Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝟎𝟔 ¦ 𝐀𝐔 𝐅𝐎𝐍𝐃 𝐃𝐄 𝐋'𝐀𝐁𝐈̂𝐌𝐄

𝐉𝐎𝐔𝐑 𝟎𝟔 ━ 𝟑𝐊 𝐦𝐨𝐭𝐬
piraterie, cécité, abîme

     Debout sur le gaillard d'avant du navire, Jean maintenait fermement son tricorne d'une main pour éviter que le vent ne l'emporte de la même manière qu'il agitait ses mèches châtains. De l'autre, il tenait la longue-vue qui lui permettait d'observer le bout de terre qui se dressait face à lui et sur lequel il comptait bien accoster d'ici peu. La voix d'Eren, son second, s'éleva justement derrière lui avec une familiarité qu'il était le seul à se permettre.

     — Les chaloupes sont prêtes.
     — Bien.

    Eren ne lui donnait jamais du mon capitaine, mais ce dernier s'en formalisait bien moins que le reste de son équipage. Jean replia sa longue-vue et suivit son ami qui lui désigna les deux petites embarcations sur lesquels ils pourraient parcourir les dernières centaines de mètres qui les séparaient encore du rivage. Les pirates durent ramer pendant une dizaine de minutes avant que la coque des chaloupes ne se heurte au sable humide. Tout l'équipage accosta ainsi sur l'île sans encombre, enthousiasmé à l'idée d'enfin voir le bout d'un long périple. Une fois qu'on eut remonté les embarcations un peu plus haut sur la plage, Jean fit signe à Eren qui s'empressa de rassembler les pirates pour écouter le bref discours que leur réservait leur capitaine.

     — Mes amis, vous savez aussi bien que moi ce qui nous amène dans ce coin perdu. Voilà des semaines que nous naviguons dans ce but, mais j'ai bon espoir que nos efforts soient aujourd'hui récompensés. Le trésor qu'on nous a promis se cache ici, alors je compte sur vous pour le trouver. Retournez toute l'île s'il le faut !
     — Oui, mon capitaine ! répondirent tous les hommes et les femmes d'une même voix.

     Les pirates s'apprêtaient à se disperser lorsque des murmures commencèrent à s'élever. Connie et Sasha, les deux cuistots en chefs, pointèrent du doigt quelque chose derrière Jean et Eren qui se retournèrent d'un seul mouvement en plissant les yeux. Un peu plus loin sur la plage, on pouvait vaguement distinguer la silhouette d'une personne qui s'avançait dans leur direction. Le capitaine commanda à son équipage de se tenir en retrait et, accompagné d'Eren, ils partirent à la rencontre de ce mystérieux inconnu. Chaque pas les rapprochaient et permettait à Jean de scruter avec curiosité la carrure du jeune homme qui marchait toujours droit devant lui, c'est-à-dire droit vers eux. Lorsqu'il s'arrêta, Jean prit le temps de détailler ses vêtements propres, son teint halé, ses courts cheveux bruns, ses taches de rousseur et le cache-œil qui recouvrait l'emplacement de son globe oculaire droit. Un instant plus tard, son second tentait déjà de lui tirer les vers du nez ; une opération qui s'avéra très vite compromise, car l'inconnu resta sourd aux questions qu'il lui posa.

     — Pourrait-on au moins connaître ton nom ? se risqua alors Jean.
     — C'est Marco.

     Le capitaine ne s'attendait pas particulièrement à une réponse, mais il fut heureux de pouvoir entendre le son de sa voix. Eren profita de ce soudain moment d'éloquence pour renchérir.

     — Très bien, Marco. Et que fais-tu ici, exactement ?

     Le jeune homme eut un petit sourire énigmatique, mais il se terra de nouveau dans le silence. Sa présence sur cette plage était pourtant très intrigante. Appartenait-il à un autre équipage ayant accosté ici ? Dans ce cas, où étaient donc le reste de ses compagnons ? Jean avait pourtant pris la précaution de faire le tour de l'îlot avant d'y débarquer, et aucune autre navire ne se trouvait dans les environs. L'avait-on abandonné ici, à son triste sort ? Ou alors, était-il un simple pécheur égaré en mer ? Son cache-œil lui donnait des airs de pirates, mais avec sa chemise propre et ses traits innocents, il n'en avait absolument pas l'allure... Eren se posait probablement les mêmes questions que lui, mais il sembla juger que ce n'était finalement pas très important et préféra l'interroger sur le trésor qu'ils convoitaient. Il n'eut, cependant, pas plus de chance ; Marco se contenta de le regarder de ses grands yeux chocolat, un sourire mystérieux aux lèvres. Son mutisme énerva rapidement Eren qui s'éloigna pour glisser quelques mots à Jean.

     — Que fait-on ? Je ne crois pas qu'il soit armé. Doit-on le torturer pour découvrir ce qu'il nous cache ? Il y a quelque chose de pas très clair chez ce type. Peut-être faudrait-il mieux lui coller directement une balle entre les deux yeux...
     — Non, rien de tout cela. Il vient avec moi, décréta alors Jean.

     Eren ouvrit la bouche, prêt à contester cette décision pour le moins farfelue, et Jean releva le menton, une main sur son tricorne, pour lui rappeler silencieusement qu'il n'aurait pas son mot à dire dans cette histoire. Après tout, c'était lui, le capitaine de cet équipage.

     — Bon, mais attachons-lui au moins les mains !
     — Fais donc, si cela te chante.

     Jean tourna les talons et longea les sillons laissés par l'écume sur le sable, refaisant le chemin en marche arrière. Marcher lui permis de réfléchir à l'étrange rencontre qu'il venait tout juste de vivre. Eren n'avait pas tort : il y avait quelque chose de curieux chez Marco, quelque chose qu'il ne parvenait pas encore à expliquer. Mais le jeune homme s'était de lui-même avancé jusqu'à eux, alors il ne pouvait s'empêcher de se demander si tout ceci avait un lien avec le trésor qu'ils espéraient dénicher. Quoi qu'il en fusse, Marco ne semblait pas très agressif ; un équipage entier de pirates devait, à coup sûr, être capable de garder un œil sur lui. Une fois de retour auprès du reste de leurs compagnons, Jean ne perdit pas davantage de temps. Il héla les pirates qui se regroupèrent autour de lui afin qu'il puisse leur exposer les objectifs de cette journée.

     — Quelques-uns doivent rester ici pour garder le bateau. Le reste formera deux groupes distincts pour explorer l'île plus rapidement, décida-t-il. L'un sera avec moi, l'autre avec Eren. Oh, et j'emmène notre invité, ajouta-t-il en désignant Marco du menton.

     Il vit son second soupirer, mais celui-ci n'osa pas remettre en cause son autorité devant les autres. Les pirates se répartirent eux-mêmes les tâches et une petite demi-heure plus tard, l'équipage se sépara. Jean prit la tête de son groupe qui se dirigea tout droit vers la forêt recouvrant une partie de l'îlot. Les pirates s'enfoncèrent dans les bois, marchant un peu à l'aveuglette, à l'affût du moindre indice qui pourraient les mener au trésor. Pour le moment, ils ne savaient pas vraiment ce qu'ils devaient chercher, mais leur capitaine restait optimiste : on leur avait promis un trésor, alors ils finiraient bien par le trouver. La diseuse de bonne aventure qui les avait guidé jusqu'ici s'était montrée formelle : ils sauront reconnaître le trésor quand celui-ci se présentera à eux. Jean veillait ainsi à garder ses yeux grands ouverts et il conseilla tous ses compagnons d'en faire de même. A mesure qu'ils avancèrent, les arbres se firent plus grands et la végétation plus luxuriante. Marco trébucha sur une racine et il serait certainement tombé si Jean ne l'avait pas retenu à temps. Son regard se posa sur les liens qui lui serraient les poignets et qui l'empêchaient d'avoir un bon équilibre. Il sortit de sa ceinture un couteau à la lame longue et fine qu'il glissa sous la cordelette qu'Eren avait si solidement nouée.

     — Tu restes à côté de moi, le prévint-il. Et pas de gestes brusques.

     Marco acquiesça et Jean sectionna ses liens. Les pirates poursuivirent leur chemin, mais quelque chose semblait avoir changé ; la forêt était devenue silencieuse. On n'entendait plus le piaillement des oiseaux, le bruissement des buissons ou le craquement des branches agitées par le vent. Le petit groupe marcha encore pendant quelques minutes avant de se retrouver face à l'entrée d'une grotte ; ou, plus exactement, de deux grottes aux entrées distinctes. On hésita à continuer. De quel côté valait-il mieux passer ? Les pirates émirent des hypothèses et tentèrent de distinguer quelque chose à l'intérieur des tunnels, mais ils étaient entièrement plongés dans l'obscurité et le silence. Jean se tourna alors vers Marco qui, un léger sourire aux lèvres, lui désigna l'entrée située la plus à droite à l'aide de son doigt. Les pirates scrutèrent un instant celle-ci, mais elle ne leur inspira pas plus confiance que l'autre. Une voix s'éleva aussitôt pour formuler ce que tout le monde pensait tout bas.

     — C'est peut-être un piège.

     Jean ne pouvait nier que se reposer sur les indications d'un inconnu franchement étrange constituait un plan plus que bancal. Pourtant, avaient-ils vraiment une autre solution ? Il n'aurait su expliquer pourquoi, mais il avait la conviction que sa rencontre avec Marco n'était pas le fruit du hasard, que quelque chose les avait poussé à se retrouver sur cette plage. Le brun semblait connaître les lieux ; et s'il était un genre de guide, chargé de les conduire jusqu'au trésor ? Une impression, voilà tout ce que ressentait Jean, mais elle était suffisamment puissante qu'il se sente forcé de lui accorder sa confiance. Sous les yeux de ses pirates, le capitaine farfouilla sous les arbres à la recherche de branchages et d'écorces. Il voulait faire du feu, mais Marco l'arrêta en secouant la tête.

     — Comment va-t-on se repérer, alors ?

     Sans se départir de son sourire, Marco attrapa simplement sa main dans la sienne. C'en fut trop pour la plupart des pirates qui refusaient de placer littéralement leur vie entre les mains d'un garçon qu'ils ne connaissaient que depuis cinq petites heures.

     — C'est trop dangereux. Il fait complètement noir à l'intérieur !
     — Qui nous dit qu'il ne cherche pas à nous tendre une embuscade là-dedans ?
     — Vous pouvez rester dehors, si vous le souhaitez, trancha leur capitaine. Moi, j'avance.

     Jean ne pouvait et ne voulait pas les obliger à le suivre s'ils n'en avaient pas l'envie. Après tout, lui-même reconnaissait que son entreprise semblait bien risquée... Il n'en voudrait pas à ses compagnons s'ils décidaient de rester derrière lui ; et la plupart le firent. Connie proposa alors d'utiliser une corde pour s'attacher les uns aux autres afin de ne pas se perdre dans les tunnels. Jean se tourna vers Marco qui, cette fois, ne secoua pas la tête en signe de désaccord. La stratégie de la corde fut donc adoptée ; les sept pirates désirant poursuivre le chemin firent tous un nœud à leur ceinture. Bien que Marco fut également relié à Jean de cette manière, il garda tout de même sa main dans la sienne au moment de les entraîner dans la grotte située à droite. Les pirates marchèrent alors durant de longues minutes, avançant lentement car le passage était plutôt difficile d'accès. Ils se cognèrent aux parois et butèrent contre des cailloux qu'ils ne pouvaient pas distinguer. Pourtant, de son côté, Marco semblait les guider dans ces souterrains sans aucun problème malgré l'obscurité totale qui régnait. Jean se demandait s'il gardait une bonne vision, même dans le noir, ou s'il connaissait simplement le chemin par cœur.

     Après une bonne demi-heure de heurts et de pas peu assurés, les pirates sentirent un drôle de courant d'air qui, étrangement, semblait les attirer. Ils débouchèrent bientôt dans une cavité creusée où l'obscurité se dissipait un peu pour laisser place à une très faible luminosité. Mais avant qu'ils ne purent y pénétrer davantage, Marco s'arrêta net et plaça un bras contre le torse de Jean pour l'obliger à faire de même. Quand ce dernier lui lança un regard interrogatif, il pointa son doigt vers le bas, l'incitant à jeter un œil sur ce qui se trouvait sous leurs pieds. Jean remarqua alors qu'il se tenait au bord d'un gouffre. Même si la perspective d'y tomber lui faisait un peu froid dans le dos, il se put s'empêcher de se pencher pour avoir une meilleure vue sur l'étonnant phénomène qui s'y déroulait. Une cinquantaine de mètre en dessous d'eux, une sorte de spirale gigantesque et sombre tourbillonnait sans un bruit. Bien qu'il regardait à travers elle, Jean ne distingua rien ; elle ne contenait que de l'obscurité et quelques drôles de points brillants qui les éclairaient faiblement. Il songea que cela ressemblait beaucoup à un minuscule ciel étoilé qui tournait sur lui-même. Ce mouvement circulaire avait quelque chose d'hypnotisant... Les pirates n'avaient jamais rien vu de tel de toute leur existence.

     — Qu'est-ce que c'est ? demanda enfin Jean.
     — Ce sont les abîmes, répondit alors Marco.

     Leur guide les ramena bientôt à la réalité ; Jean confirma qu'ils feraient mieux de faire demi-tour. Laissant derrière eux le gouffre sans fond, ils refirent donc le chemin en marche arrière jusqu'à ressortir du tunnel, soulagés d'enfin se retrouver à l'air libre. Leurs compagnons restés en arrière les interrogèrent aussitôt sur leurs potentielles trouvailles, mais les pirates eurent bien du mal à décrire ce sur quoi ils étaient vraiment tombés.

     — On aurait dit... une force étrange.
     — Ce serait ça, le trésor ?
     — Peut-être. Probablement, soupira leur capitaine. Mais si tel est le cas, je doute qu'il puisse nous être d'une quelconque utilité. On est bien loin des richesses que j'avais imaginé... Quoi qu'il en soit, il est impossible de l'approcher sans se mettre en danger, décréta-t-il. Je suppose qu'il ne nous reste plus qu'à repartir.

     C'était là un constat plutôt amère, mais les pirates étaient malheureusement habitués à ce genre de désillusions. Sur le chemin du retour, ils en profitèrent pour cueillir plusieurs fruits ; de quoi nourrir l'équipage au complet pendant un ou deux jours. Il rejoignirent la plage au crépuscule, peu avant le second groupe mené par Eren, qui rentra lui aussi bredouille.

     — La nuit sera douce. On va la passer sur la plage. On décidera de la suite demain matin, annonça-t-il à son second.

     Eren acquiesça. Il glissa ensuite un regard méfiant vers Marco et ses sourcils se froncèrent en remarquant qu'il n'avait plus les mains liées. Pressentant que tout ceci ne lui plaisait pas, Jean se dépêcha de l'entraîner un peu plus loin pour lui narrer les drôles d'évènements qui avaient marqué leur court périple. Il mentionna les souterrains, la manière dont Marco les avait guidé et, surtout, ce qu'il avait appelé les abîmes. Eren fut aussitôt de son avis : trésor ou non, mieux valait ne pas trop s'approcher d'une chose pareille au risque d'y sombrer.

     — C'était quand même sacrément imprudent de lui accorder ta confiance aussi rapidement, lui reprocha son second à propos de Marco.
     — Je sais, je sais. Mais on dirait bien que je suis toujours vivant, alors je ne crois pas qu'il soit nécessaire de l'attacher à un arbre pour cette nuit.

     Eren leva les yeux au ciel, mais il était forcé de reconnaître que si le brun leur voulait du mal, il aurait commencé par se débarrasser du capitaine en le jetant dans le gouffre. Marco fut donc autorisé à dormir sans entraves, une concession qui ne plut pas à tout le monde, mais à laquelle Jean s'accrocha. Ce soir-là, il contempla le ciel étoilé, l'air songeur. Maintenant qu'il le voyait, il ne pouvait s'empêcher de noter les ressemblances avec le tourbillon qui se cachait sous l'île. Du coin de l'oeil, Jean remarqua que Marco était également éveillé.

      — Que sont les abîmes, exactement ?
     — Ce n'est rien qu'un trou.
     — Qu'y a-t-il au fond ?
     — Il n'y a pas de fond.

     Des réponses concises, mais énigmatiques, qui troublèrent encore plus Jean. Que savait réellement Marco ? Et de quelle manière était-il lié à l'abîme ? Pourquoi tant de mystère ? Le pirate lui avait fait confiance, lui confiant sa propre vie et celle de sept de ses compagnons, alors il aurait apprécié qu'on lui rende la pareille. Mais étonnamment, Marco reprit soudain la parole. Pouvait-il lire dans les pensées ? Encore une question que Jean garderait dans un coin de sa tête...

     — Personne n'en est revenu, alors on ne peut qu'imaginer ce qui s'y trouve. Mais il ne s'agit probablement que de vide. Un gigantesque trou constitué de vide... Y tomber nous promet à une chute éternelle.

     C'était la première fois de la journée que Marco parlait autant, alors Jean décida de s'en contenter. Ses yeux se fermèrent, mais il savait déjà qu'il ne dormirait pas beaucoup. En effet, il passa la majeure partie de la nuit à ressasser les évènements de la veille, tentant désespérément de trouver la logique qui lui avait jusqu'alors échappée. Le lendemain matin, tandis que l'équipage s'activait sur le navire pour repartir en mer, Jean se tint à nouveau sur le gaillard d'avant pour observer une dernière fois l'île qu'ils s'apprêtaient à quitter. À ses côtés, Eren soupira.

     — C'est quand même dommage de repartir les mains vides.
     — On ne repart pas vraiment les mains vides...

     Jean désigna Marco qui se tenait de l'autre côté du pont, face à eux. En se réveillant sur la plage, le matin même, il avait proposé au jeune homme de les suivre car cela semblait être la chose à faire. Eren s'était bien sûr montré réticent, mais Jean avait insisté. Fidèle à lui-même, son nouveau compagnon avait acquiescé en silence, et le voilà qui faisait désormais partie de l'équipage. Ils échangèrent un regard drôlement intense qui s'étira dans le temps plus que de raison, comme s'ils n'arrivaient pas à détourner les yeux. Marco lui adressa l'un de ses sourires mystérieux, et Jean eut soudain un déclic. Il s'avança, frôlant de ses bottes les planches de bois du pont, jusqu'à se trouver juste en face du jeune homme qui lui souriait toujours. Cette fois-ci, le capitaine le lui rendit.

      — Eren, mon ami, tu n'as pas à être déçu.

     Son second, qui s'apprêtait à rejoindre le pont central, se retourna pour lui lancer un regard surpris. De son côté, Jean posa sa main sur la joue droite de Marco, juste en dessous de son cache-œil. Son pouce effleura le tissu qui, s'il avait vu juste, ne visait pas simplement à camoufler une cécité partielle. 

     — Le trésor est déjà entre nos mains.

     Jean tira finalement sur le cache-œil qui tomba doucement au sol. Derrière celui-ci, à l'intérieur de sa cavité oculaire, il n'y avait aucun œil, mais un minuscule tourbillon noir parsemés de points brillants. Marco portait l'abîme en lui.

Nᴏᴛᴇ ᴅᴇ Lʏᴀ
Je suis vraiment satisfaite de la manière dont j'ai réussi à tourner ce récit ! Je pense que c'est mon second favori de la semaine, après Like a Greek God bien sûr. J'avais un peu peur de le bâcler au vu du peu de temps qu'il me restait, mais il fait tout de même trois milles mots et il dégage exactement l'énergie que j'espérais !

Le mystère continue de planer, mais laissez-moi vous partager quelques théories personnelles ! Marco pourrait simplement être le gardien de l'abîme, ce qui expliquerait qu'il y soit connecté d'une manière ou d'une autre. Il pourrait également être un survivant de la fameuse chute éternelle, et aurait gardé une part de l'abîme en lui. Maintenant, j'avoue ne pas avoir beaucoup réfléchi aux facultés que l'abîme pourrait lui conférer... Probablement une certaine omnisciente, c'est-à-dire une connaissance qui dépasse l'entendement. Sans oublier une forte capacité d'attraction qui marche très bien sur notre cher Jean !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro