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PROLOGUE



PROLOGUE 


    Le soleil commençait déjà à se coucher lorsque Ken Isayo, cadre d'une entreprise réputée, quitta l'immense gratte-ciel qui lui servait de lieu de travail. Une pile de dossiers sous le bras, le trentenaire laissa échapper un long soupir lorsqu'il fut assez éloigné de cette compagnie au sein de laquelle il travaillait jour et bientôt nuit s'il continuait à ce rythme. L'atmosphère oppressante du milieu professionnel combinée à la pression sans merci effectuée par son patron, l'avaient inévitablement éloigné de ses proches. Ce dernier point suffisait à le rendre assez anxieux, pas un jour ne passait sans qu'il ne craignait d'entendre sa femme demander le divorce bien que cette dernière lui assurait que tout allait bien.

   En s'installant dans son véhicule, il prit la peine de vérifier l'écran de son téléphone qui affichait tous les SMS qu'il avait reçu dans la journée. Il ne prêta aucunement attention aux mails astronomiques qui menaçaient de saturer sa boîte de réception, et encore moins au dernier article de presse qui faisait une énième louange au super-héros le plus réputé du monde. À cet instant, comme à tous les autres, Ken ne désirait qu'entendre la voix de sa femme et celle d'Akane, sa fille qui venait récemment d'avoir six ans. Son immense souhait fut assouvi au bout de trois sonneries, lorsqu'il entendit enfin la voix mélodieuse de la femme avec laquelle il partageait sa vie : 


   —  Allô ? 

   —  C'est moi, dit-il avec un sourire aux lèvres. Je viens de terminer, ta journée s'est bien passée ? 

   —  La routine, répondit-elle, mais je ne vais pas m'en plaindre ! J'ai passé la journée avec Akane, et figure-toi que ta fille persiste vraiment avec son rêve de devenir super-héroïne ! Aujourd'hui, elle n'a pas cessé de parler d'All Might, tu sais ce héros qui est reconnu comme étant le symbole de la paix.

   —  Ma chérie, j'ai beau passer mes journées au bureau ne t'en fais pas j'ai encore accès aux informations, plaisanta-t-il.


   Ken eut le plaisir d'entendre le rire de Wendy. Il était toujours aussi atypique qu'il y a dix ans, et pour rien au monde il aurait désiré que celui-ci ne change. Il avait rencontré cette jolie brune américaine lorsqu'il avait quitté son petit quartier de Tokyo pour étudier dans une université prestigieuse au Massachussets. Son bilinguisme et sa rigueur avaient été ses deux atouts qui lui avaient permis de se hisser dans le rang des meilleurs élèves, mais aussi, de conquérir le cœur de cette jeune fille qui passait la majeure partie de son temps dans des bouquins. L'évolution de sa relation avec cette dernière s'était étendue sur dix ans, mais le résultat était là : ils étaient mariés, avaient une jolie petite fille et vivaient dans une maison d'un quartier paisible de Tokyo. 



   —  Sinon, que fait ma petite héroïne ? voulut savoir le père de famille.

   —  Elle ne va plus tarder à se coucher, et moi je t'attends avec impatience parce qu'il faut absolument que tu goûtes mon fondant au chocolat ! s'exclama-t-elle. Je crois qu'il est aussi bon que celui de ta mère !

   —  Ne t'en fais pas j'arrive dans quelques minutes ! Je vais te laisser pour prendre le volant, à toute à l'heure.

   Wendy lui répondit, et le cœur de Ken fut soulagé. Il se sentait beaucoup plus léger en sachant que sa femme et sa fille l'attendaient à la maison, et surtout, qu'elles tenaient très fort à lui. Le brun laissa échapper un petit rire en pensant à son épouse et son fameux fondant au chocolat.

   —  Chérie, je doute que tu puisses devenir meilleure cuisinière que maman, pensa-t-il à voix haute en démarrant sa Audi.

   Une fois sur la route, Ken décida d'animer ce trajet comme à son habitude en allumant la radio. Il écouta les informations non sans souffler d'exaspération lorsqu'il entendait des récits relatant des crimes horribles.

   —  Ces gens méritent la peine de mort, grogna-t-il. 



   Dans une société où plus de la moitié de la population possédait des capacités surhumaines, plus communément appelés les alters, beaucoup étaient ceux qui utilisaient leurs pouvoirs à mauvais escient. Pour contrecarrer ces criminels qui étaient nommés les vilains, la société pouvait compter sur les héros qui les arrêtaient et les livraient à la police. Ken ne se préoccupait pas de ce monde qu'il jugeait très éloigné du sien. Selon lui, tout ce qui était bon de savoir c'était qu'excepté les super-héros, les civils n'avaient aucunement le droit d'utiliser leur alter, sous peine de sanctions lourdes. Le trentenaire n'avait jamais utilisé son pouvoir, bien que celui-ci aurait pu lui permettre de devenir un grand héros. Ken Isayo avait la chance de posséder un alter qui lui permettait de contrôler l'air comme il le désirait. Alors qu'il avait la chance inouïe de pouvoir voler par exemple, l'employé ne rêvait que de faire un mauvais tour à son patron. 



   —  Avec l'alter que j'ai, je dois posséder une vitesse non négligeable, commença-t-il à réfléchir. Je pourrais découper la tête de ce sale patron au katana en une seule seconde...

   Il secoua aussitôt la tête non sans avoir laissé échapper un petit rire. 

   —  Décidément, c'est de pire en pire avec moi. Si je me mets à avoir des pensées meurtrières, je ne vais plus m'en sortir, je devrais penser à faire du yo... Tiens, qu'est-ce qu'ils disent eux ? s'arrêta-t-il dans ses pensées, interloqué par les informations qu'il entendait depuis la radio. 

   D'un geste il augmenta le son et prêta plus d'intérêt aux paroles prononcées par cette voix féminine. 

   « C'est seulement ce matin que la grande prison de Tokyo a signalé la disparition d'un de ses détenus qui n'est autre que Le Cambrioleur, le super-vilain qui a fait trembler le pays en tuant au total huit couples dans leurs propriétés. Le criminel est à cet instant même recherché par les super-héros du pays. Nous rappelons que selon les autorités, l'homme recherché posséderait un alter lui permettant de se désintégrer, et selon eux ce dernier point lui faciliterait l'accès aux maisons d'où ce... »

Clac.
Il éteignit sa radio, décrétant qu'il avait entendu le nécessaire. 

   —   Avec All Might le problème devrait être vite résolu.





   Il faisait sombre lorsque Ken Isayo arriva enfin chez lui. Il gara sa Audi comme à son habitude, avant de se diriger vers cette jolie maison qui n'était autre que la sienne. La pelouse du jardin était tondue avec soin et l'air était envahi par une somptueuse odeur florale, celle qu'il assimilait à son "chez-soi". Heureux à l'idée de revoir sa femme, il ouvrit la porte, muni d'un léger sourire aux lèvres. 


   —  Wendy c'est moi, dit-il d'une voix assez forte pour qu'elle puisse l'entendre. 



   Ce fut seulement en traversant l'immense couloir qui donnait accès au séjour qu'il décela une étrange atmosphère. Tout était beaucoup trop silencieux. D'ordinaire, sa femme l'accueillait avec un enthousiasme qui menaçait de réveiller le quartier tout entier, ou encore, il la trouvait en train de rire avec Akane. 

Le trentenaire s'arrêta au beau milieu du couloir, et non sans déglutir il ouvrit la paume de sa main, prêt à utiliser son alter s'il n'avait pas d'autres choix. Avec un immense pincement au cœur il réalisa à quel point l'ironie du sort était horrible. Quelques minutes auparavant, au bord de son véhicule, il était persuadé qu'il n'aurait jamais à utiliser ses pouvoirs. 

   Sans plus attendre, il avança et lorsqu'il arriva enfin dans la salle de séjour son corps se pétrifia. Chacun de ses membres semblaient avoir été traversés par une décharge électrique. Ses yeux écarquillés prenaient en photo chaque détail infime de la scène cruelle exposée en face de lui. 


   —  Akane..., murmura-t-il d'une voix absente. 



   La fillette leva vers lui un regard vide, dénué de toutes émotions. Elle avança vers son père, et la salle n'avait pour bruit que le petit son incompréhensible qu'elle laissait échapper de ses lèvres. 



   —  Ma grande, vient par là. 



   Ken attrapa son enfant dans ses bras. À cet instant, le père et sa fille possédaient un regard similaire. Les yeux gris du trentenaire ne laissaient voir aucune larme malgré l'atrocité de ce qu'il vivait. Il était absent. 



   —  Papa, commença Akane d'une voix chevrotante. Papa... Les héros. Ils sont où ? 



   Il n'aurait su quoi répondre, alors il serra sa fille contre lui, conscient que c'était tout ce qu'il lui restait. 



   —  Papa... Papa, les héros existent vraiment ? Pourquoi ils n'ont pas sauvé maman ? 



   Ils n'avaient pas pu parce que le monde était cruel. 
Ken s'approcha du corps de Wendy, et le désespoir le poussa à vérifier que ce n'était pas un cauchemar. 
En prenant son pouls il réalisa que sa femme était bel et bien morte. 
Son corps menu était allongé sur le parquet, il aurait presque pu croire qu'elle dormait. Sa chevelure sombre se déployait autour d'elle, la couleur ébène de ses cils émergeait du fait de la pâleur de son teint. Elle demeurait si belle. Mais en baissant les yeux, Ken put voir cette balle dans sa poitrine, celle qui lui avait retiré la vie. 



   —  Pourquoi ? commença-t-il en agrippant ses cheveux noirs. Pourquoi ? 



   Après l'absence, ce fut le tour de la déferlante. Il hurla, ses poings s'écrasèrent contre le sol, ses phalanges s'ouvrirent aussitôt laissant ainsi voir des minces traînées de sang. Il en oublia presque la présence de sa fille en pleurant toutes les larmes de son corps. Par le biais de son alter il envoya valser tous les objets qui avaient le malheur de se trouver en face de lui. 



   —  Papa..., murmura Akane. C'était lui. Le vilain qu'est parti de prison...



   Le Cambrioleur. 

   Ken n'avait aucun doute en ce qui concernait l'identité de l'homme qui avait tué froidement sa femme. 
Il voulait se venger, il voulait pleurer... Il était perdu. Mais au bout du compte, il en venait à se poser la même question que sa fille : Où étaient les héros ? 

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