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CHAPITRE 74 : ACTE I


Ca me semble évident mais je prends quand même la peine de l'indiquer :  les passages en italiques sont des flash-back.

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CHAPITRE 74 : ACTE I



    Toute sa vie, Sirius avait cru au Paradis et à l'Enfer. Pour lui, il semblait évident que chaque être devait payer ou être récompensé pour ce qu'il avait commis durant son vivant.


    Toute sa vie, Sirius avait cru œuvrer pour le bien, pour un monde juste. Et à cet instant, plongé dans le monde obscur logé par ses paupières, il fut tenté pendant quelques secondes de remettre tous ses idéaux en question. Mais, il ne tarda pas à se raviser. Heanel avait raison. La Némésis ne pouvait pas avoir tort. Leur monde était injuste, marqué par des inégalités, des mensonges qui dissimulaient la mise en évidence d'oppresseurs et d'oppressés et surtout une société corrompue.


    Les super-héros. Le monde entier les visualisait comme des symboles de paix, de justice et de bienveillance. Mais, Sirius avait toujours eu du mal à s'y faire. Ces super-héros semblaient vivre dans un monde utopique, il était difficile pour lui de leur attribuer des critères aussi élogieux.
L'héroïsme n'était pas un métier mais une philosophie. Malheureusement, très peu de personnes semblaient avoir conscience de cela et ceci était compréhensible à travers les super-héros. Ces derniers passaient leur temps à vendre leur image, à faire la une des presses à scandales, et à se pavaner dans les rues et plateaux télé. Bien-sûr, ils venaient en aide à la société, mais les victimes des dangers les plus sombres et terribles restaient dissimulées dans l'ombre, incomprises, livrées à elles-mêmes.


    Les super-héros étaient des produits de la société et des États, ils n'étaient ni plus ni moins que de magnifiques tableaux qui parvenaient à dissimuler aux yeux de tous la laideur de leurs concepteurs.


    C'était pour mettre un terme à une immense pièce de théâtre comportant metteurs en scène et acteurs, que Sirius avait rejoint la Némésis.
De ce fait, lorsque son être entier fut animé d'une secousse, que la totalité de ses cellules s'agitèrent, que ses veines se mirent à faire circuler son sang avec vitesse et que son cœur se mit à palpiter à vive allure, il comprit.


    Il était temps pour lui de replonger dans les tourments de ce monde corrompu.



22h58, dans les alentours du centre de détention de Tokyo.


    « J'ai peur.»


    Akane se dressait enfin en face de lui. En face d'eux. Elle n'aurait pas été en mesure de reconnaître qui que ce soit car eux trois avaient rabattu leur capuche sur leur tête, en plus de porter des masques d'animaux qui couvraient la totalité de leur visage.


    « Non. »


    Le possesseur d'un masque de loup noir le retira légèrement avant d'abaisser sa capuche et l'adolescente put enfin découvrir son identité. 

    Ses yeux aux iris d'encres étaient fixées sur elle, et son sourire en coin trahissait une malveillance évidente.
Sa chevelure dorée se dressait au dessus de son crâne et contribuait à accentuer l'étendue de sa beauté. Une beauté que Akane aurait aimé réduire en lambeaux, son âme entier était désireux de lacérer ce visage à coups de lames avant d'enfin mettre un terme à l'existence de cet être ignoble en un coup de poignard en pleine poitrine. Mais, elle n'avait pas le droit d'assouvir ses désirs et devait se contenter d'observer d'un œil froid l'assassin de son grand-père.


    —     Akane Isayo ? Quel plaisir de te revoir !


    Sa voix grave résonna à travers le silence de la nuit. D'un geste théâtral, il ouvrit les bras avant d'effectuer une jolie courbette sous le regard intrigué de la jeune fille qui l'accompagnait, et qui avait retiré son masque de lapin.


    —     Je peux savoir qu'est-ce qui t'amène ici ?


    Elle fut sur le point de répondre, mais sa voix se noya et ses paroles moururent sur ses lèvres lorsqu'elle sentit deux prunelles noisettes se poser sur elle. Ses pupilles sombres et brillantes lui firent effectuer un bond dans le passé. Quand bien même des mèches ébènes tombaient sur ses yeux, ces derniers étaient toujours aussi pénétrants et intimidants. Ses mèches aussi ébènes que le plumage d'un corbeau virevoltaient au gré des zéphyrs nocturnes.
Sirius Blackthorne n'avait pas changé.


    —     Si tu n'étais pas la fameuse fille de Ken, il y a bien longtemps que je t'aurais balayé de mon passage. Parle, on n'a pas tous ton temps Akane.


    Un frisson parcourut l'échine de cette dernière. Ses doigts se crispèrent sur le manche de son poignard et elle serra les dents avec force pour ne pas céder à la tentation de lui envoyer un coup de poing.
Zachariel.
Elle inspira, et avala difficilement sa salive. Sa bouche entière semblait gelée, prisonnière d'un étau. La haine faisait battre son cœur à une vitesse phénoménale et les membres de son corps étaient devenus tremblants.


     —     Je savais que vous alliez venir.

     —     Comment ça se fait ? demanda le blond en haussant un sourcil.


    Sirius se contentait de la fixer avec une froideur effrayante. À ses côtés, un visage féminin et juvénile venait attendrir le tableau effrayant que formaient Zachariel et son coéquipier. La fameuse Shea Blackthorne possédait un teint brun qui mettait en évidence ses origines afro-américaines. Ses pupilles sombres se confondaient avec ses iris de la même couleur et cela était à l'origine de cette profondeur attendrissante que possédait son regard en forme d'amande. Quelques-unes de ses mèches bouclées et noires s'étaient échappées de ses deux nattes et fleurissaient au niveau de ses tempes.


    —     Parce que vous avez sûrement dû voir qu'Endeavor a réussi à trouver des individus pouvant lui permettre de réveiller Sirius. Si jusqu'à maintenant il ne s'était pas intéressé aux recherches, dès que son fils a été capturé, il a compris qu'il devait coûte que coûte avoir des informations sur vous. Comme l'emplacement exact de votre repère, lieu où doit sans aucun doute être retenu Shoto.


    Si elle s'était exprimée avec autant de calme, c'était parce qu'elle avait conscience de l'enjeu dissimulé derrière chacun de ses geste et chacune de ses paroles. Le visage de Shoto était présent dans son esprit et n'était pas prêt de le déserter. Elle était prête à donner le meilleur d'elle-même pour avoir de nouveau l'opportunité de se plonger dans la somptuosité de son regard hétérochrome, pour contempler de nouveau sa chevelure lisse qui glissait sur son front et chatouillait ses longs cils. Akane ne pouvait pas abandonner, pas tant qu'elle n'aurait pas aperçu de nouveau ce léger sourire qui s'imprégnait rarement sur ses lèvres ourlées.


    —     On est arrivés à temps, fit remarquer Zachariel. Par contre, ta présence n'était pas prévue.


    Elle ferma les yeux pendant quelques secondes. Elle sentit son cœur louper un battement, l'adolescente était énervée, animée par une haine terrible et cela était tout simplement dû au fait qu'elle se retrouvait en face de l'homme qui avait fait voler en éclats son quotidien. Elle n'avait aucun mal à se souvenir de son visage, de cette rencontre terrible et traumatisante, qui avait eu lieu dans la villa de son père en Australie. Néanmoins, une deuxième émotion venait de s'immiscer en elle, et cette dernière n'était autre que la peur. Elle déglutit. Et ce fut à cet instant qu'elle pensa à Asta.


    —     Si tu te retrouves en face d'elle, tu pourras lui demander pourquoi ? lui avait-il dit avec une tristesse perceptible dans sa voix.

   —     Tu parles d'Huri ? Asta ! Réveille-toi ! Cette blonde n'est pas nette ! Je l'avais déjà aperçue en train de nous observer à l'hôpital et toi...

  —     Je suis perdu Akane ! la coupa-t-il. J'ai l'impression qu'un lien inexplicable me lie étroitement à elle. Mais... Personne ne pourra le comprendre.


    L'adolescente le fixa avec incompréhension. Il voulait qu'elle lui assène deux baffes pour lui remettre les idées en place ?


    —     Quand j'étais avec elle j'arrivais à t'oublier, avoua-t-il enfin. Je pensais à toi en tant que meilleure amie, mais j'arrivais à ne pas me perdre dans des rêves où on était plus que ça !


    Akane secoua la tête avant de se pincer l'arête nasale. Parfois, elle avait l'impression que le monde tournait à l'envers. Une personne aussi innocente et fantastique qu'Asta ne devrait pas avoir le droit de s'attacher à des personnes néfastes telles que elle ou Huri.


    —     Désolé, murmura-t-elle. Tu aimes deux personnes horribles...


    Il ne l'avait même pas laissé le temps de terminer sa phrase. D'un geste, il la serra contre lui avec cette tendresse dont lui seul en avait le secret. Les bras d'Asta avaient un don : ils l'empêchaient de se briser.


    —     Ce n'est pas grave Akane, c'est mon destin. C'est pour ça que je suis celui que je suis aujourd'hui. Ne te fais pas de soucis pour moi, fais juste attention à toi pendant la mission, c'est la seule chose que je te demande.


    Elle n'avait pas besoin de le voir pour deviner : il souriait en prononçant ces paroles.


    —     Zachariel...


    Elle rangea son poignard dans son fourreau.


    —     Si je suis là, c'est parce que j'ai un marché à vous proposer.


    Elle se concentra. Elle ne devait pas avoir peur, et surtout, elle devait être sûre de ses mots. Puis d'autres souvenirs lui sautèrent à l'esprit, et suffirent à lui donner du courage. Ils étaient doux. Un bal masqué, des robes vaporeuses, un verre cassé, une valse, un aveu.


    —     C'est avant tout mon élue, celle que j'aime.


    Shoto. Il aurait dépassé toutes ses limites pour la retrouver.


    —     Intéressant, lança Zachariel.


    Pour une raison qu'elle n'aurait su dire, Akane regarda Shea. Elle mourrait d'envie de lui dire de fuir, de s'en aller. Dudu l'attendait, il était prêt à remuer ciel et terre pour la retrouver, le cœur de ce garçon lui appartenait entièrement. Mais Shea n'était pas en mesure d'entendre les paroles qui hurlaient dans son esprit.


    —     Bon alors, ton petit marché c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? s'impatienta Sirius.

    —     Moi contre Shoto, débita-t-elle aussitôt. S'il n'est pas déjà trop tard, laissez Shoto en vie et... Et j'accepte. J'accepte de rejoindre la Némésis.


    Akane déglutit. Le regard de Zachariel était dubitatif, curieux. Une lueur de malice incendia ses pupilles. Se doutait-il de quelque chose ? Non, peu importait. Le plan d'Asta était parfait.


    —     Tu es seule ? demanda le blond en haussant un sourcil.

    —     Bien-sûr.


    Il claqua sa langue avant d'effectuer une moue boudeuse. Non sans croiser les bras, il colla son dos contre un mur et se mit à observer l'arc argenté qui leur servait de source de lumière à cette heure de la nuit, un air songeur imprimé sur ses traits. Pendant ce temps, Shea semblait inquiète. Ses yeux scrutaient chacune des personnes qui l'entouraient tantôt avec curiosité tantôt avec dégoût ou frayeur.


    —     J'espère que tu n'as pas été suivie..., prononça enfin Zachariel. C'est vrai, pour une fois que je ne suis pas d'humeur à laisser des morts derrière moi. C'est d'accord !

    —     Ne t'inquiètes pas, elle n'est pas suivie, prononça Sirius d'un ton calme et sérieux.


    « Hawks tu es génial. Reste bien discret.»


    —     Qu'est-ce que je dois faire ? demanda Akane en tentant tant bien que mal de dissimuler sa joie.

   —     Rien de bien particulier, reste sage et suis-nous, l'informa le grand blond du groupe.


    Sur ces mots il s'approcha d'elle avant de saisir son menton par le biais de deux de ses doigts gantés. L'adolescente dut se faire violence pour ne pas se détacher de son emprise avec une brutalité sauvage. Alors elle se contenta de le fixer avec un regard farouche, tout en enfonçant ses ongles dans la paume de ses mains. Ses prunelles teintées d'un bleu sombre avaient le don de faire naître en elle des braises de haine. Qu'elle ne fut l'entendue de son dégoût lorsqu'il se permit de toucher avec son index cette cicatrice qui s'étendait sur sa joue, et qu'il lui avait lui-même faite.


    —     J'ai hâte de te voir parmi nous, souffla-t-il enfin. Bon, sinon je te présente Shea Blackthorne, demi-cousine de notre cher et tendre Sirius !

    —     Ferme la Zachariel. On s'en va.


    Pendant quelques secondes, Akane fut tentée de remercier Sirius. Elle attendit que les deux aient le dos tourné et qu'ils reprennent leur route pour lancer un regard en direction de Shea qui enfilait de nouveau son masque de lapin.


    —     J'aime beaucoup ton pull blanc oversize, il me fait penser à un Doudou, murmura Akane.


    La jeune fille la fixa non sans écarquiller les yeux. Akane lui sourit.



    Plus tôt dans la matinée...


    Le lendemain, Endeavor fut de retour au Japon et dès son arrivée il fut forcé d'avouer que le jeune Asta Amane était plutôt doué. Ce gamin semblait doté d'une capacité de réflexion et d'un sens de la logique hors-normes. En temps ordinaires, il aurait catégoriquement refusé de se plier aux stratégies d'un adolescent. Il était Endeavor, le nouveau numéro un, et peu importait les critiques que pouvaient avoir les médias à son égard il était bien décidé à clouer leur clapet au sol en allant récupérer son fils, et, en mettant enfin la main sur le criminel le plus recherché du Japon : l'Ombre Vengeresse. Bien-sûr, il n'avait nullement évoqué ce dernier objectif auprès d'Akane, ayant deviné que ce serait difficile pour elle d'accepter que d'ici quelques temps l'identité de son père soit révélée au monde entier et surtout, que Ken Isayo se retrouve enfermé en prison. Pour l'opération qui était sur le point de se dérouler d'ici peu de temps, il était primordial qu'Akane soit au sommet de sa forme, il était donc impensable de prendre le risque de la contrarier d'une quelconque façon.


    Le super-héros vérifia une dernière fois que tout son équipement était prêt, avant de faire volte-face et de lancer un regard aux trois personnes qui l'accompagnaient et étaient présentes dans le bureau de l'inspecteur Naomasa.
Hawks leva un pouce en l'air, avant d'enfiler ses lunettes d'aviateur.
Du fait de sa tête baissée, il était difficile de deviner quelle expression ornait les traits d'Akane, néanmoins, c'était bien la première fois qu'Endeavor la voyait vêtue de la sorte.
Elle portait un col roulé noir, possédant de larges bandes blanches au niveau des manches. Derrière son dos dépassait le fourreau de son épée, celle qu'elle avait hérité de son père. Par ailleurs, le corps entier de l'adolescente semblait parsemé d'armes. Des poignards étaient logés dans leurs étuis eux-mêmes positionnés au niveau de ses cuisses et ses jambes. Ses mains gantées ne cessaient de triturer les pointes de ses cheveux bruns aux reflets argentés.


    —     Normalement, tout devrait bien se passer, énonça l'inspecteur Naomasa.

   —     Où est Asta ? s'enquit Akane.

   —     Il ne vient pas, il en a assez fait. Ne t'en fais pas, il est en sécurité. Concentre-toi sur la mission, il est primordial de mettre les choses aux clairs avec vous trois, lui répondit le policier aux cheveux bruns.


    Akane se contenta d'hocher de la tête.


    —     Entendu.

    —     T'as pas intérêt à faire capoter Akane. Il faut absolument que tu sois la plus crédible possible, lui rappela son mentor. Tu as un rôle très important. 

    —     Ne vous en faites pas.

    —     Suis bien Hawks lors du repérage. 

    —     Oui.


    Un soupir se fit entendre et trois têtes se tournèrent en direction de Hawks dont le visage était marqué par un désaccord évident.


    —      Akane n'est pas obligée de venir. On peut très bien...

    —     Elle nous permettra de gagner du temps, le coupa Endeavor. Ne sois pas aussi pessimiste Hawks, ce n'est pas ton genre.


    Le jeune homme parvint à se retenir de répliquer quoi que ce soit, ce qui suffit à satisfaire Endeavor.


    —     Bien, on compte sur toi Akane, conclut le policier présent dans la pièce. Hawks et toi allez devoir faire preuve d'une belle cohésion. N'oublie pas que tout ce que tu dois faire, c'est l'aider à gagner du temps et récupérer Shoto. Aies confiance aux super-héros. 


   —     Ne vous inquiétez pas. Je suis prête à donner le meilleur de moi-même pour retrouver Shoto.



    Quelques heures plus tôt...


« Première étape du plan. Sirius Blackthorne est retenu prisonnier dans une cellule qui lui a été spécialement aménagée. La Némésis a normalement appris durant la nuit que les autorités ont pour objectif de soutirer des informations à ce détenu. Ils tenteront donc de le sauver demain, sûrement de nuit. Ils espèrent sans doute que Sirius gardera le silence jusque-là.
Ainsi, Hawks et Akane vous allez devoir contrôler les alentours de la prison pendant toute l'après-midi et la soirée, pour repérer l'arrivée de la Némésis. Lorsque vous jugerez que tout est bon, Akane tu partiras à leur rencontre pendant que notre héros ailé ne sera pas très loin derrière. »


    —     Tu vas suivre la cadence ?


    Hawks enfila ses lunettes avant de lancer un coup d'œil à Akane. Cette dernière inspira avec force avant d'expirer. Perchés au dessus de ce toit, le super-héros et la jeune fille étaient sur le point de quitter la pesanteur terrestre pour arpenter le ciel et ainsi observer d'un œil plus fin les environs qui s'étendaient autour du centre de détention de Tokyo.
Le vide allait s'étendre sous leurs pieds.


     —     Bah alors pourquoi tu tires cette tête ? T'as peur de finir comme la pomme de Newton ? la taquina Hawks qui avait sans aucun doute perçu son malaise.

    —     Non... Je... Je n'ai jamais longtemps volé dans le ciel. Mais je sais que j'en suis capable, je...

    —     Alors suis-moi, lança le jeune blond.


    Sur ces mots il se laissa tomber avant de se mettre à battre des ailes sous le regard admiratif d'Akane. Son corps décrivait des trajectoires fluides, gracieuses et délicates. Désormais prince des nuées, le super-héros laissaient ses plumes écarlates le transporter vers des horizons inconnus, que seuls peu avaient la chance d'explorer.
Voyant qu'elle était bientôt sur le point de le perdre de vue, Akane se décida enfin à le suivre. De l'air se mit à affluer autour de son pied droit, puis, elle n'attendit pas plus pour se lancer à son tour. Son cœur se suspendit au ciel pendant une fraction de secondes, et enfin, la totalité de son corps devint aussi agile qu'une molécule d'eau s'étant échappée de l'emprise des nuages.

    Ses pupilles fouillaient chaque recoin des horizons, à la recherche de silhouettes suspectes.
Arpenter le ciel à la façon d'un oiseau eut le don de lui rappeler des souvenirs agréables qu'elle avait conservé dans un recoin de son esprit.


    Ce jour-là, le soleil était au sommet de sa forme et ses rayons n'avaient aucun mal à transpercer les fenêtres de l'agence Endeavor. Akane, l'esprit encore hanté par les paroles de son père, se demandait si elle aussi un jour se verrait devenir aussi forte que lui. Ce fut lorsqu'elle observa un oiseau dessiner une trajectoire dans les airs, qu'une idée se mit à germer dans son esprit.
Est-ce que elle aussi était capable de voler ?

    Guidée par la curiosité et la détermination elle s'empressa de se diriger vers l'ascenseur, avant de monter jusqu'au dernier étage. Elle passa devant les subordonnés de son mentor sans leur prêter une quelconque attention. Des regards interrogatifs se posaient sur elle de temps à autres, mais ce n'était sûrement pas ce détail aussi futile qui aurait su faire frein à son désir.

    Elle monta avec une précipitation sans précédent les escaliers qui la séparaient du toit de cette fameuse agence. Elle pria intérieurement pour que la porte soit ouverte et ce fut lorsqu'elle posa sa main sur la poignée qu'une voix retentit derrière elle.


    —     Qu'est-ce que tu fais ?

    —     Shoto ? Tu n'as pas du travail ? Mêle-toi de ce qui te regarde.


    Le garçon avait haussé les sourcils avant de redevenir possesseur d'une grande neutralité.


    —     À vrai dire, je n'ai pas l'impression que j'ai beaucoup de choses à faire. C'est vrai, ce n'est pas comme si mon père me prête beaucoup d'attention. Mais je ne vais pas m'en plaindre pour autant.


    Akane le regarda avec une lueur d'excitation perceptible dans ses yeux vairons.


    —     Bon bah si tu t'ennuies, viens.


    Il haussa les épaules avant de la rejoindre. Son cœur explosa dans sa poitrine lorsque la porte s'ouvrit en un léger grincement. Les deux adolescents avancèrent, et très vite, ils furent enfin au sommet de l'agence Endeavor.


    Exceptionnel.
    Fascinant.
    Époustouflant.


    Leurs regards laissaient à deviner qu'ils se pensaient désormais détenteurs d'une liberté particulière. Le monde et même l'existence semblaient être des notions lointaines pour les deux adolescents. D'où ils étaient, l'univers leur paraissait minuscule.


    Souffle de vie.
    Murs inexistants.
    Liberté.


    —     Qu'est-ce que tu veux faire ? demanda-t-il en un souffle.


    Ce jour-là, elle fut beaucoup trop happée par ce qui s'étendait autour d'elle, et obnubilée par son envie pour remarquer qu'il l'avait observée d'une façon particulière. Son regard était envieux et empreint d'admiration. Il la contemplait à la façon d'un enfant observant pour la première fois un aigle libre explorant les nuées.


    —     Regarde, lui avait-elle tout simplement dit avant de s'approcher du bord.

    —     Akane ! Tu fous quoi bordel ?


    Le vertige la rendait fébrile et faisait trembler tous les membres de son corps. Néanmoins consciente du fait que Shoto était à quelques centimètres d'elle, et peu désireuse de se sentir déshonorée en sa présence, elle leva les bras en un geste gracieux avant d'inspirer.
Le garçon la regardait faire, les pupilles brillantes.

    Puis enfin, elle s'était laissée tomber. Tomber dans le vide.
Rêver le vent. S'accaparer de sa liberté. Voler.
Elle s'était laissée tombée dans le vide, et peut-être fût-ce ce petit geste audacieux qui contribua à la graver éternellement dans son cœur.


    Des heures étaient passées, et Akane avait à plusieurs reprises regagné la terre ferme. Pour l'instant, il n'y avait toujours aucun signe de la Némésis.
Ce fut seulement lorsque le soleil s'était couché pour laisser sa place à un arc argenté et que la nuit était complètement tombée, que Hawks se positionna derrière elle pour lui souffler les mots suivants :


    —     La pièce peut commencer.


Akane inspira. Sirius était à quelque pas d'elle, de fines minutes la séparaient de sa rencontre avec la Némésis.

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On avance petit à petit ! J'espère que les derniers chapitres vous plaisent, parce que personnellement j'aime beaucoup les rédiger. Ma rédaction avance plutôt bien ( c'est sans aucun doute dû au fait que je ne m'éparpille pas sur d'autres rédactions, étant donné que j'approche de la fin, je me concentre uniquement sur LMDH ) il me reste... 3 chapitres à écrire il me semble ( en plus de l'épilogue ) 

Sur ce, je vous souhaite une bonne journée et de bonnes vacances !

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