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Garder le Secret 4/7 ✔️

Jaya s'était confinée dans sa chambre, sans voir quiconque. Une larme s'était mêlée à l'eau de son bain, tandis que ses bras enlaçaient ce ventre qu'elle croyait si bien connaître jadis. Tout avait basculé en un éclair. Même la chaleur délassante de l'eau n'avait su effacer cette anxiété ambivalente qui consumait son être de la plus cruelle des façons.

Encore cette nausée... Elle allait devoir s'y accommoder.

Savoir qu'un être vivant était présent, là, sous sa peau, dans les tréfonds de son corps, lui faisait un drôle d'effet. Elle ignorait même si elle éprouvait de la joie, de la déception ou de la peur. Que se passerait-il si Vadim ne la désirait plus après cela ? Si l'idée de la savoir enceinte le rebutait ? L'énervait ? Le terrorisait ? Il avait déjà perdu sa mère de cette façon ; peut-être ne voudrait-il pas mettre en péril la vie de son épouse bien-aimée. Elle n'avait jamais abordé ce sujet avec lui, connaître son rapport avec les enfants était donc quasiment impossible.

Était-elle prête, elle-même, à risquer sa vie pour devenir mère ?

Sortie de son bain, en robe de nuit, Jaya s'échoua près de la commode où elle avait disposé sa collection de coquillages dans un grand plat en verre. Celle-ci s'était étoffée au fil de ses balades sur la plage ou sur le marché. L'un d'eux braqua son attention : une coque arrondie et bombée. Glissant un doigt dessus, elle réalisa que son ventre allait ressembler à cela dans quelques temps.

Le verrou claqua. Elle ne sursauta même pas, retint juste un souffle.

Un pas, puis un autre. Vadim était là, derrière elle. Elle sentait son regard perforant dans son dos, n'osant se tourner de peur d'être transpercée. Lui, ne la lâchait pas des yeux, attendant un geste, un mot, même un simple coup d'œil aurait suffit.

Mais rien. Elle le fuyait craintivement.

Soupirant, Vadim marcha jusqu'à la coiffeuse de sa femme où il s'assit. Un pot de baume à la sauge bleue et un coton en main, il regarda avec dégoût son reflet dans le miroir. Rien ne le débectait plus. Sa pommette était lacérée, le sang séché formait une croûte par dessus. Lorsqu'elle l'avait désinfecté à son retour du combat, Varvara lui avait donné cette crème visqueuse de couleur lavande, plaidant que cela l'aiderait à cicatriser.

Une marque de plus ou de moins... Il ne verrait pas la différence.

Tapotant rapidement le coton à l'endroit blessé, une minime douleur le fit grimacer. Jaya se risqua à le regarder de côté. Ce silence était infernal... Il accentuait bien davantage ces maudits haut-le-cœurs soulevant sa poitrine. Elle en était si pleine qu'elle implosait. La plupart du temps, il suffisait de se contenir, respirer un bon coup et passer à autre chose. Mais pas aujourd'hui.

Son esprit, imbibé de cet homme malgré leurs disputes, lui criait de fracasser ce silence à grand coup de poing. Parler avec son époux, cesser d'agir en enfant gâtée tout en préservant son âme juvénile. Se montrer à la hauteur de l'adulte qu'elle aspirait à devenir.

Digne de l'épouse et de la future mère qu'elle était...

Car au fond, grandir c'était accepter qu'on ne pouvait pas entièrement changer le monde et les gens. Être soi-même jusqu'au bout...

Pivotant légèrement, le bassin contre la commode, Jaya ravala sa salive avec hésitation.

— Vadim...

— Qu'est-ce que tu faisais là-bas ?

Elle intercepta la froideur de sa voix avec un frisson d'incompréhension. À travers le miroir, il l'épiait sans même se tourner.

— À l'entrée de la ville, sur les guérites...

— J'ai... J'ai vu Leftheris passer et je me suis dit que je pouvais...

Il claqua le coton dans sa main sur le bois de la coiffeuse, produisant un fracas qui fit tressauter la princesse.

— Qu'est-ce que tu aurais pu y faire ? Hein ?! Tu es devenue complètement folle ! Te mettre volontairement au milieu du combat et te dresser contre mon père comme tu l'as fait, tu es tombée sur la tête ! Qu'est-ce que tu cherches ? Tu cherches à mourir ?

Elle baissa la tête en se mordillant la lèvre inférieure. Elle l'avait déçu. Oui, profondément... Voir l'homme qui avait été si doux s'adresser si froidement à elle la ramenait tristement au passé. Sa voix n'était pas à l'eau de rose, mais dégageait la saveur des épines. Encore une fois, elle n'avait écouté que sa propre volonté et s'était opposée à l'autorité. Pourtant, elle n'avait cherché qu'à résoudre les conflits et éviter cette guerre qui l'effrayait au point de la rendre malade.

Vadim laissa son front tomber entre ses mains, expirant bruyamment pour calmer sa montée de tension. C'était peine perdue. Ne comprenait-elle pas que c'était pour son bien s'il agissait ainsi ? Ne discernait-elle donc pas le danger ? Était-elle réellement si naïve et primesautière ?

Jaya se sentait si coupable que cela la consumait. Le voir ainsi, si mal et énervé à cause d'elle, lui jeta en pleine figure combien elle avait été imprudente. Prudemment, elle s'approcha de lui qui demeurait immobile. Il ne releva pas la tête, même s'il ressentait sa présence juste devant lui. Du bout des doigts, sous le menton, Jaya souleva délicatement son visage vers elle. Le choc de deux astres ; la lune et le soleil dans un seul regard.

Reprenant le coton imbibé de désinfectant, Jaya le tapota sur sa blessure, retirant toutes les impuretés en douceur. Ses doigts de fée ne lui faisait aucun mal. Vadim la fixait sans rien dire, sa rage s'apaisant d'une once. Elle usait encore de cette magie sur lui...

L'homme bondit soudain de sa chaise pour surplomber la jolie poupée qui se pétrifia. Avait-elle mal fait ? Elle n'osa pas reculer, ni bouger, de peur d'enclencher l'abominable caractère de la bête. Un souffle se coinça dans sa gorge.

Jaya sursauta quand il prit vivement son visage en coupe pour l'embrasser à pleine bouche.

Les yeux grands ouverts par la surprise, elle finit par les fermer sous cette tendresse qui lui avait tant manqué. Les retrouvailles de leurs langues qui se chatouillaient l'une à l'autre, éprises avec une force paradoxale qui dépassait tout ce qu'ils avaient pu ressentir durant leur vie. Se séparant d'elle, Vadim la regardait aspirer ses souffles ; sa richesse, son étendard, sa terre promise sur le bout de ses lèvres.

— Qu'est-ce que tu aurais fait si tu n'avais pas eu moi ou Leftheris pour te protéger ?

Son murmure pénétra son âme, une caresse et une gifle à la fois.

— Je... Je ne pensais pas qu'ils allaient attaquer...

— Tu n'avais rien à faire là-bas de toute façon !

Grognant contre elle, Vadim la prit dans ses bras, glissant ses grandes mains le long de son dos, détaillant chacune de ses vertèbres et de ses frissons à travers ce linge léger.

— Quand je t'ai vue au milieu du combat, mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai eu si peur de te perdre. Tout aurait pu dégénérer si vite, Jaya, tu n'imagines pas... Le conflit n'est pas un simple jeu où nous reprenons vie à la fin de la partie. Lorsque la lame nous touche, c'est fini... Tu ne sais pas jusqu'où je pourrais aller pour toi, pour te protéger.

— Je le sais...

— Je ne pourrais peut-être pas toujours être là avec toi, on ne sait pas ce que la vie nous réserve. Alors promets-moi de ne plus jamais te mettre bêtement en danger et de rester loin des conflits.

— Promis...

Si elle savait à quel point il l'aimait... Il aurait rasé l'île toute entière à l'aide de son Risen s'il lui était arrivé malheur aujourd'hui. Cette déesse si précieuse, ce fruit des neiges pour qui il aurait donné sa vie sans hésiter. Indéniablement, il perdait la guerre face à elle, les genoux à terre, les armes brisées face à la dépendance affective qu'elle représentait.

Baissant un œil apaisé sur elle, ses mains caressèrent la longueur de ses bras. La scène de l'infirmerie lui revint alors en mémoire. Que pouvait-elle bien dissimuler dans ce regard lancé à la domestique ? Peut-être un mal dont elle voulait le préserver. Qu'elle ne s'avise pas de lui cacher sa souffrance, il n'accepterait pas les secrets.

— Tu es blessée ?

— Non, ça va... Omaima m'a dit que... j'allais bien.

Elle déglutit, ayant même l'impression que le bruit dans sa gorge avait été si fort que Vadim l'avait entendu. C'était peut-être le cas... Il ne semblait pas du tout convaincu.

— Ne me mens pas... Je sais que tu me caches des choses. Je veux voir cela... Le voir de mes propres yeux.

La brune ravala un hoquet quand les doigts de son mari remontèrent jusqu'à son épaule satinée, se glissant sous le lin de sa robe de nuit qu'il écarta pour libérer un pan de peau laiteuse. Ses lèvres tombèrent tendrement dans son cou, butinant ce parfum immuable de rose jusqu'à descendre sur son buste.

Un souffle plaintif lui échappa malgré elle. Maintenue ainsi contre lui, elle n'avait aucune chance de s'enfuir. Or, son contact lui était encore douloureux. Tellement qu'elle le retint d'une paume sur le pectoral.

— Aube n'était pas à la sélection.

Échangeant une œillade avec elle, Vadim soupira de façon presque imperceptible.

— Non... Je l'ai exclue des soldats.

Jaya n'en croyait pas ses oreilles. Il lui avait pourtant craché qu'il perdrait un élément prometteur dans ce cas de figure. Alors... Pourquoi ?

— Je ne voulais pas que tu continues de penser que je puisse t'avoir trahie, car ce n'est pas le cas. Tu es la seule source de mon désir, Mëyrtania. Tu tiens mon cœur entre tes doigts et tout ce qui me constitue t'appartient.

Il appuya son front contre le sien, capturant le moindre de ses soupirs, de ses effluves enivrantes qui le rendaient fou.

— Je te donnerai mon corps pour qu'on ne forme qu'un. Je te donnerai mon sang si tu manques du tien. Je te donnerai mes yeux si tu devenais aveugle. Je te donnerai mon âme si la tienne venait à s'éteindre. Et je n'accepterais pas que quiconque puisse se mettre en travers de nous.

Des mots qui soignaient ses maux.

— Mon cœur, mon âme... Ma destinée...

Adoucie et rassurée, Jaya étira un maigre sourire. Bien assez pour que Vadim le remarque et s'en nourrisse. Plus jamais il ne la voulait malheureuse, juste heureuse. La plus heureuse qui soit, pour toujours, au creux de ses bras. Caressant sa joue, il reprit ses baisers qu'il coula sur sa gorge délicate. La force qu'il dégageait la déstabilisa. Sous l'injonction de son désir en éveil, sa féminité pulsait sans contrôle.

Enivrée, elle s'accrocha aux épaules solides de son mari qui porta son nez dans ses longs cheveux, les humant, puis passa à son oreille où il murmura :

— Un homme...

Il tira les attaches supérieures de sa robe bien trop encombrante jusqu'à faire tomber habilement son bustier, libérant ainsi sa poitrine charnue et ses épaules.

— Je tuerais un homme à chaque fois que je trouverais une blessure sur ton corps...

Dans une balade sensorielle, il analysa la chair de sa clavicule où une égratignure rougeâtre était visible.

— Un staranien en moins...

Il continua de faire glisser le morceau de linge jusqu'à ce qu'il chute complètement au sol. Une autre se décrivait sur son épaule gauche.

— Encore un de moins...

Mille sensations s'éveillant devant l'animal, Jaya se laissa pousser vers le lit où elle tomba assise. Un rebond au cœur quand il retira sa chemise. Ses muscles saillants lui racontaient une bien belle histoire, celle d'un amour dans lequel elle se laisserait engloutir sans remord. Il diminuait leur distance si lentement, comme s'il se jouait d'elle. Elle aimait tellement ça, être fragile, soumise face à sa virilité débordante.

Reculant légèrement sur les draps, Jaya balança la tête en arrière avec l'espoir qu'il écrase ses lèvres contre les siennes. Qu'il tire ses cheveux à pleine poigne, qu'il la recouvre d'amour et de sa bestialité ; chaque grain de sa peau le suppliait. Ses cuisses s'ouvrirent malgré elle, allumant le mâle. Ses perles bleues brillaient d'un incendie inextinguible, le même que lui lorsqu'il parcourait ce corps si parfait où, sur sa hanche, apparaissait un début de bleu.

— Je les tuerais tous de mes propres mains pour toi...

— Vadim... Je ne veux pas que tu tues pour moi, surtout pour si peu. Je me suis blessée en tombant, c'est tout.

Elle avait prononcé cela d'une voix timide. Il lui coupa le souffle quand il entra lui aussi dans le lit, la couronnant de son torse à la couleur de l'été brûlant pour elle. Un susurrement estampillé sur cette chair sensible.

— Tous, je te dis...

Un son dans le cœur, un battement rapide, mais si doux.

Vadim se pencha pour saisir ses lèvres délicieuses où il ne s'attarda que quelques secondes avant de couvrir ce corps étourdissant de baisers. Il dévora ses seins sans la moindre gène, sachant qu'elle y était tout particulièrement sensible. Une rotation autour de ses boutons de chair et les voilà qui se dressaient, au garde à vous devant leur instructeur. De précieux bourgeons qu'il adorait voir fleurir. Égarée dans sa chaleur, Jaya se sentait à la fois invulnérable et d'une fragilité sans borne.

Il descendit plus bas sur son ventre, elle cessa de respirer. S'il savait...

Vadim y promena le bout de sa langue au rythme des gémissements de sa bien-aimée. Une beauté qui ensoleillait sa vie, pour laquelle il aurait vendu son âme. Des instants offerts par des nuits comme celle-ci, où ils avaient tant jouis, tant rêvés sans dormir, des étoiles au goût du jour qu'il parsemaient sur elle dans une promesse à jamais.

Lorsque son visage arriva au niveau de son entrejambe, zone érogène ultrasensible, Jaya inspira lourdement. Les poumons tuméfiés, l'air avait du mal à passer dans l'appréhension de ce qu'il comptait lui faire. Son corps affaibli allait-il suivre la cadence ? Oui... Elle puiserait l'énergie nécessaire dans ce plaisir.

Quand un premier baiser s'écrasa sur la jointure de son aine, elle frissonna. Il courut le long de l'intérieur de sa cuisse droite, l'humidifiant de tracés chauds, pour ensuite faire la même chose sur la gauche. Comme suspendue en l'air, Jaya perdait le sens de l'équilibre. Son centre cardiaque tournait comme une boussole déréglée.

Yeux dans les yeux, elle ne vit cependant pas arriver le croc contre sa peau.

Un hoquet de douleur.

Vadim l'avait mordue, laissant là la marque sensuelle de ses dents. Deux traces en demi-lune qui la bouleversèrent, l'écorchèrent au cœur.

— Il n'y a que moi qui puisse laisser une marque sur toi. Tu es à moi, Mëyrtania.

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