LE JOURNAL DE SHOTO
Bonjour maman,
C'est encore moi : Shoto.
À ma grande surprise, t'écrire des lettres que tu ne liras jamais semble être un moyen efficace pour extérioriser les pensées qui se baladent dans mon esprit. Si tu me voyais, tu me trouverais absurde. Je suis assis sur le parquet de ma chambre, mon dos contre la porte pour être sûr que personne ne pourra entrer. À l'instant où je t'écris cette énième lettre, j'hésite à te rendre visite... C'est dingue tu ne trouves pas ? Il y a quelques pages je disais qu'il serait impossible pour moi de revoir ton visage, et ce, parce que tu me détestes. Je vais éviter de te rabâcher les oreilles ( ou devrais-je plutôt dire, de te fatiguer les yeux ? ) avec ces paroles que tu as dites à grand-mère quand j'étais plus jeune. Tu les connais aussi bien que moi.
Enfin bref, aujourd'hui je suis allé à Yuei comme à mon habitude. Des passants m'ont reconnu dans la rue, apparemment j'ai été sur le devant de la scène durant ce tournoi. Je t'avoue, que parfois je me demande à quoi se résumerait mon identité si je n'étais pas le fils de mon père. Est-ce que l'on m'aurait autant interpellé ? Je ne suis pas en train de lancer des louanges à père, et crois-moi je ne le ferai jamais, mais les faits sont là : il a su se faire une place importante au sein des supers-héros.
Pour en revenir au tournoi, je me demande si tu as pu voir mes performances. Si c'est le cas, tu n'es sans doute pas passée à côté de ce que j'ai fait lors du combat m'opposant à Izuku Midorya. J'ai failli à mes promesses, mais le pire ne réside pas là. Le pire réside dans le fait que je ne sais pas si je regrette. Je suis en train d'hésiter sur tous mes principes fondamentaux qui réglaient mon existence. Et c'est très mal.
Excepté ça, aujourd'hui j'ai réalisé à quel point nous étions dépendants les uns des autres. Il y a une brune dans ma classe, qui en toute honnêteté est très intelligente. Malheureusement, lors du tournoi elle a perdu son combat. Aujourd'hui, lorsque je l'ai revue elle n'était plus la même. Elle paraissait... Pas sûre d'elle. Je ne dis pas que nous devrions être imbus de notre personne, mais croire un minimum en nous. Et pour elle, ce n'est pas le cas. On ne devrait pas laisser les autres nous dicter qui nous sommes, nous faire croire que nous ne valons rien et ça, aussi fou que cela puisse paraître je l'ai appris avec père.
Je te laisse maman, je dois y aller. Qui sait si un jour ce vieux cahier sur lequel je griffonne, ne se retrouvera pas entre tes mains ?
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