vadim sentait son impatience à travers son langage corporel. Elle en deviendrait vite accro...
De nouvelles paillettes bleues léchèrent le ventre de Jaya. Une montée délicieuse, inexorable, qui la hissait toujours plus haut vers leur château dans le ciel. Il atteignit son pubis lorsqu'il lança une décharge qui la fit sursauter.
Elle gémissait si bruyamment, sanglotait, soupirait à en perdre haleine, n'étant plus que sensation. Cette voix... Elle était sa magie, cette émotion féerique dans son monde secret. Vadim bougeait en elle à la fois, désirant marquer à jamais cette fois parfaite dans sa mémoire. Ce plaisir si divin qu'il écrasa soudain, d'une paume brutale et complète, contre son ventre plat.
Une foudre violente se répandit en elle, la déhanchant sous des rugissements frémissants d'exaltation.
— Ohhh, seigneur !
L'écho de son supplice craquela les murs. C'était si fort, si intense qu'elle crut en perdre l'équilibre. Ses bras la lâchèrent, mais celui de Vadim la rattrapa par la taille pour la maintenir fermement sur lui. Il était hors de question qu'elle s'évanouisse. Il la voulait consciente, engorgée de lui et de sa magie.
— Je t'aime, Jaya... Si fort... Ahh, si tu savais comme je t'aime quand je te donne tant de plaisir...
Ses doigts remontèrent sur son sein, enchaînant une ronde lumineuse autour de son mamelon qui dissémina un engourdissement inhumain dans l'entièreté de son corps. Elle ne voyait plus très bien, se laissait emplir par les flammes du Risen avec soumission.
Cet art interdit capable de tant de choses... Cependant, elle n'aurait jamais cru des prouesses de ce genre-ci.
Vadim lui fit atteindre un orgasme si dévastateur qu'elle en sortit de ses gonds, vibrante comme le sol par un séisme. Ses yeux noyés de larmes se recouvrir d'un écran blanc.
Un vertige, une respiration morte. La voûte céleste dans son bassin, fuyant de ses cuisses jusqu'à ses cordes vocales opprimées et irritées.
Un baiser sur ses coutures, Vadim la rejoignit peu après, écrasant un râle animal sur cette déité de la chair.
Pressés l'un à l'autre, à bout de souffle, les époux redescendaient plus ou moins vite de ce ballet incroyable de sensations. Jaya fut celle qui mit le plus de temps à reprendre ses esprits. Littéralement allongée sur l'épaule et le torse de Vadim, elle peinait à renouer avec la réalité. Il la sentait palpiter contre lui, haleter comme une petite bête fatiguée. Tout lui paraissait flou, moucheté de flammèches bleutées. Des particules luminescentes virevoltaient encore autour d'eux, suspendues dans l'air.
Elles retombèrent d'un coup, de concert avec leur invocateur.
Écouter son père était bien trop difficile pour Jaya, surtout avec ce qu'elle venait de vivre. C'était ce qu'elle voulait. Oui... plus que tout. Se redressant faiblement face à l'homme vaincu, la jeune femme l'embrassa sur les lèvres. Il n'eut le temps de lui rendre cette délicatesse qu'elle y posa un murmure :
— Apprends-moi le Risen...
Qu'avait-elle dit ? Peut-être qu'il avait halluciné à cause de l'émotion trop vive de ces dernières minutes, elle ne pouvait pas avoir dit cela...
Si ?
— S'il te plaît, Vadim...
— Ce n'est pas simple, tu sais.
— Peu importe. Le Vhaïka n'est pas fait pour moi, mais le Risen... Je t'en prie, aide-moi à l'éveiller.
— Jaya...
— Je t'en prie...
Elle caressa tendrement sa poitrine et ses abdominaux, encore frémissante devant ses récents souvenirs.
— Moi aussi je veux savoir faire ça...
Était-elle prête à forcer l'interdit ? Il ne voulait pas la mettre en danger, il badinait déjà lui-même sur le fil de la mort depuis des années. Pas elle... Il refusait qu'on lui fasse du mal. Or, elle le désirait tant, son œil scintillait dans les dernières retombées d'azur.
Était-elle simplement apte à contrôler un tel flux d'énergie ?
Levant un doigt vers elle, comme s'il pointait un paysage magnifique, Vadim alluma une lueur à son bout. La musique se jouait, tendre et enfantine. Il l'incitait à en faire de même ; poser son index sur le sien et voir si elle en était capable.
Lentement, craignant de mal interpréter ses intentions, Jaya laissa son doigt entrer en contact avec la lumière. Une chaleur s'y insinua, clignotant et crépitant tel un minuscule feu d'artifice entre eux. Les particules volages furent absorbées sous la peau de la jeune femme.
— Il semble que tu aies une certaine affinité avec le Risen...
Une affinité ? Comme ça ? Aussi vite ? Ou alors, ça ne datait pas d'aujourd'hui. Dans la caverne, la première fois que Vadim lui avait montré le Risen, l'étincelle avait ainsi pénétré ses doigts. Était-ce... cette fameuse affinité ?
Lorsqu'elle releva les yeux vers son mari, celui-ci lui offrait un tendre sourire. Ce serait déjà un bon début vers l'apprentissage. Le Risen brûlait en elle, aspirait ceux alentours comme une éponge.
Il hurlait pour sortir de sa cage et s'épanouir au monde cruel dans lequel ils vivaient.
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